Fièvre et compagnie

Tony revient assez vite avec les bagages, il n'a pas traîné, la neige tombe en véritable tempête dehors, ils vont être coincés ici pour la nuit.

Si ça n'avait été que ça, ça n'aurait pas été trop gênant mais avec le petit malade, c'est une tout autre histoire.

Quand il franchit la porte, la chaleur dans leur modeste chambre est salvatrice, il fait un froid mordant dehors.

À peine a-t-il fait un pas dans la pièce que le son qui vient à ses oreilles, suffit à l'angoisser plus encore.

Il pose les sacs sur la moquette et se précipite en direction de la salle de bain.

Il trouve Peter agenouillé devant les WC, à vomir toute ce qu'il n'a pas mangé depuis le petit déjeuner.

-"Hey Underoos." Dit Tony tout bas alors qu'il frotte sa main dans le dos du jeune héros malade.

Le jeune homme se soulève encore une fois avant que finalement, il n'ait plus rien à faire sortir. Épuisé, les larmes aux yeux, il s'effondre sur ses fesses, assis à même le sol froid de la salle de bain.

L'homme attrape le verre sur le lavabo et le remplit d'eau avant de rejoindre Peter, sans même se soucier d'être assis sur le carrelage vieillot d'une salle de bain qui a dû voir il ne sait quoi, dans un motel au milieu de nulle part.

-"Je suis désolé Tony." Dit Peter alors qu'il attrape, d'une main tremblante, le verre que lui tend son mentor.

-"Ne sois pas désolé." Rétorque le milliardaire en lui passant une main dans les cheveux. Il en profite et touche son front. La fièvre est encore présente.

Une fois son verre vide, le milliardaire aide le jeune héros à se relever, il tire la chasse. Il l'assoit sur le rebord de la baignoire et sort chercher de quoi changer le petit et le mettre à l'aise pour passer la nuit.

Peter se relève et se débarbouille, il sent un instant qu'il n'est pas très stable sur ses pieds mais la nausée s'en est allée. C'est déjà ça, cependant, il n'est pas en forme et la douleur de son épaule le dérange encore.

Quand le milliardaire revient, il a dans une main des vêtements de rechange et dans l'autre quelques médicaments contre la douleur et la fièvre. Il sait que ça ne fera pas grand chose, le métabolisme de Spider-Man assimile tout beaucoup plus vite, il cicatrise bien plus vite et les antibiotiques et autres anti-douleurs ne sont pas très utiles mais là, à cet instant, il n'a pas d'autres choix.

-"Je te conseille de prendre une douche et ensuite on verra ce qu'on peut faire." Lui dit le milliardaire. "Il faut qu'on sache pourquoi tu es malade."

-"Je ne sais pas, je n'ai jamais été malade depuis la morsure."

Il ne faut que quelques minutes à Peter pour se laver et se changer. Il grelotte violemment quand il sort de sous l'eau chaude.

Quand il retourne dans la chambre, le milliardaire est assis sur son lit, son téléphone dans les mains.

Le jeune homme retourne dans son propre lit face à celui de son mentor.

-"Selon Google, tu as une infection, mais laquelle ? Là est la question." Lui dit Tony. "C'est vraiment bizarre étant donné que tu n'es pas censé tomber malade."

Il se lève tend deux médicaments au jeune héros et une canette de soda.

-"Merci." Peter s'assoit et avale le tout. Le soda lui redonne un semblant d'énergie.

-"Il faut qu'on découvre pourquoi tu es malade." Lui dit Tony.

Peter est couché sur le côté, recouvert jusqu'à son nez. Il est tellement fatigué. Sa tête tourne et cogne, il a des douleurs dans tous les os, et la fièvre le laisse tremblant. Son épaule le lance encore. Sans s'en rendre compte, il s'endort.

Il s'éveille dans la douleur, son corps tremble violemment, il a un mal de tête terrible, chaque mouvement le fait gémir, il ne sait pas très bien s'il a les yeux ouverts ou bien fermés, tout est flou. La seule chose pour laquelle il n'a aucun doute c'est qu'il souffre. Il veut parler ou faire quelque chose mais tout ce qui sort de sa bouche n'est autre qu'un gémissement.

-"Là ,Pete." Souffle une voix grave. "Ça va aller." Il sent une fraîcheur salvatrice sur son front.

-"M'sieur Str'k." Grogne-t-il.

Le milliardaire rigole doucement, cela fait des mois qu'il ne l'a pas appelé ainsi. C'est certainement le signe que Peter n'est pas tout à fait conscient.

Le corps du jeune homme frissonne beaucoup, la fièvre le brûle et pourtant son corps est gelé. C'est le feu et la glace tout en même temps. Il grelotte violemment. Tony désemparé récupère la couverture de son propre lit et vient recouvrir le jeune homme. Même s'il ne veut pas laisser l'angoisse transparaître, il est terrifié de voir Peter ainsi. Qu'a donc son gamin pour être aussi mal au point ?

Il reste à ses côtés toute le reste de la nuit à veiller sur le jeune héros, il éponge son front couvert de sueur et le réveille un peu quand le jeune homme se débat aux proies aux cauchemars qui le malmènent. C'est une nuit plutôt longue pour Tony. Mais qu'importe qu'il soit épuisé, il ne peut laisser le pauvre gamin ainsi.

Il est environ cinq heures du matin quand Peter ouvre les yeux, épuisé d'une nuit sans repos. Il reste allongé trop remué pour se redresser. Il cherche du regard son mentor. Quand il regarde vers la fenêtre, il l'aperçoit enfin. Tony est là, derrière le rideau à observer l'extérieur.

Dehors, tout est recouvert d'un épais manteau de neige, les routes ne sont certainement pas encore dégagées, la tempête de cette nuit a été aussi turbulente hors de la chambre qu'à l'intérieur. Peter s'est battu durant des heures contre la fièvre. Mais si la fièvre a été un enfer pour Peter et Tony, elle a aidé le jeune homme à lutter contre l'infection.

-"Tony ?" L'interpelle le jeune héros, d'une voix essoufflée.

L'homme se retourne et vient rejoindre le gamin. Il s'assoit sur le bord du lit et vient poser sa paume sur le front du jeune héros.

La fièvre a disparu.

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