★ I » a million dreams ★
They can say, they can say it all sounds crazy
They can say, they can say we've lost our minds
I don't care, I don't care if they call us crazy
Runaway to a world that we design
Every night I lie in bed
The brightest colours fill my head
A million dreams are keeping me awake
I think of what the world could be
A vision of the one I see
A million dreams is all it's gonna take
Oh a million dreams for the world we're gonna make
— Je peux t'assurer que si un jour on achète une maison ensemble, elle ne sera pas comme la tienne. Je la déteste. Elle est vraiment trop nulle et mal organisée.
— C'est pas ce que tu disais hier soir quand t'as découvert ce matelas.
Un rire éclate dans la chambre alors qu'Olivia peste à côté de lui. Il fait alors glisser ses doigts sur sa joue avant d'aller s'emparer doucement de ses lèvres, l'empêchant de répliquer pour le temps que cela dure.
— Et puis, je ne vois vraiment pas de quoi tu te plains, tu devrais être contente d'être bloquée avec moi dans mon lit.
Mick prend un léger coup dans l'épaule et son éclat de rire s'élève encore un peu plus dans la pièce. Cette fois-ci, il est suivi de celui de la brune qui vient se glisser un peu plus dans ses bras. Il laisse sa tête légèrement tomber pour venir poser ses lèvres sur son front, inspirant les restes de son odeur de shampoing dans ses mèches au passage.
Ses lèvres s'étirent en un sourire absolument idiot alors que la main glisse autour de sa hanche et que celle qui parvient un peu trop à faire emballer son cœur vient poser sa tête sur son torse. Il laisse ses doigts trainer le long de sa colonne vertébrale, traçant les contours du tatouage partant de la base de celle-ci et s'étirant jusqu'à la base de son cou.
— Elle est comment la maison de tes rêves ?
Il sait qu'il vient de poser la bonne question quand il voit son regard se mettre à pétiller.
— Elle est perdue dans le Cantal pas loin de celle de mon grand-père pour que je puisse aller facilement le voir. Elle a des beaux pavés bien scellés qui serpentent du parking jusqu'à l'entrée. Elle est de plein pied, avec une baie-vitrée orientée plein Sud qui donne sur une terrasse où on peut profiter du soleil.
Il la regarde alors qu'elle lui décrit l'endroit où elle a envie de vivre. Il adore quand Olivia parle de choses qui la passionnent. Parce que son engouement peut se lire dans son regard et s'entendre au son de sa voix. Et le blond a toujours aimé est en compagnie de gens appréciant ce qu'il faisait. Il n'y a pas grand-chose qu'il trouve plus génial que d'écouter gens s'exprimer sur ce qui les fait vibrer, parce que même s'il ne comprend pas trop les sujets parfois, il peut lire le bonheur sur les traits et Mick aime voir les gens être heureux.
— Est-ce qu'il y a un lac pas loin ?
Si c'est le cas, peut-être que le pilote Haas s'y voit lui également.
— Si tu veux. Il y a toujours des lacs quand on est pas loin de la montagne de toute façon.
Elle tord légèrement son cou afin que leurs iris puissent se croisent. Mick plonge sans retenu dans ceux-ci alors qu'ils s'adressent un doux sourire.
— Alors je crois que je pourrai faire avec cette maison qui parait presque parfaite.
— Elle l'est !
— Il manque la partie extérieure quand même. Je veux des belles pierres.
Il sent la française bouger légèrement dans ses bras. Bientôt sa bouche effleure la sienne pendant quelques secondes.
— Alors il y aura des pierres.
Un franc sourire vient étirer ses lèvres alors qu'il la presse contre lui, profitant de sa présence après presque un mois à ne pas parvenir à se croiser et se contenter d'appels téléphoniques interminables réguliers.
Le silence s'installe alors qu'ils restent blottis l'un contre l'autre. Il est uniquement brisé par leurs respirations calmes et régulières. Les yeux bleutés de l'allemand se perdent sur son lustre. Il observe les petites étoiles qui l'ornent, perçant le métal. C'est celui de sa chambre d'enfant et il l'a emmené avec lui quand il avait emménagé seul chez lui.
— Et c'est quoi tes autres rêves ?
Il voit ses yeux sombres se tourner vers l'extérieur et se plisser à cause de la lumière qui perce à travers la fenêtre alors qu'elle parait réfléchir pendant quelques secondes.
— Courir pour Ferrari. C'était mon rêve avant, et il était plus réalisable. Mais il parait qu'ils montent une équipe d'endurance. Ce serait vraiment ça mon rêve sportif, gagner le Mans avec eux.
Il hoche légèrement la tête.
— Je suis sûr qu'ils auront envie de toi dans leur équipe.
Les doigts malaxent sa taille alors qu'elle se serre encore plus contre lui. Le blond ne voit pas à quel moment ils pourraient se passer de son talent inné. Il l'a vue courir pendant plusieurs courses cette saison et il était évident qu'elle restait un atout dans n'importe quelle voiture.
— Et toi ?
Mick se surprend à prendre le temps de réfléchir. Avant, il aurait dit conduire une formule un, mais il n'est plus tellement certain qu'il s'agisse de son rêve. Il fut un temps où c'était le cas, mais il a l'impression que d'autres se le sont appropriés, qu'il n'est plus vraiment propriétaire de ce rêve alors que tous disent qu'il ne le doit qu'à son nom.
Rouler en formule un était son plus grand rêve, mais il s'est perdu au fil de la saison et des mauvaises courses. Il le vit mais il n'est pas certain qu'il lui plaise. Et dans le fond, son plus grand rêve, il n'est pas sportif et Olivia le sait très bien. Il aimerait juste à accepter la situation et que son rêve le plus cher ne se réalisera certainement jamais. Comme elle le fait chaque jour en ayant tiré un trait sur son passé et ce que sa vie aurait dû être si rien n'était arrivé. Il se demande si elle rêve de ce qu'elle était parfois, mais il a compris à leurs discussions que ce n'était certainement pas le cas.
— Arriver à avoir plaisir en conduisant.
Parce qu'avant c'était le cas et ça le rendait immensément heureux. Et maintenant, ses moments heureux, c'était ceux-là pendant de brefs instants avant que les doutes l'assaillent et qu'il attende la décharge de critiques qui tombent après chaque prestation, l'empêchant de pleinement en profiter.
— Ça va venir Mick, t'es un super pilote et tu le sais, le vent finit toujours par tourner.
Elle parait tellement convaincue de sa phrase qu'il la croit.
— Je peux rester jusqu'à jeudi ?
— Tu peux même rester jusqu'à dimanche si tu veux, je retourne en Angleterre que lundi matin.
L'idée d'avoir la pilote à ses côtés jusqu'à ce moment-là lui plait particulièrement. Celle-ci se décide alors à s'assoir. Il l'observe s'étirant le haut du corps et ne peut s'empêcher un petit rire de lui échapper à cette vue.
— J'ai un rendez-vous sur Munich vendredi matin. Je rencontre une spécialiste de la robotique, elle a contacté Prema en disant qu'elle voulait me rencontrer pour proposer des améliorations mais qu'il fallait d'abord qu'on discute de ce qu'il me faut dans la voiture avant qu'elle fasse des propositions à l'écurie.
Il se demande de quelles améliorations il peut bien s'agir. Mais quand il voit la lueur scintillant dans les yeux sombres de sa petite-amie, Mick comprend qu'elle a déjà de nombreuses idées et que l'idée qu'elles puissent être réalisées la rend heureuse. Quelques secondes plus tard, elle est rallongée à côté de lui sur le dos, la tête déposée sur ses paumes ouverte alors que son regard se perd en direction du placo parfaitement blanc du plafond.
— Parle.
Le petit sourire qui s'installe sur ses lèvres ne lui échappe pas. Avec les semaines passant, Mick commence à lire en elle comme dans un livre ouvert. Et son silence quelques secondes plus tôt était plus que suspect à son goût. A moins que ça ne soit les quelques allers-retours que ses prunelles avaient faits entre lui et le plafond qui semblait la subjuguer en cet instant.
— Il y a autre chose dont je voulais te parler. On va aller skier quelques jours avec Max cet hiver, et je voulais savoir si tu voulais venir avec moi, c'est pour savoir ce qu'on réserve. Je comprendrais si tu voulais pas, mais tu peux aussi venir pour faire d'autres choses. De toute façon, ce sera pas en haute-montagne, à tout moment y aura pas de neige. Et on ira un peu plan plan, Red Bull est pas particulièrement enjoué de ces vacances.
Un petit rire lui échappe à la dernière phrase.
— Et j'aimerais bien passer du temps avec toi et ce serait l'occasion et...
Il reste une seconde interdit alors qu'il se repasse sa proposition tandis qu'elle parait se perdre dans les raisons de sa proposition à côté de lui. Il la coupe au milieu d'une nouvelle phrase ayant pour but de le convaincre mais pleine de doutes.
— Tu skis encore ?
C'est au tour d'Olivia de paraître étonnée. Il peut le voir au froncement de ses sourcils et de son nez, ainsi qu'à la lueur trainant dans ses prunelles.
— Ben bien sûr, pourquoi je skierai plus ?
— Non, non, pour rien, je pensais juste pas que... Vu ce qu'il s'est passé, je pensais pas que tu skiais encore.
Il entend le soupir amusé qui lui échappe et se sent être légèrement poussé au niveau de l'épaule.
— T'es trop bête quand tu t'y mets. Ma vie s'est pas arrêtée ce jour-là gros nigaud !
Pendant quelques secondes il s'en veut d'avoir cru qu'elle ne pourrait plus faire ce sport qu'elle aimait tant avant et de ne pas avoir compris qu'Olivia était capable d'obtenir à peu près tout ce qu'elle voulait.
— T'irais me chercher des habits ?
Il roule des yeux devant l'innocence feinte présente sur son visage et dans ses pupilles, mais finit par se relever. Quand il revient un T-shirt et short trop grands pour elle à la main, elle est penchée de son côté du lit, les doigts tendus en direction de sa table de nuit.
— Tu continues de les lire ?
Il la détaille alors qu'elle se saisit du comics qui traine sur le meuble et le feuillette en souriant.
— Oui, Max me les donne au fil de l'eau. J'ai pas encore lu pour Batgirl, mais je crois que j'ai compris pourquoi je suis Nightwing. C'est vrai que je l'aime bien au final.
— Dick Grayson a pendant longtemps été mon héros préféré. Il est un peu perdu sur ses amours, mais il est très humain, il veut toujours voir le meilleur dans les autres et croire que même le pire des hommes peut se racheter et peut-être qu'il aime juste un peu trop. Et puis, il prend toujours soin des siens et il est beaucoup plus classe que Batman quand il se bat.
Les mots lui arrachent des sourires.
— J'aurai préféré qu'il garde le costume de Batman, il est meilleur que lui dans le rôle, même s'il se trouve pas au niveau, se pose beaucoup de questions et qu'il a du mal avec le poids de la cape. C'est à cause de ça que je suis lui ?
— Oui c'est à cause de ça que t'es lui à mes yeux. Mais tu sais, Dick n'est pas obligé d'être absolument comme son père adoptif pour se faire un nom et être heureux. Les gens n'avaient pas à exiger de Dick qu'il soit comme Bruce une fois sous le costume comme tu n'as pas à être comme ton père. Tu peux être toi-même comme il est lui-même une fois sous son costume bleu et noir.
— En plus il a un chien, comme moi !
L'éclat de rire résonne à côté de lui et immédiatement son visage s'illumine alors que ses yeux se mettent à briller et sa bouche à s'étirer en un immense sourire. Peut-être que pouvoir passer plus de temps avec Olivia est aussi un peu son rêve même s'il n'ose pas vraiment lui dire, mais peut-être qu'elle l'a compris elle aussi.
c'était tout pour cette semaine, à samedi prochain pour la suite des explications. ce sera l'avant-dernier chap avant l'épilogue par la suite.
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