-19-Lolth la déesse oublier

Au moment où le pentacle ondule, une forme abominable apparait dans un stérilement insecticide. Une femelle, si j'ose dire, est dévoilée vu que la demi-araignée ne ressemble pas assez à une humaine pour avoir l'appellation de femme.
Quant à moi, je l'observe pendant une seconde alors qu'elle prend conscience de son environnement. Lorsqu'elle m'aperçoit enfin, elle s'écrie :

-Toi ! C'est toi qui m'as invoquée ?

-Y a-t-il vraiment quelqu'un d'autre qui aurait pu le faire ? Bon, j'ai reçu mon paiement, donc nous sommes quittes, Drows.

-Vous connaissez ce dragon noir ma déesse ? demande le chef des elfes noir.

-Dragon ! Ha, ha, ha, ce n'est pas seulement un dragon, c'est l'un des fils de Léviathan, le monstre du chaos primordial et le plus grand renégat parmi les dragons !

-J'ai dit que j'étais un demi-dragon aquatique, toutefois, je n'ai pas spécifié de quelle lignée je suis issu. Je vais rectifier tes propos déesse, je ne suis pas l'un des fils du grand menteur, je suis le plus puissant !

-Dragon, si tu décimes tous ces faibles, tu auras le droit de t'abreuver de mon sang divin.

-Ce ne sont pas vos sujets, Loth ?

-Mes seules sujets sont des forts, ceux qui ne le sont pas méritent la mort !

-Et donc pour cette simple raison, vous me demandez de tous les tuer ! Intéressant, je retire du marché les deux Drows que j'ai reçus comme paiement pour l'invocation et je marche.

Quand elle hoche la tête, mes lèvres arborent un sourire qui ne dit rien qui vaille et en réduisant ma taille à celle d'un cheval, je prends ma forme entière draconique. À ce moment-là, l'enfer se déchaîne. Des membres et des tripes volent et certains tentent de fuir. Malheureusement pour eux j'ai verrouillé la porte. J'en dévore d'autres vivants sans mauvais yeux de mots. Quel chaos ! je m'en enorgueillis. Au bout d'un moment, il ne reste que des carcasses et de vagues traces de sang dans la pièce, sans oublier les quatre elfes que j'ai mordus. Une légère odeur de vampire se dégage d'eux. La reconstruction génétique qu'engendre l'étreinte semble avoir débuté.
Je reprends ma forme hybride et adresse un sourire gourmand à la déesse et demande :

-Et mon paiement ?

-Tu es Vickal, l'héritier de Léviathan je me trompe ?

-C'est bien moi, je deviens célèbre ? m'exclamé-je.

-En effet..., voici ton règlement, dit-elle en ouvrant les veines de son poignet.

-Et à quelle dose ai-je droit ? demandé-je en retenant ma bête à grande peine.

-Tout ! Vide-moi de mon sang, ceci n'est que l'une de mes enveloppes charnelles : elle se reconstituera immédiatement.

-Alors, avec plaisir !

Et plongeant mes crocs, je commence à boire. Le liquide vermeil est encore plus immonde que celui de mon père, mais je sens la magie qu'il contient renforcer la mienne encore et encore jusqu'à ma propre puissance magique qui est doublée quand j'aspire la dernière goutte. Une fois terminer, je me recule, extasié. Tandis que la déesse semble être en pleine forme malgré le fait que je l'ai vidé de tout son sang. Je m'adresse alors à elle, tandis qu'elle se prépare à disparaître :

-Vous reverrais-je, déesse ?

-Cela dépend, accepteras-tu toujours du sang contre un contrat ?

-Oui ou bien des âmes. Pourquoi ? Selon l'échange équivalent bien entendu.

-Alors je dirais à mes sorciers Drows de t'invoquer en cas de guerre.

-Si le paiement est approprié avec plaisir ! À la revoyure déesse !

-À la revoyure dragon du chaos.

À cet instant, j'entends Lucian m'interpeler par télépathie alors que j'essuie l'hémoglobine qui me masque.

-Je viens d'attraper une prostituée, veux-tu que l'on se la partage ?

-j'ai déjà dîné, grand frère.

-Oh zut, ce sera pour la prochaine fois alors ?

-Moui. As-tu bien ramené mes frère et sœur démons et Artus à mon manoir ?

-Oui. Aux dernières nouvelles, ils se font un strip-poker avec tes jetons en or.

-Ont-ils la moindre idée de leur prix ? C'est un cadeau du roi d'Angleterre !

-Et comment un roi a-t-il fini par offrir des jetons à un baron ?

-Eh bien, je l'ai plumé aux cartes, chose extrêmement rare. Le roi est un excellent joueur, mais je suis bien meilleur que lui !

-En fait, tu as toujours été aussi arrogant ?

-Possible, mais je suis devenue pire depuis ma métamorphose. Aurais-tu une explication ?

-Oui, c'est classique. Le vampirisme a tendance à réveiller nos pires côtés et il semble qu'il ait eu une grande emprise sur toi petit frère.

-C'est une mauvaise chose ?

-Selon moi, non. Le monde de l'imaginarium est dur et cruel et ces créatures encore pires. Les faibles sont piétinés chez les vampires, ils ne sont pas mieux considérés que les chiens. Il n'y a pas vraiment d'héritage, tout se gagne par le sang et la mort. Et toi tu es parmi ceux qui ont le pouvoir d'être écoutés.

-Chose dont je pourrais m'enorgueillir malgré le fait que tout ce que j'ai appris en temps d'humain me dit que tout est hérésie.

-Et bien ton humanité tu l'as perdue, alors oublie-la et embrasse l'éternel. Par contre..., je te signale que je suis en chasse et que tu me déconcentres avec tes questions !

- Très bien, je te laisse en paix. À plus tard et bon appétit !

-Merci à plus tard. Ah ! Tu crois que je pourrais utiliser ton jardin pour faire disparaître mes proies ?

-Qu'est-ce que j'aurais en échange ?

-Tss..., tu parles déjà comme un démon. Disons que je te donnerais leurs âmes, je n'en ai aucun usage.

-Alors nous avons un contrat oupir!

- Je le regretterais ?

-Probablement...

-Et bien, espérons que ce ne soit pas au lit ha, ha, ha, ha.

-Pervers...

-Et c'est toi qui dis ça, tu es un dépravé !

-C'est un compliment ?

- Possible, à plus tard.

-Dans mon lit ou le tien ?

Son rire mental résonne longtemps dans mon esprit. Après qu'il se soit retiré, c'est avec un petit sourire fier de ma blague qui en était à moitié une que je rentre par les toits londoniens en portant les deux elfes sur mes épaules. J'arrive chez moi et dépose mon chargement dans une des nombreuses suites destinées aux invités et reprends enfin ma forme humaine. Une fois que j'ai vérifié olfactivement ma demeure, je détecte une odeur de soufre démoniaque et celle de mort des vampires. Il y'a que des assujettis dans la bâtisse. J'ai échangé mes anciens servants contre des assujettis, il aurait été bête de les condamner pour la simple raison qu'ils m'ont vue me nourrir ou même qu'ils ont aperçu mes attributs vampiriques par mon inattention personnelle. Tuer ne me gêne pas, mais je trouve le fait d'accomplir ce geste pour cette raison, stupide !
Je ne l'avais pas remarqué, mais il y'a une senteur vampirique que je ne connais pas. C'est donc en grognant légèrement que je rentre dans le grand salon et dis en regardant le vampire roux au costume impeccable qui participe à la partie de poker :

-Ce n'est pas que je n'apprécie guère les visiteurs, bien au contraire, mais j'aime être prévenu à l'avance de vos intentions !

-Vous êtes l'épervier ?

-Oui en effet.

-Alors enchanté, je suis Ruthven...

-L'antédiluvien des diurnes ! Enchanté. Que puis-je faire pour vous ? Souhaiteriez-vous un verre de sang sir ?
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-Je ne touche pas au sang de mortels depuis des siècles.

-Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié. Pourtant, ce divin nectar est souvent servi de casse-croûte au seigneur Azzo.

Puis je me dirige et prends un verre à whisky sur le comptoir, enfonçant mes griffes dans ma paume. Je le remplis rapidement de mon sang qui est quasiment noir et en profite pour me servir un verre de cognac coupé au sang humain avant de revenir rapidement.
Je tends le verre de mon sang à Ruthven et m'assis tranquillement sur le siège de velours en face de lui. Je commence à siroter pendant que lui tourne et retourne le liquide rouge dans son récipient comme on pourrait le faire avec un bon vin. Au bout d'un moment, il me lance :

-Vous n'êtes pas seulement un vampire n'est-ce pas ? Il me semble avoir senti du soufre.

-C'est exact, je suis également un archidémon en plus d'être un vampire de quatrième rang. Pourquoi cette question ?

-Pour rien, simple curiosité, dit-il en buvant une longue gorgée du sang d'ébène.

Puis ses yeux s'éclairent d'une lueur appréciative. Il semble en aimer le goût. Une fois qu'il eut terminé de déguster, il repose le gobelet et dit :

-J'en reviens à la raison de ma présence. J'aimerais que vous retrouviez une de mes possessions, un kitsune albinos, une bête magnifique et dangereuse renforcée au sang de vampire.

-Quelle sera ma récompense ? Après tout, je suis à moitié démon et rien ne m'empêche de pratiquer l'échange équivalent.

-Je suis un antédiluvien, dit-il avec un sourire amusé.

-Certes, certes, mais pas le mien. Je suis de la lignée d'Azzo, pas la vôtre, seigneur.

Il pouffe de rire puis enchaîne :

-Ah ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas été contesté. C'est rafraichissant ! Disons que si tu attrapes ce Kitsune, tu pourras le garder. D'après les bruits de couloirs, tu possèdes des renards en guise de familier ! L'albinos n'a jamais voulu être le mien, mais si tu arrives à le soumettre, il en fera un formidable.

-Vous me rendez curieux seigneur, je marche. Artus, tu veux bien me masser ? dis-je en le voyant passer dans le couloir par la porte entrouverte. Oh désolé, il s'agit de mon enfant.

-Il n'y a pas de mal, je pense que j'en ai fini. Serait-il possible d'avoir mon désert à la source ? dit-il en regardant ma jugulaire avec avidité.

-Pas de problème, je rentre tout juste de la chasse. J'ai probablement un peu trop mangé alors je doute que cela m'affaiblisse, rétorqué-je en retirant mon manteau.

-Moui, je me doute que vous rentrer d'une chasse, vue votre état. Merci pour la pitance !

Puis ses longs crocs se referment sur ma gorge, mais contrairement à la dernière fois qu'un des antédiluviens s'est nourrie de moi, ce dernier ne me déchire pas la gorge et ne me vide pas de mon sang. Il se contente d'une trentaine de gorgées, puis se retire avec délicatesse. Mes blessures sont à peine plus grosses qu'une pièce de monnaie, elles disparaîtront surement dans la nuit.
Lorsqu'il s'éloigne, je m'adresse à lui :

-Merci d'avoir été si doux ! La dernière fois que j'ai servie de pitance à un antédiluvien, il m'a déchiqueté la gorge et m'a pour ainsi dire vidé de mon sang, cela était tel que cela m'a fait rentrer en frénésie. Pauvre gosse !

-Ah, oui ! Je comprends mieux l'appréhension que tu avais dans le regard. Azzo a toujours été un peu sauvage et Tepes est un peu brutal. Je suis bien plus mesuré qu'eux. D'ailleurs, comme tu es un hybride, tu as une certaine résistance au soleil, je me trompe ?

-Non, non, vous ne vous trompez pas, mais j'évite tout de même de sortir, car mes yeux sont très sensibles et pas très discrets. Des yeux argentés et fendus comme ceux d'un reptile ne passent pas inaperçus. Est-il possible de faire pire ? Bon, je vais me coucher. Bonne journée !

Sans un mot supplémentaire, je m'éclipse vers mes appartements, avec Artus sur les talons. Alors qu'il s'apprête à sortir, je lui demande en dénouant ma cotte de maille :

-Cela te dit de coucher avec moi ?

-Mais je suis un homme maître !

-Et alors, moi aussi..., enfin dans une autre vie. Bon, acceptes-tu ?

-Oui maître.

-Très bien, je te préviens toutefois je n'ai pas prévu d'être particulièrement doux !

-Sérieusement maître, avec combien de personnes avez-vous forniqué ?

-Aucune idée, plus de cent, je pense. Je ne suis en général pas regardant, je pourrais quasiment coucher avec n'importe quoi. Allez, déshabille-toi !

-N'importe qui même les infirmes ?

-C'est déjà arriver alors oui, mais maintenant sur mon lit et à quatre pattes, j'ai envie de m'amuser. dis-je avec un sourire pervers.

Est-il vraiment utile de préciser ce qui s'est passé ensuite ?
Et bien ceci fait partie du domaine de la vie privée ce qui se passe sous les draps d'un vampire et bien y reste !
Surtout, la manie qu'ont beaucoup d'entre nous à tuer leurs proies au lit pourquoi pensez-vous que mes draps sont noirs ?
Et bien sinon ils auraient une apparence aussi sanglante qu'une ruelle après le passage de jack !
Quatre heures de sport en chambre plus tard, je laisse Artus assommé par le soleil dormir tranquillement, je referme la braguette de mon pantalon, et m'étire : ça fait du bien !
Songé-je en pourléchant mes lèvres tachées de sang et de semence.

Après un léger détour par la salle de bain pour me nettoyer, je décide d'apporter moi-même mes vêtements à la buanderie. La servante qui est vêtue d'un simple pantalon en lin huilé fait une drôle de tête quand je lui tends mes habits imprégnés de substance diverse. C'est épique ! Oui, c'est également du sadisme.
Alors que je vadrouille dans les couloirs, mon attention est vite détournée lorsque j'entends ma cloche d'entrée retentir. Une odeur humaine inconnue flotte dans l'air. J'attrape la première chemise blanche dans mon armoire et enfile une paire de lunettes afin de feindre une gueule de bois me parais être une bonne excuse pour ma sensibilité au soleil. C'est donc couvert de l'illusion de l'apparence, que j'avais étant humain et des lunettes aux verres tintés, que j'attends dans le grand salon une tasse d'Earl Grey en porcelaine fine à la main. Une fois préparé, je dis à mon valet par télépathie qu'il peut faire entrer le visiteur. Aussitôt celui-ci arrive en jacket et en jabot de dentelle entrelacé de fil d'or c'est moi le lord en chemise froissée qui me sens minable l'espace d'un instant avant de me reprendre avec un sourire arrogant :

-Je vous en prie, prenez place.

Le bel âtre acquiesce de la tête et s'installe sur le fauteuil face à moi.

-Alors, que puis-je donc faire pour vous messager ?

-Vous êtes convoqué par décret royal.

-Et pour quelle raison ? J'ai beau ne pas être un homme irréprochable, mais je n'ai jamais manqué de respect à Sa Majesté.

-En vérité si. Deviner qui a dépucelé la princesse et par la même occasion est le père de son enfant à naître ?

-Diantre ! Quand, comment ? Je me souviendrais si j'avais copulé avec une princesse !

-Elle n'a rien voulu dire à part m'imploré de venir au plus vite vous convoquer. Alors, veuillez me suivre, baron Clifford.

-Me laisseriez-vous au moins, le soin de me changer ?

-Rapidement Lord, lance-t-il avec un souffle d'impatience.

Je soupire et me dirige vers mes appartements. Puis je m'habille rapidement un d'un jabot de dentelle anthracite, d'une chemise noire au bouton de manchette en rubis et l'une redingote en velours au bouton de platine. Je termine ma tenue par une ceinture en cuir clouté et des bottes de combat en cuir pour mon petit côté rebelle. Je passe en vitesse la bague d'illusion faite par Lucian, renforcée avec ma propre magie et finalise par le fais de remettre mes lunettes écaille noire. Je me regarde une seconde dans mon miroir avant de sortir. Sublime ! Pensé-je.

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