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— Aller, Lyane ! s'exclame Lucie en s'agitant de partout. On y va, on avait dit qu'on allait voir Célestin une dernière fois ! Ils ont un rendez-vous juste après faut se dépêcher !

— Oui, attends, soupiré-je, assise à table, occupée à griffonner quelques mots sur une feuille blanche. Vérifie avec Raphaël si tout est bien dans la voiture.

— Oui, commence Raphaël en entrant dans le mobil-home. Tout est prêt, on n'attend que toi.

— Attendez j'ai bientôt fini, vous me déconcentrez j'écris n'importe quoi.

J'entends Lucie souffler, pendant que j'écris rapidement les derniers mots de ma lettre. Je relève finalement le visage, satisfaite.

— Bouteille en verre vide, ordonné-je en levant la main.

Raphaël s'empresse de me donner celle que nous avions réservée juste pour ça. Je glisse ma lettre roulée dans la bouteille, puis observe le résultat, heureuse. Je me sens légère, et calme, contrairement à Lucie qui saute littéralement sur place en râlant.

— C'est bon ? On y va, vite, suivez-moi, je sais où on va.

Je mets la bouteille dans mon sac en bandoulière, je soupire de soulagement, ma lettre est prête, je suis prête, tout va bien se passer. Nous avons donné rendez-vous à nos amis entre la mer et le camping. Pour que je puisse déposer ma bouteille à la mer. Lucie se met à courir, nous l'imitons rapidement.

Lorsqu'elle aperçoit Célestin, elle accélère et lui court dans les bras.

— Ça va aller, dit-il, en posant sa main sur son dos. On se reverra, je viendrai vous voir avec Eugénie, et Flavien s'il veut.

— Oui, dit Eugénie, les yeux embués de larmes. Merci pour cette magnifique semaine en votre compagnie, je suis vraiment ravie de vous avoir connus.

— Moi aussi, déclaré-je en souriant. Vous êtes des gens super cool, et je vous promets qu'on se verra.

Eugénie me regarde de ses yeux brillants, Lucie se détache des bras de Célestin, Flavien acquiesce en posant ses yeux sur moi.

— Même si je n'ai pas toujours été très sympa, je vous aime bien, avoue ce dernier en souriant.

— Nous aussi on vous aime tous bien, avance Raphaël.

Je n'ai jamais été bonne pour les aux revoir, pas de larmes de mon côté, seulement des promesses, on se reverra, promis. Un sourire plein d'espoir, des bisous, et c'est fini. Raphaël et moi laissons Lucie avec eux, pour aller sur la plage.

Eléonore avait dit « Un jour, tu regarderas l'horizon, et tu te sentiras petite face à l'immensité du monde. Mais sois certaine, tu as une très grande place dans le cœur de quelqu'un, ne l'oublie pas. ». Ma sœur, je l'aime de tout mon cœur, elle a toujours voulu mon bien, elle a fait des erreurs, mais ça arrive à tout le monde. Ma sœur, elle aura dix-sept ans toute sa vie, elle restera jeune et libre toute sa vie. Elle restera mon modèle, celle qui m'a appris la vie, celle qui m'a fait grandir, ouvrir les yeux sur de nombreuses choses.

Alors, je regarde l'horizon, je me sens petite face à l'immensité du monde, je me sens comme une poussière d'espoir dans l'univers, qui finalement ne s'envolera pas de sitôt. Raphaël se tient à mes côtés, ne disant rien, peut-être qu'il pense comme moi, qui sait ? Je glisse ma main dans la sienne, dans le silence fragile, sous le soleil de midi, entre peine et bonheur. Mon cœur se serre, je suis prête, prête à accepter son départ, prête à accepter mon nouveau départ, prête à recommencer de zéro. De ma main droite, de sors la petite bouteille, et la laisse à la mer. Ce mot d'adieu définira pleins de choses en même temps.

J'entends Lucie crier derrière nous, nous nous retournons donc, nous lâchant la main. Nous la voyons dévaler la pente en courant. Mon amie s'arrête, pose ses mains sur ses genoux, se courbant ainsi pour reprendre sa respiration. Elle relève son visage joyeux, empli de larmes coulant autour de son grand sourire.

— Je... Il m'a embrassée.

Mon visage s'illumine d'un grand sourire, je la prends dans mes bras et lui murmure à l'oreille que c'est trop bien, et que je suis trop heureuse pour elle. Raphaël la félicite, puis nous avançons vers la sortie du camping, pour rendre les clés. Mais avant ça, je me retourne, contemplant les vagues qui emmènent ma lettre. Elle voguera avec le temps comme le souvenir d'Eléonore. Ma sœur pourra la lire de son côté, sur l'autre rive. 

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Ça sent la fin :(
C'est le dernier chapitre avant une partie plus spéciale, puis l'épilogue.

Cette histoire, c'est celle pour laquelle j'ai le plus travaillé, celle pour laquelle j'ai choisi un cahier et ai tout noté.
Je suis fière de cette histoire, fière d'avoir écrit 130 pages version Word. Et j'aimerais vraiment passer de Wattpad à la réalité. Quand la réécriture et la correction seront faites, je donnerai toutes mes forces pour faire exister ce livre.

J'aimerais réussir à faire passer un message auprès des frères et soeurs, après de tout le monde finalement, profitez. Profitez de vos proches, frères, sœurs, parents, amis. Une personne ne se remplace pas, lorsque c'est fini, c'est fini. Alors vivez pour ne pas regretter s'il devait arriver quelque chose.

Encore merci de me lire, merci si vous votez ^^

À bientôt pour la fin :)

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