-16-Dévoreur
Vêtu de propre à la mode des lords, je n'arrive, malgré tout, à ne pas me débarrasser de l'odeur de cendre qui me colle à la peau. Quelle malédiction pour mon odorat délicat...
Tout en faisant tournoyer ma canne-épée à une vitesse folle, je vagabonde tranquillement dans les bas quartiers londoniens.
Vu que les mortels ressentent un fort sentiment de danger quand ils croisent le chemin d'un des nôtres sans vraiment savoir notre nature, je pourrais me balader recouvert d'or ou à poil.
Je ne risque pas de faire les frais des coupeurs de bourse ni même des violeurs, mais seulement être arrêté pour exhibitionnisme ou passez pour un lord d'une arrogance frisant la folie. Et puis, les bas-fonds se trouvent être très pratique pour se trouver des proies facilement et en toute impunité.
Pourquoi je musarde* dans les bas quartiers alors que mon alimentation de la nuit ressemble à une demi-orgie ?
C'est simple, mon frère rassemble des sacrifices pour un rituel dans le but de sceller la chasse sauvage à l'intérieur de mon corps, enfin si j'ai bien compris. Donc il ne veut pas que je lui traîne dans les pattes. Alors, je vagabonde. Ce qui dure assez peu longtemps, car entre les senteurs d'immondices, je perçois le parfum de l'aconit. Je contacte mon frère par télépathie :
[-C'était pour te dire que j'aurais du retard, j'ai un imprévu.
-Rien de grave, j'espère ?
-Humm... Pas vraiment. Mais pas bénéfique pour autant. Je viens de sentir des venators, je pense que cela nécessite un léger nettoyage.
-Oh ! Voici donc le grand retour de la faucheuse !
-Exact... En plus, j'ai du cyanure sur moi.
-Bonne chance frangin ! Préviens-moi si tu veux un coup de main pour cacher les corps.
-Très bien, merci. À plus tard.]
Quand je coupe la communication, je me mets à escalader le bâtiment délabré le plus proche de moi. Camouflé dans les ombres, je m'accroupis tranquillement sur une lucarne branlante à proximité des venators sans être à portée de tir et suffisamment dans l'ombre pour me dissimuler presque entièrement et dit pour signaler ma présence :
-Oh...des venators ! La nuit est belle, n'est-ce pas ? Je crois que le concept de la lune de sang me donne soif.
-Montre-toi monstre !
-Monstre ? Vous êtes un peu dur. Je n'ai pas tué depuis deux heures ! j'ai battu mon propre record ha, ha, ha, dis-je en m'avançant dans la clarté et en enlevant mes lunettes.
-Une sangsue ! Faites attention. À mon signal, vous tirez !
-Attention, celui qui doit combattre des monstres doit prendre garde de ne pas devenir monstre lui-même, si cela se trouve vous êtes bien plus monstrueux que moi. Bref, trêve de philosophie hasardeuse, en garde venator ! dis-je avec un grand sourire, dévoilant mes crocs.
Je sors mes griffes et m'allume une cigarette de mon paquet noir. Aussitôt, une douce odeur d'amande amère commence à se faire sentir et en la fumant tranquillement, je saute du toit et à vitesse humaine, j'expire une bouffée de fumée. Les venators tombent au sol en convulsant, sauf deux, qui commence à tousser, mais sans tomber. J'entends un des mourants murmurer avant de rendre l'âme :
-Saloperies de faucheuse...
Un grand sourire se dessine sur mon visage et à ma vitesse surnaturelle, je m'avance et lacère la joue d'un des deux survivants. Mes griffes étant couvertes de cyanure, le poison empirera sont cas. Après m'être remis à distance, je lèche ma griffe couverte de sang. Je savais bien que l'odeur des survivants était étrange et leur résistance inhabituelle n'était pas normale. Après un moment, je finis par dire :
-Que font donc des elfes noir couvert de magie d'illusion au milieu des venators ? Curieux... Bon, vous me serez plus utile vivant que mort. Si vous me cherchez, adressez-vous à n'importe quel vampire et dites-lui de vous conduire à l'épervier.
-Pourquoi laisser partir des ennemis, faucheuse et pire, leur dire où vous trouver ?
-Humm... Un pari, mais je garde une sécurité bien sûr.
Puis je leur injecte une très petite dose de ricine dans les veines et leur jette une fiole en disant :
-Je vous ai injecté un poison particulièrement puissant et incurable. Si vous voulez survivre, faite ce que je vous dis et vous aurez une façon de prolonger votre vie du moins de quelques semaines, la fiole contient de quoi atténuer les symptômes...
-Et eux, vous leur avez donné quoi ?
-Aux venators ? Mes clopes contiennent du Cyanure d'hydrogène, la ricine est bien plus violente, mais plus longue à agir, deux à six heures pour les humains. Je suis curieux de savoir combien de temps votre espèce peu y survivre.
-Les vampires sont d'anciens humains, il vous reste donc rien de votre humanité ?
-Si, ma passion pour le cognac et mes habitudes de coureur de jupons. On ne vous a jamais dit que la majorité des membres de mon espèce sont des arrivistes ? Oh et je vous laisse les corps. Impossibles que je touche à leurs sangs, ils puent l'eau bénite des lieues à la ronde. Bon à la revoyure camarades !
Et en une demi-seconde, je prends ma forme d'épervier et à travers mes yeux d'ovipare, les observe un bref instant, puis leur dit par télépathie :
- À partir de maintenant, c'est à moi de choisir si vous survivez ou mourrez. Ne l'oubliez pas Efes.
Et je m'envole avec un léger cri de rapace aussitôt englouti par l'immensité de la nuit. Un millier de volatiles me répondent métamorphosés ou pas dans un orchestre à l'innombrable instrument. Je crois que je commence enfin à comprendre leurs piaulements. Il était temps !
Tout en volant, je demande à mon aîné par télépathie :
[-Je te rejoins où Lucian ?
-Au cœur de la forêt, tu pourrais me ramener de quoi manger aussi si possible ?
-Sans problèmes. On finit la nuit au casino après ?
-Volontiers ! Quand arriveras-tu ?
-Retourne-toi grand frère !]
Il sursaute quand il se retourne. Je me tiens juste dernière lui, à la cime d'un arbre quasiment nu et couvert de boue et hilare. Il dit en reprenant son souffle :
-Ce n'est pas que cela me dérange, mais que fais-tu dénuder ? Ressortirais-tu d'une partouze en pleine forêt, pourquoi diable n'ai-je pas été invité ?
-Pas vraiment, j'ai lu que les trappeurs humains de certains pays s'enduisent de boue pour camoufler leur odeur, je me demandai si cela fonctionnerait et jusqu'à quel point. Merci d'avoir contribué à mon crash test ta réaction était légendaire !
-Eh bien, il semble que cela fonctionne déjà. Les vampires n'ont quasiment pas d'odeur à l'origine et pour mon repas ?
-Attaché avec ma ceinture quatre kilomètres plus loin, je vais le chercher et reviens de suite. Tu as fini de tout préparer Lucian ?
-Bien sûr ! dit-il en jonglant avec un athamé.
J'aperçois derrière lui une table de rituel avec des menottes de la taille d'amarre de bateau et pire, un pentacle d'une taille titanesque tracée avec des dizaines de litres de sang et des entrailles entourant la table de pierre noire. On dirait que la "magie interdite" est des plus maléfiques. Je m'en doutais, songé-je en déglutissant difficilement. Et sans prendre la peine de me transformer, je saute d'arbre en arbre tel un singe sous stéroïdes pour m'éloigner du carnage. J'en profite pour plonger dans un étang au passage pour me nettoyer de la terre. Quand je reviens en portant un meurtrier humain ligoter sur mes épaules, mon frère à allumer des bougies aux quatre coins du pentacle pendant mon absence. Il est assis sur ses talons à observer et me dit :
-Va donc t'allonger sur l'autel entièrement nu. Oh et sur le ventre.
-On dirait que tu aimes me voir nu. Dans quel camp es-tu ?
-Oh, les hommes aussi ont un trou... Mais je préfère les femmes, j'ai déjà couché avec à peu près tous des hommes, des femmes, des monstres, des chiens et même des dieux.
-Je ne veux pas plus de précision : le peu qu'il me reste de pureté pourrais disparaître, dis-je en exécutant les directives de mon frère.
La pierre est tellement froide et j'ai failli marcher sur les tripes.
-Quelle pureté ? Tu es un vampire, une créature mesquine et volage, qui se nourrit du sang des autres. Quelle pureté y a-t-il dedans ? Seulement de la décadence. Tu devrais coucher avec moi au moins une fois pour tourner la page.
-Très bien, prends-moi rétorqué-je en soupirant.
-Tu es sérieux ? Pourquoi ce revirement ?
Malgré son air légèrement interloqué, il est excité d'où ses yeux qui ont soudain tourné à l'écarlate à ma dernière phrase.
-Oui, je suis sérieux. Après tout, le seigneur Azzo n'a pas tort, je suis un dépravé et puis, cette histoire de rituel et de chasse me stresse, cela ne serait pas un bon moyen de me détendre que de tester de nouvelles expériences ?
-Si, et c'est un ordre que j'exécuterais avec joie petit frère !
Et aussitôt dit, je finis à quatre pattes. Inutiles de m'étendre sur ce qui s'est passé durant les heures suivantes sauf une chose : j'ai mal aux fesses et je crois qu'elles saignent Lucian a été des plus brutaux.
Quand après s'être rhabillé, il me murmure à l'oreille :
-Alors tu as aimé ? Moi oui, ton cul est à se damner !
-Oui, j'ai aimé merci. C'est à refaire à l'occasion, mais tu aurais pu être plus doux, j'étais vierge de ce côté-là !
-Probablement, mais après tout, comme moi, tu aimes quand ça va vite et fort si j'avais été plus doux, tu te serais ennuyé et moi de même.
-Ce n'est pas faux. En tout cas merci.
-De rien, je serais toujours là pour profiter de ton corps d'Apollon. Bon, on commence le sort ? Tu es détendu ou tu veux continuer notre partie de jambes en l'air ?
-Non, commence ton rituel, ou pire, la prochaine fois, on pourrait simplement se partager une belle-de-nuit ou autre ?
-Ou autre ?
-Oui, d'ailleurs, j'ai raison de penser que tu n'aimes pas les préliminaires ?
-Pas vraiment, je suis un homme d'action. Alors, je commence le rituel ?
-Très bien cela va être douloureux ?
-Pas plus que tout à l'heure quand je t'ai... dit-il avec un sourire lubrique.
-C'est bon, j'ai compris, pas besoin de me faire un dessin.
-Je commence et peu importe ce que disent tes principes, vus comment tu as gémi tout à l'heure. Tu as aimé, alors arrête donc de me snober !
Je ne réponds pas. Après tout, il a absolument raison, j'ai bel et bien pris mon pied tout à l'heure et je ne sais pas vraiment quoi en penser d'où mon comportement. Je pense que je suis encore en train de réfléchir quand je sens la morsure d'argent dans mon dos et les murmures de mon frère dans une langue incompréhensible. Il grave ses pentacles magiques dans ma chair et je serre les dents sous la douleur. Mes crocs m'écorchent ma lèvre et je gémis quand je sens les menottes se refermer sur mes poignets et mes chevilles, j'entends le sorcier me dire :
-Essaie de te détendre, je vais t'expliquer. Je vais te poser trois pentacles différents : un de magie du sang, un autre de magie du temps et un dernier néoromantique. Si tu veux, je pourrai sécuriser le tout par un pentacle de magie sexuelle, mais là, je te laisse choisir les rituels sont des plus malsains et douloureux.
-Tu m'expliques ?
-Facile, on trace un pentacle bien particulier sur l'aine et on offre notre corps au démon que l'on convoque lors d'un rituel impie, mais je te préviens, les démons supérieurs sont violents et leur libido hors norme peut durer des jours. À côté d'eux, je suis un ange.
-En résumé, tu veux que j'écarte les jambes ?
-Non, pas toi. Le rituel demande le corps du lanceur de sort, je te demande juste si tu peux garder un œil sur mes fils les prochains jours ?
-Bien sûr sans problèmes, tu es certain que tu veux le faire ?
-Oui, puisque ce n'est pas la première fois que j'offre mon corps pour des rituels, je sais à quoi m'attendre. Bon, j'ai fini de tracer les pentacles, je vais les activer, cela risque d'être douloureux.
Il recommence à murmurer et ma peau à me brûler, à tel point que j'en hurle. Mon reflex est d'appeler la chasse sauvage. Quand je vois des milliers d'ombres jaillir d'entre les arbres, j'ai un soupir de soulagement. Mais les pentacles les forces à se fondre dans mon corps plutôt que de m'aider un par un. L'armée entière me possède. Je sens leur conscience frôler la mienne et leur force s'ajouter aussi. Mes os et mes muscles se tordent sous la soudaine pression tandis que les milliers de spectres rampent à l'intérieur de moi. Je me débats comme un dément jusqu'à que j'entende, comme dans un état second, le brisement de mes chaines tandis que je reprends inutilement mon souffle en fermant les yeux et en poussant un rugissement en tout point inhumain. J'entends le bruissement des arbres et le claquement des plumes tandis que des centaines d'oiseaux s'envole effrayer. Quand la douleur se calme enfin, je finis par ouvrir les yeux. L'herbe aux alentours de l'autel a fanée et soudain, une effroyable déglutition se fait entendre venant de mes entrailles suivies d'affreux hurlements d'agonie et puis plus rien. La chasse à disparu. Un sourire soulagé se forme sur mes lèvres alors que je masse d'une main distraite mes épaules engourdies. Je me rends compte que je me sens bien comme après un bon repas. La douleur à entièrement disparu sauf les volutes de ténèbres qui ondule tranquillement autour de moi, me réchauffant. Après avoir repris mes esprits, je me rends compte que mon frère est tétanisée et je lui demande :
- Que s'est-il passé ?
-Vous les avez dévorées, dit une voix, mais pas celle de mon frère.
-Dévoré ? Mais cela n'était pas ma volonté et comment aurai-je pu faire ? Et qui êtes-vous ?
- Vous ne savez vraiment rien mon seigneur ? Je suis qu'un simple nefari* sans nom et vous l'un des bâtards de Léviathan le monstre du chaos primordial. Les démons tout comme les cambions se nourrisse souvent d'âme et parfois, ils absorbent même d'autres entités surnaturelles pour les plus puissants.
- Une preuve ? J'étais petit certes, mais du peu que je me souviens de lui, mon père est humain et assez porter sur la religion.
-Invoquez-le vous-même, répéter après moi en posant la main sur ce pentacle.
-Vous savez que celui-ci n'est pas adéquat d'appeler un Baal avec un pentacle non adressé, cela ne nous apportera aucune protection, dit mon frère qui semble enfin se remettre du fait que j'ai apparemment "mangé" la chasse sauvage.
- J'aimerais avoir des réponses à ce sujet de plus en cas de problème et bien les vampires courent bien plus vite que les démons.
-Ou pire, tu connais la différence entre une créature magique et un sorcier ?
-Les créatures magiques ont de la magie en eux, ils la manipulent directement alors que les sorciers empruntent la leur aux éléments par le biais de sort, ils servent juste de conducteur si j'ose dire pourquoi cette question ?
-Et bien pour utiliser la magie les démons ne s'embarrasse pas de fioritures ni de sort pour les plus simples en général une pensée suffit, répète juste après moi la main dans le sang « Oh, maître de l'envie, bête de l'Apocalypse, roi des océans vient donc te joindre à celui qui porte ton sang, oh père du chaos vient à moi. »
J'ai à peine le temps de finir cette phrase que le pentacle à cinq branches se transforme en neuf en ondulant, puis apparaît un homme ou plutôt un démon sous forme humaine enfin quasiment, car l'éclat dans ses yeux dorée reptiliens est en tout point inhumain d'une voix froide j'entends la créature dire :
-Cela fais une éternité que je n'ai pas croisé l'un de mes rejetons ! J'ignorais en avoir un aussi jeune même ta nature de vampire ne peut camouflée ta jeunesse. Tu me fais honte mon fils à rester aussi faible. Bois cela renforcera tes pouvoirs. Tu as beau être un pitoyable bâtard, tu es bel et bien mon fils... alors fais-moi honneur et bois à ton soûl. Je sais très bien que c'est par le sang que les vampires absorbent la magie.
Et il s'ouvre le poignet et me le tend. Quand je commence à sucer la plaie sans oser le mordre pour accélérer le saignement, un sang brûlant et visqueux ce dépeint sur ma langue. Il a un goût abominable, mais je me force à en boire le plus possible. À un moment tout, en continuant de sucer la plaie, je relève mon regard vers celui du roi. Il a dû deviner à quoi je pense, car il hoche la tête pour me donner sa permission. Alors j'ouvre simplement ma bouche, fais jaillir mes crocs et le mord en balançant la tête de gauche à droite comme les animaux pour élargir ma morsure dans le but d'augmenter la perte de sang. C'est en de longues gorgées avides que je recommence à boire. Je sens le sang de mon père se distillé dans mes veines comme une liqueur sacrement forte. Oui mon instinct me souffle qu'il s'agît bien de mon père biologique, car il porte quasiment la même odeur que moi. Je m'arrête quand j'ai assez bu quasiment la totalité de son sang. Un humain n'aurait pas survécu ! Il déplie juste sa manche, la rabattant sur l'atroce morsure que je lui ai faite sans même esquisser une grimace. Quant à moi, je me sens bien mieux que bien, mais l'euphorie dans laquelle je plane à demi s'estompe quand j'entends :
- Bon, maintenant que tu as récupéré tes pouvoirs, tue-le, dit-il en désignant le démon mineur.
-Lui ? Pourquoi ?
-Et bien, je veux que notre rencontre demeure secrète, car tu es le seul de mes fils, qui à hériter de l'entièreté de mes pouvoirs faisant de toi mon héritier si les autres Baal avaient connaissance de ton existence, tu serais en danger. De plus, si je ne me trompe pas, le vampire qui t'a mordu est un traqueur. Tu as donc également dans tes veines le pouvoir de la ligner des assassins, alors tue-le.
Je déglutis et jette tout simplement un œil au nefari et il commence à hurler à la mort en tentant d'arracher sa peau. Il cuit littéralement de l'intérieur, car je fais simplement rentrer sont sang en ébullition, mais pris d'un élan de pitié, je tends ma main vers lui et quand je claque des doigts, il explose d'une voix légèrement chevrotante après avoir pris un moment pour me calmer, je demande à mon père :
-Autre chose ?
-Non, je viendrais te rendre visite dans tes rêves. C'est bien trop dangereux de se voir réellement. Ceci servira d'encrage pour ma legilimancie*, dit-il en posant une main sur le dos de ma main gauche.
Aussitôt une petite douleur se fait sentir ainsi qu'une odeur de chair brûlée. Ma mitaine à entièrement fondu sous la pression de la magie puis le démon se recule et avec un petit sourire froid, il disparaît dans le pentacle.
Aussitôt, je baisse mon regard vers ma main qui me picote encore. Elle est maintenant marquée d'une sorte de symbole ressemblant légèrement à une croix avec en haut le huit inverser et un, d'où part une ligne à deux branches ressemblant pour cette partie à une croix de Lorraine mon frère répond avant même que je lui pose la question :
-C'est son *sigil, oh mon dieu ! Léviathan à graver son propre seau à même ta peau.
-Quelle en est la signification ?
-C'est son symbole magique pour un démon, faire un tel acte signifie qu'il veut garder un œil sur toi, c'est une méthode de traçage, mais aussi une façon implicite de dire de ne pas te toucher sous risque de recevoir son courroux cela te rend aussi plus facile à atteindre s'il veut te jeter un sort ou te posséder à distance.
-Il faut être tout de même sacrément puissant pour pouvoir prétendre prendre sous sa protection un vampire parmi plus puissant de l'espèce.
-Pas que prétendre et Léviathan est parmi les plus puissants démons du monde, je suis plutôt curieux quant au fait que tu es, s'il dit vrais, hériter de tous ses pouvoirs. Petites informations, il a avoué lui-même être un Legilimens ce qui veut dire qu'il peut lire tes pensées et souvenirs mêmes à distance. Les plus puissants pratiquent cette magie rare et peuvent même voir à travers les yeux de ceux auxquels ils sont liés. Donc fais attention à ne pas l'insulter ou autre cela promet d'être drôle en tout cas. Tu penses pouvoir prendre une forme draconique comme ton père ? Par curiosité.
-Oui, j'en suis quasiment sûr, mais avec une grande quantité d'eau. Bon, je retourne dans mon manoir, Artus ne devrait pas tarder à sortir de sa transition, tu viens ?
-Non, je vais aller faire un tout au Britannia, je pense.
-Très bien probablement à demain oh, j'ai failli oublier mes yeux ont-ils récupérer leurs couleurs ?
Il me tend un miroir et je vois que toute trace de noir à disparu dans mes yeux signifiant la disparition de la chasse sauvage, mais dorénavant mes iris sont bel et bien argentées. Mais à l'image des yeux de mon père, mes pupilles sont fendues comme celle d'un reptile au moins cela a l'avantage d'être bien plus discret que les yeux noirs. Mes prunelles ont un côté presque élégant ainsi.
C'est à ce moment-là que je me rends compte que je suis toujours dans mon plus simple appareil, j'ai rencontré mon père biologique totalement nu et pire cela ne l'a pas gêné. Un humain aurait eu honte de me regarder dans les yeux, mais lui n'a pas détourné le regard, il m'a ausculté de bas en haut sans aucune gêne.
Mini lexique : *musarde qui passe son temps à flâner, à s'amuser à des riens.
*nefari : mots latins se traduisant par Impie, abominable ou sacrilège parfois utilisé en démonologie pour appeler les démons mineurs.
La *legilimancie : est une technique magique qui consiste à pénétrer l'esprit d'une personne pour extraire ou faire passer des pensées, des souvenirs ou des émotions.
(De « legens », « lecteur » en latin ; et « mens », « esprit » en latin).
*Sigil : (ésotérisme) symbole graphique ou sceau ou représentant une intention ou un être magique.
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