PROLOGUE

Note d'auteure :

On se retrouve pour une nouvelle Todobaku qui change complètement du registre de Fake Love.
Comme d'habitude le prologue est grave sérieux t'as vu mais on sait tous que ça va partir en string.
La publication du premier chapitre commence à partir de Septembre.

pdv BAKUGO

Quand j'étais petit j'ai vu tant de gens mourir qu'en grandissant vivre avait un goût de sang.

Ma mère et mon père sont morts quand j'avais 5 ans. 5 ans représente une vie pour un animal mais pour moi 5 ans, ce n'est qu'un éventuel prologue.
Une sorte d'introduction ou de bande annonce qui t'annonce la couleur de ce qu'on appelle ta destinée.

Et c'est plus tard à 7 ans que j'ai commencé à comprendre que j'étais voué à un avenir seul, dans l'ombre. C'est à 7 ans que j'ai perdu mon chat. Un chat sans nom.
Malgré la perte de mes parents et de mon premier compagnon de voyage, je m'étais obstiné à contourner cet avenir solitaire qui me tendait la main. Je refusais de rester seul.
Alors j'ai continué à aller à l'école, à me faire des amis et à tomber amoureux.

Vous l'aurez sûrement deviné. Une succession de déceptions, de larmes et de drames s'en suivit.
J'ai perdu mon meilleur ami dans un carambolage.

Mais ce qui a finit par avoir raison de mon humanité c'est la perte de ce que les gens aiment appeler « l'âme sœur » ou « l'être aimé ».

Aujourd'hui je ne saurai vous dire son nom ou même vous décrire son visage ou encore la sensation de sa peau sur la mienne. Je ne m'en rappelle plus, plus du tout. Et pourtant je n'ai jamais aimé quelqu'un autant qu'elle.
Le seul souvenir que je garde d'elle c'est l'image de son sang, ce sang qui coule continuellement encore et encore. Ce sang qui se mélange à mes larmes.
Et son regard. Le regard de l'auteur de ce crime. Il n'a pas commis simplement commis un meurtre. Il m'a volé ma fin heureuse.

La première phase de mon deuil consistait à me détester. À me détester de m'être permis d'aimer malgré l'emprise maléfique dont je suis imprégné depuis l'enfance et qui provoque la mort de tout ceux que j'aime. À me détester d'avoir été faible et de ne pas avoir pu la sauver. À me détester d'exister.

Je suis un putain de criminel.

La seconde phase a consisté à accepter cette part d'ombre, à accepter d'être un criminel. Je suis un pêcheur, j'irais en enfer mais autant en profiter tant que je suis sur terre.

Ça a commencé par quelques allers dans des boites malfamées, suivis par des conduites en état d'ivresses ou drogué pour ensuite enchaîné par des cambriolages.

Et quand je me faisais attraper et qu'on me demandait si j'étais seul, je me risquais à dire « non, le diable était là depuis le début. »

J'ai passé quelques temps en prison, 1 an ou 2 je ne sais plus.
Ce dont je me rappelle c'est qu'en sortant personne ne m'attendait.
Là-bas ou chez moi, je n'avais personne.

Mais ce jour-là tout à changer.

Alors que je marchais dans la rue, sans vraiment savoir où aller sans pour autant être perdu, je me retrouvais dans une ruelle déserte.
Je m'étais assis contre un mur épuisé et surtout frustré. Qu'allais-je faire désormais ?
Allais-Je de nouveau reprendre une vie de criminel ou allais-Je retomber dans la dépression ?
Non je n'en pouvais plus. J'en avais marre de cette vie qui avait un goût âpre, un goût à faire vomir... un goût de mort.

Entre la vie et la mort, il n'y a qu'un pas après tout. Pensais-je amèrement.

Soudain un bruit sourd me sortit de mes pensées sombres. Un son qui m'est si familier désormais ; un coup de feu.
Ni une, ni deux mon sang ne fit qu'un tour. Je restais figé, comme si le temps autour de moi s'était arrêté.

Je n'osais plus bouger, j'oubliais même comment respirer. L'air me manquait mais je n'arrivais pas à me sortir de cette trans.

Putain Katsuki déconne pas ! Vas voir ce que c'est ou fuit mais n'attends pas la mort comme un lâche ! Hurlait ma conscience.

Soudain un cri s'éleva.

Et c'est seulement là que je me rendis compte de la situation. A quelques mètres de moi un jeune homme était sûrement dans un danger imminent.
Un homme allait mourir. Encore une fois.
Non je n'avais pas envie que quelqu'un meurt autour de moi.
J'avais envie pour une fois de me lever et de dire 'STOP' de me lever et d'hurler 'STOP'.
J'avais envie non plus de provoquer la mort ou de la laisser faire, j'avais envie d'invoquer la vie.
Je voulais sauver quelqu'un juste pour montrer que je n'étais pas bon qu'à tuer.

Je voulais que ça change. Je ne voulais pas retourner dans ma phase 1 à déprimer ou ma phase 2 à foutre ma vie en l'air, je voulais laisser place à la phase 3. Me venger de la mort.
Je ne veux plus être un tueur ou un putain de criminel, je veux être un vengeur.

Je veux prendre à la mort tout ceux qu'elle m'a prit, je ne la laisserai plus jamais s'en prendre aux gens comme elle le fait. Désormais ça sera à moi de choisir qui doit vivre et qui doit mourir, plus à elle.

Je ne me rappelle plus comment ça s'est passé, je sais juste que je me suis levé avec une détermination qui m'était inconnue jusqu'à ce jour. En effet un jeune homme dont le visage m'est flou était blessé était au sol, surplombé par la carrure d'un homme plus imposant une arme en main. Aucun des deux ne semblaient s'être aperçu de ma présence.

La suite est beaucoup plus flou encore.

J'avais donné tout ce que j'avais et Dieu seul ou encore ce jeune homme présent étaient témoin que je n'avais pas beaucoup de force. J'étais faible.
Je le savais. Mais j'ai continué à me relever et à frapper sans retenue, sans m'arrêter, cet homme qui n'avait pas à mes yeux le statut d'homme à cet instant. Non à ce moment là cet homme n'était pas un homme, cet homme était la mort, cette même mort qui m'a tout pris, cette même mort qui me colle à la peau, cette même mort qui me nargue encore et encore !

Et si ce jeune homme ne m'avait pas arrêté, j'aurais sûrement continué à frapper ce costaud ne sachant pas qu'il avait déjà lâché son dernier souffle. Je tombais sur mes genoux, fatigué.

Oui, j'avais enfin gagné.
Mais cette bataille avait beau finir par une victoire, cette odeur de sang était bien présente.

Il fallait que le sang coule, c'est un fait.

Tuer ou être tué.

La mort aura toujours raison. Une mort pour une vie, comme on dit.

A cette pensées je ne pus retenir quelques perles salées.
- Merci de m'avoir sauvé. Fit une voix faible, légèrement tremblante.

- Pas d'quoi gamin. Dis-je, me relevant.

Je me mis à marcher bredouille, le regard vide. Je ne me posais plus aucune question comme qu'est-ce que j'allais devenir. Je ne pensais plus à rien. J'allais juste abandonner.
Il y a des combats qui ne valent pas la peine d'être menés.

- Ne pleurez pas. Il méritait de mourir, vous êtes un héros dans cette histoire ! Hurla cette même voix qui m'avait remercié quelques instants plus tôt.

Un héros ? Comme Spiderman genre ? Lol xptdr triple salto arrière.

- Je ne suis pas un héros gamin. Je suis un vilain. Ricanais-Je, en me retournant.

Et la dernière image que j'ai de ce 'gamin' c'est ce sourire innocent, comme un enfant qui se fait réprimander par sa mère mais qui n'y croit pas un mot.

5 ans plus tard...

Tard dans la nuit pendant que les gentils dorment, BomberKill amène à la mort les pêcheurs en attendant patiemment que son tour vienne.

- Grâce à BomberKill, le nouvel héros qui séjourne dans notre ville, les cambrioleurs ont été rattrapés et envoyés en prison ! La ville peut encore dormir sur ses deux oreilles ce soir ! S'exclama la journaliste à la télé.

- Pff. Combien de fois devrais-je le dire et redire ?! Je ne suis pas un putain de super-héros mais un vilain ou un vengeur, j'en sais rien moi mais tout sauf cette appellation craignos ! M'énervais-Je en regardant les infos.

J'étais arrivé à cette phase 3 où je ne fais plus qu'un avec la mort, je suis ma propre justice.
Plus jamais la mort ne me surprendra car c'est moi qui l'appellerai désormais.

Je pensais que cette phase allait être la dernière jusqu'à ce que je le rencontre... ce putain de journaliste au tempérament de feu et cœur de glace.

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