Mon Ange Gardien avec un trench-coat


Petit OS dans une autre réalité. Une réalité où Mary vivrait, où Azazel ne serait jamais venu détruire la vie des Winchesters. Où Dean a sept ans et Sammy trois. Où John serait un bon père comme avant.

Une fic toute chouquie, en somme.


Bonne lecture ^-^


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Mary marchait sur la pointe des pieds pour éviter de faire grincer le parquet jusqu'à atteindre la chambre.
En ouvrant la porte, la veilleuse qui projetait des lumières vertes et bleues sur les murs et le plafond éclaira un instant le couloir. Mary referma la porte avec douceur pour ne pas la faire grincer et entra à pas de loup dans la pièce, jetant un œil au lit pour voir si son fils dormait. Elle aperçut la couverture sur le lit gigoter, laissant apercevoir une mèche châtain-blond, puis un bout de nez, couvert de tâches de rousseur.
Mary referma délicatement la porte et s'approcha du lit.

- Maman ? appela une petite voix aigue qui provenait d'en dessous la couette.

- Oui, mon Dean chéri, c'est moi, répondit Mary en s'asseyant sur le bout du lit.

L'enfant sortit aussitôt sa tête de sous les draps et sourit. Il s'emmitoufla dans la couverture et posa sa tête contre son oreiller, détendu. Mary lui caressa les cheveux tendrement. Le garçon secoua la tête, décoiffé et demanda soudainement :

- Sammy dort ?

- Oui, comme un bébé.

- C'est un bébé, railla-t-il.

- Non, Dean, il a trois ans, sourit Mary d'un air amusé. Ce n'est plus un bébé.

- Bah ! répondit Dean faisant la moue. Il est petit quand même.

- Toi aussi, Dean, s'amusa Mary.

- C'est même pas vrai ! s'exclama Dean en se relevant. J'suis grand ! J'ai sept ans !

- Oui, houlàlà, que tu es grand, rit Mary, Tu vas bientôt dépasser Papa.

- C'est vrai ?! pépia Dean en s'agitant dans son lit.

- Oui, d'ici quelques années, gloussa-t-elle en réajustant la couverture sur son fils.

- Génial !

Mary profita du moment de silence du garçon pour ramasser sa peluche de tigre qui était tombée par terre.

- Tiens, reprends Willy, dit Mary en le tendant à Dean.

- S'appelle plus Willy, clama Dean. Il s'appelle Robert maint'nant !

- Robert ?

- Ouais comme l'chanteur que Papa aime.

- Quel chanteur ?

- Robert Plate

- Plate ?

Mary fronça les sourcils et mis un instant avant de finalement comprendre.

- Ah, Robert Plant !

- Oui, c'est ça ! s'écria Dean. P'pa l'dit que c'est un chanteur de Led Zeppelin et qu'il est fort !

Mary ne put réprimer un rire en repensant à toutes les fois où elle et son mari avait écouter Led Zeppelin en boucle durant leur dîner en amoureux, ou leur ballade en voiture. Son mari l'avait d'ailleurs séduite grace à leur morceaux, ce qui faisait de Led Zeppelin un groupe important pour leur famille et John comptait bien perpétuer la tradition en éduquant Dean et plus tard Sam au rock dans années 70.

Mary se pencha vers Dean et plaisanta :

- Si il continue à t'apprendre pleins de chanteurs du genre, il va faire de toi un sacré rockeur, dis donc !

- OUAIIIIS ! s'exclama Dean en sautant sur son lit. J'VEUX ÊTRE UN ROCKEUR !!!

- Dean ! gronda soudain Mary. Calme-toi ! Sam dort.

Le garçon obtempéra et se rassit sur son lit. Le garçon était toujours soucieux de la santé et du bien-être de son frère et ne voulait pas le réveiller.

Mary soupira en le voyant calmé et ramassa Robert une nouvelle fois avant de le poser sur le lit car l'agitation de Dean l'avait fait tomber. Dean l'attrapa et le serra contre lui en s'excusant auprès de la peluche pour l'avoir faite tomber. Puis, il la posa à côté de son oreiller et trifouilla sous la couette pour aller en chercher deux autres, représentant un éléphant et un élan. Il prit Robert et le fit attaquer l'éléphant en imitant des cris bestiaux.

- Graaaaaw tu es mort, Fifi !

- Pauvre Fifi, s'apitoya Mary. Tu le fais toujours se faire manger par Robert. 

- C'normal, Robby c'est un lion. Les lions mangent les néléphants.

- Eléphants, Dean.

- C'pareil, bouda l'enfant.

Mary remit en place la couverture et posa l'élan à côté des autres peluches.

- Pourquoi Robert mange-t-il toujours Fifi et jamais ton élan ?

- Pasque l'élan c'est Sammy.

Mary gloussa.

- Quoi ?

- C'est la p'luche préférée d'Sam alors j'l'ai appelé Sammy. Et j'veux pas que Sammy s'fasse manger. 

- D'accord, chéri. Pose Sammy, Robert et Fifi et dort maintenant, il est tard.

- Nooon ! se mit à gémir Dean. Pas déjà !

- Tu as école demain.

- Maiheuuuu ! J'suis même pas fatigué !

Mary coupa court aux protestations.

- Je te chante ta berceuse et tu dors comme un grand après, d'accord ?

Le visage du garçon s'éclaira.

- Ouiiii ! Une chanson !

Mary sourit et se leva pour aller fermer les rideaux tandis que son fils s'enfouissait sous les couvertures en serrant ses peluches contre lui.

Ensuite, Mary se rassit à côté de lui, lui caressa les cheveux et commença à chanter doucement.

Hey, Jude, don't make it bad. Take a sad song, and make it better.  Remember to let her into your heart. Then, you can start to make it better. ♫

Dean l'écoutait silencieusement, les yeux brillants, toujours en serrant ses peluches contre son cœur.

- ♫ Hey Jude, don't be afraid. You were made to go out and get her. The minute you let her under your skin, then you'll begin to make it better.

Dean se joignit à elle pour le refrain, chantant un peu faux et pas très fort, mais de bon cœur :

And anytime you feel the pain, hey Jude, refrain, ♫ don't carry the world upon your shoulders...

- N'import'quoi ! s'écria soudain Dean. C'est sholler  !

Mary s'interrompit, interloquée.

- Sholler ? Mais, chéri, ça ne veut rien dire, voyons.

- Bah si ! Ça veut dire...heu...heu...bah j'ai oublié c'que ça veut dire, mais ça veut dire un truc !

Mary leva les yeux au ciel, exaspérée par la mauvaise foi du garçon.

- Bon, tu veux la suite ou non ? demanda-t-elle.

- Oui ! s'exclama soudain Dean.

- Qu'est-ce qu'on dit ?

- S'teuplait !

Mary lui carressa le front et repris :

- And don't you know that it's a fool, who plays it cool. By making his world a little colder. ♫

Dean n'osait plus l'interrompre et se contenta de l'écouter en fermant les yeux. Il murmura simplement, comme chaque soir les "Nah nah nah nah nah. Nah nah nah nah " pour accompagner sa mère.

- ♫ Hey Jude, repris Mary en souriant après avoir entendu son fils. Don't let me down. You have found her, now go and get her. Remember to let her into your heart, then you can start to make it better. ♫

- T'l'as pas d'jà dit ? hésita Dean.

- Cette phrase reviens plusieurs fois, Dean. Maintenant, dors, mon chéri. N'oublie pas que les anges veillent sur toi.

Elle déposa un baiser sur son front et s'apprêtait à se lever lorsque Dean l'interrompit en l'attrapant par la manche.

- P'rquoi t'dis ça tous les soirs ? questionna-t-il.

- Parce que je suis sûre que c'est vrai, chéri. Les anges veillent sur toi dans les nuages, et ils te protègent.

- C'vrai ? s'étonna Dean. Tous ?

- Je ne sais pas. Peut-être pas tous. Mais je suis sûre que l'un d'entre eux te surveille.

- Lequel ?!

- Je ne sais pas, lequel veux-tu que ce soit ? Il y a Gabriel, je crois, le Messager de Dieu.

- Ouais, j'l'aime bien mais pas lui, répondit Dean après réflexion. Plus pour Sam.

- D'accord, sourit Mary. Alors Raphael ?

- NAN ! s'écria aussitôt le garçon. Lui j'l'aime pas !

- Pourquoi ? s'étonna Mary.

- 'l est méchant !

- Mais c'est un ange, chéri.

- M'en fiche j'l'aime pas, insista Dean. 

Mary haussa les épaules, ne cherchant plus à comprendre les propos farfelus que pouvaient tenir les enfants puis continua :

- Pourquoi pas Michael ?  proposa-t-elle soudain. C'est le plus grand des anges ! Je suis sûr qu'il serait parfait pour toi, trésor.

- Nan !  grimaça Dean. Pas Michael !

- Pourquoi ?

- J'veux pas, s'obstina-t-il.

- Bon, très bien, soupira sa mère. Il s'appellerait comment alors ?

- Sais pas. Ils finissent tous par "el" ?

- Beaucoup d'entre eux oui, je pense.

- Alors...le mien, il s'appellera...

Dean marqua une pause pour chercher un nom.
Puis, au bout de quelques secondes, ses yeux brillèrent et un sourire illumina son visage d'enfant.

- Castiel, dit-il. Mon ange s'appelle Castiel.

Mary le regarda, ne sachant que dire. Elle ne savait d'où son fils sortait ce nom-ci, mais il semblait coller parfaitement, pour une raison totalement inconnue.

Depuis qu'il avait prononcer le nom de son ange gardien, le sourire du jeune Winchester avait doublé tant il était ravi d'avoir trouvé ce joli prénom.

- Castiel, murmura Mary. C'est très joli, ça. Où l'as-tu entendu, mon chéri ?

- Nulle part, fit simplement Dean en haussant les épaules. C'est v'nu tout seul.

- Castiel...

Mary prononça le nom encore une fois, intriguée par la beauté mystérieuse de ce nom sorti tout droit de l'imagination de son fils. Comment avait-il pu trouver ce nom si parfait tout seul ? Et  comme ça, aussi facilement ?
Son garçon avait bien plus d'imagination qu'elle ne le croyait. Cela la fit sourire.

- Dit-moi, trésor, à quoi ressemble-t-il, ce Castiel ? s'intéressa-t-elle.

- Ch'ais pas, fit Dean. Ça r'ssemble à quoi un ange ?

- Eh bien ça a de belles ailes, une auréole, je crois que ça a une toge blanche et...oh ! Ils ont des harpes !

- Nan ! rit Dean. Castiel 'l a pas d'harpe.

Il avait sortit ce détail d'un air consterné comme s'il trouvait absurde le fait que sa mère puisse penser une chose pareille, puis il continua d'un air expert :

- Pis' ses ailes on les voit pas. Elles sont ninvisibles aux yeux humains.

- Invisibles, Dean, le reprit Mary.

- Ouais, c'pareil ! ronchonna-t-il.

Il reprit aussitôt sa description, ignorant presque le fait qu'il avait été interrompu :

- Pis' Castiel 'l a pas d'toge non plus.

- Que porte-t-il alors ? demanda sa mère.

- Un trench-coat !

Mary éclata d'un rire incontrôlable. Elle n'avait jamais entendu une idée aussi ridicule.

- D'où sors-tu ça, toi ?

- MAIHEU I' PORTE UN TRENCH-COAT ET PIS C'EST TOUT ! s'énerva Dean. 'L EST TRES BIEN COMME ÇA !

Dean tourna le dos à sa mère et se mit à bouder en faisant une de ses fameuses moues qui lui était propre.

Mary roula des yeux et le força à la regarder.

- Dean. On ne s'énerve pas ! lui dit-elle.

- Tu t'es moqué, ça s'fait pas !

- Mais non, chéri, mais non. C'est juste que...tu es très original !

Dean se détendit puis sa moue disparue progressivement.

- M'man ? Y'zont les yeux d'quel couleurs les anges ?

- Bleus, je pense, répondit sa mère.

- Bah, Cass 'l aura les yeux bleus aussi !

- Cass ?

- Bah oui, Cass ! Mon ange !

- Ah ! Castiel !

- Voui.

- Tu lui as déjà trouvé un surnom ? s'amusa Mary.

- Ouais ! Cass c'est bien, c'plus court.

- Effectivement, sourit Mary. Mais je ne sais pas si tu es censé donné un surnom à ton ange gardien, Dean.

- Cass 'l est d'accord !

- Comment peux-tu le savoir ? s'amusa sa mère.

- Pasque j'suis sûr qu'l est d'accord.

- Si tu le dis, sourit Mary.

Elle se leva du lit et remit réajusta la couverture de son fils. Elle s'aprêtait à lui dire bonne nuit mais il la stoppa :

- M'man ? T'sais p'rquoi Cass c'est l'meilleur ?

- Non, Dean, soupira sa mère. Je ne sais pas.

- Pasqu'il est trop fort !

- Bien sûr. Allez, dort maintenant. Il est l'heure.

- Pis, 'l'aurait des superpouvoirs ! I' pourrait tuer les méchants juste en les touchant ! Comme ça !

Dean posa rapidement sa main sur le front de Mary, un air guerrier collé au visage.

- Et pis là, BOUM ! Y'z exploseraient ! s'écria-t-il en faisant de grands gestes de mains.

- Mais oui, Dean, tenta de le calmer Mary. Mais oui. Allons, dors maintenant.

- Et pis 'l aimerait les burgers ! Comme moi ! EH M'MAN, T'SAIS QUOI ?

Mary essaya de l'ignorer pour éteindre la veilleuse mais son fils se leva et se mit à bondir sur son lit.

- Mamaaaan ! Mamaaaaan ! D'vine c'qu'il a d'autre Cass ! Devine ! Devine !

- Je ne sais pas, Dean.

- Il a une cravate bleue !

Mary haussa un sourcil, étonnée. Un ange à cravate ?

- Une cravate ?

- Ouais ! Comme le président à la télé !

- Dean, soupira-t-elle. Cravate ou pas cravate, il est l'heure de dormir, maintenant.

Alors que Mary s'attendait à une comédie et une vague de protestations comme tous les soirs, Dean se contenta d'hocher la tête et de s'enfouir sous sa couette.
Mary soupira, soulagée, et lui déposa un baiser sur le front.

- Allez, dors bien, Dean.

Dean se contenta de sourire, blottit au fond de son lit et de lui répondre :

- J'vais bien dormir, Maman. Cass veille sur moi.









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Fin !!!
(et peut-être commencement d'une autre série de nouvelles en rapport avec ce "castiel-ami-imaginaire" car j'ai d'autres idée de nouvelles qui pourrait être une suite de cet OS.)
Donc, ouais. Fin, et commencement.




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