Chapitre 29

chap très long :)  !!



Et un gâteau apéritif en plus dans mon estomac.

Déjà une semaine et demi que les vacances étaient passées, et nous reprenions les cours dans seulement quelques jours.

J'avais passé mon noël en compagnie de toute ma famille, côté paternel, et maternel, pour une fois. Ce n'était pas génial, mais ce n'était pas non plus le pire noël de ma vie. Surtout niveau cadeau, j'avais quand même eu le droit un ordinateur portable dernier cri, ce qui avait relevé le niveau de la fête « familiale ». Enfin, plus du côté matérialiste que affectif.

D'ailleurs, c'était bien les seuls jours où j'avais vu mes parents, la veille et le jour-même, avant qu'ils disparaissent et qu'ils reviennent, comme des fleurs, la veille du nouvel an, m'entraînant immédiatement dans des magasins pour qu'on achète, je cite, de quoi « être présentable pour la soirée ». Alors que nous l'étions déjà bien assez en temps normal, il avait fallu qu'on me colle à la peau un tout nouveau costume, soulier ciré et nœud papillon inclus. Moi, je n'y voyais que un prétexte compétitif, en réalité, ils voulaient juste que l'on ressorte du lot, et paraître supérieur aux autres, j'en étais bien conscient, et surtout, j'avais l'habitude.

- Jungkook, tu trinques avec ton vieux frère ? M'interrompit une voix dans ma recherche de quelque chose pour me divertir. Il tombait bien.

Je prenais donc une coupe de champagne, puis trinquais avec lui, prenant un air sérieux et présomptueux d'un riche milliardaire qui le fit pouffer.

- Arrêtes sérieux, on dirait papa. Se moqua t-il, alors que je grimaçais à la comparaison.

- J'arrête ! M'empressais-je de boire ma coupe goulûment, lui arrachant un sourire attendri.

Ça, c'était le point positif de mes vacances d'hiver : le retour de mon frère.

Il était rentré la veille de noël et était resté avec moi depuis, ce qui nous avait permis de nous rapprocher, comme lorsqu'il vivait encore à la maison. Je n'avais d'ailleurs pas passé beaucoup de temps avec mes amis depuis son retour, préférant passer du temps avec lui tant qu'il était là, ce qu'il comprenait parfaitement d'ailleurs, même si Jimin avait été un peu insistant, me traitant de tous les noms, ou essayant de me voir par tous les moyens possibles. A croire qu'il n'avait rien à faire de sa vie.

Je recevais d'ailleurs des messages de lui toutes les trois heures en moyenne, et ce soir ne fut pas l'exception. Au contraire, à croire que l'alcool le faisait complètement se lâcher.

- Aaah mon beau-frère adoré !

Je me retournais donc à cette exclamation à la seule personne qui pouvait la prononcer, étant donné que j'avais un seul frère.

- Yeri ! Lui lançais-je un grand sourire aux lèvres, cette fois purement sincère, pour changer. Comment vas-tu ?

Yeri était le genre de fille que j'appréciais vraiment. Premièrement, elle était pas mal. C'était une petite brune, un peu ronde, toujours collé avec un grand sourire généreux. Ce n'était pas non plus une « bombe », comme avec qui j'avais l'habitude, personnellement, de passer le temps, mais elle avait quelque chose qui lui donnait un charme certain. Assez, pour séduire mon frère, en tout cas, qui la regardait amoureusement dans sa robe qui lui allait magnifiquement bien. 

Mais ce que j'aimais le plus chez elle, c'était sa simplicité. Quand j'avais rencontré Jennie, elle m'avait directement fait penser à elle, dans le genre garçon manqué légèrement excentrique. Elle disait ce qu'elle pensait, et contrairement à ce que voulait le milieu dans lequel nous étions, elle n'était pas du genre à se la péter, à vouloir montrer absolument ses biens ou les richesses qu'elle possédait, bien que son père étant un grand collaborateur de mon père.

Dans tous les cas, lorsque mon frère me l'avait présenté, j'avais directement accepté leur union, la trouvant digne de mon frère, et surtout étant heureux pour lui.

- Parfaitement bien ! Et toi, toujours pas de petite amie fixe ? Ricana t-elle, étant parfaitement au courant de mes tendances à aller voir un peu partout.

En fait, elle me charrier à chaque fois avec ça, mais je savais qu'à la base, cela partait d'une bonne volonté. Elle espérait que je trouve la bonne personne, en soi.

- Toujours pas ! Ricanais-je avec elle, alors que mon frère soupirait d'exaspération, ne prenant pas du tout de la même manière mon comportement que sa petite amie, plus ouverte.

Je serrais la main à un homme, élégant, dont je ne savais même pas le nom, avant de reprendre la conversation.

- Plus sérieusement, ça avance, les fiançailles ? Lançais-je à leur égard, alors que mon frère prit tendrement sa main dans la sienne, un sourire heureux.

- Oui, on devrait se fiancer en Avril. Me répondit mon frère.

- Tu réserves le mois, hein ? Si je ne vois pas ta tête à notre cérémonie, je te jure que tu vas mal finir ta vie. S'empressa d'ajouter Yeri, un faux air menaçant.

- Pas de problèmes, je suis toujours libre. La rassurais-je.

- Normal, faudrait sérieusement penser à te trouver quelqu'un. Reprit-elle avec un énorme sourire.

Et voilà qu'elle reparlait de ça. Qu'est ce qu'elle avait à vouloir absolument me caser ?

Je prétextais donc une envie pressante les laissant débattre calmement sur le sujet de la petite amie idéale pour moi, tout simplement parce que ça ne m'intéressait pas. Je ne voulais pas rechercher un type que j'avais imaginé, mais plutôt attendre que ça me tombe dessus, et rencontrer la fille qui saura me convaincre. Alors à quoi cela servait-il d'en faire le portrait robot à l'avance ?

Je passais donc les couloirs vides de la salle des fêtes, trouvant finalement une véritable excuse pour aller aux toilettes, me courbant au passage plusieurs fois devant des connaissances de mon père.

L'excuse qui était : retouche maquillage.

En effet, j'avais mis du mascara, et un léger trait d'eye-liner, et puis une petite virée aux toilettes me ferait passer le temps un peu plus vite.

Je refis donc mon trait de crayon, quand mon téléphone vibra dans ma poche, me le faisant prendre puis allumer pour voir l'expéditeur. En effet, j'avais reçus plusieurs messages dans la soirée, mais je n'avais pas osé les regarder dans la salle, étant présentement en compagnie d'autres personnes, on aurait pu me qualifier d'irrespectueux.

- Du coup, c'est vraiment non pour ma soirée ?Jin tenait vraiment à te parler.

Alors que je lisais le premier message, mon portable vibra de nouveau dans ma main.

- Enfin, à te surveiller, plutôt.

Je me coupais coupable au premier message, tandis que le deuxième me fit sourire, mais je lui répondit tout de même, encore une fois.

- Non, vraiment désolé, je ne pouvais pas faire autrement. Une autre fois avec plaisir.Haha, ça ne m'étonne pas de lui. Si ça peut le rassurer, dis lui que je ne bois pas beaucoup, ce soir.

Je reçu encore un message, mais de provenance différente, cette fois-ci.

Tiens, Jiminie, quelle surprise. Pensais-je blasé, en voyant le deuxième numéro.

- Tu sais pas ce que tu rates. Pourquoi t'es pas venu, espèce de faux-ami.

Je savais ce qu'il essayait de faire, et il ne se rendait même pas compte que ce n'était pas sympa de me faire ça. Bien sûr que j'aurai préféré être avec eux, alors qu'il arrête de me faire regretter plus encore, puisque je n'avais même pas le choix.

- Jimin, tu le sais très bien, pourquoi.

J'allais ranger mon portable quand, étonnamment, il me répondit aussitôt.

- Mais je voulais que tu sois là moi !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  

- Ouais moi aussi. Et arrêtes avec tes points là. aish tu me donnes mal à la tête.

- !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je soupirais à son comportement, et décidais de ne pas lui répondre aux autres messages, sûrement aussi productif, qu'il m'envoyait à la suite, faisant vibrer mon cellulaire toutes les micros-secondes.

Vraiment, ce gosse était insupportable quand il avait trop bu.

Non, insupportable tout court. Et là, c'était beaucoup trop tôt pour qu'il abandonne, alors je haussais un sourcil suspect en sentant les vibrations s'arrêter, avant d'en recevoir une dernière un peu plus espacée dans le temps.

- Je lui ai confisqué son portable, il ne t'embêtera plus.

- Oh merciii qui que tu sois ! Répondis-je vraiment reconnaissant.

- Tkt, ça me soûlait avant tout, je l'ai fait pour moi.

Ah, je pense savoir de qui il s'agissait.

- Suga ?

- Eh oui gamin. Ça va ton repas d'affaire ou je sais plus trop quoi ?

- Comme un repas d'affaire

- Ah.

- Tu l'as dit.

Je souriais donc et remerciais mentalement Suga, avant de sursauter à la voix qui me surprit.

- Dis donc, ça se cache aux toilettes pour parler aux amourettes ? Aaah, les jeunes !!

Pourquoi fallait-il que le sujet tourne toujours autour de ça ? C'était donc si important d'être avec quelqu'un ? Je devais donc obligatoirement aimer quelqu'un à mon âge, pour que absolument tous le monde me fasse la réflexion comme si c'était une évidence ?

Je souriais donc courtoisement à la personne, qui s'avérait être un oncle éloigné ou je sais plus trop, avant de sortir des toilettes.

Clairement. Cette soirée était ennuyante. C'est le mot. Et je n'avais qu'une hâte, c'était de pouvoir retrouver le lit de l'hôtel que nous avions loué pour notre famille, et les invités, à quelques mètres de la salle.

Je me courbais pour la centième fois de la soirée devant un collègue de mon père, qui bizarrement, ne me fis pas de réflexion sur le fait que j'avais grandi ou quoi, que j'étais un beau jeune homme et toute la flatterie dont j'étais l'intermédiaire en faveur de mon père.

- Jungkook, c'est bien toi ? Qu'est ce que tu as grandiiis !!!

Qu'est ce que je disais.

Je me contentais de répondre par un faux sourire, timide, alors que la dame commença à me tirer les joues comme si j'avais huit ans.

- Qu'est ce que tu ressembles à ta mère ! Les mêmes yeux ! Continua t-elle d'une voix aiguë insupportable, moi cherchant du regard une quelconque issue, que je trouvais être ma mère justement, parlant avec plusieurs de ses amies.

- Ah tiens, Jungkook, viens voir ! M'interpella t-elle en croisant mon regard, me faisant soupirer de soulagement tout en saluant la grosse dame qui me touchait sans ma permission, de ses mains grasses de caviar.

J'arrivais alors à son niveau puis remarquais les yeux de ses trois amies sur moi, pouffant légèrement.

- C'est vrai que c'est un beau jeune homme. Certifia l'une.

- N'est ce pas ? Fit ma mère dans un élan de fierté.

- Une belle prestance. Rajouta l'autre.

- Et intelligent en plus de ça. Continua ma mère, tout en me caressant la nuque de ses doigts.

Oh ! Un signe d'affection. Énorme. Il a fallut être en présence d'autres personnes pour ça ? Et encore, c'est plus de son intérêt. Intelligent...et puis quoi encore ?

- Si j'avais vingts ans de moins. Termina l'autre, m'arrachant une grimace de dégoût mal dissimulée sous mon sourire hypocrite.

- Oooh enfin, Jang-Mi. Pouffèrent-elles à l'unisson, dans des rires discrets et sophistiqués, relevant le culot de la brune à la robe plus qu'indécente, Jang-Mi à ce que j'ai compris.

Je regardais donc discrètement, pendant qu'elles enchaînaient sur mon future qu'elle s'imaginait sans me demander mon avis ma montre – offerte par plusieurs collègues de mon père pour faire bonne figure- et écarquillais les yeux en constatant l'heure.

23H28.

Et ben, la soirée risque de ne pas passer vite. Pensais-je en m'éloignant vers le buffet pour attraper une coupe de champagne, ma troisième, sur le buffet, serrant au passage la main d'un collaborateur de mon père.

Tout ça pour dire : je me faisais, plus, que chier.

Et aussi, j'aurai vraiment aimé être au milieu de la soirée de Nam, avec tous mes potes, Jimin, Hoseok, Suga ....Taehyung aussi.

Comme s'il m'avait entendu, la conversation de Namjoon afficha un nouveau message.

- J'espère bien ! Il te félicite, mais vu son état, je ne suis pas sûr qu'il puisse dire quoique ce soit...

Je souriais à ce message, avant de me faire reprendre par mon frère, qui me traitait d'enfant irrespectueux, ironiquement bien sûr.

- Jungkook, ranges moi ça, je sais qu'on se fait chier, mais quand même.

- Ça va ! Roulais-je des yeux au ciel. Moi, je n'ai pas ma copine pour me distraire. Montrais-je Yeri du doigt, qui s'était apparemment fait piégée par notre mère.

- Je rêve, ou c'est un reproche ? Eut-il tout d'un coup un sourire en coin.

- Pas du tout. Juste, laisse-moi me trouver une distraction.

- C'est qu'une soirée... Fait un effort... je sais que papa et maman n'ont font pas beaucoup pour nous, mais on leur doit quand même la vie, et le respect avec. Après tout, ils font quand même de leur mieux pour que l'on ai une vie heureuse.

Pardon ?


Peut-être que mon frère était moins susceptible que moi, ou avait moins besoin d'attention, mais moi, ma solitude, je la ressentais clairement, tous le temps. A chaque fois où j'étais seul à la maison en fait.

- Tu parles... Soupirais-je.

- Et puis, laisses tes copines tranquilles, elles ont sûrement mieux à faire le soir du nouvel an que s'occuper par message d'un mec forcé à venir à une réception sur son 31.

J'allais répliquer que rien n'était plus honorable de s'occuper de moi, même par message, et que mes « copines » s'entretuaient pour avoir ne serait-ce qu'un seul coup d'œil en leur direction de ma personne, mais mon portable parla à ma place.

- Ah, je te dois te laisser, « mes copines » m'appellent. Souriais-je fièrement en allant dans un couloir sur le côté pour avoir plus de silence, alors qu'il se passait la main sur le visage, désespéré.

Namjoon... Arquais-je un sourcil, en constatant son nom s'affichait sur mon écran. Qu'est ce qu'il me veut ?

- Oui, allô ? Lançais-je, ma voix se résonnant en de petit écho dans le couloir.

Cependant, personne ne me répondit, et j'avais beau répéter mon appel, je n'en n'eu pas pour autant de réponse.

Croyant qu'il s'agissait d'un problème de réseau, j'avançais de plus en plus au bout du couloir, avant d'ouvrir une porte au fond, dont j'ignorais l'existence alors que j'avais déjà fait le tour du bâtiment 10 fois.

- Nam ? Tentais-je une dernière fois, en tendant mon portable vers l'extérieur pour essayer de capter d'avantage, ce qui marcha, puisque j'entendis une voix en fond, et c'était bien celle de Namjoon, mais bizarrement, l'appel se coupa aussitôt.

Cela m'inquiéta légèrement, mais je préférais croire à un accident de sa part, il avait dû appuyer sur le bouton appeler, sans faire exprès, voilà tout.

J'allais faire demi-tour pour rejoindre la salle de la réception, mais je m'arrêtais en plein milieu, ayant la vu sur les employés qui travaillait pour nous servir notre menu... enfin, je m'étais plutôt arrêté à cause de la bonne odeur.

Le soir du nouvel an...

J'avais presque de la peine pour eux, parce que finalement, ils sacrifiaient leur soirée juste pour nourrir une centaine de personnes dont l'égo surdimensionné leur dispensait de cuisiner eux-mêmes leurs nourritures.

Je croisais aussitôt le regard d'un cuisinier, qui venait de poser un plat sur la porte-table intermédiaire au couloir, et je lui adressais un grand sourire.

Le minimum était que les gens apprécie leur travail, au moins, il sauront qu'ils ne font pas ça sans reconnaissance derrière. Je m'étonnais moi-même de penser ça, mais dans un élan de générosité, je lançais.

- Merci pour ce que vous faîtes. Me courbais-je, reconnaissant. C'est vraiment délicieux, alors merci vraiment de sacrifier votre soirée dans le but de nous satisfaire. Sachez que les gens ici ne vous le diront sûrement jamais, plus par indifférence que par refus, mais on apprécie vraiment votre travail.

Si mon père me voyait faire ça, il m'aurait très certainement repris.

Je l'entendais d'ici : On ne se courbe pas devant un employé, voyons. Il est là pour ça, et est déjà payé pour son travail, il n'a nul besoin de tes remerciements, il ne les mérite pas, dans tous les cas.

D'ailleurs, je ne suis pas certain que je lui aurais adressé ne serait-ce qu'un regard il n'y a pas longtemps de ça. Et ça c'était fait naturellement. Respecter le travail des autres, ou tout simplement être gentil.

Mais la réaction du chef, enlevant sa toque de son crâne en signe de remerciements, me prouvait aussitôt que tous cela n'était pas inutile. Et son grand sourire ravi me le fit comprendre.

- Merci de vos compliments, Mr. Jeon, nous faisons de notre mieux, et votre retour fera sincèrement plaisir à l'équipe. Se courba t-il à son tour. Je suis content que vous appréciez notre travail.

Je le gratifiais alors à mon tour d'un sourire, cette fois-ci encourageant, tout en tapant dans mes mains rapidement pour applaudir leur travail, alors que mon portable vibra à nouveau.

Nam voulait donc bien me joindre.

Je retournais sur mes pas en direction de la sortie de secours, puis sortit et la referma derrière moi, ne manquant pas de frissonner au froid qu'il faisait dehors, puis regardais autour de moi en constatant que j'étais dans une sorte de petite cour, avant de m'appuyait contre un mur et de décrocher.

- Ouais, Nam ?

- Perdu ! S'exclama une voix à la seconde, beaucoup trop joyeuse, mais surtout, beaucoup trop grave, et différente de celle de Namjoon. Par contre, toi, t'as bien la voix de Jungkook, j'en conclu que j'ai affaire au vrai Jeon ? Continua t-il plus calmement, me laissant analyser rapidement sa voix.

Rauque.

Je fronçais les sourcils à cette constatation avant d'éloigner mon cellulaire de mon oreille pour y lire le nom, et, évidemment, c'était un numéro inconnu, mais qui me connaissait, avec une voix plus que singulière, particulièrement reconnaissable entre mille.

- Taehyung ? Tentais-je à toute hasard.

- Dans le mille. Me répondit-il, me laissant entendre un sourire fier à travers le combiné.

Tiens donc, c'était nouveau, ça. Pensais-je, ne parvenant pas à cacher mon sourire agréablement surpris.

- Et, repris-je en me laissant glisser le nom du mur pour m'asseoir au sol, me recroquevillant sur moi-même pour conserver ma propre chaleur, pourquoi aurais-je l'honneur de recevoir un appel de Mr. Kim Taehyung lui-même ? Demandais-je du sarcasme dans la voix, comme nous avions l'habitude d'échanger.

- T'es où ? Me demanda t-il simplement.

- Là ? M'étonnais-je, il ne m'appelait très certainement pas pour me dire ça.

- Non, demain ! Pouffa t-il. Bien sûr, « là », je te parles de maintenant, aujourd'hui, ce soir, cett-

- Je suis à une réception. Le coupais-je, ne voulant pas entendre toutes les coordinations de temps qu'il avait en stock.

- Aaah oui ! La fameuse réception de ton père où je ne sais plus quoi.

- Oui, c'est ça.

- ...

- ...

Et donc ?

- Pourquoi tu m'appelles ? Me lançais-je.

- Eh bien... Sembla t-il réfléchir. Parce que je suis ton ami ! S'exclama t-il tout gaiement, ce qui ne fit que me confirmer mon impression depuis tout à l'heure : il était complètement torché, pour changer.

- T'es sûr que tu vas bien ? Ricanais-je, amusé, et un chouïa gêné.

- Parfaitement ! C'est même toi qui me l'as demandé l'autre fois, t'avais l'air tellement désespéré et seul que j'ai accepté.

- N'importe quoi. Pestais-je, ma fierté prenant un petit coup.

- Alors tu ne t'en rappelles pas ? Tu sais, ce soir là, quand tu étais bourré, et que tu m'as supplié de rester...

Aucuns souvenirs, heureusement.

- ... Et que tu as failli me faire succomber, chez toi, dans ta chambre, dans ton lit, et ben putain, heureusement que j'ai un bon self-contrôle. Rajouta t-il, de la raillerie dans sa voix.

Mais qu'est ce qu'il me raconte ?
Fronçais-je les sourcils.

- Tu mens hein ? Essayais-je de rester calme, essayant de me rappeler de ce soir-là, mais sans succès. 

- Bien sûr... Commença t-il, me faisant lâcher un soupir de soulagement dans la foulée. Que non ! Il ricana comme un idiot avant d'enchaîner avec un détail, qui m'acheva encore plus. Eh ! En fait, le suçon sur l'épaule, bah c'était moi !

Ha ha ha. La bonne blague.

QUOI ?

Bon, je suis bien conscient que je suis capable de pas mal de trucs, quand je suis bourré, mais là...

- Aaah je ne te l'avais pas dit ? Prit-il une voix faussement surprise. Mais je te rassure tout de suite, ce fut le seul moyen que j'eus trouvé pour que tu me lâches.

Non, non, il a fallut que tu boives comme un trou pour me l'avouer à la légère. J'approuve cette technique, mais pas quand c'est utilisé contre moi.

- Non. Repris-je, encore perdu et en colère d'avoir été dans l'ignorance.

- Bah tu le sais maintenant ! Ria t-il de nouveau, trouvant la situation amusante pour son cerveau, contrôlé par l'alcool je le rappelle, or elle ne l'était pas.

- Tu m'avais dit qu'il ne s'était rien passé !!! M'énervais-je enfin, les informations étant bien arrivées à destination.

- Il ne s'est rien passé !! Se défendit-t-il. A part ça.

- A part ça ???? M'étouffais-je, trouvant déjà ça bien assez pour deux « amis », comme il disait.

- Bah ouais, on a déjà fait pire, il me semble. Reprit-il d'une voix plus rauque, et sérieuse surtout. C'est à ton tour de parler, maintenant.

Oh oui.

Mais attends.

Il n'est pas censé le savoir ! Paniquais-je.

- Ah...ah...bon ? Bafouillais-je. Comme...euh...comme quoi ?

Il manquait plus qu'il s'en rappelle, et ce fût la naissance d'une grande honte pour Jeon Jungkook.

- A toi de me l'apprendre. Il répondit, son timbre devenant plus sombre. Dis-moi ce que je ne sais pas, Jungkook. Insista t-il sur le dernier mot, ce qui renforça mes frissons, de froid, de peur, de honte, de gêne et d'intimidation.

Alors il m'a appelé pour ça ? Sérieusement, pour qu'on s'explique ?

Moi, au milieu d'une réception de merde d'une et lui, au milieu d'une fête géniale ? Franchement, il aurait pu attendre, pour lui au moins, moi n'importe quoi me ferait passer le temps.

Mais comment il le sait, d'abord ?

- Et qu'est ce que tu ne sais pas ? Tentais-je de jouer l'innocent, on sait jamais, c'était peut-être un malentendu.

- La soirée de Baekhyun.

A ce niveau, peut-on encore croire à la coïncidence ?

- Je lui ai parlé.

Oh. Je suis content pour toi ?

- Aaah...et, c'est bien ?

- Te fous pas de ma gueule. Ce soir, il est venu me voir, enfin plutôt, il est venu me gueuler dessus, et crois-moi, ça fait pas plaisir, surtout quand mon cerveau est tout...mou..comme maintenant. Et, j'ai appris des choses par son intermédiaire, choses que j'ignorais et que l'on avait omit de m'apprendre.

Et ben, il parle bien pour un mec sous l'emprise de l'alcool.

Aïe.

- Il m'a raconté pas mal de trucs.

Oups.

- En rapport avec plein de personnes.

Bordel.

- Dont toi, en particulier.

Eh merde.

- Je suis au courant qu'il s'est passé quelque chose entre nous, mais j'aimerais bien savoir quoi exactement, et tu vas gentiment me l'apprendre. Termina t-il, on ne peut plus sérieux.

Putain.

Tout se sait un jour.

- Jeon Jungkook, ne joues pas au muet. Reprit-il, et, nerveusement, ou pas, cette remarque me fit rire.

- Bah demandes à Baekhyun alors ! Finissais-je par capituler. S'il est au courant, c'est qu'il avait foutu des putains de caméras dans toutes les pièces ! M'emportais-je, affreusement gêné, et essayant surtout de trouver une issue de secours.

- Non, je ne demandes pas à Baek, non. Il me semble que je viens gentiment de t'avouer ce qu'il s'est passé chez toi l'autre soir, et tu n'avais pas l'air du tout content de l'apprendre en retard, hein ?

C'est vrai.

- Ben en même temps, c'était le minimum de me le dire, au moins pour que je puisse m'excuser de ce que j'ai...hum....essayé de te faire. Parlais-je sans réfléchir, encore énervé de la nouvelle.

- Exactement. Répliqua t-il, un sourire satisfait s'entendant à travers le combiné. Et qu'est ce que je dois dire moi, d'une soirée qu'il s'est passé il y a trois mois, dans laquelle il s'est passé bien plus, vu les insultes de Baekhyun, que mon garde-bourré de l'autre fois ? Comment je dois me sentir, hein ? Con, n'est ce pas ? Que tu m'ais foutu dans l'ignorance, tout en te rapprochant de moi, et on arrive à un niveau, où je te considères enfin, et que j'apprends que finalement, on a été bien plus proche que ça, un soir dans notre vie ? Alors, excuses-moi d'être énervé, et excuses-moi de vouloir savoir, mais c'est le minimum pour toi d'être honnête maintenant.


Ouah. Et le pire, c'est que son discours m'a convaincu. C'était pas sympa, mais il me voyait vraiment, le lendemain, alors qu'on était en guerre, lui crachait la vérité à la face ? Et même par la suite, lorsque nous nous sommes rapprochés, c'était bien trop difficile de risquer de s'engueuler de nouveau.

Mais puisqu'il veut tout savoir,  et ben il va être servi.

- Ok, ça va, on s'est embrassé. Lançais-je tout à fait honnêtement, en ayant marre d'être le seul à avoir ça sur la conscience, mis à part Baekhyun apparemment.

Il va d'ailleurs falloir que l'on ai une petite discussion, lui et moi, parce que je suis presque certain que cette histoire a un rapport avec son comportement en ce moment.

- Je t'ai demandé de me dire la vé- attends... QUOI ?? S'exclama t-il, me faisant reculer le portable de mon oreille.

- Tu as très bien compris. Soufflais-je, n'étant pas du tout apte à le redire de nouveau.

- Genre, embrassé embrassé, ou embrassé embrassé ?? S'étonna t-il, la deuxième option sous-entendait quelque chose de fort.

- T'es sérieux là ?? M'exclamais-je, trouvant ses questions bien trop gênantes à mon goût.

- Je veux des détails, Jungkook.

- ...

- J'attends.

La tentation de lui raccrocher était très forte, mais, commençant à le connaître, à mon avis, mon portable n'aurait pas arrêté de sonner toute la fin de la soirée, jusqu'à que je lui réponde honnêtement.

- ...embrassé embrassé... Finissais-je par capituler, d'une petite vois très peu confiante.

- AVEC LA LANGUE ET TOUT ?? Hurla t-il encore plus fort.

- ROOH MAIS OUIII ARRÊTES DE GUEULER !! L'engueulais-je directement, ayant peur plus pour lui que pour moi que quelqu'un l'entende, ce qu'il comprit, étonnamment.

- Ne t'inquiètes pas, je suis tout seul dans une pièce. Mais du coup, je suppose qu'il y a eu une petite suite et tout. EH MAIS ATTENDS, TON SUÇON DANS LE VESTIAIRE, C'ÉTAIT DE MOI ?

- Oui, oui !! Essayais-je de le calmer en parlant d'un ton assez bas. Mais on a pas été plus loin, rien de plus.

- Je vois. Parla t-il calmement, heureusement pour moi.

- Hum. Me raclais-je la gorge.

- ...

- Bon, maintenant que tout est clair, tu peu-

- Et ça t'as plu ? Me coupa t-il, avant que j'écarquille les yeux.

- P-pardon ?

- Est ce que tu as aimé ?

- Euh... bah je sais plus trop, enfin j'étais dans un sale état aussi, je m'en rappelle juste mais je sais même pas comment ça a pu se passer, sinon, je t'aurais arrê-

- Ah ouais d'accord, ça profite de mes talents alors que moi, je m'en rappelle plus.

- Talents ? Pouffais-je, étant libéré d'un poids, et un peu plus à l'aise. T'es sérieux, là ?

- Oses me dire que j'embrasse mal.

Mon regard se porta, je ne sais pourquoi, sur les poubelles dans la cour.

- Bon, va profiter de ta soirée, sérieux. Lui répondis-je, mes joues s'empourprant légèrement au souvenir du secret du canapé.

- Je le savais !! Chantonna t-il tout gaiement, ayant pris ma réponse pour un oui. Mais je profite, Kookie. Je m'amuse bien, là, tu vois. J'en ai appris des choses, avec toi, ce soir. Continua t-il sur un ton taquin.

- Kookie ? Soupirais-je, mon surnom, malheureusement remettant en cause ma virilité, lui étant parvenu aux oreilles, avant qu'une voix beaucoup plus proche de la sienne me fasse sursauter.

- Jungkook ? Alors c'est là que tu te cachais ? Sérieusement, dépêches-toi de rentrer, il caille dehors, tu as les joues toutes rouges, et il est bientôt minuit en plus.

- Oui, je raccroche bientôt. Lui répondis-je, alors que j'entendais un « non ! » à peine audible de mon interlocuteur au téléphone.

- Fais vite, sinon Yeri risque de te trouver et ce sera franchement pas agréable pour toi et ta copine. Lança t-il un coup de menton en direction de mon téléphone, avant de refermer la porte et de rentrer.

Pourquoi forcément « ma copine » ?

- C'était à qui que tu parlais ? J'ai entendu une voix d'homme.

- Mon frère.

- Ooh tu me le passes ?! Je veux lui parler !

- T'es malade ? Ricanais-je. Déjà en temps normal, encore moins dans ton état tu vas lui raconter de la merde, laisses tomber mes fréquentations après. En plus, il est partit.

- Ah. Fit-il déçu, avant de changer complètement de sujet à nouveau, pour changer tiens. N'empêches, notre cas est tellement inédit ! On se détestait tous les deux, et on a chacun essayer d'embrasser l'autre, mais jamais en même temps !

- Ouais... Affirmais-je, n'ayant pas tout à fait encore digéré l'information que c'est moi qui ai cherché à l'embrasser l'autre soir.

Sérieusement, faut plus que je boive, si c'est pour finir à faire et surtout vouloir n'importe quoi.

- Mais il y a injustice. Reprit-il.

- Pourquoi ça ? Repris-je, légèrement amusé par son ton plaintif.

- Toi tu t'en rappelles, pas moi.

- Je préférais pas m'en rappeler. Roulais-je des yeux au ciel à sa remarque. Et puis, j'étais bourré aussi le soir de la soirée, j'ai eu du mal à te repousser, j'étais faible voilà tout, et toi qui forçait comme un malade ne m'a pas aider.

Autant remettre la faute sur lui, il a l'air d'avoir l'habitude de ce genre de situation, comme avec Baekhyun, à ce que j'ai compris.

- Je peux venir ? Me demanda t-il soudainement.

- Où ? Arquais-je un sourcil, étonné.

- Chez toi.

- Mais bordel, je t'ai dis tout à l'heure que je n'étais pas chez moi !! Je suis à une réception, et je ne suis même pas à Séoul !

- Balances l'adresse. Continua t-il, buté.

- Non, continues de t'amuser plutôt, tu sais pas l'enfer que c'est d'être à une réunion déguisée sous le nom de fête où ils parlent tous de leurs affaires.

- Je peux venir alors ? Redemanda t-il aussitôt.

Il m'écoute pas parler je crois.

- Taehyung... Fis-je sur un ton désespéré... Pourquoi tu voudrais venir en plus ?

- J'ai envie de te voir. Lança t-il soudainement. Et puis...

Sa réplique, bien que gênante, me fit un minimum plaisir, et je ne pus cacher un sourire ou la chaleur qui venait de se répandre au niveau de ma poitrine, me réchauffant un peu, pas par rapport au froid détrompez-vous, mais rapport à ma solitude en général.

- Je veux m'en rappeler !! Reprit-il de nouveau, me faisant écarquiller les yeux de surprise. C'est trop injuste que moi je m'en rappelle pas. Je veux savoir quelle goût ça a, avec toi.

Il raconte de la merde, il est bourré. Fut la seule pensée qui me parvint, après une légère hésitation sur la signification réelle de sa phrase, je dois admettre.

- Non. Répliquais-je, en essayant de rester le plus calme possible face à mon cœur qui s'accélérait progressivement.

- Laisses moi t'embrasser Jungkook. Murmura t-il d'une voix encore plus sensuelle à l'occasion. Juste quelques secondes.

- Taehyung, arrêtes d'insister, je vais raccrocher. Tenais-je bon.

- NON !! Hurla t-il.

- Mais va t'amuser bordel !! T'as une soirée qui t'attends, toi ! Et puis, tu vas rater le décompte, regardais-je ma montre à seulement quelques minutes du changement d'année.

- Au fait, t'es méchant. M'ignora t-il, de nouveau.

- Quoi, encore. Soufflais-je, hésitant réellement à me masser les tempes.

- Tu ne m'as même pas dit « Bon anniversaire ». Se plaignit-il.

- C'est aujourd'hui ? Haussais-je un sourcil en me mordant la lèvre.

- Hier.

Ah.

- Et comment j'aurais pu ? Me défendis-je. J'ignorais la date, et même si je le savais, je n'avais aucun moyen de te joindre.

- Passer au magasin, idiot, je t'ai attendu moi. Me répondit-il, tout à fait honnêtement, et j'avoue que la perspective que quelqu'un m'attende quelque part me faisait quelque peu plaisir.

- Tu travaillais la veille du nouvel an ? Lui demandais-je étonné.

- Bien sûr. Je suis déçu. Même Chim me l'a dit.

Chim ?

- C'est plus facile, il avait ton numéro. Roulais-je ma langue dans ma bouche, sur un ton de reproches.

- Toi aussi, tu l'as ! S'exclama t-il.

- Depuis trois minutes, oui. Pouffais-je, l'alcool lui ayant apparemment fait oublier sa raison.

- Ce n'est pas une excuse !

- Si, ça l'est.

- Pas.

- Ça l'est.

- Pas.

- ...

- Ouais c'est vrai en fait, désolé. Finit-il par dire, m'arrachant un petit rire au passage, son comportement étant presque mignon. Mais j'attends un beau cadeau pour t'excuser ! Rajouta t-il.

- J'ai pas à m'excuser. Haussais-je un sourcil, amusé.

- Si.

- Bon anniversaire, en retard ? Tentais-je malgré tout.

- Oui, mais je veux un cadeau.
Répondit-il, sans gênes. Pour me remercier de t'avoir ramené l'autre soir, et de ne pas t'avoir violé, parce que putain, j'ai vraiment failli craquer.

- Tu... tu racontes de la merde, Taehyung. Ne parles pas de ce sujet à la légère, aussi. Lui répondis-je perturbé, sachant parfaitement que ce soir là, j'étais le seul à être ivre. Et puis dans ce cas là, tu me dois un cadeau aussi vu que je m'occupe d'un mec complètement bourré en ce moment même.

- C'est qui ? Un collègue de ton père ? Me demanda t-il, sérieusement, malheureusement.

- ...

- Hein ? Où ton frère, haha il sait pas se retenir, comme toi. Ricana t-il tout seul, comme un idiot.

C'est qu'il était sérieux, en plus.

- Laisses tomber. Soufflais-je, bien qu'un sourire amusé trahissait mon semblant de désespoir.

- D'accord. Sembla t-il être de mon avis. Et, mais pourquoi je te devrais un cadeau en fait ? Reprit-il d'un ton choqué.

- ...

Cette conversation n'a pas de fin.

- Hm ? Parce que toi, c'est le premier septembre ton anniversaire, alors, tu attendras sept mois, pour un cadeau. Termina t-il.

9 mois, techniquement. Enfin, vu son état, ce n'est qu'un détail. Ce qui est plus surprenant, c'est qu'il s'en rappelle, après l'avoir juste lu sur ma carte d'identité, dans le but de m'interdire d'acheter de l'alcool, si je m'en rappelle bien : C'est l'hôpital qui se fout de la charité.

- Mais toi, c'est déjà passé. Lui répondis-je tout de même, avant de constater sur ma montre qu'il était bientôt minuit, à quelques secondes près.

- Et alors ? Ne sembla t-il pas vouloir abandonner.

- C'est le décompte, abruti. Lançais-je de nouveau.

- Je sais. Répliqua t-il simplement, le silence derrière lui me confirmant qu'il devait bien être dans une pièce à part de la fête.

- Bah vas y. Roulais-je des yeux aux ciels. Moi, j'ai pas de décompte de toutes façons. Murmurais-je la fin de ma phrase.

- Justement. C'est triste, un nouvel an, sans décompte. Me répondit-il, d'un ton triste et compatissant, qui pour une fois, me faisait plaisir.

- Exactement. Hochais-je de la tête, un sourire attendri au visage. Alors, on se voit à la ren-

- Moi, je suis ton décompte. Me coupa t-il, de sa voix grave.

Il est vraiment buté, hein ? Pensais-je, en souriant encore plus à son attention.

- T'es vraiment bizarre. Pouffais-je.

- Je sais.

- C'était pas un compliment. Continuais-je.

- Pour moi, si.

Je me laissais alors guider par sa voix de velours, tout en fermant les yeux, et sans oublier un détail important : je souriais. Je crois même que je pouvais dire que j'étais heureux, un court instant. Ou ça y ressemblait fortement.

« ...5......4........3.......2........1...... .......Bonne année, Kookie ! » S'exclama t-il, me faisant rouvrir les yeux.

- Toi aussi. Lui répondis-je, plus calmement, bien que mon cœur, heureux, battait plus vite que la normale.

- Je suis le premier à te le dire, hein ? Se vanta t-il.

- Effectivement. Pouffais-je.

- Ne soyons pas malade !

- Ne soyons pas malade. Repris-je, amusé.

- Et bois pas trop ! Rajouta t-il, me faisant cette fois-ci lâcher un rire, face à son comportement plus qu'adorable.

- Ouais, j'ai le contre exemple, t'inquiètes. Me contentais-je de lui répondre d'un air moqueur.

- Pourquoi tu as le contre exemple ? Me demanda t-il, perdu. Ton frère ?

- T'es vraiment torché à ce point ? Ricanais-je. Ou t'es juste con ?

- Mais dis-moi ! Sinon, je débarques où que tu sois, je bois les bouteilles pour ne pas que ton frère continue de boire. Et accessoirement, je te trouves et je te bouffe les lèvres.

Je ne pus répliquer à sa remarque, encore osée, que j'entendais une voix en fond, puis seulement quelques mots du châtain.

- ...c'était....re....ton portable.....numéro.....Kookie...

- Allô ? Entendis-je soudainement.

- Ouais, c'est qui ? Lançais-je, ne reconnaissant pas la voix de mo- du châtain.

- Kim Namjoon à l'appareil. A qui ai-je affaire ? Continua t-il d'être poli.

- Jeon Jungkook, pour vous servir. Répondis-je, amusé.

- Jungkook ?? Ehh, bonne année mon vieux !! S'exclama t-il en se relâchant complètement.

- Bonne année Nam ! Je m'exclamais, aussi content de l'entendre.

- Désolé pour le cas désespéré, il m'a échappé quelques minutes. Sinon, ça va, tu t'amuses bien ?

- T'inquiètes, c'est rien. Ricanais-je, « le cas désespéré » m'ayant plus diverti que ma soirée elle-même en quelques minutes. Bah, pour l'amusement, va falloir repasser. Ricanais-je. D'ailleurs, va falloir que je te laisses, je supposes que je vais devoir aller saluer tous le monde. Je soupirais, redoutant ce moment.

- Aaah, courage, mon pote. On se revoit plus tard, dans ce cas ? Passes au magasin, histoire qu'on se voit, ou même, n'hésite pas à m'appeler, t'as mon num. Surtout si l'énergumène te causes des problèmes. Rajouta t-il.

- Ça marche. Allez, bonne année à tous le monde.

- Je leur dirai.

Et à la minute où je coupais mon appel, Yeri débarqua en me sautant dessus, avant de me ramener dans la salle, où tous les faux-culs de mon père m'agrippèrent pour me souhaitait la bonne année.

Bon...plus que quelques heures à passer...

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