Chapitre 12
- Allez, je sais que tu vas pas trop bien en ce moment, du coup, ça va te permettre de penser à autre chose ! Insista mon meilleur ami assis en tailleur en face de mon fauteuil.
- Je sais pas... je connais presque personne... et puis je ne me sentirais pas à ma place... Lui répondis-je en soupirant.
- Mais n'importe quoi ! Déjà, on s'en fout que tu connais des gens ou non, et puis y'a pas de questions de places ou quoi !
- Bah si, y'aura quand même en majorité des gens de vos cours de danse, donc moi je serai en trop !
- Mais n'importe quoi ! Baekyun invite ses potes, donc évidemment qu'il y aura ses potes de la danse, mais aussi ceux du lycée, donc tu seras pas tout seul ! S'exclama t-il en levant ses bras pour poser sa tête sur mes cuisses.
- Ouais mais moi je le connais pas bien Baekyun. Répliquais-je en baissant la tête pour pouvoir voir sa tête.
- Mais justement, c'est l'occasion de se rapprocher ! Et puis, c'est lui qui m'a dit de t'inviter, il a insisté pour que tu viennes !
- Non, et même, je ne pense pas que ce soit une bonne idée... Soufflais-je de nouveau en croisant brusquement mes jambes, le gênant dans son confort.
- Et pourquoi ? Me demanda t-il en me fusillant du regard par rapport au geste que je venais de faire.
- Parce que... si il y a ses potes de la danse, y'aura peut-être...
- Taehyung ? Me coupa t-il, comme si il était évident que je voulais parler de lui.
- ... Ouais, soupirais-je. Et vu comment on s'entend, je ne préfère pas nous mettre tous les deux dans la même soirée, ça va mal finir. Soufflais-je en changeant la chaîne de la télé pour la mettre sur des séries. Toi, ça va, il t'as pardonné, mais moi il m'en veux. Et à cause de moi, y'a une ambiance de merde à chaque fois qu'il est dans mon périmètre.
- No problems ! Je sais pas si tu as remarqué, mais Taehyung et Baekyun ne se parlent pas trop. Genre, ils ont l'air d'avoir un passé assez... tendu... du coup, ils se supportent juste à la danse, mais ils n'arrivent pas se parler normalement, du coup, ça m'étonnerait qu'il soit invité.
- T'es sûr ? Lui demandais-je surpris, même si j'avais remarqué qu'ils évitaient d'avoir trop de contacts.
- Sûr à ....euh disons... 97 pour cent ! Allez, viens, je te promets, il ne sera pas là !
- Bah du coup peut-être mais-
- En plus, Suga viens déjà, donc tu ne seras pas seul ! S'exclama t-il tout joyeux, ayant sûrement prit mon « peut-être » pour un « oui ».
- J'ai jamais dit oui. Se plaignit une voix qui juste là s'était contenté de rester dans la bouche de son propriétaire recroquevillé sur mon canapé en mode sieste.
- Si, tout à l'heure tu m'as dit « Ouais, si y'a de l'alcool » !
- C'était pas moi. Murmura t-il comme si il revenait du monde des songes.
- On était que tous les deux ! Tu voulais parler à qui, idiot ? S'énerva légèrement Jimin devant sa nonchalance pourtant habituelle.
- C'était pour que tu la fermes et que tu me laisse faire ma sieste.
- Non, non, ça ne marche pas comme ça. Ricana Jimin en se relevant en s'appuyant sur mes genoux, avant de sauter sur le dos de Suga.
- Lâches-moi.
- Seulement si tu viens.
- ...
- Tu vois ? Me sourit Jimin satisfait en s'asseyant à côté de ce que voulait bien laissait comme place le corps du mentholé sur le canapé quatre place.
- Ouais, c'est d'accord, je viendrais. Ricanais-je.
Après tout, ça m'aidera à penser à autre chose, et puis il y aura sûrement pleins de belles filles bien foutues, vu que les principales invités seront des amis danseurs, et j'espère bien danseuses. Peut-être même la prof de Hoseok et Taehyung.
- Cooool ! S'écria le blond surexcité en se relevant. Intenable, ce gosse.
- Mon lapin ? Résonna une voix aiguë assez insupportable pour mes oreilles, provenant de l'entrée.
- Ouais, je suis dans le salon. Répondis-je en soufflant, exaspéré par le petit surnom qu'elle avait jugée bon de garder alors qu'il datait de mes quatre ans tout au moins.
On vit alors dans l'encadrement de la double porte provenant de la salle à manger une petite femme rondelette, chignon brun, et vêtue assez élégamment, d'une robe rose pastel arrivant à mi-cuisse, et d'une parure assez conséquente -mais pourtant véritable- en argent. C'était ma mère.
- Ohhh Jimin... et Suga, c'est ça ? Salua t-elle poliment mes amis qui s'étaient levés pour aller lui dire bonjour, sans oublier un soufflement de la part de Suga.
- Oui, Madame. Ça faisait longtemps. Lui sourit Jimin, qui essayait de se retenir du mieux qu'il pouvait devant ma mère pour ne pas faire ou sortir un truc qui pourrait la choquer.
- Eh bien, la dernière fois que je t'ai vu, c'était l'été dernier, il me semble. Lui sourit-elle en allant ranger quelque courses dans les placard de notre cuisine semi-ouverte.
L'été dernier. Alors que Jimin passe pratiquement la moitié de sa semaine chez moi. C'est bien une preuve de l'absence plus que raisonnable de mes parents.
- Vous restez manger, les garçons ? Reprit-elle un grand sourire aux lèvres.
- Sans fa-
- Non, non, merci de proposer, mais nous allions rentrer. Coupa Jimin le mentholé qui n'avait pas une méthode très poli pour refuser ce que lui proposait les gens. C'est Suga, quoi. Le mec envoi chier sans pression.
Normal qu'il refuse, quand ils mangent avec mes parents, ils sont obligés de se tenir à carreaux et ce n'est pas vraiment dans leurs habitudes. Surtout que ma mère est vraiment très... pointilleuse, alors ils ne se sentent pas trop à leurs places quand ils la voient manger avec autant de manière.
- C'est bien dommage. Un autre jour alors. Leur sourit-elle tout de même malgré sa déception bien présente. Tu m'étonnes, si je devais manger tout seul avec moi-même, moi aussi j'essayerais d'inviter d'autres gens. C'est peut-être pour ça qu'elle ne rentre pas souvent.
- Bon, ce fut à plaisir de vous revoir. Se plia Jimin. Au revoir, Madame. A plus Kookie ! Se tourna t-il vers moi, alors que je me levais de mon fauteuil en soufflant pour les raccompagner à la porte, sous le regard insistant de ma mère.
Une fois dans l'entrée, Jimin put enfin se décontracter. Le pauvre, ça doit pas être facile d'essayer de paraître normal devant les adultes.
- Bon, du coup, je t'enverrais les infos dès que je rentre mais je t'en reparle demain. On a maths en première heure, autant s'occuper.
- Ça marche.
- Allez, à demain, Princesse Kookie. Fit-il en embrassant le dos de ma main tel un prince, alors que je roulais des yeux aux ciels.
Il aime bien faire ce genre de réflexions parce que, selon lui, ma maison ressemble à un château.
Il partit donc devant mais Suga resta devant ma porte en me fixant d'un sourire sadique et moqueur. Alors, je n'osais pas la refermer, et je le regardais en haussant un sourcil.
- Tu veux ? Lui demandais-je blasé par son comportement, qui en passant, ne présage rien de bon. Un Suga qui sourit n'est jamais une bonne chose. Tu peux être sûr qu'il prépare un coup, ou qu'il a quelque chose à retourner contre toi.
- Bon, Suga, tu te bouges ? L'appela Jimin à quelques mètres devant.
- A demain, mon lapin. Ricana t-il en se retournant, un sourire vraiment flippant aux coins de ses lèvres.
Suga m'étonnera toujours. Pensais-je en claquant la porte puis en me retournant pour aller vers les escaliers.
Mais alors que j'étais à la quatrième marche, ma mère m'interpella de nouveau.
- Mon lapin, tu ne m'as pas dit bonjour. M'arrêta t-il avec une voix plaintive, alors que je serrais les dents de frustration à l'entente de ce surnom horrible.
Je redescendais donc les quelques marches que j'avais gravi, non sans souffler, pour venir lui embrasser sa joue.
- Tu veux quoi pour le dîner ? Me demanda t-elle en m'arrêtant à nouveau alors que je retournais dans mon lieu de vie lorsque j'étais tout seul : ma chambre. C'est le seul lieu un minimum personnalisé, voire vivant.
- Rien. Lui répondis-je en soupirant. J'ai déjà mangé.
Ce qui était faux, étant donné qu'il était à peine 20 heures. Mais je mangerais un paquet de quelque chose dans ma chambre, comme d'habitude, et ce n'est pas sa présence exceptionnelle qui va changer ça.
Oui, si on disait que je lui en voulais. Bah, ce ne serait pas faux. Juste pas assez élevé pour réellement décrire ce que je ressens envers elle.
- Et, tu ne veux pas passer la soirée avec ta vieille mère ? Me demanda
t-elle avec une teinte de reproches. Ça fait longtemps, et j'aimerais bien savoir comment tu vas, ta vie...
- Je suis fatigué. Déclarais-je alors que je le répète, il était actuellement 20h17 et je suis un adolescent de 17 ans totalement livré à lui-même chez lui habituellement.
Pour faire simple, je ne suis pas fatigué, c'est une excuse.
- S'il te plaît, mon chéri... Je suis rentrée pour passer un peu de temps avec toi... me supplia t-elle tristement.
Elle m'abandonne peut-être toute la semaine mais je ne suis pas un connard. Enfin, pas avec ma famille, pourtant, je ne comprends pas pourquoi. Je suis peut-être un faible, moi-aussi ?
Et puis bon, ce n'est pas comme si j'avais quelque chose à faire de toutes façons. Ouais, voilà, j'accepte pour passer le temps, pas pour lui faire plaisir.
- Pas longtemps... Soupirais-en redescendant.
- Tu peux me passer le sel, mon lapin ?
Je ne relève pas le fameux surnom dont je commence à avoir plus que l'habitude d'entendre en seulement deux heures depuis qu'elle est rentré, et je lui passe la salière qui était à ma gauche.
Ça mis à part, elle m'a encore eu, puisque je mange finalement avec elle. Je l'ai même aidé à faire la cuisine « en famille » comme elle l'a dit. Sauf qu'on est pas une famille. Ou alors une fois par mois.
- Alors, du coup, les cours ça va ? Me demanda t-elle en coupant son morceau de viande, trop cuit.
Il y a quand même un truc cool chez moi, c'est que, comparé aux autres demeures autour, nous n'avons pas de domestiques pour s'occuper de la maison. Donc je dois me bouger pour faire le ménage et la bouffe quand je suis chez moi. Sinon, c'est ma mère qui le fait dès qu'elle rentre.
Attention, je ne critique pas, je trouve ça mieux. Comme ça, je ne me fais pas surveiller la semaine par un domestique, et je suis vraiment libre. Pour ne pas avoir ses parents, autant ne pas avoir d'employés qui peuvent potentiellement te surveiller pour cracher à tes parents ce que tu as fait cette semaine. Je connais un voisin qui a ça, et il ne peut ramener personne chez lui tranquillement. Et puis, moi, ça m'occupe.
Pour en revenir au morceau de viande trop cuit, le point négatif du fait que nous n'ayons pas de domestique est que ma mère cuisine comme un pied. Vraiment. Et je pense que c'est malgré tout une des raisons pour lesquelles Jimin et Suga ont littéralement fuient dès qu'elle a parlé de nourriture fait par sa main. Cependant, pour moi, c'est la dernière de mes préoccupations, c'est pas souvent que je mange quelque chose cuisiné par elle. Alors dégueu, ou pas, je mange. Au pire, je mangerais mieux demain.
- Ça va... lui répondis-je.
- Tu n'as pas fait trop de bêtises ce mois-ci ? Me demanda t-elle avec un sourire amusé bien que je savais qu'il se transformerait en une grimace si je lui racontais réellement ce que je faisais de mes journées de cours.
- Non.
- Tu fais bien toutes tes leçons ?
- Oui.
- Tu te laves bien tous les jours ?
-Oui.
- Tu te nourris bien ?
- Bon, maman, soufflais-je exaspéré par ces questions. Je ne suis plus un gosse.
C'est vrai, je serais déjà mort si je ne savais pas bien me débrouiller. Et puis je suppose que je suis capable de m'occuper de moi-même, après tout, je m'y entraîne depuis mes quatorze ans.
- Je veux juste m'assurer que mon Jungkook prend soin de lui. Me sourit-elle. Je suis désolée de ne pas être plus présente que ça, le travail de ton père lui prend beaucoup de temps et moi-même je suis très occupé avec mon travail, on fait ça pour que tu puisses vivre confortablement... Essaya t-elle de me réconforter.
Sauf que les excuses ne servent à rien. C'est bien beau de s'excuser, mais l'essentiel c'est d'agir. Et vu comment elle s'excuse, ce n'est pas encore dans ces intentions. Et comme dirait l'autre « Il ne suffit pas de s'en rendre compte. C'est changer qui compte ». Conseil que je devrais peut-être appliquer à moi-même. Mais pourquoi je m'en rappelle mot pour mot à chaque fois ?
- En fait, on fait ça pour ton bien. Reprit-elle en se resservant de la salade.
Pardon ? Redis-moi ça encore une seule fois et, mère ou pas, je te casse la gueule. Non mais pour mon bien, le fait que je me sente affreusement seul chez moi et que j'ai tout le temps envie de chialer sans raisons, c'est pour mon bien peut-être ? Alors dis ça à qui tu veux, mais pas à ton fils que tu laisses pourrir depuis 3 ans. Moi j'en ai rien à foutre de vivre confortablement, j'aurais préféré une famille. C'est plutôt pour leur bien à eux, oui, pour combler leur besoin de tune. Alors si ils préfèrent sacrifier leur famille pour pouvoir vivre dans une maison beaucoup trop grande pour trois personnes, d'accord, c'est leur choix. Mais qu'on ne me sorte pas que c'est pour mon bien.
- Sinon, du nouveau ? Me sourit-elle louchement alors qu'elle ne se
rendait pas compte de l'horreur de sa phrase précédente.
- C'est à dire ? Lui demandais-je pas sûr de comprendre en coupant une pomme verte en quatre.
- Je te parles de tes relations, mon lapin.
Alors... mes relations. Même quand elle parle normalement, on dirait qu'elle est entrain de diriger une entreprise.
- Ah... bah non, enfin normal quoi.
Normal = j'ai les mêmes amis qu'avant et je me fais toujours des filles d'un soir.
- Tu ne vas pas me dire que tu as rencontré personne depuis ces quelques mois ! Tu n'as donc pas de petite copine ? Elle serait la bienvenue à la maison, tu le sais, n'est ce pas ?
Bah si, j'ai rencontré le fils du boulanger quand je me suis acheter un croissant l'autre matin. J'ai rencontré mon remplaçant d'anglais, d'ailleurs je me demande vraiment comment il a eut son permis d'enseigner. Et après... j'ai rencontré le caissier du Yampi du centre commercial, et
il ne peut pas me voir. Ça m'étonnerait réellement que toutes ces informations l'intéressent, donc c'est comme si je n'ai pas fait de rencontre.
- Non. Je n'ai pas trouvé de filles intéressantes. Me contentais-je de répondre.
- Oh mon bébé, tu vises bien trop haut, comme ta mère ! Ricana t-elle toute seule à sa blague.
Si viser haut, c'est viser un connard qui ne pense qu'au fric. Bah je suppose qu'elle confond son haut et son bas.
- Bon, dis-je en me levant, je vais me coucher, j'ai cours demain.
- C'est bien, mon lapin, tu es très mature. Fit-elle en regardant le cadran au dessus de la porte, indiquant 22h56. Tu me dis pas bonne nuit ? Me demanda t-elle avec une moue suppliante.
- Bonne nuit. Soufflais-je en lui embrassant brièvement sa joue, avant d'aller à l'étage pour me préparer à dormir.
- Jimin !!
- Oui ? Se tourna t-il enfin vers moi, rangeant son air rêveur pour quelques secondes seulement.
- Ça fait six fois que je t'appelles !! M'énervais-je alors qu'il faisait semblant d'écouter notre prof d'histoire.
- Quoi ? Cracha t-il, énervé et pas réveillé aussi.
- Bah t'as quoi ? Lui demandais-je un sourire amusé par son attitude.
- Quoi, j'ai quoi ? Continua t-il notre dialogue de sourd.
- T'es pas normal. Beaucoup trop calme à mon goût.
- Alors là, c'est la meilleure, d'habitude, tu fais que de te plaindre que je suis trop hyper-actif, et là, quand je suis enfin calme, tu me dis de redevenir comme avant. Faut savoir ce que tu veux, dans la vie, mon Kookie.
- Toi aussi. Faut savoir ce que tu veux. Et là, j'aimerais bien savoir c'est quoi.
- Je veux... une maison avec piscine horizon, avec parquet chauffant. Et un chat à poils longs, un chien fox terrier, et un âne noir ! S'exclama t-il alors que je roulais des yeux aux ciels.
- Non mais ce qu'il est possible d'avoir. Répliquais-je, regrettant déjà de l'avoir lancé.
- Oh, je vois... Baissa t-il la tête avant de la relever aussitôt. Un âne blanc alors ? Me demanda t-il tout sourire, alors que me tapais la tête dans mes mains.
- Je ne suis pas sûr qu'il avait un âne blanc dans la guerre du Vietnam. Nous coupa le prof qui était arrivé derrière nous discrètement.
- SI ! Lui répondit Jimin en hurlant, se faisant se retourner les élèves.
- Je suis bien curieux de savoir de quelle façon, alors. Se moqua le prof.
Putain mais quel con, il pouvait pas juste se la fermer ?
- Il y avait... le colonel vietnamien qui dirigeait tous le Vietnam qui avait comme surnom l'âne blanc parce qu'il était plus clair que la normale et qu'il était idiot ! Trouva t-il comme excuse.
- Jimin... Soupirais-je. Le Vietnam était coupé en deux durant la guerre, il y avait pas de colonel qui contrôlait tous le pays puisque la cause de la guerre était justement un régime politique différent entre le Nord et le Sud du pays.
- C'est vrai, Monsieur Jeon. Me gratifia t-il d'un sourire ironique. Et puis, vous auriez pu trouver mieux comme excuse. Je suis professeur d'histoire, alors si un colonel était vraiment réputé pour sa couleur de peau plus claire que la normale et par sa bêtise, je serais au courant, vous ne croyez pas ?
- Bah... réfléchit Jimin. Vous êtes passé à côté de quelque chose ? Lui demanda t-il tout souriant.
- Ça m'étonnerait. Lui rendit-il son sourire de faux-cul. En tout cas, vous, essayez de ne pas passer à côté de la porte du proviseur, et surtout de trouver une meilleure excuse. Mr Jeon, puisque vous êtes si calé en Guerre du Vietnam, je vous laisse l'accompagner, ce n'est pas comme si vous écoutiez de toutes façons.
Nous nous levions donc puis ramassions nos affaires sous les chuchotements et les gloussements de nos « camarades » de classes, puis une fois dans le couloir, Jimin éclata de rire.
- T'es vraiment qu'un abruti. Soupirais-je. T'avais juste à dire « excusez-moi, je parlais d'autre chose » et il ne nous aurait pas viré.
- Rooh ça va, on va bien plus s'amuser dans le bureau du proviseur, je te le promets. Et puis, avoues que le voir tirer cette tête de choqué était énorme.
- C'est pas une question de ça. C'est juste qu'on va encore avoir un avertissement et moi mes parents vont encore me faire des reproches comme quoi il faut que je me comporte exemplairement.
- Ohh non ! Ils vont pas te priver de soirée au moins ! S'exclama t-il en n'ayant écouté qu'à moitié ce que je venais de lui dire.
- Non. Soupirais-je. Ils s'en foutent. C'est pour faire genre qu'ils m'éduquent.
- Alors y'a rien de grave. Dis...
- Quoi ?
- Tu sais... tout à l'heure, quand j'étais dans la lune... Hésita t-il à se confier.
- Oui et ? Lui demandais-je curieux, car c'était au départ le but de notre conversation qu'il me dise ce qui n'allait pas.
- Bah, j'ai réfléchis depuis hier soir...et je crois que je suis-
- Qu'est ce que vous foutez encore dans le couloir ?! Nous interrompit une voix. Mr Park, et Mr Jeon, encore viré de cours ? Je vous laisse aller dans mon bureau, vous connaissez le chemin. Termina t-il en continuant sa route, sûrement pour prendre un café avant de nous interroger.
Bordel.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top