- Putain, qu'est ce que j'ai la dalle ! Se plaignit mon meilleur ami en hurlant tel à son habitude.

 - Et c'est pour ça que tu veux que tout le monde le sache ? Lui demanda blasé notre ami aux cheveux récemment verts, alors qu'ils étaient autrefois brun aux mèches rosées, ce qui lui avait valu son surnom : Suga.

- Et peut-être que j'ai le droit de vivre aussi ? Lui demanda t-il en lui ébouriffant les cheveux comme pour tester jusqu'à où aller sa limite.

Mon meilleur est ami est fou. Ou juste très con. Je crois que c'est un mélange des deux qui lui ont donné naissance.

- Tu refais ça encore une fois et je te promets que les gens ne sauront plus quand tu as faim.

- Haha, toujours aussi drôle, mon petit Suga ! Fit-il en essayant de passer son bras autour de son cou mais en se ravisant aussitôt lorsqu'il croisa le regard noir de celui qui se faisait plus respectait que n'importe quel homme de forte influence dans le milieu politique.

- Tu me légueras ta collection de pokemons, Jiminie ! Rajouta Hoseok, un roux assez sympa dont je n'avais fait la connaissance que depuis le début de notre année de terminale.

- Vous êtes vraiment des gosses, soufflais-je, fatigué par la journée de cours que l'on avait eu, mais aussi soulagé que celle-ci touche à sa fin.

- Rectification. Ils sont des gosses. Lança Suga avec son air de « Je m'en foutiste » mélangé à une pointe d'agacement.

- ET ON ASSUME !! Hurla Hoseok en effectuant un léger pas de danse tout en continuant de marcher.

Je n'ai jamais, et alors là, je dis bien au grand JAMAIS, vu Hoseok plus de une heure sans le voir danser. Ce mec vit de la danse. Et je trouve ça cool.

- OUAIS ! Hurla à son tour Jimin, en dansant à son tour, chose qu'il avait commencé à faire depuis qu'il avait commencé à prendre des cours de danse dans le même institut que Hoseok, bien qu'il soit pour l'instant dans des cours débutants.

- Mais fermez-là. Grogna Suga tout en mettant sa capuche blanche sur sa tête puis en accélérant le pas comme pour les éviter. Ce que je comprenais étant donné le regard des autres lycéens qui s'étaient posé sur nous depuis que Jimin avait crié qu'il avait faim.

- Vous êtes soûlant. P'tain mais comment vous pouvez encore avoir de l'énergie avec les deux heures de philo qu'on vient de se taper ? Leur demandais-je exténué. Vous êtes vraiment inépui-

- Jungkook ? Me coupa une voix féminine assez douce à l'écoute.

Je me retournai alors vers elle et observai de la tête aux pieds sa source. Une jeune étudiante, sûrement de notre bahut étant donné qu'elle venait, tout comme nous de franchir le portail de cette prison.

- Euh... je me disais...tu...ça te dirait un café ? Reprit-elle tout en se triturant les doigts par nervosité

.- Encore une... Roula des yeux au ciel Jimin en observant la scène.

- ...Qui va se faire jeter. Termina le roux hyper-actif en reprenant sa marche en même temps que le blond qui l'avait commencé.

- Soyez pas jaloux. Fit Suga qui ne s'était même pas retourné et qui continuer d'avancer comme si c'était la chose la plus normale au monde.

Et ça l'était.De nombreuses filles me demandait toujours ce genre de trucs. Chaque semaine. Chaque jour. Et c'était en parti ce qui me fatiguait le plus au lycée. Les cours étaient déjà terriblement ennuyant, et je pouvais être assuré d'avoir au moins une proposition de ce genre à chaque pause. Et ça me soûlait grave.Certains m'aurait traité de chanceux, d'être aussi adulé de la gente féminine, mais pourtant, cela ne m'avait jamais réellement attiré.Bien sûr, que j'avais déjà eu de nombreuses relations, mais c'était surtout des sortes de conquêtes, afin de faire croire que je n'étais pas si seul que je le pensais, amoureusement parlant.

Alors que si.

Toutes les filles d'un soir n'était qu'une couverture, une sorte de « passe-temps » quand je me fais chier en soirée, d'où ma réputation de coureur de jupon. Mais finalement ce n'était jamais moi qui faisait le premier pas, jamais une fille ne m'a attiré au point d'aller par moi-même à sa rencontre.

Jamais personne tout court.

Mes amis, c'était eux qui étaient venus vers moi. Jimin tout d'abord. A notre première année de lycée, en seconde, qui avait directement trouvé quelque chose de « cool » en moi. Je ne sais toujours pas quoi. Il ne m'avait pas lâché depuis, et maintenant il est ce qu'on pourrait qualifier de « meilleur-ami » pour moi, ou ami le plus proche. En même temps, ce n'est pas très difficile. J'ai toujours eu du mal à m'attacher aux personnes. Sûrement à cause de l'hypocrisie des hommes, qui est une chose que j'ai souvent l'occasion de voir chez moi. Mais il se trouve que Jimin a sû gagner ma confiance, je ne sais pas encore comment, mais il a fait, et il ne se gêne pas pour s'en vanter. A croire que c'était mission impossible.

Ensuite, j'ai rencontré Suga durant mon année de première, qui était dans ma classe, alors que Jimin était dans celle de Hoseok. Je l'aime bien, bien qu'il garde toujours son expression de blasé, ce qu'il est en fait, il ne joue pas de double jeu avec nous. Et puis je le trouve assez drôle en quelque sorte. Tant qu'il n'en a pas après toi bien sûr.

Enfin, Hoseok, l'homme qui, selon la légende, était sorti du ventre de sa mère en Moonwalk. C'est ce qu'il aime bien raconté, et cette phrase révèle toute sa personnalité : quelqu'un de drôle, de rêveur, mais surtout un peu allumé. Bref, une personne que j'aime aussi beaucoup, même si c'est celui que je connais le moins, que depuis cette année en fait.

Toujours est-il que mes vrais amis se comptent sur les doigts d'une main. Il n'y a qu'eux qui ont put apercevoir le Jungkook drôle et moqueur, voire même légèrement fou que je cache au fond de moi. Le Jungkook froid et distant est toujours de sorti, mais je n'ai pas vraiment le choix avec toutes les personnes qui m'accostent.

Mais revenons à la fille. Bien que je n'en avais clairement rien à foutre de mes « conquêtes », je sors quand même avec que des filles que l'on pouvait qualifier de belles. C'est ma fierté. Celle du fils des la compagnie Jeon toute-puissante, de sortir qu'avec des filles aux allures de mannequin.

Je la reluquai donc de la tête aux pieds, analysant ce que j'avais devant moi, tandis qu'elle savait très bien que j'étais entrain de regarder la qualité de ce qu'elle me proposé. Attendant avec horreur le verdict : une fille assez mignonne, plutôt grande et bien foutue. Sauf qu'elle aurait dû se renseigner, parce que les filles qui viennent me voir à la sortie des cours, à 18h, ne ressorte jamais indemne. Ou plutôt se prenne des pics dans la gueule, même si elle était venue me voir en soirée, elle n'aurait pas eut à insister pour que l'on « monte à l'étage ».

- Non. J'ai pas envie. Casse-toi, et vite, avant que je m'énerve. Essayais-je de rester « gentil ».

- Mai- Essaya t-elle tout de même se retenant de pleurer.

Tant pis. Je l'avais prévenue.

- Et évite de pleurer. Je ne supporte pas les meufs comme toi. Putain mais aies un minimum confiance en toi, c'est encore pire que tout ça. Alors arrêtes de pleurnicher, tourne tes talons de 15 centimètres de l'autre côté et va voir si tu peux te faire niquer ailleurs.

Je repartis donc devant un Hoseok choqué et assez peiné pour elle, un Jimin mort de rire, bien que je savais qu'il n'approuvait guère mes méthodes de « renvoie » et enfin un Suga... bah qui s'en fout.

- Ça, c'est dit. Sortit Jimin en me rattrapant et en faisant un signe d'au revoir à Hoseok et Suga, qui eux partaient de l'autre côté de la rue, Suga pour terminer un devoir à la dernière minute qu'il avait à rendre le lendemain, et Hoseok, sûrement pour aller danser une fois de plus dans salle de danse -sa cave avec un miroir- personnelle.

- Nous dit pas au revoir surtout ! Cria Hoseok en s'adressant à moi.

- Ah oui, excuse moi : au revoir. Fis-je légèrement énervé par la fille que je venais d'envoyer paître pour être un tout petit peu poli, et sans me retourner, faisant souffler le roux.

On arrivait donc dans le centre commercial avec Jimin, qui m'avait soûlé des plombs pour que je l'accompagne acheter des gaufres dégueulasses de supermarchés, qui n'ont aucun goût. Enfin, c'est pas moi qui vais les manger après tout.

- T'exagères, Kookie. Me lança t-il coupant le silence qui s'était installé depuis la sortie du lycée.

- Et quoi ? J'allais pas lui dire « excuse-moi princesse, mais je ne suis pas d'humeur. Reviens me voir en soirée si tu veux qu'on baise » roulais-je des yeux au ciel.

- Mais t'es pas possible ! Ricana t-il.

- C'est toi qui dis ça ? T'es insupportable H24. Lui répondis-je du tac au tac.

- Je te parles pas de ça. Je te dis juste que tu pourrais...être un peu plus agréable avec les autres. Évite de prendre tous le monde de haut comme ça. Je sais bien que tu as un problème, voire un complexe avec ta supériorité mais quand même.

- J'ai pas de complexe de supériorité. Lui répondis-je simplement, visiblement irrité.

- Mais bien sûr ! Me répondit-il avec une ironie très explicite. Et moi je suis quelqu'un de calme et de posé. Ricana t-il, me faisant rouler des yeux au ciel à nouveau. Non mais sérieusement, je te dis juste que tu aurais juste pu refusé pour la fille, genre comme une personne normale que tu n'es pas, et aussi pas envoyé chier Hoseok comme tu l'as fait, même si il commence à avoir l'habitude. C'est pas sympa, on est censé être ami.

- Justement : Je suis pas normal. Et être ami n'empêche pas de se comporter naturellement. Manquerait plus que je fasse mon faux-cul avec mes vrais potes. Et puis quoi encore.

- Non je sais bien. Mais... enfin bref, c'est pas grave, on parlera de ça quand tu auras dormi. Rigola t-il en s'arrêtant devant un petit supermarché discount. On va là ! Fit-il en pointant du doigt l'édifice écrasé par un salon de coiffure et un magasin d'accessoire de chaque côté, dont le logan « Yampi » était à moitié effacé sur la devanture.

- Mais t'es malade ? Écarquillais-je les yeux. C'est hors de question que je foute ne serait-ce qu'un seul de mes pieds là-dedans ! - Bah pourquoi ? Me demanda t-il avec son air d'ahuri qui m'exaspère au plus haut point.

- Parce que je ne rentre pas dans un magasin de pauvre. Répliquais-je en prenant une moue dégoûté.

- T'es sérieux là ? Ricana t-il faussement, mais aussi choqué.

- Très sérieux même.

- Et après « J'ai pas de problèmes de supériorité » fit-il en prenant une voix suraiguë pour m'imiter tout à l'heure. Non mais s'il te plaît, dis moi que c'est une blague ? Me demanda t-il, une lueur d'espoir dans les yeux.

- Ouais, ouais c'est une blague ! M'exclamais-je avec un surplus d'enthousiasme pour bien lui montrer qu'au contraire, je n'ai jamais été plus sérieux.

- Ah ouf, soupira t-il en s'essuyant le front comme pour dire « on a eu chaud », tu m'as fait peu-- Putain mais t'es vraiment le pire des abrutis ou quoi ? Je t'ai dis non, crétin ! M'énervais-je exaspéré.

- Mais tu viens de dire que- Prit-il une petite voix peu confiante avant que je m'énerver réellement.

- Rahhh mais bordel, Jimin ! C'était de l'ironie. I-RO-NIE. L'épelais-je comme si ça allait l'aider à lui faire comprendre. Tu sais, le procédé littéraire qui consiste à dire le contraire de ce que l'on pense pour justement bien insister sur le fait que tu penses le contraire ? T'as écouté en cours ou bien t'es con ? Tu comprends ?

- Oui.- Ah ça va alors, il y encore de l'espo-

- Je comprends que t'es un putain de gros connard. Mais un gros, mais je te dis même pas comment. Plus encore que ta soi-disant « supériorité ». Tu me dégoûte là, Jungkook, pire tu m'écœure. Reprit-il avec une voix trahissant quelques sanglots à chaque fin de phrase, ce qui me fit mal au cœur, étant quand même très attaché à lui.

- Ji-

- Putain mais tu sais même pas comment tu me déçois. Me coupa t-il en lâchant une larme. Encore j'avais espoir qu'à chaque fois que tu sortais des trucs comme ça, tu ne le pensais pas vraiment, tu reproduisais juste « naturellement » ce que disait tes parents, et que tu réfléchissais pas. Mais quand je vois avec quelle intensité tu dis ça, j'ai vraiment l'impression que ça vient de toi, et là, ça me fait mal.

- Non attends je-

- Encore que tu me traite de con, d'imbécile, d'abruti, de crétin, tout ce que tu veux, ça passe, parce que c'est peut-être ce que je suis au fond, mais par contre, moi au moins tu vois, je ne suis pas le genre de personne à prendre les autres pour de la merde, surtout lorsqu'il est question d'argent. Finit-il en pleurant réellement.

Ce qui me brisa la cœur. Jimin est la personne à qui je tiens le plus dans toute ma vie. Et le voir pleurer m'est insupportable. Surtout si c'est ma faute.

.- Non, Jimin, t'es pas con, c'est moi... le....enfin... Essayais-je de le calmer en le prenant dans mes bras.

- Tu vois ? T'es même pas capable de te traiter de con, tellement t'as une haute estime de toi-même ! Ricana t-il amèrement en repoussant mes bras qui essayaient de l'entourer. Et tu sais ce qui m'énerve le plus dans tous ça ?

- Jimin...Chuchotais-je ayant perdu toute ma confiance en moi-même et ma prestance que je me forçai de garder dans toutes les situations.

- Tu sais ce qui m'énerve ? Répéta t-il en haussant le ton.

- N-non ? Lui demandais-je tout de même.

- C'est toi bordel ! T'es qu'un putain de gros connard, je te connais depuis deux ans seulement et je me suis attaché à toi. Je suis vraiment le pire des imbéciles, comme tu dis, parce que même en sachant ça de toi, je ne saurai même pas te laisser tomber. Pleura t-il de nouveau. Je t'aime beaucoup trop bordel ! T'es mon meilleur ami, et je serai incapable de te faire la gueule, pourquoi t'es comme ça, hein ? Tu pouvais pas genre être le même mais t'enlève ce côté de gros con qui me donne envie de gerber ?! J'en ai marre bor-Mais il se coupa dans ses insultes alors que j'avais réussi à le prendre dans mes bras, lui caressant les cheveux pour l'apaiser.

- Chuuuut, Jimin, calme-toi...s'il te plaît...lui chuchotais-je à l'oreille des soubresauts dans la voix, une main lui caressant le dos dans en un mouvement réconfortant.

- Lâche-moi... chuchota-t-il alors qu'il avait arrêter de se débattre de mes bras.

- Non, je ne te lâche pas. Et je ne te lâcherai jamais. Lui répondis-je. Et tu sais pourquoi ? Parce que comme tu viens de le dire, je suis ton meilleur ami, et ça sert à ça. Et pas à te faire pleurer. Oui je suis un gros con, le pire des connards même, un meilleur ami de merde. Je suis désolé si tu es beaucoup trop gentil pour ne pas me laisser tomber, parce que c'est tout ce que je mériterai. Mais je suis beaucoup trop égoïste pour te dire le faire. Excuse-moi. C'est encore un des mes putains de défauts. Mais je t'aime beaucoup trop aussi. Ricanais-je légèrement, gêné, mais j'avais ce besoin d'exprimer mon affection, et de le remercier.

- Kookie... Renifla t-il alors qu'il me serrai un peu plus dans ses bras, reposant sa tête sur mon épaule.

- Alors pardonne-moi s'il te plaît. Je ne sais pas ce que je ferai sans toi. Je ne sais même pas ce que je faisais avant de te connaître, en fait, fis-je en essuyant mes propres yeux dans un léger rire de soulagement.En se sépara donc puis on essuya chacun nos larmes de notre côté avant de se regarder, et d'éclater de rire. Comme de gros gamins.

- Faut vraiment qu'on se trouve quelqu'un, lança t-il alors que des larmes de rire coulaient de ses yeux.

- Tu l'as dit, rigolais-je à mon tour. Là, on a besoin d'un cadre ou quoi parce que si on s'engueule comme ça pour tout et n'importe quoi, bah ça va pas le faire. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Lançais-je en remettant mes mèches de cheveux qui étaient tombées devant mon visage.

- Tu l'as dit. Bah, ça arrivera bien un jour. Pour moi, pas de problèmes, mais toi, si tu continues à dire aux gens d'aller se faire niquer ailleurs, tu finiras avec des chats, me charria t-il.

- Aha aha. T'es drôle dis-moi. Ricanais-je en détachant bien mon rire.

- Ouais t'as vu ? Fit-il tout fier. Mais je suis surtout réaliste.

- C'était de-

- L'ironie, oui je sais. Me coupa t-il en faisant un clin d'œil. J'ai écouté en cours. Et je suis pas si con que tu le crois. Rigola t-il.

- Je sais bien, mon petit Jiminie. Fis-je en lui ébouriffant les cheveux gentiment. Allez, pour la peine, je t'achète ta gaufre.

- C'est vrai ? Me demanda t-il en écarquillant les yeux et en ouvrant grand la bouche comme Suga devant... bah en fait rien. Devant rien du tout.

- Mais oui ! Lui répétais-je. Par contre, pas de ton supermarché discount là, je veux t'acheter une vraie gaufre, genre avec le vrai goût et tout et pas le goût de sucre saveur carton simple épaisseur d'une gaufre de supermarché. Genre je connais un café dans la rue-

- Ah non ! Je veux ma gaufre dans le sachet plastique. Fit-il en croisant les bras et en faisant une moue de sale gosse qui veut ce qu'il demande.

- T'es sûr ? Tu devrais goûter, elles sont exce-

- Je m'en fous. Je veux ma gaufre de magasin de pauvre, fit-il en repointant du doigt son supermarché tout en gardant un sourire en coin.

- Bon... si c'est ce que tu veux... fis-je me résignant à rentrer dans ce... ce truc.

Qu'est ce que je ferai pas pour Jimin. Pensais-je, me laissant traîner par le poignée vers ce bâtiment aux allures de rien.