1.La rencontre de deux génies


« C'est étrange... »


Sherlock se tenait allongé sur le canapé du salon depuis plus de deux heures, les mains croisées contre la poitrine, et l'air plus que sérieux. Il n'avait pas bougé d'un centimètre, et n'avait même pas fait attention aux allers retours que faisait madame Hudson dans l'appartement. Il n'avait pas non plus répondu à John qui lui avait demandé s'il voulait du thé. Le détective était plus que concentré car quelque chose le turlupinait.


« C'est vraiment étrange. »


« Qu'est-ce qui est étrange, Sherlock ? » fit son ami, John Watson, qui l'accompagnait toujours pour résoudre des crimes à Londres.


« Ce serait trop dur à comprendre pour ton cerveau, John. »


« Merci de t'inquiéter pour moi ! » répondit sarcastiquement l'ex-militaire.


John n'eut comme réponse qu'un simple grognement de la part de son ami, reparti dans ses pensées. Sherlock s'était mis à froncer les sourcils puis soudainement, il claqua des mains, faisant sursauter John, et quitta le canapé en faisant un bond. Il se dirigea jusqu'à la fenêtre de l'appartement qui donnait vue sur Baker Street.


« Sherlock, vas-tu me dire ce qu'il se passe, bon sang ? » continua John qui commençait à s'impatienter.


Sherlock, grand détective, célèbre à Londres mais sûrement aussi à l'étranger, n'était pas une personne dîtes « ordinaire ». Se considérant comme sociopathe de haut niveau, il n'était pas très facile à vivre, et souvent, John se demandait comment il arrivait à le supporter.


Le détective finit par quitter l'appartement sans un mot, et pressa le pas pour que personne ne le suive. Il tourna à l'angle d'une rue et s'assura que John ne le suivait pas. Une fois fait, il continua son chemin tout en jetant un regard sur les passants qu'il croisait. Il les analysait en quelques secondes, il adorait utiliser sa science de la déduction, surtout pour épater les autres. Mais cette fois-ci, il était seul, emmitouflé dans son long manteau noir. Ses bouclettes brunes lui frappaient les joues à cause du vent. En observant le ciel, il devina qu'il allait se mettre à pleuvoir dans moins de trois secondes. Et effectivement, il se mit à pleuvoir. Il sourit, fier comme un paon avant de se rendre compte qu'il allait être mouillé.


Il s'abrita sous la devanture d'un magasin et observa les quelques voitures qui roulaient sur la route.


Depuis quelques jours, plusieurs personnes disparaissaient sans laisser de trace. Même pas un seul indice. Parmi elles se trouvaient Mycroft, son frère. Or son frère n'était pas du genre à disparaître sans donner de nouvelles. C'était plutôt le genre de Sherlock. Quelque chose clochait et il le sentait. C'était son intuition et il s'y fiait, même si pour l'instant, il ne pouvait donner aucune explication. Il y'avait aussi autre chose...


Il se sentait observé. Ou plutôt, il n'arrêtait pas de revoir la même personne, sur chaque lieu où quelqu'un avait disparu. C'était un suspect mais il n'avait jamais eu l'occasion d'aller lui parler car cette personne disparaissait très vite, se faufilant parmi la foule, se fondant dans la masse. Tout ceci était vraiment étrange pour le détective. A chaque fois que le brun revoyait cette personne, celle-ci lui souriait avant de disparaître à l'angle d'une rue.


Cependant, Sherlock avait parfaitement mémorisé les traits de son visage et les vêtements qu'il portait, et cela même s'il n'avait pas vu la personne qu'il recherchait pendant plus de deux secondes. Sherlock avait une grande mémoire visuelle. Et il avait bien d'autres surprises...


La personne qu'il recherchait était un jeune homme, grand de taille, aux cheveux bruns hirsutes et à la peau pâle. Il portait des vêtements d'époque, soit une veste brune avec un nœud papillon. Des vêtements que plus personne ne porterait vraiment aujourd'hui.


Lorsque la pluie cessa, le grand brun reprit son chemin, sans jamais regarder en arrière. Il finit par arriver à l'endroit exact qu'il avait en tête depuis qu'il avait quitté l'appartement du 221B Baker Street.


Il se tenait devant l'appartement où habitait Greg Lestrade, inspecteur de police qui apportait son aide à John Watson et Sherlock Holmes, même si ce dernier l'énervait très souvent, comme par exemple en l'appelant par un nom qui n'était jamais le sien.


« Gaspard Lestrade... » marmonna le détective en fronçant les sourcils.


Soudainement, un flash bleu illumina toute la chambre où se trouvait l'inspecteur jusqu'à la fenêtre qu'observait Sherlock. Ce dernier sut qu'il était déjà trop tard pour Lestrade. Il avait disparu, tout comme Mycroft Holmes, et tout comme les autres disparus.


Le détective aperçut la porte d'entrée du bâtiment qui s'ouvrait lentement et il se cacha rapidement derrière une énorme benne à ordure. Jetant un bref coup d'œil au-dessus de son épaule, il aperçut l'homme qu'il recherchait depuis plusieurs jours. Cette fois-ci, il allait le suivre discrètement, et sans le perdre. Ils étaient dans un coin de Londres peu fréquenté à cette heure-là, et la rue était complètement vide.


Le suspect tourna à une intersection et Sherlock se dépêcha de le rattraper. A l'angle, il vit à quelques mètres de lui une cabine téléphonique bleue et appartenant à la police, mais aussi à une époque révolue. On ne pouvait plus trouver pareille chose aujourd'hui, ce qui était à nouveau étrange...


Plus étrange encore, celle-ci se mit à disparaître de plus en plus en émettant un drôle de son. Un son que le détective n'avait jamais entendu de sa vie. La boîte bleue disparut, comme invisible, et Sherlock se rapprocha de la position où elle s'était tenue il y'a à peine un instant. Il ne sentit plus rien. La boîte bleue avait vraiment disparu sans laisser de trace. Et le détective avait perdu la seule personne qui pouvait sûrement lui apporter des réponses. Le brun pesta de rage et décida de retourner dans son appartement, sa mauvaise humeur allant embêter son seul ami et sa logeuse, madame Hudson.


La nuit était rapidement tombée. Le détective n'avait rien mangé depuis qu'il s'était levé tôt dans la matinée. Cela énervait constamment John qui détestait voir son ami refuser de se nourrir car « cela n'avait aucun intérêt ». Sherlock était d'humeur exécrable et John préféra ne pas empirer les choses en s'énervant avec lui.


Le détective ne pouvait quitter du regard la rue sombre à travers sa fenêtre. Il repensait encore à cette étrange boîte bleue et à cet homme mystérieux. Ses déductions ne menaient à rien. Il n'arrivait pas à deviner qui pouvait bien être cet homme et d'où il pouvait bien venir avec ses vêtements extravagants, mais certes élégants. Pourtant, il était pratiquement sûr qu'il allait le revoir.


John préparait du thé dans la cuisine et fronça les sourcils en remarquant une soucoupe en verre qui renfermait plusieurs mouches qui virevoltaient à l'intérieur. Le brun soupira. Il ne cherchait plus à comprendre les expériences loufoques que pouvait faire son ami Sherlock. Celui-ci était toujours devant la fenêtre. Il n'avait pas bougé et n'avait rien dit. John n'aimait pas ce silence. Il voyait bien que son ami avait des doutes sur quelque chose. Or Sherlock qui doute, c'était plutôt inquiétant...


Le grand détective se mit soudainement à sourire lorsqu'il avait entendu un bruit étrange provenant dans la rue. Un bruit qu'il reconnaissait bien. John s'était mis à froncer les sourcils. Sherlock observa la mystérieuse boîte bleue se matérialiser de plus en plus jusqu'à devenir complètement visible.


« Qu'est-ce que c'est ? » demanda John d'un ton suspicieux.


« Nous avons un client. »


« Mais quel était ce bruit ? »


Le brun ne répondit pas et se précipita rapidement vers les escaliers tout en ignorant les appels de John, et quitta bientôt l'appartement. Il se tenait à quelques mètres de la cabine téléphonique bleue et remarqua que la porte de celle-ci était ouverte.


Elle lui était ouverte. Et quelqu'un avait passé la tête par-dessus la porte pour l'observer avec un petit sourire. C'était le jeune homme qui l'obsédait depuis quelques temps.


« Qui êtes-vous ? » demanda Sherlock sur un ton imposant.


L'autre brun ne lui répondit pas et referma la porte, ce qui surprit Sherlock. Il fronça à nouveau les sourcils et s'était pincé les lèvres. Il finit pourtant par se rapprocher de la cabine bleue. Il pouvait sentir le regard de John qui le surveillait par la fenêtre. Sans doute s'inquiétait-il encore pour son ami Sherlock. Selon celui-ci, John s'inquiétait pour rien. Sans arrêt. Ça en devenait presque agaçant.


Le détective posa sa main sur la porte bleue et la poussa délicatement. Il fut alors estomaqué par ce qu'il voyait. L'intérieur était immense, bien plus immense qu'une cabine téléphonique normale pouvait contenir ! C'était purement impossible ! Ce qu'il voyait ne pouvait être vrai ! Etait-ce réel ? Ou était-ce l'effet d'une drogue que le brun avait l'habitude de consommer, au grand dam de John ?


L'espace était circulaire et en son centre se trouvait une grande machine, totalement inconnue pour le détective.


« Bienvenue dans le Tardis ! » s'exclama pour la première fois l'autre brun en costume et nœud papillon, qui se mit à sourire de plus belle.


Sherlock devina facilement que son interlocuteur avait du mal à contenir sa joie et son excitation en le voyant. Pourquoi ? Etait-ce un de ces fans qui adoraient les aventures du détective qu'ils suivaient grâce au blog que tenait assidûment John ?


Le détective observa avec attention chaque détail de la pièce circulaire ainsi que de la machinerie étrange qui constituait son centre. Un énorme tube de verre et lumineux en sortait.


Il finit par se rapprocher du maître des lieux qui lui souriait toujours.


« Êtes-vous prêt ? » demanda-t-il alors.


Sherlock ne comprenait pas très bien et l'autre brun se mit alors à claquer des doigts. La porte d'entrée se referma brutalement derrière le détective. Celui-ci ne sourcilla pas et ne fut même pas pris de panique. Si celui à qui appartenait cette cabine étrangement réelle voulait le tuer, il l'aurait déjà fait bien plus tôt. Et à le regarder, il n'avait rien d'un tueur.


« Est-ce que vous allez bien, lui demanda le brun au nœud papillon. La première fois qu'une personne entre ici, elle est...disons...gelée sur place ? »


« Je vais bien. Parfaitement bien. » affirma Sherlock, toujours impressionné par ce qu'il découvrait.


« Aviez-vous une question ? Quelque chose à dire ? » continua son interlocuteur qui peinait à masquer son excitation.


« Où sommes-nous ? » demanda rapidement Sherlock.


C'était étrange de poser des questions. Habituellement, c'était toujours lui qui apportait des réponses claires et nettes.


« Nous sommes dans le Tardis ! Une invention parfaite qui est capable de voyager n'importe où dans l'espace et dans le temps ! Et c'est le mien. » répondit le jeune brun avec fierté.


« Et pourquoi venir à moi ? Pourquoi maintenant ? »


« Parce que j'ai quelque chose à vous demander. Venez avec moi. »


« Où ? »


« Là où vous le souhaitiez. »


« Hum. Non, désolé, ça m'intéresse mais je suis très occupé ces derniers temps. » mentit le détective en repensant à John qu'il ne pouvait laisser seul, au risque de se faire gronder par celui-ci.


« J'ai un Tardis. »


« Vous avez juste une machine. »


« Une machine du temps ! Vous pourriez aller là où vous le désirez et rentrer pile à l'heure du thé ! Alors, qu'est-ce que vous en dîtes ? » s'exclama le jeune brun en se rapprochant du détective.


« Qui êtes-vous ? » demanda alors Sherlock, n'arrivant pas à cerner son interlocuteur, ce qui le frustrait de plus en plus.


« Je suis le Docteur. » répondit-il tout simplement avec un sourire encore plus large.


Le prénommé « Docteur » courut ensuite vers la machine centrale et appuya sur plusieurs boutons, et tira aussi sur un drôle de levier. Sherlock le laissa faire, et observa les nombreuses commandes sur la machine, faisant le tour de celle-ci. Les lumières se mirent à clignoter doucement et le bruit de la machine, inoubliable désormais, apparut de nouveau. Sherlock devina que le Tardis était en route et qu'ils allaient partir.


Dehors, John s'inquiétait pour son ami. Comme celui-ci ne revenait pas depuis plusieurs minutes, le brun décida d'aller jeter un coup d'œil à cette étrange boîte bleue. Il enfila son manteau et ce n'est qu'en descendant les marches qu'il entendit de nouveau ce même son. Il blêmit et courut jusqu'à la porte en l'ouvrant brutalement.


La cabine téléphonique s'était mise à disparaître, devenant de plus en plus invisible. John n'avait plus le temps d'y entrer. Il n'avait même plus le temps de la frôler.


La cabine avait disparu. Et Sherlock avec...



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voilà pour ce premier chapitre, en espérant qu'il vous ait plu ! J'ai toujours voulu écrire une fanfiction Superwholock, étant un grand fan de ce fandom (j'adore ces trois séries) mais je n'avais pas beaucoup d'idées :( Mais maintenant, j'ai une histoire en tête, qui se construit petit à petit, de jour en jour. J'espère vraiment qu'elle va vous plaire. C'est une histoire assez wtf, surtout pour les chapitres à venir (j'vous en dis pas plus!). Je ne serais pas non plus très rapide pour rédiger la suite car je privilégie tout de même mes autres histoires bien avancées, mais à chaque fois que j'aurais des idées, je continuerais cette fanfic superwholock ! Promis ;)

Pour finir, il n'y aura pas que du superwholock. Il y'aura de nombreuses références, comme le résumé de ma fanfic peut le sous-entendre !

Pour finir, j'en profite aussi pour inscrire mes ship/otp dans ma fanfic ! Du genre le Destiel et le Johnlock :3 Voilà ~

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