Chapitre 4

Les cours. La chose la plus ennuyante que je connaisse. Après être chez moi tout seul, bien sûr.

Le lundi, le jour détesté de la semaine de tous les étudiants du monde, le jour ou la semaine fatigante commence, et où le temps paraît plus long. Après le dimanche bien sûr. Pour moi, en tout cas.

Et hier me l'a bien prouvé. Tout le monde est occupé. Soi par la famille, soi par le repos. Et moi, j'ai rien foutu de ma journée. Je ne fais que la moitié de mes devoirs, bien que l'examen approche, j'ai mangé trois sandwich et j'ai dormi. Ça résume assez bien mon dimanche dernier. Et celui d'avant. Et celui encore avant. Bref.

Nous ne levons précipitamment de nos places, la sonnerie nous ayant autorisé à aller en pause, pour nous diriger vers notre banc habituel, où Suga et Hoseok nous rejoigne en temps normal.

- Yo. Fit bien évidemment le jeune homme aux cheveux mentholé.

- Hello ! Lui répondit Jimin avec entrain, alors que celui-ci s'asseyait à ses côtés.

- Salut. Dis-je simplement.

- Hey les gars ! Nous interrompis dans nos salutations un certain roux danseur-né, l'air assez pressé. Je vous dis bonjour vite fait en passant parce que le proviseur m'a convoqué !

- Qu'est ce que tu as fait encore ? Lui demanda Suga, un semblant d'étonnement.

- Bah j'sais pas. Lui répondit-il en terminant de nous faire des tcheks.

- Sûrement parce que tu fais rien justement ! S'amusa Jimin de la situation.

- Hey mais je fais des efforts, c'est pas sympa ! Vraiment !

- Faire des efforts, c'est sécher seulement un cours sur deux ? Lui demandais-je assez blasé comme mon ami aîné.

- Ah non Kookie ! Tu commence pas à être comme ça aussi ! Pas de sarcasme ! Tu es encore jeune, il faut profiter de ta vie et de tous ce qu'elle te-

- T'avais pas un rendez-vous avec le proviseur ? Lui demandais-je coupant court à son petit spleech concernant mon attitude par rapport à ma jeunesse.

17 ans. Bientôt 18. C'est pas rien.

- Ah merde, mon rendez-vous ! S'exclama t-il en regardant sa montre avec horreur. Je file ! A ce midi les gars ! Partit-il en courant vers le bâtiment de l'administration, alors que nous avions tous les trois tourné la tête vers lui tout au long de sa course.

- Et en fait ! Sauta Jimin du banc pour se mettre face à nous. Kookie ! Faut que je te remercie !

- Pourquoi ? Arquais-je un sourcil.

- Parce que grâce à toi, je me suis fait passer pour un mec bien.

- Ouais comme d'hab quoi. Lança Suga, s'attirant un regard noir de notre ami blond.

- Bref. Les coupais-je avant qu'une 19ème guerre mondiale éclate entre eux, tu voulais dire quoi ?

- Le caissier châtain.Oh non bordel. Pas lui, ça faisait un jour que je n'avais pas entendu parler de lui, et que je vivais ma vie comme avant qu'il rentre dans toutes nos conversations avec Jimin. Sérieux, pourquoi a-t-il fallut qu'il veuille une gaufre dans CE supermarché où travaille CETTE personne.

- Et ? Lui demandais-je, ne comprenant toujours pas ce que j'avais à voir avec lui.

- Ouais et ? Demanda Suga, un poil curieux. En fait, vous avez parlé de quoi ? Demanda t-il, ce qui m'étonna qu'il pose de lui-même une question sur la vie de Jimin.

- J'y viens ! Patience ! Fit-il en arrêtant ces questions en tendant puis en ouvrant sa main droite devant nous.- T'es pas dans un film ! Ricanais-je devant sa posture ridicule.

- Presque ! Ricana t-il à son tour. Non mais en vrai, je suis allé le voir, et tout on s'est salué, il m'a reconnu tout de suite et il m'a même demandé si j'avais toujours la carte au trésor ! Rigola t-il mort de rire alors que Suga levais les yeux au ciel. Du coup, on a discuté et tout, et après, il m'a demandé si j'étais venu avec mon ami muet, ricana t-il encore.

- Ton... ami muet ? Arqua d'un sourcil Suga alors que je restais bloqué sur le fait qu'il ne m'avait finalement pas si ignoré que ça.

- Ouais ! S'exclama Jimin avant de reposer le regard sur moi. Et du coup je lui ai dit que tu devais pas être très loin. Et tu sais ce qu'il ma dit.

- Non, il t'as dit quoi ?

- Et bah il a commencé à me dire qu'il me trouvait spécial et drôle, et qu'on devait pas s'ennuyer avec moi, ce qui valut un acquiescement de la part du mentholé. Et après il m'a dit qu'il me respectait que je devais être une bonne personne, puisque « tel le cas que je suis » fit-il des crochets entre ces doigts pour reprendre la phrase du beau châtain, ça doit être difficile de s'occuper d'un muet.

- Sérieux ? Le poussais-je à continuer voulant savoir le fin mot de cette discussion.

- Du coup, moi je lui ai dit que c'était un plaisir vu que j'étais ton meilleur ami, et que pour rien au monde je ne te laisserais, et il m'a offert un sourire, mais je te dis pas ! Genre « The smile » qui te tue sur place, genre un sourire d'encouragement et de fierté à la fois. A-do-ra-ble.

Dire que c'est grâce à moi. C'est super frustrant. En plus, pourquoi j'imagine très bien ce sourire ? P'tain, il se sert de moi pour draguer maintenant.

- Et du coup ? Demandais-je légèrement énervé bien que j'essayais de ne pas lui montrer.

- Et bah vous êtes arrivés alors que j'allais lui demander son nom, et vous connaissez la suite.

Ouf. Heureusement qu'on est arrivé. Je peux remercier Suga ce coup-ci.

D'ailleurs qui est bien silencieux. Pensais-je en tournant ma tête vers lui et en constatant une mine réfléchi sur son visage.

- Attends, attends, attends... Fit-il en secouant la tête pour assimiler toutes les informations qu'il venait d'entendre, puis en tournant la tête vers moi en me pointant du doigt. Tu t'es fait passer pour un muet ? Ah. Oui. C'est vrai qu'on avait omis de leur dire comment on s'est retrouvé à cette caisse.

- Ouais, enfin, c'est qu'un détail, c'était pour gagner du temps et doubler les gens à la caisse handicapé... Fis-je en me grattant la nuque gêné.

- P'tain vous êtes des enflures. Pesta t-il. Et si il y avait vraiment des handicapés ? Nous demanda t-il essayant de nous faire regretter notre geste.

- Rooh t'inquiète mon petit Suga. On aurait remarqué ! Lança Jimin, un sourire satisfait au visage. Et puis grâce à ça, on a rencontré un beau caissier, chantonna t-il alors que la sonnerie coupait la fin de sa phrase.

Nous nous levions donc en soupirant, Jimin et moi allant vers le bâtiment des sciences tandis que Suga allait dans le bâtiment réservé aux prépa.

Bordel. Quelle temps de merde. Pensais-je en en mettant la capuche de mon sweat sur ma tête en observant les gouttes, que dis-je, les cordes tomber à travers la vitre la porte principale du lycée...

Bon, quand faut y aller...Pourquoi je n'ai pas pensé à prendre un parapluie... le temps que je rentre du bus à chez moi, je vais finir trempé. Et Jimin qui s'est fait ramené par sa mère...

J'attendais quelques minutes devant la porte que l'averse se calme, comme tout les autres étudiants à mes côtés, puis ouvrais mon sac pour en sortir mon porte-monnaie. Aich... j'ai plus que 40 euros. Il faut dire que j'ai beaucoup gaspillé dans les clopes et les bouteilles ce mois-ci. La faute aux soirées.

Enfin, quand c'est nécessaire... autant que j'achète un parapluie, ça me sera toujours utile après. Bon par contre, je vais pas mettre trop dedans. Genre le moins cher possible. Où je pourrais trouver ça ? Je passai donc par le centre commerciale ouvert, c'est là où y'a le plus de trucs, frôlant les devantures des magasins puisqu'ils étaient tous composés d'un petit toit devant.

Environ un mètre était couvert, et donc au sec, et étant donné que tous le monde avait eut la même idée que moi, eh bien il n'y avait personne au centre, c'est à dire sous la pluie, mais tous le monde étaient rassemblés sous chaque couvent.

Bah après tout, je suis déjà mouillé. Pensais-je en me décalant pour marcher au milieu, où deux ou trois fous, ou blasé comme moi, marcher aussi, préférant la pluie à la foule. Cependant, l'averse ne cessa pas, et il fallait vite pour moi que je trouve un parapluie. Ou au moins un abri.

C'est alors que je me faisais cette réflexion qu'une devanture attira mon attention.

Ouais non, n'importe quel abri, mais pas celui-là, retournais-je la tête à l'opposé comme pour me dire de ne même pas y penser. Et c'est alors que je regardai à travers les magasins, cherchant un quelconque parapluie discret, faut pas déconner, qu'un flash assez puissant me fit plisser les yeux. Suivi d'un grondement sonore une seconde à peine après, me faisant sursautai. Manqué, plus que ça, l'orage.

Et vu le bref temps qu'il y a eu entre l'éclair et son grondement, il n'était pas loin du tout. Et alors, c'était dangereux de ne pas s'abriter.

Bon, au pire, c'est seulement un cas extrême, non ? Il suffit que je ne touche à rien. Au moins, je serai au sec, et puis, dans ce genre de magasin, il doit y avoir beaucoup de trucs pas cher, donc pourquoi un parapluie discount ? Je décidai donc de rentrer dans le lieu où je m'étais juré de ne jamais y remettre les pieds.

Bah y'a que les imbéciles qui changent pas d'avis, comme quoi. Par contre, je ne touche à rien d'autre, et je ne mangerais jamais rien de dedans. Le parapluie, je le laverais en rentrant ainsi que mes mains, puis je le jeterai.

Arrivé à l'intérieur, je poussai un soupir de soulagement en retirant ma capuche, éclairé par la lumière certes artificielle mais déjà plus présente que dehors, le ciel étant d'un gris foncé faisant régner une ambiance assez triste dehors. Et ben, c'est ma première fois que je vante quelque chose de ce magasin. Ah non : la deuxième.

- Bonjour. Me fit sursauter une voix assez aiguë, avant de me retourner en sa direction.

- Bonjour... répondis-je, puis en voyant la personne, adressais-je un petit sourire. Il s'agissait du mec qui nous avait engueulé parce qu'on faisait trop de bruit avec Jimin. Alors autant paraître poli, à défaut d'être mature.

Je passai donc le portique toujours en le poussant avec mon bassin, faut pas rêver, puis passais quelques rayons avant d'être dans une sorte de foire tout, possédant justement des parapluies. J'en prenais un neutre -noir- en prenant soin de bien choisir le parapluie le plus éloigné du bord. Y'a moins de chance qu'il a été touché par un être non désirable.

Arrivé à la caisse, il n'y avait pas trop de monde, donc j'aurais pu aller à n'importe quelle caisse. Sauf qu'il y en avait une aussi qui semblait ouverte, alors qu'il n'y avait pas de clients à la caisse. Elle venait sûrement d'ouvrir, autant en profiter, ça n'arrive pas tous les jours.

Je m'avançais donc vers elle avant de réaliser à quel employé j'avais affaire. Le châtain. Celui-ci était sur son portable, passant sa langue de temps en temps sur ses lèvres par concentration, et semblait attendre que l'on le lui donne du travail. Des clients quoi.

Que faire ? Hésitais-je à m'avancer.

Si je vais ailleurs, je perds du temps, mais si j'y vais, je vais devoir jouer le muet.

Ce fut un groupe de trois étudiantes qui s'avançait vers nous en le dévorant du regard qui me fit choisir assez rapidement. Prenant mon courage à deux mains, et mon parapluie par la même occasion, je m'avançais vers lui pour me faire encaisser, et arriver à sa hauteur, je lui tendis mon article, sans prononcer un mot évidemment. En même temps, c'était hors de question que je pose MON parapluie sur ce tapis roulant dégueulasse.

Il posa son portable rapidement à côté de la caisse enregistreuse puis leva les yeux vers moi, commençant son travail.

- Bonjour... Monsieur. Fit-il en levant la tête puis en ouvrant grand les yeux avant de les refermer en une petite moue joueuse, alors que je lui faisait simplement un signe de la tête.

Il prit alors le parapluie que je lui tendais dans ses mains pour le scanner. Mais cependant, il fit quelque chose qui me perturba légèrement, pour ne pas dire beaucoup. Il frôla mes doigts doucement. Pourquoi ? Il aurait très bien pu l'attraper par le bout, mais non, il a fallut qu'il vienne le prendre de l'autre côté, là où ma main le tenait.

Mais ce qui me perturbe le plus, c'est que ça ne m'a pas dérangé. C'était même agréable, doux... pourtant, cette personne a un lien avec l'échoppe, mais elle n'est pas aussi... repoussante ?

- Ça, c'est une bonne idée... fit-il en scannant l'article, puis en tapant son code, alors que j'étais concentré à découvrir un grain de beauté sur son nez. Avec ce temps de merde, c'est un bon choix. Fit-il en reposant l'article de l'autre côté, me faisant légèrement grimacer, tout en observant l'averse à travers la baie vitrée du magasin.

Je hochai donc la tête pour montrer mon accord avec lui alors qu'il me regardait d'un sourire assez perturbant taper mon code de ma carte bleue dans la borne de payement.

- Par contre, vous auriez dû en prendre un plus extravagant. Du noir, quelle tristesse, fit-il théâtralement en passant la main sur son visage comme si c'était la fin du monde. Et puis... continua t-il alors que je relevai la tête vers lui. Vous aurez dû l'avoir avant. Fit-il en faisant un geste du menton désignant mon sweat mouillé et mes cheveux avant légèrement humides, pendant que je récupérais mon article timidement.

Voilà je le savais, ce type n'est pas normal. C'est pour ça qu'il s'est tout de suite bien entendu avec Jimin. Il fait partit de la même espèce de fou, ou de con, j'en sais rien. Vous avez déjà vu quelqu'un faire la conversation tout seul avec muet, un sourire idiot au visage ? A moins qu'il n'essaye juste de m'occuper ou de me mettre à l'aise ?

- Bonne soirée, Monsieur. Termina t-il en un rictus amusé. Bonsoir, mesdemoiselles, s'adressa t-il aux trois filles qui étaient bien évidement venues à cette caisse derrière moi pour le caissier, et qui gloussaient face à son visage sûrement irrésistible pour elles.

Après ça, je suis rentré chez moi tranquillement, à l'abri sous mon parapluie bon marché. Puis j'ai pris une douche histoire de me réchauffer, et surtout refaire bien ma coupe de cheveux, parce que l'eau de la pluie me les avaient dérangé.

Je sortais de ma salle de bain personnel, apprêté d'un peignoir aux propriétés chauffantes, puis après avoir enfilé mon pyjama, je m'étalais dans mon lit sur le ventre. Puis je m'endormis rapidement. Et voilà une semaine de fini. Enfin, le vendredi soir, le repos. Bon c'est pas comme si je travaillais réellement, mais au moins, j'ai la journée de libre le week-end.

D'ailleurs, cette semaine, je suis retourné deux fois au supermarché, prétextant avoir besoin de quelque chose d'urgent, une fois des chewing-gum, que j'ai acheté pour Jimin, et une fois des pansements, pour Hoseok. D'ailleurs le caissier châtain n'était pas là hier soir. Je pense qu'il doit avoir sa journée le jeudi. Enfin, c'est pas comme si j'y allais que pour lui non plus.

Si mon père savait que j'allais de mon plein gré dans un magasin comme, ça, il me punirait sûrement de sortie. Ça fait trop faible pour un membre de la famille Jeon d'acheter dans ce genre d'établissement. Enfin, déjà moi, il m'a fallut un effort surhumain pour y retourner. Mais Jimin avait raison, je touche à rien, je peux quand même acheter des trucs emballés, c'est rien.

Et puis c'est moins cher qu'ailleurs.

Enfin, quand je dis « repos », il me reste un truc à régler. J'attendais donc sur le banc où j'avais donné rendez-vous à une fille, situé en plein centre du centre commercial. Bon, c'est simple : je la recale, puis je rejoins Jimin chez lui pour jouer aux jeux vidéos.

- Jungkook ! Fit une voix suraiguë un peu trop enjouée à mon goût, me faisant lever les yeux aux ciels.

- Ah, Rosa.

- C'est Rosé ! Fit-elle sans cesser de sourire tout en s'asseyant à côté de moi.

- Ouais, enfin, c'est pareil, lui répondis-je blasé.

- Alors tu m'emmène faire quoi ? Reprit-elle n'étant pas freiner par mon attitude en me tirant par le bras, me levant au passage.

- Lâche-moi ! Fis-je en repoussant sa main d'un geste brusque.

- Bah... Jung-

- Et arrêtes de parler bordel ! Ta voix est insupportable ! Arrête de piailler cinq minutes ! M'énervais-je m'attirant le regard mauvais de quelques passants.

- T'es méchant... murmura t-elle au bord des larmes, me faisant esquisser un sourire en coin désespéré.

Bon, c'est parti, la blesser pour la repousser à tout jamais. Me répétais-je sans me rendre compte de quelle personne s'était arrêté à quelques mètres derrière moi.

- Ah ouais, sans blague ? Ricanais-je ironiquement. Bah t'aurais peut-être dû te renseigner avant de venir faire ta greluche avec moi. Donc maintenant casse-toi, je veux plus voir ta sale gueule de prétentieuse, et je pèse mes mots crois-moi. Allez salut, concluais-je que l'affaire était réglée.Toutes les filles qui viennent à ma rencontre sont toutes les mêmes.

Soit elle cherche la popularité, soit la reconnaissance des autres pour être sorties avec moi, ou même parfois juste se faire défoncés pour le plaisir.

J'ai déjà été dans les trois cas, et ça m'a suffit. Comment je peux faire confiance, et surtout comment je peux réellement aimer après ça ? Impossible. D'où mon caractère de merde avec les filles. J'ai trop souffert par leurs fautes.

Mais alors que je me retournai sans aucuns regrets pour rejoindre Jimin, je croisai le regard méchant de quelqu'un d'assez récent dans ma vie. Oh non. Merde. Je reconnais ce beau corps et ce visage aux traits harmonieux. Déformé à présent par une expression entre la surprise, la colère, mais surtout beaucoup de déception.

Oui, c'est bien le caissier parfait de la supérette.

- Attends, je- Essayais-je de le rattraper alors qu'il s'était brusquement retourné et qu'il était parti avec des pas rapides, sûrement en direction de son lieu de travail.

Mais qu'est ce que je veux lui dire, en fait ? J'en ai rien à foutre de son avis. Ce n'est qu'un inconnu, il peut penser ce qu'il veut, après tout. Être en colère. Être déçu. Ce qu'il veut.

Après tout, il n'a aucuns liens, ni avec moi, ni avec la fille, qu'est ce que ça peut lui foutre de me voir recaler, certes violemment, alors qu'il ne sait même pas ce qu'il s'est passé ? C'est parce que je ne suis pas muet et que je lui ai menti depuis les trois fois où l'on a put s'apercevoir ?

Non. Je ne suis qu'un client. Et lui un caissier.

Alors pourquoi ai-je l'impression de devoir m'excuser ?

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