Moi au supermarché
Dimanche prochain – c'est à dire demain – c'est à mon tour d'amener le dessert chez les parents.
Les dimanches chez les parents, ça me navre. J'ai essayé d'espacer le plus possible ces épisodes récurrents et pénibles, mais si je rate le rendez-vous dominical trois semaines d'affilée, ma mère commence à me faire du chantage affectif, voire carrément à menacer de venir à l'improviste avec toute la clique chez moi. Genre, avec le mari et les mioches de ma soeur et tout. Cette idée m'est insupportable, du coup je suis faible et j'abdique et je vais acheter un gâteau à Leclerc quand c'est mon tour. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'arrive pas à imprimer le fait que le dimanche chez les parents, on n'est pas quatre mais sept à table. Du coup à chaque fois que j'apporte un gâteau, je me fais à moitié engueuler parce que je ne pense jamais à mon beau-frère et à mes nièces. Genre, c'est sensé être naturel d'intégrer des inconnus dans le cercle familial.
Moi, je n'ai jamais demandé à avoir un beau-frère et des nièces. Pour ce que j'en ai à foutre d'eux. De toute manière, je ne connais même pas leurs noms. Je crois que les gamines s'appellent Maya et je ne sais plus quoi. Maya ça doit être la plus grande. Ou bien l'autre. Enfin, bref, on s'en fout, si ça se trouve elles sont jumelles parce que de toute façon je n'arrive pas à les distinguer l'une de l'autre. Quoique non en fait : je suis presque sûr qu'elles ne sont pas nées la même année. Osef !
Le fait est que je dois faire mes courses comme tout le monde le samedi matin. Et je n'aime pas du tout faire les courses. Je veux dire : qui a envie de passer cinquante minutes à pousser un chariot dans des couloirs bondés de trous du culs ineptes qui n'arrivent pas à choisir entre une marque et une autre de brioche ? Le principe de supermarché m'échappe, mais je dois tout de même m'y plier.
Oui, bien sûr, je pourrais faire mes courses sur internet et aller chercher les colis au drive sans avoir à supporter de croiser mes congénères. Sauf que le très gros problème des courses au drive, c'est qu'il faut payer par carte bancaire. Et moi je paie tout ce que je peux en cash. Il faut bien que j'évacue tous mes billets. En plus les chèques et les cartes bancaires, il n'y a pas mieux pour se faire repérer. Je le sais : je travaille à la banque. En trois clics je peux savoir beaucoup de choses sur n'importe quel client du Crédit Angevillin. Par exemple, je sais que la secrétaire de direction, cette grosse vache impotente de Maryse dépense tous les mois entre quatre et huit-cent boules chez sa voyante, tandis que Marie-Antoinette – service recouvrement amiable –, elle, ne dépense que trois-cent euros chez sa psy, et de manière assez irrégulière, soit dit en passant. Mon pote Jean-Manu achète des pornos en VOD avec sa box internet les mêmes soirs où sa femme est au spa. Mon autre pote Maxence a un compte en banque secret qui lui sert uniquement à payer une seconde ligne de téléphone portable – sans doute pour échanger des sms avec des meufs en toute discrétion. Esther, sa femme, a elle aussi un second compte personnel sur lequel elle dépense une petite fortune en jeux vidéos – il faut bien qu'elle s'occupe pendant que son connard de mari se tape des greluches à tour de bras, la pauvre.
Sur mon compte, il n'y a que des trucs normaux. Personne ne peut savoir ce que je fais de mes week-ends, ni comment je dépense mon argent pour mes loisirs : normal, j'ai accès à pas mal de liquidités intraçables grâce à mes pouvoirs. Celui ou celle qui voudrait m'espionner serait bien embêté et en viendrait facilement à la conclusion que je suis un type chiant qui ne fait rien de bizarre dans sa vie. Par contre, l'inconvénient majeur de ce train de vie secret, c'est que je dois me déplacer dans les commerces et que forcément, dans les commerces il y a un tas de gens. Je hais les gens.
Je me retrouve donc ce matin, comme tous les samedis, à errer dans les rayons de chez Leclerc, à remplir mon caddie de trucs sympas. Je ne suis pas du genre à faire le radin et j'achète toujours les meilleures marques et des produits originaux. C'est un de mes petits plaisirs. Il faut bien compenser la frustration d'avaler des cochonneries le midi en semaine quand je suis au boulot. Les lundis, mardis et jeudis, c'est Sodexo, le mercredi, c'est pizza au grill du centre ville et le vendredi, c'est sandwich au bar-pmu en face du Crédit Mutualiste. Par contre, quand je suis chez moi, je m'éclate le palais avec des trucs bons. D'ailleurs, souvent le samedi ou le dimanche, je me fais des bons restau, parfois avec Mirabelle, la plupart du temps tout seul. Du moins les fins de semaines où je ne suis pas obligé d'aller chez mes parents.
Alors que j'attends mon tour au rayon traiteur, mon ticket de fil d'attente à la main, et que j'hésite entre un cassoulet artisanal et une choucroute garnie, mon téléphone vibre dans ma poche. C'est ma mère. Elle m'écrit par sms de ne pas oublier que demain on fête l'anniversaire de Marianne. Je reste comme qui dirait interdit devant l'écran tactile à essayer de me rappeler qui est Marianne. Et puis je me souviens que c'est le nom de l'autre gamine de ma frangine. La plus jeune. Je crois. Je suppose que ma mère essaie de me dire que je dois acheter un plus gros gâteau. Ou bien un cadeau. Qu'est-ce que je pourrais bien acheter à une mioche de sept ans ? Onze ans ? Bordel ! Je ne sais même pas quel âge elle peut avoir cette connasse. J'essaie de me rappeler la dernière fois que je suis aller à la maternité voir la frangine. Et puis je me rappelle que je déteste aller à la clinique. Je veux dire : je ne suis jamais malade et les seules fois où j'ai été hospitalisé quelques heures, c'était suite à des accidents stupides. Je ne vois pas pourquoi les personnes valides et bien portantes comme moi devraient se déplacer dans des endroits aussi sordides que les hôpitaux.
Bon. Il y a une grande et une moins grande. Maya et Marianne. Ma frangine a deux ans de moins que moi. Elle a dû avoir sa première gosse à peu près dans la moyenne nationale, genre aux alentours de 28,5 ans. Non. Elle a commencé avant. Je me souviens, c'était à peu près au moment où j'ai été recruté à la banque. Non, ça c'était le deuxième. Elle est née quand la première alors ? Fait chier ! Ça me saoule et c'est bientôt mon tour de me faire servir mes champignons à la grecque.
En admettant que Marianne soit la plus jeune, elle donc avoir à peu près... j'ai été embauché en 2011... aujourd'hui moins 2011 ça fait... On va dire que si c'est bien la benjamine, elle doit avoir dans les huit ans. Déduction logique. Putain de génie. Maintenant faut juste espérer qu'il s'agit bien de la bonne gamine.
— Numéro 123 ! C'est à qui ? Bonjour, Monsieur. Qu'est-ce qu'il vous faudra ?— Bonjour. Je voudrais une part de champignons à la grecque, une part de cassoulet artisanal, une de choucroute garnie, cinq tranches de rosette de Lyon et puis... Mmm... Mettez-moi aussi une barquette de céleri rémoulade, on ne sait jamais.— Pour une personne les parts ? Pour deux ?— Non, c'est juste pour moi. Merci.— Oh, bonjour, Didier !Cette voix ! Je l'ai reconnue. Je fais semblant de ne pas l'entendre. Je ne veux pas me retourner. Pas pour voir la grosse tête de malheureux de Gérald – service comptabilité. Je me concentre sur mes pieds, prends un air soucieux et espère qu'il n'insistera pas. Il insiste.— Oh oh ! Didier ! Tu fais tes courses ?Non, connard : je fais du tourisme sexuel parce que j'adore mater les quinqua rondouillardes emmitouflées en bleu de travail du rayon poissonnerie. — Didier ! — Hein ? Ah ! Salut, Gérald. Tu vas bien ?Et merde ! Pourquoi je lui ai demandé comment il se sent ?— On fait aller. Avec ma sciatique qui me reprend, ce n'est pas évident, mais il faut bien vivre. Heureusement que j'ai retrouvé un peu d'espoir dans mon quotidien : le mois prochain je retourne à Kiev pour revoir Kristina. Elle est sympa et je crois qu'elle m'aime bien. À la base je voulais Svetlana, mais elle n'est plus disponible; elle s'est fiancée avec un entrepreneur belge, alors... Il faut pas se laisser abattre. Kristina, elle est jolie aussi. Tiens, regarde : j'ai une photo justement sur mon portable.— Ah ouais, elle est mignonne. C'est marrant son air slave est vraiment... bien prononcé.C'est un vrai cageot, ouais ! Elle a la gueule de travers, un gros pif, les yeux beaucoup trop rapprochés l'un de l'autre. En plus on voit les os de ses épaules à travers sa peau. Elle a l'air d'une ado famélique et irradiée. J'aime pas trop les maigrichonnes.— Oui, hein ! Tu sais, ce sont des filles sauvages avec des tempéraments bien trempés. Les filles du froid ont le coeur chaud, paraît-il. Elle est originaire de Kharkiv et elle travaille comme esthéticienne à Kiev. Elle a un diplôme de linguistique.— Ah... Elle a l'air cultivée en effet. Bordel, combien de temps ça prend pour remplir trois barquettes de condiments aux légumes et couper cinq tranches de charcuterie ? Faut que je me barre d'ici. Fissa. Sinon ce trou de cul va me tenir la grappe pendant des plombes avec ses histoires de putes yougoslaves.— Il vous faut autre chose, Monsieur ? me demande le traiteur en me tendant mes paquets de bouffe. — Non, ça ira comme ça. Merci beaucoup et bonne journée.Tant pis pour les petits boudins antillais qui me faisaient de l'oeil sur l'étal. Je préfère sacrifier un repas créole plutôt que rester écouter les pleurnicheries de Gérald.— Bon, ben salut, Gérald. On se voit lundi ! Bon week-end.— Ah au fait, j'ai cru apercevoir Rose-Marie tantôt. Elle aussi fait ses courses le samedi matin.— Ah ! C'est une sacrée tradition, dis donc ! Bon, allez, je file, je dois encore acheter un cadeau pour l'anniversaire de ma nièce. Elle va avoir dix ans la petite chérie. Je l'adore mais je ne suis pas en avance. Allez : salut !
Bien sûr que Rose-Marie fait ses courses dans ce supermarché le samedi matin. Comme si je ne le savais pas. Ça fait des années que je viens ici à la même heure toutes les semaines et systématiquement, je croise cette pimbêche. Comme si elle ne pouvait pas se trouver un autre créneau horaire. À croire qu'elle fait vraiment tout pour m'emmerder.
Je trouve ça particulièrement frustrant de me trouver dans cette position chaque semaine. Je veux dire : déjà que je ne supporte pas mes collègues du boulot, si en plus je dois me farcir leur présence en dehors des heures de travail, ça m'irrite, genre, beaucoup.
En plus, Rose-Marie est à moitié hypocrite : elle fait semblant de m'ignorer quand on se croise. Même quand par inadvertance mon chariot percute le sien, elle se contente de me sourire brièvement avant de se détourner en se massant la nuque, l'air de rien.
Pour moi, Rose-Marie est ce qui s'apparente le plus à un ennemi. À cause de sa position en tant que directrice des ressources humaines, elle est sans doute la personne qui en sait le plus sur moi. Elle connaît le montant de mon salaire et plein d'autres informations personnelles à mon sujet comme mon adresse, mon numéro de téléphone, mon numéro de sécurité sociale, mon CV, mon dossier médical de la médecine du travail, mes jours de congés, mes horaires de pointage, le numéro d'immatriculation de ma voiture, les lignes de bus que je prends et même le fait que je sois sorti avec Mirabelle depuis presque deux ans – bon, ça c'est pas sensé être dans ses attributions, mais elle le sait quand même à cause des parents de Mirabelle qui se sont plaints auprès d'elle comme quoi je faisais du harcèlement moral à Mirabelle : n'importe quoi !Par contre, ce que Rose-Marie ignore, c'est que moi aussi j'ai pris la peine de collecter un tas d'informations intimes sur elle. Après tout, je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit d'en savoir tout autant à son sujet. C'est une question d'équilibre des forces. Genre : connais ton ennemi, tout ça.
Depuis des années que je croise Rose-Marie en ville, j'ai appris à la connaître. Je sais qu'elle est bisexuelle, qu'elle a une sorte de dépendance addictive à tous les produits dérivés de la cannelle, qu'elle fait minimum quatre heures de sport par semaine – en club de gym et au parc quand il fait beau –, qu'elle est restée en bon terme avec deux autres copines de fac avec qui elle va une fois par mois au sauna, qu'elle déteste sa famille au moins autant que moi, qu'elle part en vacances dans des pays où il y a des ruines antiques, qu'elle adore les bouquins d'Amélie Nothomb, qu'elle porte uniquement des sous-vêtements assortis, qu'elle aime la cuisine italienne et vietnamienne et que c'est une grosse conne.
Rien qu'en étudiant le contenu de son caddie et en l'observant une demi seconde je peux me tenir au courant de son actualité. Si elle achète des tampons, c'est qu'elle va avoir ses règles dans la semaine. Si elle achète une bouteille de coteaux du Layon, c'est qu'elle va accueillir ses copines de fac à la maison, si elle achète une bougie parfumée et une bouteille de rouge, c'est qu'elle a l'intention de s'envoyer en l'air d'ici peu. Si elle achète des préservatifs, ça sera avec un mec. Si elle a les ongles coupés courts, ça sera avec une fille. Si elle achète des préservatifs, une bougie, deux bouteilles de rouge et qu'elle a les ongles coupés courts : je ne veux pas savoir à quelles dépravations elle a l'intention de s'abandonner.
Souvent, lorsque par pur hasard je me retrouve à quelques mètres derrière elle dans un rayon, je peux voir ses petites fesses qui ondulent entre ses hanches. Ses mollets fins et musclés sont toujours galbés par des talons qui lui rajoutent des centimètres – comme si elle n'était pas déjà assez grande comme ça ! – et la plupart du temps, quand elle n'est pas au boulot, elle tient ses cheveux attachés en queue de cheval très serrée ce qui lui fait un trop grand front.
Rose-Marie pense certainement qu'elle est jolie. En tout cas, c'est ce que tout le monde dit d'elle. Moi, personnellement, je ne la trouve pas si belle que ça, même si dans l'absolu, on ne peut pas dire que ça soit une mocheté.
En tout cas, je sais que je la déteste parce que c'est une femme détestable et ça me suffit comme explication.
— Oh, salut, Didier !
Quoi encore ! Cette fois je reconnais la voix d'une autre de mes connaissances. C'est Jason, un de mes amis. Quand je dis ami ce n'est pas vraiment parce que j'entretiens une quelconque relation fraternelle avec ce crétin. Disons qu'il fait partie d'un groupe de personnes que je fréquente depuis plusieurs années et avec qui je me montre en public une fois de temps en temps, histoire de donner le change et de faire croire que j'ai une vie sociale minimale mais suffisante aux yeux de la société.
— Bonjour, Jason. Tiens ! Tu tombes bien : tu vas pouvoir me renseigner. T'as des enfants, non ?— Ben, oui, tu le sais bien : tu es le parrain de Donovan.— Ah, oui, c'est vrai. Tu lui passeras le bonjour quand tu le verras. — Tu peux lui dire : il est là-bas derrière avec sa mère.— Ah ah ! Non. Je n'ai pas trop le temps aujourd'hui. Juste, je voulais un conseil : je dois aller demain voir... une amie et c'est l'anniversaire de sa fille et j'aimerais bien lui acheter un cadeau, histoire de pas passer pour un couillon. Et comme c'est une fille de neuf ou dix ans, je ne sais pas trop quoi lui offrir. Du coup, je me disais que tu aurais peut-être une idée.— C'est qui ?— Une gamine. Je ne sais même pas son nom.— Non, pas la fille. La mère. C'est une nouvelle copine ? Tu sors avec une maman divorcée ?— Euh... ouais, non. Enfin. C'est plus une collègue qu'une copine à vrai dire.— T'es plus avec Mirabelle ?— Si. Enfin. Plus ou moins. C'est un peu compliqué.— Sacré, Didier ! Toi et les filles, ça n'a jamais été simple, pas vrai !— Ah, ça...— Déjà à la fac, avec cette fille bizarre. Comment, elle s'appelait déjà ?— Maryline ! — Non, pas celle qui est morte. L'autre-là... L'asiatique déglinguée.— C'est François-Xavier qui sortait avec l'asiatique délurée.— Ah oui, c'est vrai !— Et donc, un cadeau pour une fillette de onze ans ?— Oh ben à onze ans, c'est plus des fillettes, tu sais. Ma grande va avoir douze ans dans quatre mois et c'est déjà une petite femme.— Cool. Bon courage. Non, mais la fille de ma collègue, elle a plus dans les sept ans, je crois.— Achète-lui un petit poney. Ou bien une peluche. Ou bien...— Ah ouais, d'accord. Bon, ben merci. On se revoit bientôt ! Bon week-end et passe le bonjour à la petite famille.— Tu peux leur dire, ils sont juste là...— Salut !
Je suis obligé d'interrompre cette conversation idiote parce que je viens d'apercevoir Rose-Marie pénétrer dans l'allée. Je n'ai pas envie qu'elle me voit avec des gens. Hors de question qu'elle en sache plus sur moi que ce qu'elle en sait déjà. En plus ça tombe bien, je ne voulais pas tenir le crachoir à cet imbécile de Jason.
Il y a décidément trop de cons au décamètre carré dans ce Leclerc aujourd'hui. Je ferais mieux de me casser. Je me dirige vers la caisse la plus proche et attrape une carte de bon d'achat de deux-cent euros. Un cadeau parfait. Ma frangine n'aura qu'à se démerder à acheter une babiole à la con à sa gosse.
Pour déguerpir plus vite, je passe à la caisse réservée aux femmes enceintes et aux handicapés. De toute manière, quand il n'y a personne de concerné par un handicap ou une grossesse, les caissières se font chier. Alors autant en profiter. Quand un handicapé ou une femme enceinte arrive derrière moi et me regarde de travers, souvent, je fais tomber mon porte-monnaie et je fais des simagrées pour le ramasser. Comme ça, je n'ai pas à me justifier de quoi que se soit et à subir le jugement bien pensant de la foule. De toute manière, si on y pense bien, mon pouvoir c'est aussi une forme de handicap. D'ailleurs, si ça se trouve, c'est dû à une maladie génétique orpheline.
Une fois sur le parking, je range mes emplettes dans le coffre de la clio et je sens mon téléphone vibrer. C'est ma mère qui me rappelle de ne pas oublier d'acheter un gâteau de huit parts.Bordel ! Le gâteau. Je n'ai pas le courage de retourner dans la grande surface. Il va falloir que je me tape la queue dans une boulangerie maintenant.
Pfff... tout ça à cause de tous ces cons à l'intérieur qui ont tous décidés de me faire chier en même temps. À cause de leurs conneries de politesse et de conventions sociales de mes couilles, j'ai oublié le gâteau.
Non, sérieux : ça me gonfle les dimanches chez mes parents. C'est insupportable. Et encore, on n'est que samedi matin.
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