Chapter fourteen

Le cadran de ma voiture affiche sept heures moins dix lorsque j'arrive au lycée. Nous sommes lundi, j'ai passé une fin de week-end assez calme. J'ai profité de mon dimanche pour me reposer et regarder des séries, je ne suis pas sortie et je n'ai vu personne. J'ai parfois besoin de ces moments où je suis seule, pour faire le point et me ressourcer. Je trouve qu'il est primordial de prendre quelques jours rien que pour soi, parfois. Ça nous aide à décompresser, à réfléchir et à attaquer les nouvelles semaines avec positivité et plus d'énergie. C'était la minute bien être avec Hayley Davis ah ah.

Ce matin, nous commençons avec Histoire. Victoria et moi rejoignons rapidement Isaac qui était déjà arrivé depuis un moment.

- Bah alors, les filles, presque en retard ! Il se plaint

- Cette fois, c'est la faute d'Hayley, moi j'étais à l'heure.

- Oh c'est bon, je devais emmener quelque chose à monsieur Gilbert et il m'a retenu un peu trop longtemps.

- Ouais bah ta gentillesse n'est pas toujours idéale, Davis.

- Ouais, je sais, mais bon, je n'y peux rien.

J'entends un toussotement retentir derrière moi, je me tourne et j'ai la mauvaise surprise de découvrir Cameron.

- Quoi ? Je demande

- Toujours de si bonne humeur à ce que je vois.

- C'est ça, fais de l'ironie. Ce n'est pas parce qu'on a eu notre discussion qu'on est redevenus amis.

- Ouais, je m'en doutais.

- Bon, c'est tout ?

- Non, je voulais te proposer qu'on se retrouve une heure avant l'entraînement pour bosser sur notre exposé. Il ne nous reste plus qu'une semaine et on n'a pas encore établie notre plan.

- Ah oui, pas la peine, je me suis occupé de ça.

- Qu'entends-tu par-là ? Il demande confus

Je sors un dossier de ma pochette et le pose sur sa table.

- J'ai rédigé notre exposé, tu dois simplement apprendre ta partie, je t'enverrai le diapo par mail pour que tout soit clair dans ta tête.

- Tu as fait l'exposé toute seule ?

- Oui, c'était plutôt simple et ça ne m'a pas pris très longtemps.

Il me fixe un moment en fronçant les sourcils. Je ne vois pas ce qui le dérange, je lui ai mâché le travail, il va obtenir un A grâce à moi, et pourtant, quelque chose le chiffonne. Les garçons sont si étranges parfois. Pourquoi je l'ai fait toute seule ? Je pense que la principale raison est que je n'avais pas envie de passer plus d'une heure de mon temps en sa compagnie, surtout qu'au moment où je l'ai fait, on n'avait pas encore eu notre discussion. Oui, on s'est expliqué, oui des choses ont été dites, mais non, je ne compte pas lui pardonner tout de suite. Il faut que j'essaye de faire des efforts mais c'est difficile, à chaque fois que je le vois, j'ai soit envie de plaquer furieusement mes lèvres contre les siennes, soit de lui cracher à la figure. Je préfère l'option numéro deux, enfin, ma fierté la préfère.

Cameron attrape le dossier, il le regarde quelques secondes avant de commettre l'irréparable. Il déchire les feuilles en mille morceaux... C'est une blague ?!

- Tu te fous de ma gueule ?? Pourquoi t'as fait ça, espèce d'idiot !! J'ai passé un moment dessus !

- C'est un travail de groupe, c'est-à-dire qu'il doit être réalisé par les deux membres du groupe. Or, je n'ai pas eu mon mot à dire, alors je n'accepte pas ce dossier.

- Non mais t'es sérieux ? Je te mâche le travail et t'es pas content ? Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?

- Je ne suis pas un cancre Hayley, je sais bosser. Je ne suis peut-être pas aussi intelligent que toi, mais tu pourras obtenir la même note en acceptant ma part de travail. On doit le faire à deux, alors on le fera à deux. Cet après-midi, à la bibliothèque. Ça te va ?

- Non, j'ai fait le travail, on garde le miens.

- Tu veux que j'aille en toucher quelques mots à Jacobs ?

- Non, c'est bon. Je viendrais, mais tu as intérêt à bosser, sinon je rendrais mon travail. Je souffle

Un sourire vainqueur se dessine sur son visage, ce qui lui vaut mon regard le plus noir. Je déteste ce garçon.

C'est vrai que je n'aurais pas dû faire le travail seule, mais l'idée de passer du temps avec lui m'était inimaginable. Surtout que j'ai toujours l'habitude de m'avancer, là, c'est la première fois que je dois commencer un travail une semaine avant le rendu final, si j'ai une mauvaise note à cause de lui, je le démolis.

- Bonjour à tous, ne perdez pas de temps à sortir vos affaires. Sortez simplement un stylo : interro surprise ! S'exclame monsieur Jacobs avec le plus grand des sourires

La salle se remplit soudain de cris et de plaintes.

- On n'a même pas été prévenu ! Râle Mandy

- Je crois que c'est le principe d'une interro surprise. Répond le prof

J'explose de rire face à l'air stupide de Mandy et me contente de sortir un stylo. Je ne m'inquiète pas car je connais le chapitre sur le bout des doigts.

Victoria se penche vers moi avant que le prof nous distribue les contrôles.

- Hayley, la date d'Hiroshima, j'ai oublié ?

- Six août 1945.

- Ok, merci. Et Nagasaki, trois jours plus tard c'est ça ?

- Oui, c'est ça.

- Merci, Davis, je t'aime. Dit-elle en embrassant ma joue avant de retourner à sa place

Quelques minutes après, le prof distribue les sujets et plonge ainsi la classe dans le silence le plus total.

***

- Hayley, on peut parler cinq minutes ? Demande madame Montgomery

Je sais déjà de quoi elle veut me parler, le sujet que j'aime le moins.

- Bien sûr.

- Bon, j'ai entendu que le tutorat avec Kevin avait commencé. Je voulais d'abord te remercier, je sais que ça peut être difficile, connaissant vos rapports, en ce moment.

- Ce n'est pas faux, mais ça fait partie du processus pour devenir adulte. On ne va pas toujours être amené à travailler avec des personnes qu'on apprécie. Je pense qu'il faut savoir faire la part des choses.

- Tu sais, j'ai toujours été impressionné par ta maturité. Tu es mon élève depuis quatre ans, en plus d'être très intelligente et de maîtriser le français comme une championne, tu fais très grande, et ce, depuis le jour où je t'ai rencontré. Je sais que c'est encore tôt pour faire ce genre de discours, l'année n'est pas encore terminée, mais je voulais que tu saches que tu as apporté beaucoup à ce lycée. Je sais que tu vas aller très loin dans la vie.

- Merci beaucoup madame Montgomery, ça me touche vraiment.

- C'est sincère. Pour en revenir au tutorat, je voulais aussi savoir comment ça se passe ?

- Pour l'instant, plutôt bien, je ne pense pas qu'il manque d'intelligence, je pense surtout que ça ne va pas du côté personnel. Vous savez que je connais Kevin depuis ma tendre enfance, que malgré que nos rapports soient devenus très fragiles, je le connais plutôt bien. Je sais que ses parents ont toujours été très exigeants, tout comme les miens, sauf que Kevin a beaucoup de mal à gérer ce stress, ce qui se répercute sur ses notes. Je pense que ma présente va l'aider à retrouver confiance en lui, mais niveau scolaire, il s'en sort et n'a vraiment pas besoin d'aide.

- Oui j'ai pu remarquer que ses parents sont des personnes un peu... spéciales. En tout cas, tant que ça ne te dérange pas, utilise toutes les méthodes que tu veux pour que ses notes augmentent, ce n'est pas à moi d'en juger.

- Je peux vous poser une question ? Je demande

- Oui, je t'en prie.

- Pourquoi tenez-vous tant à ce qu'il s'en sorte ?

Elle esquisse un sourire avant de s'asseoir sur son bureau.

- Je n'ai pas choisi le métier d'enseignante par hasard. Je suis une personne très sensible et bienveillante, j'aime voir les gens autour de moi heureux et épanouis, je ne supporte pas le malheur et la tristesse. J'ai choisi d'enseigner pour avoir une influence sur les jeunes, pour les motiver, pour leur montrer que des personnes croiront toujours en eux et qu'ils ne sont pas des causes perdues. Je pense que tu sais que l'adolescence est une étape très compliquée, la période des rebelles et des remises en question. Certains ne croient plus en eux et veulent en finir, mon but est d'empêcher cela au maximum, voilà pourquoi je m'occupe également du programme de tutorat. Je veux que ceux qui se sentent en difficulté, comprennent que ce n'est pas forcément permanent et qu'avec un peu t'aide, ils peuvent s'en sortir.

- Wow, c'était très... Touchant et sincère, je comprends votre point de vue et je le partage entièrement, c'est aussi pour ça que j'ai choisie de devenir tuteur pour les élèves. C'est vrai que la vie n'est pas toujours facile, qu'on se sent toujours un peu mieux lorsque quelqu'un croit en nous. C'est ce que Victoria et moi avons toujours fait l'une pour l'autre.

- Oui, c'est vrai que les notes de Victoria sont devenues de plus en plus bonnes depuis l'année dernière. Je comprends maintenant que tu y es pour beaucoup.

- Oui, je l'aide, mais c'est sa détermination qui fait la plus grosse partie du travail. Elle veut intégrer UCLA et espère obtenir une bourse d'étude, je pense que c'est sa plus grande source de motivation.

- Oui je m'en doute bien, je pense même que si elle continue ses efforts, elle l'obtiendra haut la main.

- J'espère.

- Bon, je ne te retiens pas plus longtemps. Merci encore d'avoir accepté d'aider Kevin et n'hésite pas à venir me voir au moindre problème.

- Je n'y manquerais pas. Au revoir, madame.

- Au revoir, Hayley.

Je sors rapidement de la salle pour rejoindre mes amis à la cafétéria. Lorsque je m'assieds à leurs côtés, Ike les surprend en pleine conversation sur l'interro surprise d'Histoire.

- Mais non, la Guerre Froide opposait l'URSS et les États Unis, tout le monde sait ça. S'exclame Victoria

- Mais non, c'était les États Unis et l'Allemagne. Renchérit Isaac

- Non mais tu es stupide ou quoi ? L'Allemagne a perdu la guerre en quarante-cinq et les deux grandes puissances pendant la Guerre Froide étaient notre pays et l'URSS.

- Demandons à notre experte, maintenant qu'elle est là. Hayley, qu'elles étaient les deux grandes puissances ?

- Je suis désolé Isaac mais c'est Vicky qui a raison. Les deux "Grands" étaient bien les États Unis et l'URSS. C'est d'ailleurs cette dernière qui remporte la victoire lors de la chute du mur de Berlin.

- Voilà !! Et Hayley, rassure-moi, la chute était bien en 1989 ? Demande ma meilleure amie

- Oui c'est bien ça !

- Oh oui ! Je crois que j'ai réussi cette interro.

- Ouais surtout qu'elle était hyper simple, il n'est même pas rentré dans les détails.

- Ouais faites les malignes, moi je vais encore me taper une sale note. Souffle Isaac

- Mais non, ne dis pas ça. T'as un peu galéré sur la Guerre Froide mais ça ne veut pas dire que tu as foiré le reste du contrôle. Tu sais quand sont entrés les États Unis en guerre ?

- 1941 ?

- Oui exactement.

- Quelle est la pseudo "race" que Hitler met en avant ?

- Euh, j'ai répondu "race aryenne" mais je n'étais pas trop sûre de moi.

- Pourtant c'est juste. Voilà Isaac, t'es pas une cause perdue, tu en sais pas mal. Un conseil pour retenir un peu mieux tes cours, révise une petite heure tous les soirs, ça va finir par rentrer avec de la répétition. Et puis appelle-moi quand tu ne comprends pas, arrête avec ta stupide fierté ok ? Je veux qu'on soit tous diplômés en même temps, compris ?

- Compris, miss Davis.

- Bon sinon, votre exposé avance ? Je demande tout en croquant dans ma pizza

- Oui plutôt bien, il nous reste plus qu'à terminer la partie deux et de rédiger la conclusion, et on est bon. Et toi ? Pas trop dur avec monsieur chevelure de rêve ?

- Oh ne m'en parle pas. Vous voulez savoir la meilleure ? Pour qu'on évite de travailler ensemble et qu'on se dispute, je me suis chargé de faire le travail et je lui ai simplement demandé d'apprendre sa partie, et monsieur n'était pas content. Il a déchiré mon dossier, vous y croyez ça ?

Ils ne répondent rien et se contentent de me lancer leur fameux regard qui signifie que je suis à côté de la plaque.

- Quoi ? Vous n'êtes pas d'accord ?

- Pour une fois, Hayley, on va se ranger de son côté car il n'a absolument pas tort. Ce travail, que tu le veuilles ou non, est un travail de groupe. Ce qui implique donc votre participation à tous les deux, ça peut se comprendre que Cameron se sente traité comme un con. Me dit Isaac

- Oui, ça montre aussi que tu ne lui fais pas confiance et qu'il n'est pas assez doué pour travailler avec toi.

- Bah en ce qui est de la confiance, ce n'est pas totalement faux. Depuis la fin de l'été, il l'a naturellement perdu, et il ne peut s'en prendre qu'à lui-même.

- On le sait et c'est totalement normal, il t'a brisé le cœur en te repoussant et ça va te prendre pas mal de temps avant de lui pardonner, mais tu dois réussir à faire la part des choses. Regarde, tu as réussi à la faire avec Kevin, tu lui donnes des cours alors que monsieur t'as fait les pires coups tordus, je pense qu'à côté de ça, Cameron n'est pas si terrible. Poursuit ma meilleure amie

- Certes, la seule différence c'est que je n'aime plus Kevin.

- Tu veux dire que tu...

- Évidemment, ce ne sont pas deux mois qui vont effacer tout l'amour qu'il m'a fait ressentir. C'est juste que quand je suis avec lui, une part de moi a une folle envie de l'embrasser et de le retrouver, mais la partie la plus raisonnable me hurle de lui enfoncer mon poing dans sa figure.

- Ah, c'est donc un vrai combat entre toi et toi, à ce que je vois. Dit Isaac en riant

- C'est ça, et c'est mon combat le plus difficile.

- Ah ma petite Hayley, je n'aimerais tellement pas être à ta place.

- Moi non plus.

- Et moi, je n'aime pas ma place, je l'échangerai avec n'importe qui.

- Même avec Olivia.

- Il ne faut pas exagérer, non plus.

Mes deux amis se mettent à rire et je ne tarde pas à les imiter. Peut-être qu'ils ont raison, peut-être que j'y vais un peu trop fort avec Cameron, mais je crois qu'en réalité, c'est une sorte de bouclier que j'essaye de construire. J'ai été blessée durant la même année par les deux hommes que j'ai le plus aimé. Je ne veux juste plus que ça arrive, je pensais que Cameron ne me ferait jamais de mal, j'ai été attendri par ses belles paroles, et au dernier moment, il m'a planté un couteau dans le dos, il n'a pas cru suffisamment en nous, et maintenant il regrette. C'est bien beau de regretter mais il fallait le faire plus tôt. Non encore mieux, il ne fallait pas cesser de croire en nous, il ne fallait pas me quitter le jour de mon départ et me laisser rentrer à New York le cœur en miette. Je suis peut-être dur, mais ce n'est pas moi qui ai commencé la chose, ce n'est pas moi la responsable dans l'histoire, et il va lui falloir bien plus qu'un corps de rêve, un joli sourire et des promesses pour se faire pardonner. Le pardon ça se mérite et ça prend du temps.

***

Après être resté un bon moment à discuter avec mes deux acolytes, il était temps pour eux de retourner à leur dernier cours, et pour moi, de rejoindre monsieur Miller à la bibliothèque. Je redoute un peu cette heure, je ne sais pas si on va se crier dessus ou si on va réussir à travailler. J'espère sincèrement qu'on va réussir à oublier nos différends le temps d'une heure, même si je sais que ça va être compliqué.

- Hayley ? J'entends derrière moi

Je me tourne et la personne que j'ai encore moins envie de voir que Cameron, se trouve devant moi.

- Je n'ai pas envie de te parler, Kevin.

Ce n'est pas parce que j'ai dit à madame Montgomery que ça se passait bien, que j'en ai oublié les révélations d'Olivia durant la soirée de Campbell. Je n'ai pas oublié que cette ordure est un menteur de première classe.

- S'il te plaît, pardonne-moi.

- Tu sais que tu as beaucoup de culot, Kevin. Tu me trompes, tu balances juste après que tu ne comptes pas rester puceau toute ta vie, tu oses venir à Los Angeles, chambouler mes merveilleuses vacances avec ta présence, me supplier de te pardonner. Tu essayes de te rattraper depuis quelques jours et j'apprends que depuis le début tu m'as menti !! Qu'au lieu de me courir après en essayant de te faire pardonner, tu es allé au bout de ta connerie ! Tu ne penses pas qu'il y a un souci dans l'histoire, Kevin ?

- Je sais que j'ai été débile, je le sais et il n'y a pas un jour où je ne le regrette pas. J'ai été là pire des ordures et j'en suis parfaitement conscient, je sais que je ne mérite en aucun cas ton pardon, mais j'en ai besoin. J'ai besoin de toi, Hayley.

- C'est facile de balancer ce genre de parole, mais ça ne suffit pas, je ne suis pas un jouet. J'ai des sentiments et j'ai un cœur, et toi tu n'as pas hésité à le mettre en pièce, plus d'une fois.

- Tu savais que j'avais couché avec elle, tu le savais car je t'ai dis avoir passé une partie de l'été avec elle.

- Mais t'es con ou tu le fais exprès ?? Bien sûr que je savais que cette salope t'avais mis le grappin dessus, je ne suis pas la dernière des imbéciles non plus !!! Ce que je te REPROCHE, c'est d'être passé à l'acte CE JOUR LÀ, BORDEL !!!! C'est ça qui me fait le plus mal, c'est que pendant que moi je pleurais comme une conne, toi tu prenais ton pied avec cette pétasse.

J'essaye d'essuyer les quelques larmes qui avaient coulé, même quand je ne suis plus amoureuse de lui, cet idiot arrive encore à me faire du mal. Son idiotie arrive encore à me faire du mal. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi con.

- Tu ne sais pas à quel point j'aurais aimé effacer ce moment.

- Mais tu ne le peux pas, tu ne peux pas revenir en arrière. Comme je ne pourrais pas te pardonner, pas ça. Nos relations vont désormais se limiter à du tutorat, je vais t'aider à rester sur le bon chemin scolaire mais tu n'auras plus jamais mon amitié.

- Non Hayley, tu ne peux pas me faire ça.

Il m'attrape par les épaules et me serre très fort.

- Kevin, arrête tu me fais mal. Lâche-moi.

- Ne m'abandonne pas, Hayley !

- Kevin, s'il te plaît lâche moi !

- Elle t'a dit de la lâcher !!! Grogne une voix derrière moi

Je reconnais immédiatement la voix de Cameron et profite de ce moment pour me détacher de l'emprise de Kevin. Cameron s'approche de plus en plus et je cours me réfugier derrière lui.

- Voilà que le chien de garde rapplique. S'exclame Kevin

Cameron s'approche de lui, lâche un rire nerveux avant de l'attraper par la gorge pour le plaquer contre le mur.

- Insulte moi autant que tu veux, j'en ai rien à foutre, mais essaye encore une seule fois de poser ta main sur Hayley, et je t'assure que ton petit cul de gosse de riche va en morfler.

Il le lâche pour que ce dernier reprenne sa respiration. Quelques secondes après, un léger rire sort de la bouche de Kevin.

- Tu te crois encore une fois mieux que moi, Miller ? Tu crois que c'est en faisant ton numéro de gros dur qu'Hayley va oublier que tu lui as aussi brisé le cœur ? Tu es aussi pathétique que moi.

- Ne te fatigues pas, Jones. Hayley est assez grande pour prendre ses propres décisions et pour savoir ce qui est bon ou non pour elle. Peut-être que je l'ai blessé, mais je suis bien plus pardonnable que toi. Toi t'es une pourriture et tu devrais être content qu'elle te laisse encore lui adresser la parole. Mais je ne suis pas là pour discuter avec toi. Je te préviens juste que je ne veux plus te voir l'approcher et de la remettre dans un état pareil, sinon crois-moi que tu vas regretter d'avoir croisé mon chemin.

- Je n'ai pas peur de toi, Miller.

- Tu devrais pourtant. Lance-t-il avec le ton le plus froid possible

Je n'ai jamais vu Cameron aussi énervé, mais j'avoue que ça me fait plaisir de le voir me défendre de la sorte. Je finis donc par interrompre cette discussion avant que ça n'en vienne aux poings.

- Rentre chez toi, Kevin. Je lâche

- Hayley, je...

- Pars, vraiment. Si tu veux encore que je t'aide, disparais de ma vue pour la journée.

Il me fixe pendant un moment, lance ensuite son regarde le plus noir à mon ex petit ami puis finit par s'en aller, tout en jurant.

Cameron s'approche de moi, caresse ma joue de sa main et me force à le regarder.

- Tu vas bien ? Souffle-t-il

Je hoche la tête sans lâcher son regard. Ses yeux couleurs noisette m'ont tellement manqué, j'avais oublié à quel point ils étaient beaux. Je déteste le pouvoir que Cameron a sur moi, je déteste être autant faible face à lui, mais je ne peux rien y faire...

- Tu veux toujours travailler ?

- Oui. J'arrive enfin à articuler

Un léger sourire se dessine sur son visage. Il ouvre ensuite la porte de la bibliothèque et m'invite à passer devant lui, ce que je fais immédiatement.

🦋🦋🦋

Nouveau chapitre !!

Hayley qui a fait le travail sans Cameron ? Qui a raison ?

Le comportement de Kevin ?

Cameron qui défend Hayley ?

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