Chapitre 12

- COURS !
- COMMENT ILS ONT SU ?!
- JE T'AI DIT QU'IL Y AVAIT UNE TAUPE !
- PUTAIN ELLE FAIT CHIER CELLE-LÀ !

Yin et War courraient si vite, comme si leur vie en dépendait, poursuivit par des hommes dangereux et armés qui leur tirait dessus, cherchant clairement à les tuer alors qu'on pouvait les entendre crier des insultes. Pourtant, ce n'était pas que des mafieux qui les coursaient, non.

Ils s'étaient rendu dans les bureaux de la brigade, tard dans la nuit où ils savaient qu'ils ne seraient pas forcement dérangés, sauf qu'ils ne s'étaient pas attendu à être découvert par plusieurs hommes qui n'appartenaient pas à la brigade pourtant, War pouvait reconnaître ceux avec qui il travaillait depuis longtemps ou non et ceux-là 

Mais au moins avaient-ils trouvé leur preuve qui incriminait le chef de la brigade, pourtant ils avaient encore besoin de plusieurs choses et ça devait commencer par les plus hauts gradés du complexe policier, ce qui sous entendait qu'ils allaient devoir trimbaler leurs poursuivants un peu partout, semant le trouble dans leurs petits cerveaux qu'ils ne devaient très clairement pas utiliser souvent. Dans l'exemple qu'ils avaient, ces derniers se mettaient à tirer dans des objets explosifs disposés un peu partout dans les pièces où ils se faisaient trimbaler sans avoir vraiment conscience qu'ils étaient utilisés.

Si l'un d'entre s'en rendit compte, personne ne le suivit dans son hésitation à continuer, mais surtout, aucun d'eux n'avaient vraiment vu les intrus. Étaient-ils plusieurs ? Les caméras n'avaient rien montrés pourtant ils s'étaient immédiatement précipités sur quelqu'un sans se douter qu'au final ils feraient la chasse au vent et à l'illusion.

War attira Yin dans une petite salle qu'il bloqua, espérant que leurs poursuivants ne les trouvent pas ou du moins ne cherchent pas à investiguer dans le coin à leur recherche. Pourtant, devant la porte, ils entendirent :

- Vous êtes sûr qu'il y avait quelqu'un ?
- Si on court et qu'on cherche à buter quelqu'un c'est qu'il y en avait bien un ! Réfléchis bordel !

Yin et War se dévisagèrent et pouffèrent discrètement.

- Ils sont beaucoup trop cons c'est pas possible. souffla Yin contre la gorge de son compagnon.

War sentit son corps s'échauffer. Depuis combien de temps ne s'étaient-ils pas donnés l'un à l'autre ? La situation ne s'y prêtait clairement pas et pourtant... L'un comme l'autre se sentait beaucoup trop excité par la situation et le fait d'être ainsi plaqué, sentant le corps de l'autre réagir à la proximité et la chaleur divine.

- Yina, souffla War alors que ce dernier venait lui butiner la pomme d'Adam. On a...
- Je sais, gronda t-il beaucoup trop affamé, le regard luisant.

War eut assez de force pour se séparer de lui, non sans s'être lui-même arraché un petit gémissement frustré auquel répondit Yin par un regard noir envers ce dernier. Mais les bruits de pas se dirigèrent vers eux et ils leur fallait agir rapidement.

[...]

- On les tiens ! s'exclama Lisa heureuse mais furieuse de ce que leur avaient rapporté le couple essoufflé d'avoir beaucoup couru.
- Il nous faut encore quelques trucs et on pourra enfin les faire tomber, dit alors War en tentant de tempérer son amie et collègue.
- Je pense que je sais à qui on peut demander, fit Yin en détaillant les pièces qu'ils venaient de rassembler.

Mais il ne pouvait décemment pas leur dire car la taupe était toujours parmi eux et si il osait en dire plus, ça voudrait dire qu'il les mettait en danger tous sans exception. Mais ce qu'ils faisaient les mettaient déjà en danger, pourtant, War restait serein et Yin semblait faire totalement abstraction de l'ennemi dans leurs propres rangs. Comme si, ils avaient totalement effacé sa présence de leurs esprits humiliant ce dernier qui grinçait des dents dans l'ombre, se rongeant les ongles furieux de se faire ignorer.

Pourtant, il avait tout fait pour les mettre en danger et tuer ce jeune homme qui n'aurait pas dû grandir. Il avait tant fait de l'autre côté du globe pour l'empêcher d'effectuer ses classes et son service. Il avait tout fait et il se sentait si blessé et stressé par le plan aux retombées vertigineuses qu'il prétexta devoir se reposer car il ne se sentait pas bien.

Yin et War savaient. Ils l'avaient trouvé depuis si longtemps qu'ils faisaient exprès de ne pas le voir mais c'était là encore une stratégie mise en place depuis longtemps entre eux deux.

Un regard discret entre eux et un petit sourire amoureux afin de détourner l'attention puis ils durent se concentrer sur la prochaine étape de leur plan et de cette vengeance grandeur nature.

- Tout ça à cause de la jalousie, souffla War sous la douche alors qu'ils partageaient un moment intime seuls.
- Tout ça à cause de l'argent et du pouvoir, souffla à son tour Yin, caressant le corps de son compagnon, lui savonnant le dos distrait.
- Yina...
- Hm ?
- Après tout ça, je voudrais qu'on fasse quelque chose.
- Quoi donc ?
- Je veux aller dans un pays légal.

Yin sursauta, fronçant les sourcils, il attendit que War reprenne sa phrase pour l'éclairer.

- Tu me fais une demande en mariage ? dit le mafieux alors que son petit ami restait silencieux, semblant réfléchir à ce qu'il allait lui dire.
- Oui.

Il le vit se retourner et l'affronter.

- Bae...
- Tu...

Yin l'embrassa, le faisant se taire et profita de sa langue, sa chaleur et son corps pour lui faire comprendre qu'il le voulait au plus profond de lui.

- Après tout ça, on prendra tes parents et on ira dans un autres pays avant que je ne revienne pour reprendre définitivement le job de mon père.
- Je serais avec toi.
- Tu veux travailler en tant que mafieux ?
- Tu ne le veux pas ?
- J'ai toujours rêvé d'avoir un secrétaire aussi sexy que toi.
- Mais ta gueule...

Les deux jeunes hommes pouffèrent de rire.

Si une promesse venait d'être fait, c'était un serment qui avait pris possession du moment et tout les deux allaient s'y tenir. mais dans un premier temps, ils devaient agir seuls et rapidement pour mettre les parents de War à l'abri, pareil pour Benjamin, mais ce dernier était en déplacement et Yin lui avait envoyé ses meilleurs hommes pour le protéger. Sammy était planquée avec la famille de War dans un lieu tenu secret.

Il ne leur fallut juste plus qu'à passer à l'action et leur première passe fut plusieurs soirs plus tard alors que le traître les avaient prit en filature pour prévenir ses patrons de ce qu'ils s'apprêtaient à faire sans savoir qu'il était la pièce maîtresse de ce traquenard. Mais revenons à ce que ce duo de comiques étaient en train de faire.

Yin et War avaient quittés discrètement le QG infiltré, pour se rendre dans le complexe de la brigade en premier lieu mais ce n'était pas leur destination finale, bien sûr que non, car ce qu'ils voulaient, était que ce traître les amènent directement à cette confrontation qu'ils attendaient depuis si longtemps. 

Le corps de Kan était à peine froid que déjà la grande guerre de la mafia Thaïlandaise allait faire rage. 

- Ouais c'est Leam, ils sont chez les flics. Nan je sais pas, je les ai vu rentrer et c'est tout. Non patron, mais ils sont tout seuls. Hein ? Nan le plan initial ne doit prendre effet que dans deux jours. Ouais je sais, je vais les suivre encore. Hein ? Ah ouais okay c'est vous le patron.

Est-ce que le piège fonctionnait ? Yin comme War n'étaient pas sûr de ça, mais devaient rester concentrer. Pour s'assurer d'une parfaite réussite dans leur entreprise, ils allaient devoir.. se laisser attraper.

C'est donc tranquillement qu'ils se mirent sciemment en vue, ils déposaient ce qu'ils voulaient dans les bureaux stratégiques et surtout préparer leur fin.

- T'es prêt ?
- Juste je regrette que mes parents doivent subir ça.
- T'en fais pas on fera en sorte de revenir.
- On a une chose à faire de toute façon.

Yin lui sourit, mais déjà il sentit que l'on entrait dans les lieux et qu'on allait les surprendre. Un dernier baiser et ils se laissèrent faire.

[...]

- C'était beaucoup trop facile... jura un des hommes qui les avaient attrapé.
- Ils sont juste trop cons c'est tout.
- Tu m'expliques comment on a fait pour réussir à les chopper alors qu'ils sont aussi agiles que des anguilles ?
- Écoute je suis pas dans leur tête moi donc me demande pas.

Yin se sentait légèrement nauséeux, le coup porté à sa nuque lui donnait un certain vertige, mais il pouvait s'adosser à un murs assez effrité mais qui tenait encore assez droit pour le maintenir en position assise. Il avait un bâillon dans la bouche, les yeux bandés et les mains attachées derrière son dos. Seules ses jambes sont libres, pourtant quelque chose n'allait pas autour de lui il n'y avait aucun bruit, même pas une respiration qui pouvait l'avertir d'une présence. Où avait été emmené War ?

Un cri assez rauque lui répondit.

Ils étaient en train de le torturer pour obtenir des réponses, mais sur quoi ?
Il l'entendait gronder, crier sa douleur, mais hormis dire des insultes parmi ses hurlements, Yin ne l'entendait pas plus dire autre chose.

Son coeur se serra, lui qui pensait que leur mission allait être rapide, genre en deux coups de cuillères à pots, mais s'était-il trop amusé à se jouer du traître ?

Un bruit de pas se dirigea vers la pièce où il se trouvait et la porte, ou du moins ce qu'il servait de porte, vola en éclat, allant se fracasser contre le murs, faisant trembler la zone au point que Yin se demandait si tout allait tenir ou s'écraser sur sa tête.

- Il est réveillé le fils à son papa ! se moqua une voix qu'il ne reconnaissait qu'à moitié. 

Peut-être parce qu'il ne l'avait pas beaucoup entendu une fois jeune enfant, et plus depuis quinze ans, mais elle lui semblait familière sans l'être. Qui était-ce.

- Ramène le ! s'écria une voix féminine que Yin reconnu immédiatement.

Donc celui qui était présent dans sa pièce avec lui devait être son cousin... Chouette un autre détraqué qu'il avait à ajouter à sa liste de personnes à tuer. Il se laissa faire docilement et poussé durant un petit temps dans un couloir assez inégale jusqu'à entendre les cris devenir de plus en plus fort.

- Entre là dedans. entendit-il derrière lui alors qu'on le poussait dans une salle au sol glissant.
- Tu vas mettre du sang partout ! gronda la femme.
- Yina...

War. War avait l'air épuisé et semblait ne plus avoir beaucoup de force, l'appelant avec une sorte de désespoir. Jouait-il ? Tentait-il de les amadouer sachant que ça n'allait pas fonctionner ? Mais quand on l'approcha de la table, lui retirant le bandeau des yeux, la fureur empli ses veines. Son regard devint si noir que les abysses elles-mêmes en prirent peur, n'osant grignoter le reste de son être pour le plonger un peu plus dans l'abîme de la colère.

- Ahaha ! Qu'est-ce que ça fait de voir son chéri ainsi ? s'exclama la femme alors qu'on l'obligeait à s'asseoir sur un vieux fauteuil, attaché aux accoudoirs de ce dernier. 
- Ma', ça doit l'excité, regarde comme il en a envie !

L'homme en question qui était plus vieux que Yin d'une bonne dizaine d'années, s'amusait à pointer l'entre jambe de ce dernier, se moquant du fait qu'il n'avait aucune réaction pour le prendre en traitre. Mais à quel moment ne pas avoir d'érection devant le corps de l'être qu'on aimait, à moitié charcuté de toutes part, le sang coulant de lui comme une légère cascade, était un signe d'impuissance ou d'excitation silencieuse ?

Yin savait que c'était fait exprès pour l'amener à faire une erreur, mais ils ne faisaient que jouer dans le jeu du duo qui se lançaient des regards neutres dont pourtant, beaucoup de choses se disaient sans que personne ne les comprennent.

- Je pensais enfin pouvoir me débarrasser de ton père après sa connerie de nous avoir retiré son soutient financier par connerie pour sa truie, mais j'avais oublié ton existence jusqu'à ce que mon cher mari décide d'y envoyer certains du clan qui s'étaient retournés contre Kan, gronda la femme en prenant place sur une autre chaise, croisant ses longues jambes, un couteau dans la main.

Si elle pensait leur faire peur, c'était raté. Elle pouvait tenter de faire la belle, vouloir imiter les mafieux ou mafieuses de renoms, montrer sa supériorité alors que tout ce qu'elle possédait n'était rien d'autre que le nom de famille qui avait fait d'eux des riches, elle n'avait rien qui accompagnait son statut maintenant retiré et dépiauté.

Elle jouait à la dure et même son fils trouvait ça bandant, mais Yin et War attendait quelque chose, qu'elle rassemble d'elle-même toutes les pièces pour qu'ils passent enfin à l'action.

Dès qu'elle aurait fait cette faute, ils pourraient enfin passer à l'action.

***

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