41
J'ouvre les yeux, fatiguée, la voiture est garée, mais Raphaël n'est plus dedans. Je me redresse en sursaut, constatant que nous sommes arrivés. Je lance un regard ébahi à travers la fenêtre, un mobil-home se trouve juste à côté. En face, de grands arbres bien verts nous font de l'ombre. Je me retourne pour voir l'arrière de la voiture et remarque des rangées de plusieurs mobil-homes. Je ne peux réprimander un sourire, nous sommes arrivés, et ces vacances vont être supers ! Lucie dort encore derrière, je me penche vers elle et la secoue par les épaules :
— Lucie, Lucie ! On est arrivés, c'est trop bien !
— Hein ? Quoi ?
— On est enfin arrivés, regarde !
Elle se frotte les yeux en baillant, sort ses lunettes de son sac et les pose sur son nez. Elle regarde à sa droite et reste bouche bée en voyant le mobil-home.
— Je... Je croyais qu'on allait faire du camping en tente ou un truc comme ça, tu vois, dit-elle, surprise.
— Ah, bah moi il m'avait dit pour le mobil-home.
Je lui tire la langue tandis qu'elle grimace en riant, puis ouvre la portière pour sortir. Je fais de même et découvre l'air frais du petit matin. Le ciel est dégagé, quelques oiseaux traversent le ciel ou jouent entre eux, ce paysage m'apaise. Raphaël sort, habillé, frottant ses cheveux avec une serviette. Il sourit en nous voyant puis déclare :
— Je me disais bien que j'avais entendu du bruit. Bien dormi ?
— Oui, dis-je. Tu n'as pas dormi de la nuit, du coup ?
— Non, mais pour le moment ça va. Vous voulez visiter notre maison ? ironise-t-il en riant. Au fait, il est huit heures.
— Avec plaisir ! intervient ma meilleure amie, pleine d'enthousiasme.
Juste devant notre logis pour la semaine, se situe une grande terrasse en bois avec une table et des chaises pour manger. Construit en bois beige, notre mobil-home parait grand de l'extérieur. Je suis mes amis à l'intérieur. Nous entrons et apercevons d'abord la cuisine, avec des meubles beiges, un lavabo et quelques placards en bois, pas de lave-vaisselle. Juste à côté il y a le salon, avec un canapé d'angle, couleur bleue. Il y a une petite table pour manger, aussi beige que la cuisine. Raphaël nous montre une porte :
— Ici c'est la salle de bain, avec les toilettes. Et les deux portes là-bas, ce sont les chambres. Une pour vous deux et une pour moi. J'ai sorti mes valises que j'ai mises dans ma chambre.
— Ok, tu viens Lyane ? On va chercher les nôtres. Et après j'irai prendre ma douche.
— D'accord, reprend Raphaël. La dame à l'entrée m'a dit qu'ils avaient des pains au chocolat et croissants pour un euro donc si vous avez faim...
— Oui ! s'exclame Lucie.
— Je t'accompagnerai si tu veux, dis-je, motivée. Pendant qu'elle prendra sa douche.
Il acquiesce, puis sourit. Nous le laissons retourner dans sa chambre ranger ses affaires. Nous sortons, et admirons le paysage.
— C'est beaucoup trop bien, insiste Lucie. En plus regarde... Juste en bas y'a la mer !
Je me retourne, juste à gauche du mobil-home, derrière quelques arbres, on peut apercevoir le bleu de la mer. Mon visage s'illumine, c'est magique !
— Je suis trop contente, avoué-je à Lucie. C'est trop beau pour être vrai, j'ai l'impression de rêver !
— Je sais, moi aussi...
J'ouvre le coffre et tend ses bagages à mon amie, puis prend ma valise dans une main. Je le referme, et retourne vers le mobil-home.
— Je dors à droite, précise Lucie. Tu dormiras à gauche.
Je souris d'un faux désespoir, puis nous entrons dans la petite chambre. Il y a un grand lit double, entouré de deux tables de chevet avec une petite lampe. En face du lit, une grande armoire prend tout l'espace. Je pose ma valise sur le côté gauche du lit, puis m'avance vers la fenêtre, qui montre vers la mer. Un grand sourire prend place sur mon visage, c'est si beau, même si elle est en partie cachée par des arbres. Un grand soleil matinal illumine le ciel bleu, quelques oiseaux volent, d'autres chantent, c'est un magnifique spectacle qui s'ouvre à moi. Je me sens si bien, c'est toujours agréable de partir loin, de tout abandonner sur place pour des vacances. Lucie me rejoint, et murmure :
— C'est beau, hein. Et on va trop s'amuser, ça sera les meilleures vacances !
— Oui...
Je me mords la lèvre, c'est merveilleux tout ça, j'aimerais juste pouvoir le montrer à Eléonore... Ce sont mes premières vacances sans elle... Lucie tourne son visage vers le mieux, puis pose sa main sur mon épaule.
— Ça va aller ?
— Oui, dis-je en relevant le visage.
— Tant mieux, alors. Je vais prendre ma douche, à toute.
— A toute.
Nous échangeons un sourire, puis je sors de ma chambre pour rejoindre Raphaël. Il est allongé sur le canapé, les yeux rivés sur son téléphone, je me racle la gorge pour qu'il m'entende, et déclare :
— Et si on allait chercher à manger ?
— Oui, j'ai faim ! Attends, je prends de l'argent et on y va.
Il entre puis ressort rapidement de sa chambre, et nous quittons le mobil-home, partant à droite, la gauche mène directement à la plage.
— Je ne sais pas où on doit aller mais bon, au pire on demandera notre chemin.
Je souris, observant tous les mobil-homes alignés, les quelques personnes réveillées qui mangent en extérieur, d'autres déjà en maillot de bain ou avec une planche de surf sous le bras.
— Oui, les gens doivent savoir où se situe la boulangerie, avoué-je en riant.
— Je voulais te dire quelque chose, peut-être que tu préfèrerais ne pas remettre le sujet sur le tapis... Oh ça y est je parle comme un vieux. Mais je pense que c'est mieux que je t'en parle.
— Tu vieillis, hein, dis-je d'une voix rieuse. Vas-y, tu peux tout me dire.
— J'ai discuté avec Nicolas peu de temps avant de partir, il avait l'air vraiment désolé. Mais d'un côté il nous a trahi... Il devait bien savoir que Eléonore comptait pour moi...
— Il m'a dit qu'Amibal ne lui avait pas dit que c'était à son sujet...
— C'est vrai ? Peut-être qu'il pensait bien faire...
— Tu penses qu'il a droit à une deuxième chance ?
— Au moins le droit d'être pardonné... Redevenir mon ami c'est autre chose, je vais avoir beaucoup de mal à lui faire confiance maintenant.
— Dis-toi qu'il a utilisé mes sentiments contre moi, il m'a rendue faible.
— Au début il faisait semblant, mais je le connais, à un moment il est vraiment tombé amoureux de toi.
Je laisse échapper un soupir, il a peut-être raison, mais ça ne changera rien à ma décision.
— Je ne comprends pas comment on peut tomber amoureux de moi... C'est vrai, je n'ai rien de spécial...
— C'est ce que tu crois. Nous sommes tous spéciaux au fond, on a tous un quelque chose qui nous rend unique.
Je souris, m'apprêtant à le remercier, jusqu'à ce que je voie la boulangerie, au bout de la rangée de mobil-home et de tentes.
— On est y est ! m'exclamé-je en sautillant et courant vers la boulangerie. J'ai faim !
Il me rejoint en marchant rapidement, puis s'empresse d'acheter trois pains et chocolat et trois croissants.
— Faudra qu'on fasse des courses ce matin, dit-il.
J'acquiesce, puis nous nous dépêchons de rentrer au mobil-home, pour manger et continuer de nous préparer. C'est une belle journée qui s'annonce. Pour bien commencer la semaine.
________________________________
Coucouuu, je suis trop contente de poster aujourd'hui. On est lundi, la dernière semaine d'août, et ce chapitre se passe lundi, la dernière semaine d'août. Je posterai tous les jours cette semaine pour pouvoir être en même tant que les personnages, j'espère que ça ne vous dérange pas ^^
Merci beaucoup de lire :))
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top