25
Le soleil commence à pointer ses premiers rayons, la lumière me réveille doucement. Je m'étire difficilement, le corps engourdi par de nombreuses courbatures, un soupir m'échappe. J'ouvre les yeux et me rends compte que je suis couchée dans de l'herbe, la mémoire me revient lentement et je me souviens que j'étais là hier soir avec Raphaël. D'ailleurs, ce dernier est toujours à côté de moi, en train de dormir. Mon téléphone est dans ma chambre, alors je me penche sur mon ami pour prendre le sien. Je remarque donc qu'il n'est que six heures du matin. Je devrais me rendormir, nous avons très peu dormir, mais le sol est si peu confortable. Toujours couchée sur le côté, je m'ennuie. Alors, en attendant qu'il se réveille, j'observe le visage endormi de Raphaël, sous la lumière orangée du soleil qui se lève. Il a l'air paisible, dénué de problème, comme si tous s'étaient envolés, dans la douceur de cette nuit. Sa mâchoire carrée est détendue, ses tâches de rousseurs sont plus visibles que d'habitude, ses cheveux ébouriffés, presque roux sous ce soleil retombent sur son visage. Ses yeux s'ouvrent lentement, pour me laisser apercevoir deux prunelles d'un bleu éclatant, un sourire s'étire sur ses lèvres, et il me murmure :
— Salut.
— Salut, bien dormi ?
Il prend une grande inspiration, et s'assoit, alors je l'imite. Puis il s'étire, les sourcils froncés et une grimace sur le visage.
— J'ai... Des courbatures partout !
— Mais moi, aussi, c'est horrible ! On s'est endormis comme du n'importe quoi !
Nous éclatons de rire, brisant le silence de la matinée. Les arbres immobiles paraissent si grands devant nous, qui sommes toujours couchés. J'ai toujours bien aimé cet endroit, coin d'herbe et d'arbres, pas si loin de ma rue. Nous y allions souvent avec Eléonore, pour fuir les disputes parentales. C'était soit ici, soit sur l'autre rive, soit dans sa propre chambre. Jamais elle ne me laissait seule, jamais elle ne m'abandonnait.
Je sens mon ventre gargouiller, alors je propose à mon ami de rentrer, pour prendre un petit déjeuner. A l'entrée de chez moi, je lui chuchote de ne pas faire de bruit, pour ne pas réveiller mes parents. Il va s'installer à table et j'y pose de quoi manger, puis je vais ouvrir doucement la porte du salon pour voir si un de mes parent y est. Effectivement, ma mère est couchée sur le canapé, une simple couverture posée sur son maigre corps. Mes parents ont dû se disputer hier soir, alors elle se retrouve encore rejetée de la chambre. Je remarque qu'elle commence à avoir des cheveux blancs, et que ses ongles sont rongés. Le stress ?
Doucement, elle ouvre les yeux, me vois, et s'assoit précipitamment sur le canapé.
— Lyane ? Tu fais quoi ici ?
— Je suis réveillée, déclaré monotonement, en haussant les épaules.
Elle se met debout, et s'approche lentement de moi, les membres sûrement engourdis par l'inconfort du canapé. Elle me regarde droit dans les yeux, et marmonne :
— Est-ce que tu sais quelque chose sur Eléonore ? La police nous a simplement dit qu'elle avait fugué loin d'ici, pour être plus heureuse...
— Je... C'est compliqué, je ne peux pas trop en parler. Cet après-midi j'organise une fête, tu sais, pour... Récolter de l'argent, et avancer dans l'enquête.
Elle baisse le regard, triturant son t-shirt abimé, puis acquiesce.
Je sors du salon tandis qu'elle retourne se coucher, encore fatiguée. Lorsque je rejoins Raphaël, il me demande :
— Qu'est-ce que tu faisais ?
— Rien, je parlais avec ma mère.
— Elle sait que je suis ici ?
— Non.
Il opine du chef, puis continue de manger ses céréales, tandis que je me prépare des tartines.
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Salut ! Cette partie est super courte, je suis désolée. Mais la suite devient de plus en plus difficile pour moi à écrire, pourtant j'ai hâte XD
Que pensez-vous de Raphaël ?
De Nicolas ?
De Lucie ?
Vous vous attendez à quoi pour la suite ? (ça m'intéresse vraiment xD)
Merci beaucoup pour vos lectures, en tout cas :)
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