Chapitre 37

- Genre de base il voulait me déposer à la gare.

- Hm.

- Sauf qu'il pleuvait de ouf, et qu'il était tard et tout, et que je devais marcher 15 minutes, sous la pluie, pour arriver chez moi.

- Ah ouais ?

- Du coup, je lui ai demandé de faire un petit détour pour me déposer devant chez moi, et il a accepté.

- Cool.

- ... et du coup on a ken dans la voiture de mon covoit.

- Ah bon.

Jimin roula des yeux au ciel.

- Et c'était Taehyung. Mon covoit.

- Ah coo- Attends, quoi ? Je relevais la tête de mon écran brusquement à l'entente du prénom.

Avant d'assimiler toute l'histoire que Jimin venait de m'apprendre. Jimin mort de rire, apparemment, ma réaction était drôle.

- Vous avez pas fait ça ?? Je relançais.

- Je te rappelle, Kookie, que je sors avec Suga. Donc non. Et ça fait plaisir de voir que tu m'écoutes.

- Désolé...

- T'excuses pas, ça me fait encore plus plaisir de voir que tu réagis au mot Taehyung..

- N'importe quoi ! Je protestais, remettant les mèches sur mon front en arrière. C'est juste que... je suis un peu sur les nerfs en ce moment.

Jimin retint un rire narquois.

- En même temps, Taehyung ne veut plus te voir, encore. Il ne vient même plus à la danse. Le blond pouffa, en s'étirant dans mon lit. Tu es sûr que tu ne veux pas me dire ce que tu as fait ?

Effectivement, le châtain avait fait pire que m'en vouloir : il m'ignorait. Totalement.

Je ne l'avais pas vu depuis bientôt un mois. Oui, le temps était passé depuis l'incident, Seulgi était rentrée en Australie, ne laissant derrière elle que notre dispute dont elle ne connaissait même pas l'existence en fait.

Et, il ne voulait pas me voir. Je pense qu'il était vraiment énervé contre moi.

Je fixais mon écran sans réponse.

Jungkook

Je suis désolé pour hier. Je ne savais pas.

Ce message datait du lendemain du rendez-vous. Il ne m'avait pas répondu depuis.

Les autres messages étaient un peu étalées partout dans le mois, d'un intervalle de deux jours environs, et tout comme le premier, n'avait pas de réponses.

Des messages du genre :

Taehyung, s'il te plaît.

Ou encore :

Je m'excuse.

Et :

Je savais pas que tu ne l'avais pas vu depuis longtemps, et qu'elle partait aussitôt le lendemain. Je ne l'aurai pas fait, sinon. Pardon.

Et j'en passe, mais toujours dans ce registre.

- Arrêtes de fixer ce putain d'écran et bouges-toi ! Jimin râla, me le prenant. Ça n'ira pas mieux si tu ne persévères pas. Je ne te reconnais pas là, Jungkook. On parle vraiment du mec têtu qui a forcé pour se faire excuser, avant ? Tu as merdé, ok, très bien, mais maintenant, tu sais ce que tu peux faire ?

Je le regardais d'un air ahuri, ne m'attendant pas à ce qu'il prenne la parole, aussi longtemps, et sur un air moralisateur.

- Tu sais ce que tu peux faire ? Répéta t-fil face à mon manque de réaction.

- Non ?

- Bah tu utilises toute ton énergie là de mec fier et ton entêtement à aller le voir, au Yampi, et il ne pourras pas s'échapper là-bas.

Je secouais la tête négativement.

- Il ne veut pas me voir. Et il m'ignore lorsque j'ai essayé d'aller au Yampi, il trouve toujours un moyen pour ne pas me croiser.

- Jungkook, ça fait un mois. Et tu n'a même pas essayé de t'excuser en face à face. Tu te contentes d'y aller, et d'espérer comme par magie qu'il vienne de lui-même vers toi. Sauf que, tu le connais, et vous êtes malheureusement pareil sur ce point, il ne fera jamais le premier pas.

C'était vrai. Mais on avait déjà joué à ce jeu-là, et je n'avais ni la force, ni le courage de recommencer.

- Tu sais très bien que ça ira mieux. Je ne sais pas ce que tu as fait, mais tu ne peux pas laisser ça comme ça. Nous, on en a marre. On a pas à se ranger d'un côté de l'un ou de l'autre, et on ne peut même pas sortir avec tout le monde sans qu'il y en ai deux qui gâchent l'ambiance, je te laisse deviner lesquelles.

Mais il avait raison. Voyant mon regard déterminé, il me rendit mon portable, alors que je baissais les yeux.

- Tu me diras un jour ce que t'as foutu encore, par contre.

- Ouais.

Jimin savait se montrer sérieux quand j'en avais besoin. Il avait fait preuve d'une certaine maturité que je n'avais pas sur le sujet, apparemment.

On se leva tout les deux pour descendre dans la cuisine, voulant préparer -moi, pas Jimin- des ramyeons, et ce fut quand je mettais l'eau à bouillir que je me retournais vers lui.

- Et du coup, c'était quoi l'histoire de ton covoit là ?

Il croqua dans une pomme.

- Laisses, c'était pas important.





Maintenant.

Je me relevais rapidement de mon lit, ouvrit mon dressing, et attrapa le premier sweat qui vint dans mes mains. Le destin avait décidé qu'il soit noir, mais ce n'est pas non plus comme si j'avais une grande panoplie de couleurs.

Oui, maintenant.

Je l'enfilais, tout comme je recouvrais le bas de mon visage avec un masque anti-pollution.

C'était arrivé d'un coup. J'étais allongé en étoile de mer dans mon lit, écouteurs dans les oreilles et yeux fermés, et mon cerveau s'était déclenché tout seul, à 21h37, comme si une alarme avait été programmé.

J'attrapais mon téléphone, puis déambulait les escaliers, avant de sortir et de fermer rapidement à clé.

Tout en regardant, à quelle heure passait le prochain bus...

J'arrivais devant le magasin. Comme il faisait nuit dehors, la lumière que l'on voyait à l'intérieur rendait les formes très perceptibles, alors que moi il était difficile de me voir.

C'est pour ça que je fixais sans retenue le caissier à la caisse en face des portes automatiques de sortie, ne craignant pas qu'il me grille. Je soupirais. Je devais l'atteindre, sans qu'il ne me voit. Sinon, je n'aurai pas même posé un pied dans le magasin qu'il ne serait déjà plus à son poste. J'avais déjà expérimenté la manière honnête d'aller à sa rencontre.

Aujourd'hui, j'allais lâchement le piéger. Pensais-je en mettant la capuche de mon sweat oversize sur ma tête, la couvrant quasi-entièrement ou du moins le haut de mon visage lorsque je regardais le sol et donc mon identité. D'autant plus avec mon masque qui en couvrait la partie inférieure. Si l'on ne me reconnaissait pas mon corps – ce qui serait étrange -, il était impossible de reconnaître ma tête.

Ok, cela pouvait paraître relativement exagéré comme situation. MAIS, ce n'est pas comme si j'avais vraiment le choix.

Je rentrais dans le magasin, sans même jeter un regard au caisse, et ignorant le bonsoir aimable du mec de l'accueil qui n'avait pas l'air de m'avoir reconnu, et heureusement sinon ça aurait tout fait foirer. Jin n'était pas vraiment l'homme le plus discret que je connaissais. Ça faisait quasiment un mois que je ne lui avais pas parlé, un mois qu'il m'ignorait, un mois qu'il demandait à un collègue de le remplacer quand j'allais faussement acheter quelque chose, un mois qu'il n'était pas venu à la danse, un mois que j'avais un vide. Je n'étais pas fier d'admettre qu'il me manquait quelque chose. Il fallait me rendre à l'évidence.

C'était lui.

Je n'allais pas faire semblant d'acheter aujourd'hui. Non. Je venais pour qu'il me pardonne, et, je resterais devant lui s'il le faut, mais j'avais besoin qu'il accepte mes excuses. J'avais quand même contourné les allées du magasin, faisant le tour pour arriver du rayon qui menait directement sur sa caisse, afin d'augmenter mes chances d'approches.

Et j'avais de la chance, à cette heure-ci, il n'y avait personne.

Je m'approchais du châtain, qui semblait ne avoir remarqué une présence, puis je longeais le tapis roulant sur lequel je ne posais rien. Je l'entendis bouger, depuis sa chaise roulante, il y avait du mouvement, et je priais intérieurement pour qu'il ne parte pas en courant.

- Monsieur ? Sa voix rauque, ça faisait si longtemps. Vos articles, s'il vous plaît.

Il ne m'avait pas reconnu. Pour l'instant. C'était le moment. Il fallait bien qu'il sache, avant que je ne lui sorte brutalement mes excuses.

- Il faut qu'on parle.

J'avais dit ça. Juste avant de baisser mon masque et de rabattre ma capuche pour montrer mon visage au grand jour.

Il sembla buguer un moment, avant d'écarquiller les yeux. Cependant, il se reprit bien vite, puis avança son propre siège vers sa caisse, avant de se pencher à son micro.

- Jackson à la caisse 3. Je répète : Jackson à la caisse 3. Merci.

Puis il était sortit de son espace pour encaisser, ayant poussé le petit battant pour partir je ne sais où.

- Taehyung ! Je râlais, car il tentait encore de m'ignorer.

Il haussa un sourcil, puis, avec ce qui semblait tout le courage du monde, se retourna à moitié vers moi.

- Mon collègue va s'occuper de vous, Monsieur. D'un sourire purement hypocrite, commercial mais aussi amer à souhait, il m'avait soufflé ces mots.

Oh non, tu vas pas t'en tirer comme ça mon coco.

Je le rattrapais en quelques foulées, puis avant même qu'il ne puisse se retourner, lui attrapait le bras avec force.

- Lâches-moi !

Aussitôt, évidemment, sa voix agressa mes oreilles, attirant l'attention d'une jeune qui passait par là, qui nous regarda avec in air inquiet, comme si elle était entrain d'assister à un enlèvement.

Bon, techniquement, c'était contre sa volonté, mais c'est pas comme si j'allais le séquestrer chez moi : je voulais juste qu'il m'écoute.

Il tapa mon épaule pour essayer de me faire lâcher prise mais je fus plus malin et surtout plus rapide lorsque je passais ma main de son biceps à son poignet que j'empoignais fort, ne lui laissant plus la capacité de pouvoir me toucher.

Je le sentais se débattre derrière, mais le pauvre avait bien moins de force que moi. Et il le savait. C'est peut-être pour ça que la pression diminuait au fur et à mesure de mes pas.

Lorsque nous passons devant l'accueil, où était installé Namjoon qui nous regarda confus, Taehyung essaya de trouver de l'aide.

- Nam' ! Il interpella alors que nous passions devant le comptoir, celui-ci s'étant levé de son siège pour mieux comprendre ce qu'il voyait. J'ai besoin d'aide ! Il me désigna du menton et je retins un sourire à sa voix paniquée et bien exagéré pour la situation.

Namjoon était surpris, oui. Mais lorsqu'il me vit prendre le chemin de la réserve, il comprit.

- Pardon. Il mit ses mains devant sa tête en un signe pour s'excuser. Mais je dois euh... vider les poubelles.

Et voilà, je savais que je pouvais compter sur lui.

Je continuais mon chemin sans même me retourner, entendant le petit « traître » du châtain que je tirais à travers le magasin.

Arrivé à la réserve, je le fis passer devant puis referma la porte à l'aide de mon pied, ne voulant pas lâcher son poignet au cas où, puis le plaquer contre le premier casier venu. Mes deux mains maintenant ses poignets contre le métal : un au niveau de ses hanches, et l'autre juste à droite de sa tête. Oui, je devais employer la manière forte pour qu'il reste en place, et oui, je venais de rentrer dans la réserve comme si j'étais un employé.

Ses yeux me menacèrent alors que je gardais une bonne distance entre nos visages, j'eu l'impression qu'ils pouvaient embraser ma peau.

- Je te préviens, je vais appeler les flics.

Il débuta, et j'optais pour un petit ricanement sarcastique.

- Pour leur dire quoi ? Que ton ami t'as séquestré dans la réserve du magasin où tu travailles ?

Ma voix moqueuse ne lui plut pas, puisqu'il força sur ses bras pour que je lui les lâches. Cependant, je resserrais d'autant plus ma poigne, me rapprochant de lui pour diminuer l'espace et ses chances de fuites.

Maintenant, nous étions vraiment près. Si bien, que nous devions passé d'un œil à l'autre pour avoir une vision entière de nos visages respectifs. Cette tension était très perturbante pour moi, mais je ne le montrais pas. Je devais être celui qui gérait la situation, ce soir.

- Non, pour leur dire qu'un petit con m'harcèle depuis un mois. Il répliqua, en ayant prit dix secondes pour trouver cet argument.

Je levais les yeux au ciel, ne sachant pas comment contrer ce fait qui était plutôt véritable, même si je savais pertinemment que ce n'était pas assez pour faire intervenir la police. Déjà, parce qu'en général, ils s'en foutaient pas mal de ce genre d'histoire, mais qu'en plus, que ce n'était pas de harcèlement à l'état pur.

- T'as qu'à pas m'ignorer ! Je haussais le ton.

- C'est mon droit de t'ignorer. Rien ne m'oblige à te répondre. Il expliqua calmement.

Ok, je commençais à perdre mes moyens. Il avait réponse à tout. Et moi, je n'avais pas fait tout ça, pour finalement repartir bredouille, dans la même situation. Il fallait que je le pousse à bout, que je le déstabilise. Je devais perturber ses pensées, mais comment ?

- Et pourquoi ?

- Tu devrais le savoir. Toujours aussi calme, son ton. Ah non, j'avais oublié que tu étais débile. Il sourit, mais c'était amer, un sourire pour souligner son propos comme s'il en avait pitié.

- Expliques-moi ! C'est à cause de la dernière fois, au mac do ? Parce que tu voulais pas que je te pique ta copine ? Je savais bien que ce n'était pas le cas, mais je comptais lui faire croire que j'en étais persuadé pour qu'il m'avoue enfin la vérité.

- Pas du tout. Il rechigna à peine.

- Alors quoi ? Avoues, en fait, tu sais très bien que t'avais aucune chance face à moi, et ça t'a saoulé que toute l'attention de Seulgi se pose sur moi. Je racontais des conneries, exprès. Qu'elle ne te regarde plus, qu'elle me trouve attirant et qu'elle-

- Ta gueule Jungkook putain. Tu vois ? C'est exactement ça que je te reproche.

On y était.

Je fis mine d'être étonné, grâce à un jeu d'acteur que j'avais pas mal travaillé durant toute mon enfance, lorsque j'essayais de me montrer fort face à la solitude. Je ne dis rien, et c'est lui qui reprit la parole.

- Seulgi, c'est une de mes meilleures potes d'enfance, ok ? Je ne l'ai pas vu depuis très longtemps, j'ai trouvé un créneau pour elle dans ma semaine pour qu'on puisse se retrouver, et toi, tout ce que tu trouves à faire, c'est de venir foutre la merde dans le rendez-vous ? De pourrir nos retrouvailles ? Je t'en veux énormément pour ça, mais tu sais pourquoi je t'en veux le plus ?

Je déglutissais car il s'était mit soudainement à crier, puis secouais la tête imperceptiblement à la négative.

- T'es un putain d'égoïste, Jungkook. Tu t'es incrusté juste parce que, encore une fois, tu ne penses qu'à ta petite personne. T'étais tout seul, et tu m'as vu avec elle. Et qu'importe ce que nous faisions ou quelle était notre relation, t'as eu aucun remords à venir t'asseoir avec nous. C'est vrai. Pourquoi ? Parce que tu ne sais pas retenir ta bite, que tu vois une belle meuf, et que ça y est, il faut que tu viennes faire le beau ? Là, c'est faux. Je n'étais pas venu pour la draguer elle, mais pour les déranger si c'était un rendez-vous romantique. Tu me dégoûtes sérieux. T'es qu'un connard, et si j'avais été avec elle, hein ? Si j'avais eu l'idée d'aller plus loin, t'aurai essayé de me la piquer pas vrai ? Parce que Monsieur le fils unique ne voit que lui depuis toujours, que papa et maman lui ont toujours donné ce qu'il voulait, au grand malheur de voir petit Jungkook faire un caprice ?

Ok, là, il allait trop loin. Surtout sur le sujet de mes parents.

- Mais je croyais que c'était un rendez-vous ! Voilà pourquoi je suis venu ! Je m'emportais. Bordel je... je voulais juste ...déranger ? En m'expliquant, je commençais à me remettre en quesion.

- C'est bien ce que je dis. « Tu voulais déranger », donc tu l'as fait, mais tu penses pas aux répercussions derrière, tant que tu te satisfait toi-même. J'espère que t'as bien profité quand je me suis bar-

- Mais j'en ai rien à foutre d'elle ! Je sais pas pourquoi... Je lâchais un de ses poignets pour poser ma main sur mon front. Si j'ai agis comme ça... Dis le. C'est parce que, je sais pas, je voulais pas que toi, tu... tentes quelque chose.

Il n'essaya même pas de s'en aller, malgré le fait que j'avais clairement baissé ma garde. Non, il semblait déterminé à aller au bout de la discussion. J'avais le regard sur le sol, mais le remontait vers lui pour le voir en pleine réflexion. Il fulminait. Comme s'il comprenait quelque chose mais qu'il en était frustré.

- Tu te fous dans ma gueule en fait ?

- Quoi ? N-non, je-

- Putain, mais Jungkook. Il insista sur les syllabes de mon prénom, et sa voix était menaçante. Je sais pas si t'es con ou si tu me fais une putain de crise de jalousie inconsciente, mais je te comprends vraiment pas et ça m'énerve encore plus.

- Non, c'est pas de la jalousie mais-

- Et toi ? Tu te prends pour qui ? Il me coupa, ses yeux sombres me transperçaient. Si tu veux partir sur le registre de la possessivité, il grogna, à la soirée de Lisa, tu t'es pas gêné pour draguer toute les meufs sur ton chemin, alors qu'est ce que tu crois ? T'as rien à me dire. Si je décide d'être avec une meuf, c'est pas ton problème ? On est même pas potes proches, toi et moi, non ?

J'avais lâché son autre main que je maintenais à côté de sa tête sans m'en rendre compte. Il était blessant. Mais pourtant, il n'y avait rien de méchant. Seulement un fond de vérité. Et le fait qu'il enchaînait ses pics depuis tout à l'heure en me coupant à chaque fois, commençait véritablement à me soûler. Je ne savais plus quoi faire pour l'arrêter, ou pour le calmer.

- Pareil... Il enchaîna, mais cette fois-ci, ces yeux s'étaient assombris... et devenaient... carnassiers ...Si je décide d'embrasser quelqu'un, je le fais. A sa mention, mon regard descendit sur ses lèvres. T'as aucun contrôle sur ma vie, on est pas ensemble. Ses lèvres. Si je veux flirter avec aussi. Je n'entendais plus ce qu'il me disait, parce que des souvenirs quelques peu luxurieux de la soirée de Baekhyun me revinrent en tête. Ses lèvres bougeait à chacun de ses mots, et ne semblait vouloir s'arrêtaient. De même que... boum boum, non mauvaise idée Jungkook, tu peux l'arrêter autrement ...si j'ai envie d'être avec un mec demain, je le fa-

Trop tard.

Je n'avais pas compris cette pulsion. Mais j'avais agis. Librement. Et en toute contrôle de mes capacités, pour une fois.

Mes mains englobèrent ses joues brutalement, et je fondais sur ses lèvres qui m'appelaient depuis tout à l'heure, poussant un soupir de satisfaction inconsciemment. Qu'est ce que je foutais ? J'embrassais un homme, de mon propre gré.

Et j'aimais ça, lorsqu'il me répondit aussi brutalement. Comme un combat voulant montrer qui de nous deux dominait l'autre, il croisa ses mains dans ma nuque pour me rapprocher de lui. Je lâchais un râle lorsque nos bassins se rencontrèrent, et il en profita pour glissa sa langue dans ma bouche.

On s'embrassa dix bonnes secondes, pendant lesquelles les bruits indécents résonnèrent dans le vestiaire, puis en manquant d'air car nous avions mettions tellement de force qu'il nous était impossible de respirer entre chaque baiser, il se recula, son arrière de crâne cognant contre le casier, et moi lui volant un dernier baiser en surface au passage, comme si j'étais en pleine frénésie.

Et maintenant.

Ce fut le plus dur pour moi d'assumer. Nos respirations étaient chaotiques, et immédiatement, nous avions enlevé nos mains du corps de l'un et de l'autre, moi détournant le regard.

Je n'avais pas clairement pas d'excuses. Oui, j'avais embrassé un homme volontairement. Mais je restais totalement hétéro. Cependant, je ne pouvais nier être attiré par lui. Je le savais depuis quelques temps, tout comme je l'ai toujours trouvé magnifique. Mais ça restait une attirance sexuelle, ce genre de tension entre nous depuis la soirée de Baekhyun où on avait dérapé.

Mais, au moins, il s'était tut. Ça avait marché. Ma technique n'était pas si pourri que ça.

Oui voilà, en fait, je contrôlais la situation.

- Pourquoi t'as fait ça ? Il parla, enfin, son ton se montrait vraiment curieux.

- Pour te faire taire. Directement, j'avais répliqué.

C'était la vérité, en même temps.

Il haussa les sourcils, comme absolument pas convaincu par mon argumentaire.

- Jungkook... Il commença, un ton menaçant, sa patience avait des limites. Je te demande pourqu-

- Pourquoi t'as répondu toi d'abord ? Je pris une voix accusatrice, essayant évidemment de fuir la question.

Mon cœur battait si fort, et je cru qu'il était impossible qu'il accélère plus. Mais je me trompais. Je le compris lorsque ses yeux descendirent sur ma bouche à ma question, et je comprenais enfin l'ampleur de l'effet qu'il me faisait.

Mais il détourna bien vite le regard, soupirant et d'un geste brusque me poussant d'une main sur mon épaule droite pour partir de la pièce, et aller travailler. Cependant, je le retins en attrapant son avant-bras. L'affaire était loin d'être réglée. D'autant plus, que l'on venait d'en créer une autre.

- Laisses-moi m'excuser, s'il te plaît... Mes mots étaient suppliants, et fort en sincérité. Je... J'en ai marre de cette situation.

Il me regarda de trois-quart, fixant mon visage assez longtemps avant de regarder en face de lui pour refuser, mais avec douceur contrairement à toutes les autres fois.

- J'ai du travail.

Son refus était différent de toutes les autres fois, puisqu'il ne manifestait pas le fait qu'il était contre l'idée d'entendre mes excuses, mais qu'il ne pouvait pas à cause d'un autre facteur.

- Après alors. Je retentais. Je t'attends sur le banc d'en face... d'accord ? Il tourna complètement la tête. Viens, s'il te plaît...

Je paraissais désespéré. Peut-être que je l'étais.

Il ne me répondit rien. Pas même sa tête m'indiqua une réponse. Le châtain se contenta de tirer un coup sec sur le bras que je retenais, que je lâchais immédiatement en comprenant qu'il voulait y aller.

Il sortit de la réserve, me laissant là, seul.

Moi seul avec moi-même.

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