Chapter eight
- On a fait un bon entraînement aujourd'hui. Encore quelques semaines et on sera totalement prête. Me dit Victoria en sortant des vestiaires
- C'est grâce à notre merveilleuse capitaine. Tu as réalisée une chorégraphie de dingue.
- Merci, mais c'est parce que vous êtes toutes douées. Vous m'aidez et m'inspirez beaucoup. Merci de m'avoir proposé ces quelques pas, ils ont ajouté un superbe effet.
- J'y ai pensé il y a quelques jours. Je me suis dit que ça rendrait bien.
- Tu as eu raison. Je suis si contente de t'avoir dans l'équipe. Merci de m'avoir suivi dans mes délires.
- Tu sais que je couvrirais un crime pour toi, alors faire partie des cheerleaders, ce n'était pas si barbant.
- Qu'ai-je fait pour avoir la meilleure des amies ?
- Ah, mystère. Je dis en riant
Nous passons la porte principale pour rejoindre ma voiture. Nous avons terminé l'entraînement plus tard que prévu et j'ai vraiment hâte de rentrer chez moi. Il commence à faire de plus en plus froid et la neige ne va pas tarder à pointer le bout de son nez.
- Ce n'est pas la voiture de Cameron ça ? Me demande Victoria en regardant à notre gauche
- Si, qu'est-ce qu'il peut bien faire là ?
- Tu veux qu'on s'approche ?
- Ouais mais tu parles, je ne veux pas qu'il pense que je le suis.
- T'en fais pas.
Nous nous approchons donc de la voiture, au loin on n'arrive pas à distinguer les mouvements, mais quand on s'approche d'un peu plus près, deux silhouettes apparaissent. Il n'est quand même pas en train de...
- Cameron arrête ! S'exclame une jeune fille
Cette voix... non, non.
- Tu entends ça, Vic...
Ma meilleure amie ouvre la porte d'un trait et le visage des deux accusés apparaît devant nos yeux. Un Cameron torse nu et une Olivia seulement vêtue de ses sous vêtements se trouvent devant nous, en train de faire ce que vous savez.
- Cameron, c'est une blague ? Je demande en commençant à trembler
- Hayley, ce n'est pas ce que tu crois.
- Évidemment que c'est ce que tu crois, Hayley. Ajoute Olivia. Je te l'ai dit, personne ne me résiste. Cameron n'en a rien à faire de toi, il te l'a clairement dit à Los Angeles. C'est toi qui te fais encore des films. Rentre-toi dans le crâne que tu n'es rien du tout, Hayley Emma Davis !
Je ne peux contrôler mes larmes et cours le plus vite possible loin d'ici. Pas deux fois, Kevin puis Cameron, mais qu'est-ce que je leur ai fait ??
Mes pas se font de plus en plus vite, je ne contrôle plus mon corps et je ne remarque pas non plus le rocher devant moi. Mes pieds s'emmêlent et la chute est imminente...
- NON !!!!
Je me réveille d'un seul coup. Encore ce fichu cauchemar, c'était impossible que ce soit vrai. Enfin, c'est ce dont j'essaye de me convaincre. Je reprends ma respiration, le réveil affiche quatre heures du matin. Deux heures avant mon réveil habituel, génial. Cameron a vraiment décidé de me suivre dans mes rêves pendant un bout de temps, à ce que je vois. Je pense que ma conversation avec Olivia m'a un peu perturbé. Je sais que Cameron ne s'abaisserait jamais à coucher avec une pétasse pareil, mais s'il le faisait ? S'il voulait se venger de mon comportement ? Enfin, ce serait plus moi qui devrais avoir des envies de vengeance, moi je ne lui ai rien fait jusqu'à preuve du contraire.
Je sors sur le balcon et compose le numéro de Kalden, je suis en colère contre lui, mais j'ai vraiment besoin d'entendre sa voix. Il décroche après cinq sonneries, en même temps, vu l'heure qu'il est à Los Angeles, il devait sûrement dormir.
- Allo ! S'exclame-t-il en baillant
- Salut Kal, je te réveille ?
- Hayley ? Euh, non pas du tout.
- Menteur.
- Pourquoi tu m'appelles à une heure pareille, tout va bien ?
- Oui, je suis désolé, je viens de faire un nouveau cauchemar.
- Oh, encore. Je voulais t'appeler hier mais je savais que tu étais furieuse contre moi.
- Je le suis, oui, pourquoi tu ne me l'as pas dit ? On était au téléphone le jour même.
- Pardonne moi, Hayley. Il m'a supplié de ne rien dire, il voulait te voir sans que tu puisses t'en aller.
- Ça, ne t'inquiète pas, je l'ai remarqué. Monsieur m'a mis dans une position inconfortable. Je suis sa nouvelle marraine et crois-moi, ça ne m'enchante pas.
- Oui, j'imagine. Tu lui as parlé ?
- Non, enfin pas dans le sens « vraie conversation ». A chaque fois qu'il ouvre la bouche, je l'arrête de suite. Ça me fait trop mal.
- Je sais qu'il a joué au con, mais peut-être que tu devrais le laisser s'expliquer. Peut-être qu'il veut se faire pardonner.
- Peut-être oui, mais je ne suis pas en mesure de le pardonner, pas pour le moment en tout cas.
- Je trouve déjà formidable que tu aies accepté de l'aider dans ton lycée. N'importe qui aurait simplement refusé.
- J'y ai pensé, mais je suis plus mature que ça. On m'a donné une tâche, je dois la respecter. Ça s'appelle grandir, on ne va pas toujours faire des choses qui nous plaisent en tant qu'adulte, mais on les fera quand même.
- Tu aides un ex à s'intégrer et l'autre à avoir son année, mais qui es-tu Hayley Davis ?
- Je suis une perle rare, que deux idiots se sont permis de perdre.
- Je ne les comprends pas, comment te laisser partir ? T'es une des filles les plus gentilles de l'univers.
- C'est gentil, mais bon c'est la vie. Mon problème c'est peut-être d'avoir été trop gentille.
- Ouais, Cameron m'a dit à quel point tu as été froide.
- Tu lui as parlé ? D'ailleurs tu sais où il vit ?
- Tu promets de ne pas t'énerver ?
- Kalden !
- Il loge dans ma maison à New York, enfin, dans celle de mes parents. Ils ont des propriétés un peu partout alors je lui ai proposé de passer son année là-bas.
- Tu te fous de moi ? Ça fait combien de temps que tu es au courant ?
- Je l'ai su le jour où les demandes d'échanges ont eu lieu. Hayley, il n'a pas hésité une seconde à venir.
- Ça, ce n'est pas mon problème. T'aurais dû m'en parler et me laisser m'y préparer. Mais bon, Cameron est ton meilleur ami depuis l'enfance, moi, ça ne fait que quatre mois, c'est normal que je passe après.
- Dis pas de bêtises, Hayley. Je t'aime tellement, tu as pris une place énorme dans mon cœur en l'espace d'un été. Tu représentes autant que Cameron à mes yeux. Je t'en prie n'en doute jamais. Tu crois vraiment que j'aurais pris le temps de te parler à une heure du matin, si t'étais n'importe qui. Je suis désolé, j'aurais dû te parler de ce que mijotait Cameron. J'ai eu tort.
Je souffle un bon coup, ce n'est pas sa faute, je ne devrais pas m'en prendre à lui.
- Non, excuse-moi, c'est la fatigue qui parle. Tu es un bon ami Kalden, je suis désolé que tu te retrouves au milieu de tout ça. Si c'est la faute de quelqu'un, c'est celle de Cameron. Je ne devrais ni m'en prendre à toi, ni à Callie. Je suis juste fatigué de cette situation. Il y a deux mois je vivais ma meilleure vie, puis le cauchemar a commencé. Comment les choses peuvent-elles changer aussi vite ?
- La vie est surprenante Hayley. Un jour ça va, l'autre non. On ne peut rien y faire.
- Ouais bah ça craint. On ne devrait pas souffrir autant à notre âge. On devrait sortir tous les soirs, boire des coups et ne pas se préoccuper des choses futiles.
- Ça, c'est le pouvoir de l'amour. Ça nous fait faire un tas de trucs débiles.
- Vive l'amour, alors.
- Aller, arrête de trop penser et retourne dormir.
- Je n'y arriverais pas. A moins que...
- Encore ? Tu ne t'en lasseras jamais ?
- Tu es le meilleur pour ça, allez, s'il te plaît.
- Bon ok, allonge-toi.
Je retourne dans mon lit et m'installe confortablement. Je mets le téléphone en haut-parleur laissant l'unique parole à mon meilleur ami.
- Il était une fois une princesse du nom d'Hayley...
La princesse Hayley était la plus belle fille du royaume, que dis-je ? Elle était la plus belle fille du pays. Elle était convoitée par tous les hommes, certains venaient d'ailleurs de très loin pour la rencontrer. Elle était douce, jolie et gentille et elle avait un grand cœur. Tout le royaume et tout le village aimait sa compagnie, ils l'admiraient et toutes leurs pensées étaient tournées vers elle.
Hayley avait tout pour être heureuse, des parents aimants : la reine Kaitlin et le roi Giuseppe. Hayley était leur plus belle réussite. Sa protection et son bonheur, étaient tout ce qui comptait dans leur vie. Pourtant, Hayley a toujours rêvé de connaître le véritable amour, quelqu'un qui ferait battre son cœur, rire aux éclats et qui lui apporterait tout l'amour dont elle a besoin. Un partenaire, un égal, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Elle a rencontré un nombre incalculable de princes qui voulaient passer le reste de leur vie à ses côtés. Ils avaient toute sorte de qualités: certains étaient d'une très grande beauté, d'autres avaient des terres inestimables, il y avait les vaillants, les intelligents, les généreux, mais aucun n'avait toutes ces qualités réunis. La princesse n'avait pas besoin d'argent ou de terres, tout ce qu'elle voulait, c'était quelqu'un d'intelligent, de droit, de sincère. Quelqu'un qui aurait un cœur énorme tout comme le sien, quelqu'un de drôle, d'ouvert d'esprit et qui aurait l'esprit d'aventure.
Alors un après-midi où le soleil était de son côté, la princesse Hayley s'en alla du château pour se promener. Elle ne prévint personne, pour ne pas se faire suivre. Ses parents étaient très protecteurs et ne la laissaient jamais sortir sans surveillance, bien que la princesse était assez grande pour cela. Elle traversa la forêt sans oublier de saluer ses amis les oiseaux, les renards et les papillons. Eh oui, la princesse en plus d'aimer les gens, avait un immense amour pour la nature et les êtres qui l'entouraient.
Une fois arrivée au sommet du village, dans les champs, elle s'asseyait et regardait la vue qui s'offrait à elle. Elle se demandait souvent que serait sa vie si elle n'était qu'une simple paysanne. La princesse était fille unique et n'a jamais su ce que c'était d'avoir des frères et sœurs. Elle n'avait pas de véritables amis non plus. Seulement des gens qui l'admiraient et la mettaient sur un piédestal. Elle aimait regarder les enfants du village, en imaginant être à leur place.
- Qu'est-ce qu'une jeune fille fait toute seule par ici ? Demanda une voix
La princesse se tourna pour voir d'où pouvait-elle provenir. Il s'agissait d'un jeune homme, un paysan à en voir son accoutrement. Il était étrangement très beau. La princesse fut d'abord surprise de voir quelqu'un dans les parages. Quand elle venait ici, habituellement, personne ne s'y trouvait.
- Qui êtes-vous ? Demanda la princesse
- Une question par une question. Original.
- Je suis seule d'habitude lorsque je viens ici.
- Eh bien, puis-je vous tenir compagnie ?
- Euh... pourquoi pas ?
Il afficha un sourire satisfait avant de s'asseoir à ses côtés.
- Je suis Cameron. C'est quoi votre nom, à vous ?
- Hayley.
- Enchanté, Hayley. Alors, pourquoi êtes-vous seule ici ?
- C'est tranquille, j'aime bien venir ici pour échapper à mon quotidien. Me vider la tête.
- Vous faites partie du village ? Je ne vous ai jamais vu.
- Pas exactement.
- Alors d'où venez-vous, Hayley ?
- Vous ne me regarderez pas différemment si je vous le dis ?
- Bien sûr que non, ce n'est pas dans mes habitudes de juger.
- Je viens de derrière la forêt.
- Derrière la forêt, mais c'est le château... Oh. Je vois. Vous êtes la princesse.
- Je le suis.
- Eh bien c'est un honneur de faire votre connaissance, votre altesse.
- Hayley suffira. Répondit la princesse en souriant
- Hayley. C'est un si joli nom.
- C'est gentil.
- Alors, qu'est-ce qui se passe dans cette jolie petite tête ?
- Oh... trois fois rien. J'avais juste besoin de sortir de ma routine, je crois. Je sais que je n'ai pas à me plaindre, j'ai tout le nécessaire pour être heureuse et pourtant...
- Pourtant vos bijoux et royaumes ne font pas tout. Il vous manque l'aventure, le danger, l'amusement. Une vie de surprise, pas une vie toute décidée où votre avis ne compte pas. Vous rêvez du grand amour, de voyager et découvrir le monde, le vrai.
Hayley fut surprise par les paroles de Cameron. Ce garçon avait réussi à la cerner sans qu'elle n'ait besoin de se dévoiler. Il avait lu en elle comme un livre ouvert et ça la fascinait. Qui était ce jeune homme ?
- Vous êtes impressionnant, Cameron. Je n'ai même pas eu besoin de dire un mot pour que vous compreniez ce qui n'allait pas. Comment faites-vous ?
- Je ne sais pas, j'ai juste eu à vous regarder et j'ai réussi à comprendre.
- Vous devez penser que je suis pathétique. Dehors, les gens meurent de faim, les ouvriers perdent leurs emplois, et moi... je me plains de ma vie de rêve.
- Vous savez Hayley, il n'y a pas de définition à la "vie de rêve". Votre vie de rêve ne sera pas ma vie de rêve, ou bien la vie de rêve de cette femme au loin. Chacun définit sa vie de rêve comme il l'entend, et ce n'est pas du tout pathétique. Loin de là. Je pense que vous êtes une femme forte, courageuse, talentueuse et vous n'attendez qu'une chose, découvrir les bonheurs de la vie. Je me trompe ?
- Non, non Cameron, vous ne vous trompez absolument pas. Je veux découvrir ce que le monde a à m'offrir. Je veux trouver mon âme sœur.
- N'avez-vous pas pourtant de nombreux princes qui vous courtisent ?
- Oh si, bien sûr que si. Ils sont nombreux à défiler au château, mais il n'y a jamais eu le bon.
- Et qu'est-ce que le bon devrait avoir ?
- Un bon cœur, quelqu'un de généreux, d'honnête. Un homme qui aimera sa femme et sa famille et qui fera tout son possible pour les protéger. Un homme qui aimera les choses simples, qui saura me comprendre et me faire rire.
- Quelqu'un comme moi ? Dit-il en abordant son fameux sourire à tomber
- N'êtes-vous pas un peu trop confiant, Cameron ?
- Peut-être bien. Cela vous déplaît ?
- Hmm, étrangement non. Ça vous donne un charme en plus.
- Alors vous trouvez que j'ai du charme ?
- C'est possible. Pensez-vous que vous avez du charme ?
- Je ne suis pas confiant à ce point. Mais j'aime à croire que je plais. Malgré mon manque de style.
- Chacun son style. Moi, je l'aime bien. Vous êtes original.
- Un paysan est original pour vous ?
- Sachant que je suis entouré de personnes fortunées avec des vêtements similaires, oui, vous l'êtes.
- Nous venons de deux mondes différents, on fera toujours la différence.
- J'aime à croire cela.
Le prince sourit avant de laisser la princesse poursuivre.
- Et vous alors ? On a parlé que de moi. Qui êtes-vous, Cameron ?
- Oh, vous savez, ma vie n'a rien de passionnant.
- Dites m'en plus ?
- J'ai vécu toute ma vie au même endroit, j'ai cinq frères et sœurs. Je vis avec ma mère, mon père est décédé il y a plusieurs années. Nous vivons simplement, parfois c'est dur, nous devons lutter pour survivre. Mais on est entouré d'amour et de bienveillance, les gens du village sont adorables et nous aiment, comme leur famille. Alors je n'échangerai ma vie pour rien au monde, elle me convient parfaitement.
- Oui.
- Oui ? Oui quoi ?
- Oui, c'est vous le genre d'homme que je recherche. Un homme qui sait se satisfaire de ce qu'il a, même si ce n'est pas facile. Quelqu'un qui aime sa famille autant qu'il aime la vie. Votre future épouse aura beaucoup de chance.
- Peut-être que vous serez cette femme ?
- Aimeriez-vous ?
- C'est possible.
- Pourtant on ne se connait pas.
- Peut-être, et pourtant, je n'en ai pas l'impression. Cela est sans doute dû à la facilité de notre conversation. J'arrive à lire en vous.
- Aimez-vous ce que vous lisez ?
- Honnêtement ?
Hayley hocha la tête et invita Cameron à poursuivre.
- J'aime beaucoup ce que je vois.
Hayley afficha un sourire, un énorme sourire. Elle n'avait jamais passé de moment aussi beaux. Personne n'a jamais réussi à la faire autant rire, autant rêver en une conversation.
Quelques heures après avoir parlé de tout et de rien. Cameron raccompagna la princesse au château, pour être sûre qu'elle rentre saine et sauve.
- J'ai passé un délicieux moment, merci pour tout, Cameron.
- Cela a été un honneur. Vous méritez votre réputation princesse. Vous avez vraiment un très grand cœur.
- Je pourrais en dire autant de vous.
- M'autoriseriez-vous à faire quelque chose ?
- De quel genre ?
- Me faites-vous confiance ?
- Oui.
- Alors fermez les yeux.
La princesse s'exécuta sans poser de question. Quelques secondes plus tard, elle sentit le souffle de Cameron sur son visage, elle le sentait de plus en plus près et sans qu'elle ne s'y attende, il déposa ses lèvres sur les siennes. Son premier baiser.
- Au revoir, princesse.
- Au revoir Cameron.
- Au revoir Cameron... Je souffle avant de plonger dans un profond sommeil.
🦋🦋🦋
Un chapitre assez calme sans agitations
Les cauchemars d'Hayley perdurent.
Kalden toujours présent.
J'ai bien aimé écrire la petite histoire. Je trouvais que ça changeait un peu. Pour info, Kalden a pris l'habitude de raconter des histoires à Hayley pour l'endormir après un cauchemar.
Comme il était court, je vous mets le prochain tout de suite
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