War of Hormone

- J'ai failli mourir en te voyant ! Qu'est ce qui t'a pris ?

- Excuse-moi...

Je soupirai avant de me laisser tomber dans la chaise de bureau de Jungkook.

- On frappe avant d'entrer bon sang...

- Je pensais que vous en étiez venu aux mains, se plaignit Taehyung. Ça faisait longtemps que vous étiez seuls là dedans...

Je relevai les yeux vers Jungkook qui affichait un petit sourire en coin. Il était sans doute encore amusé par ma réaction au moment où Taehyung avait fait irruption dans la chambre.
Dans la panique je l'avais poussé loin de moi, rompant notre baiser, et il était allé s'écraser dans un pouf après s'être pris les pieds dans le tapis.
J'avais raison de me méfier des tapis, celui-ci était particulièrement fourbe...

Heureusement qu'il s'agissait de Taehyung, j'osais à peine imaginer la tête de mon père s'il nous avait surpris.

- Du coup... commença Tae. Qu'est-ce que vous allez faire maintenant ?

- Te demander de tenir ta langue, pour commencer, gromellai-je.

Le châtain hocha vivement la tête et alla se tirer un fauteuil pour s'assoir à côté de nous. Plus son air penaud s'évanouissait, plus un grand sourire commençait à faire surface sur son visage.

- Qu'est ce qui t'amuse comme ça ? demanda Jungkook qui le regardait depuis quelques minutes.

- Rien de spécial, vous êtes mignons c'est tout.

Mignons ? Nous ? Jungkook et moi nous regardâmes au même moment, étonnés.

- Bah oui, deux boulets, mais des boulets mignons, fit la voix de Taehyung à côté de nous.

Je n'étais pas sûr d'apprécier de me faire traiter de boulet, mais ça avait l'air de faire rire Jungkook.

- Si on y réfléchit, vous vous complétez plutôt bien, continua mon meilleur ami comme s'il nous exposait une théorie scientifique. Il y en a un qui réfléchit trop, et l'autre pas assez. À vous deux vous devriez arriver à vous en sortir.

Un léger rire moqueur s'échappa des lèvres de Tae et me fit froncer les sourcils.
D'accord, il n'avait pas tord, mais il venait de manquer de peu de me faire faire une crise cardiaque et je n'étais pas spécialement d'humeur à ce qu'on se foute de moi.

Lorsqu'il croisa mon regard, il s'arrêta de ricaner et leva les mains en l'air.

- J'ai rien dit, j'ai rien dit...

J'allais répondre quelque chose de très intéressant, un "Mouais ..." suspicieux sans doute, mais quelques coups à la porte m'en empêchèrent.
Voilà, enfin une personne civilisée qui prenait la peine de s'annoncer.

La tête encore parfaitement coiffée et maquillée de Minha passa par l'entrebaillement de la porte dès que Jungkook lui eut donné l'autorisation d'entrer.
Elle revenait sûrement tout juste du bureau. Elle avait l'habitude de détacher ses cheveux une fois posée à la maison.

- C'est moi les garçons. Ça vous dit de boire un verre au salon ?

Je pris une grande inspiration par automatisme.
Ça y est, l'heure des mensonges arrivait. Une fois sorti de cette pièce, il faudrait me cacher, ou plutôt nous cacher, au reste de la famille.

- On arrive maman, déclara Jungkook en hochant la tête et en se levant de son pouf.

- Très bien, je vous attends.

Elle referma la porte avec un grand sourire et j'essayai de guetter ses pas à travers le battant mais elle devait porter ses petits chaussons et la pièce était bien insonorisée.

J'entendis par contre Jungkook se rapprocher derrière moi et me retournai au moment où il posa ses mains sur ma taille.
Je releva le menton et croisai son regard, restant bloqué dans cette position, happé par son petit sourire.

Sachant que Taehyung nous regardait depuis son fauteuil, sûrement avec de grands yeux, je me mis à rougir comme un gamin.

- Je peux ? demanda le grand brun posant doucement une main sur ma joue, son pouce effleurant délicatement le dessous de mes lèvres.

Je hochai la tête, les oreilles brûlantes, et il se pencha brièvement vers moi pour m'embrasser.
Ce fut court, mais ce baiser me laissa un arrière-goût de douceur.
Il s'éloigna doucement, l'air franchement heureux, et je parvins à lui rendre son sourire.

- On parlera de tout ça plus tard. J'y vais le premier.

Puis il me passa à côté et ouvrit la porte à son tour pour se rendre dans le salon.

- Ne tardez pas trop ! lança-t-il depuis le couloir.

- Ou... Oui ! m'exclamai-je en me précipitant à sa suite pour éviter de croiser le regard de Taehyung.

Jungkook nous avait très clairement laissé un moment pour nous expliquer tous les deux, mais je n'avais pas besoin d'une nouvelle vague d'émotions fortes.
La crise de fanboyisme de mon meilleur ami attendrait.

×

Les jours suivants passèrent à une vitesse étonnante.
Le fait que les parents ne soient à la maison que le soir ou très tôt le matin nous facilitait la tâche.
Dès que Jisoo partait à la salle de boxe, emmenant Taehyung qui semblait aimer la suivre de partout depuis qu'elle lui avait foutu une raclée, Jungkook venait se coller à moi dans mon lit.

Il ne faisait rien, il venait juste me réveiller en m'enveloppant dans ses bras avec le sourire d'un gamin serrant un nounours contre lui.

Ça faisait deux jours que je me réveillais de cette façon et je devais bien avouer que c'était loin d'être désagréable.
Nous avions à chaque fois profité des deux heures de boxe de sa soeur pour traîner au lit et parler de tout et de rien.

Nous nous étions expliqué, un peu. Je lui avais avoué que je n'avais pas non plus réussi à faire réellement abstraction de notre première rencontre moi non plus. Je lui avais dit que j'étais fatigué de mentir, mais que j'étais par dessus tout fatigué de me mentir à moi-même, et de me brider sans raisons.

Nous étions juste bien l'un avec l'autre.
Maintenant que toute cette tension idiote avait été écartée, il était beaucoup plus facile d'être ensemble, de plaisanter, de se parler.

Juste avant le retour des deux autres, lorsqu'il fallait se séparer, il m'embrassait doucement, et le reste du temps, il se contentait d'effleurer ma main ou mon dos lorsque personne ne regardait.

C'était agréable oui, très, mais un peu frustrant, je devais l'avouer.
J'avais conscience qu'il fallait faire attention, et aussi qu'il ne voulait pas précipiter les choses depuis qu'il avait fait l'erreur de tout faire trop vite au début mais... Comment lui expliquer qu'à chaque fois qu'il me touchait comme ça en passant derrière moi j'avais juste envie de le plaquer contre un mur et de lui bouffer les lèvres ?

Il allait certainement penser que je ne savais pas ce que je voulais...
Bien sûr que je ne voulais pas qu'il ne montre d'intérêt que pour mon corps, mais qu'il en montre un peu ne m'aurait pas déplu non plus, je l'avoue.

Nous ne devions pas nous faire prendre par mon père, et la meilleure option aurait été l'abstinence pendant les deux semaines qu'il nous restait.
Oui, en y réfléchissait maintenant, cela aurait sûrement été la bonne chose à faire. La solution intelligente.
Seulement, Taehyung avait raison. Il fallait croire que Jungkook et moi étions deux idiots.

Le quatrième soir après la révélation du mur de photos, nous avions fêté le début des vacances de mon père. Autrement dit, nous avions un peu d'alcool dans le nez au moment d'aller nous coucher.

Lorsque je me levai en souhaitant bonne nuit à tout le petit groupe, Jungkook me lança un regard insistant.
J'avais conscience de n'avoir pas arrêté de mordiller mes lèvres et mes joues pendant toute la soirée... Ça arrivait aussi quand je buvais.

Je soutins son regard juste une seconde avant de leur tourner le dos et de m'éloigner vers la porte menant à ma chambre. Avant de la refermer, j'entendis le bruit d'une seconde chaise se tirer et sa voix marmonner qu'il était fatigué lui aussi.

J'arrivai dans ma chambre avec le coeur battant et allai ouvrir mes volets.
Sa chambre se situait à l'étage et il devait monter l'escalier dans le salon pour y accéder. Pour venir par ici sans être vu il devait donc sortir par son balcon et longer l'arrière de la maison jusqu'à ma fenêtre, comme le tout premier jour.

Cela ne lui prit que quelques minutes, et lorsqu'il vit que je l'attendais, il sourit, amusé.

- Tu guettes comme ça tous les soirs ?

Je lui tirai la langue et tournai le dos quand il se mit à chanter tout bas :

- Un jouuur mon prince viendraaa... !

- Tais toi, on va t'entendre.

- C'est toi qu'on va entendre Minie... vint murmurer Jungkook à mon oreille après avoir sauté à l'intérieur par la fenêtre ouverte.

Vu que je lui avais tourné le dos pour faire mine de bouder, j'avais sursauté en sentant ses bras s'enrouler autour de moi, mais j'étais d'autant plus surpris par le surnom qu'il m'avait donné et ce qu'il venait de sous entendre.

Je vous en prie chères petites joues, ne vous mettez pas à chauffer...

Il me lâcha le temps d'aller fermer la fenêtre, les volets, et la moustiquaire.
Il allait faire chaud dans la pièce s'il fermait tout, mais si je l'avais fait remarqué à haute voix, il l'aurait très probablement mal interprété.

Il vint se recoller à moi, de face cette fois, et effleura ma joue d'une main en posant sur moi ce regard affreusement sexy.

- Comment tu m'as appelé ? demandai-je, désireux de réentendre sa magnifique voix prononcer ce mot.

- Minie... ?

Je me concentrai sur ma respiration pour qu'elle garde un rythme normal.
Depuis le début, tout chez lui me rendait fou... J'avais dû lutter et me convaincre que son sale caractère contrebalançait suffisamment ses attraits physiques, mais aujourd'hui je n'avais plus besoin de retenir ce qu'il me faisait ressentir juste en le touchant ou en prononçant mon nom.

- On a un peu bu, je voudrais pas qu'on s'emporte... chuchota-t-il. En plus ta chambre n'est pas du tout insonorisée, elle.

Son index vint caresser ma mâchoire et une moue concentrée se peignit sur son visage, je voyais bien qu'il ne pensait pas ce qu'il disait, il mourrait d'envie de rester.

- Tu vas repartir alors ? demandai-je d'une petite voix.

- Je suis juste venu te dire bonne nuit Minie...

C'est ça oui...
Je secouai la tête de façon un peu puérile avant d'enfouir mon visage dans son cou à découvert.

- Qu'est-ce que tu veux ? souffla-t-il tout près de mon oreille.

- Je te veux toi, grognai-je avant de planter délicatement mes dents dans la peau entre son cou et son épaule.

Il me serra un peu plus fort contre lui et je le sentis prendre une profonde inspiration.

- Tu es...

- Je suis sûr, je suis sérieux et je suis sobre, l'interrompis-je, ayant anticipé la question. Enfin presque.

Son souffle me caressa la peau lorsqu'il rit en passant les bras autour de moi.

- Si tu y tiens tellement.

- Si tu me disais que tu ne meurs pas d'envie de me toucher, tu serais un menteur.

- Si seulement j'avais uniquement envie de te toucher... Ça serait plus facile en public.

Ce fut à mon tour de sourire dans son cou.

Mais vu qu'il ne faisait toujours rien pour le moment, je décidai d'accélérer un peu les choses en continuant de mordiller la peau douce de son cou, lui faisant comprendre que je n'allais pas l'attendre toute la nuit.
Minie avait faim...

Sa réaction fut presque immédiate, il me poussa sur mon lit et je tombai sur le dos, l'emportant avec moi.
J'embrassai doucement l'endroit que j'avais mordu tout en l'aidant à retirer sa veste. C'était un peu compliqué étant donné qu'il était concentré sur une tâche qui semblait lui tenir à coeur : le déboutonnage de mon pantalon.

Une fois sa veste posée délicatement sur le sol, histoire de ne pas alerter les autres occupants de la maison, et mon pantalon ouvert, il glissa ses mains sur mes fesses tout en capturant mes lèvres.

J'aimais le fait qu'il soit capable d'être doux mais aussi complètement sauvage. J'aimais toujours autant cette faim dans son regard lorsqu'il posait les yeux sur moi. Cela déclenchait toujours cette vague d'euphorie au creux de ma poitrine, faisait toujours tomber les barrières de ma timidité.

Il releva un instant le visage, semblant se rendre compte de quelque chose, et son souffle saccadé parvint à mes oreilles, faisant monter mon excitation.

- La porte est verrouillée ? souffla-t-il.

- Oui.

Il baissa les yeux vers moi avec un sourire en coin.
Oui bon... j'avais effectivement anticipé la suite des événements et décidé de gagner du temps, mais je n'étais pas non plus en manque à ce point.
Ou peut-être que si...

Rien que le souvenir de la première nuit suffisait à me rendre fou par anticipation, j'avais envie qu'il me remette sans dessus dessous comme il l'avait fait pendant le voyage vers Jeju, ou plutôt j'en mourrais d'envie.
Mais je me souvenais aussi que j'avais dû réveiller les occupants des cabines voisines cette nuit-là... Or, je ne pouvais pas me permettre qu'on m'entende ce soir.

Pourquoi ne pas être allé dans sa chambre ? Escalader l'arbre devant son balcon ne m'aurait pas posé problème si cela m'avait permis d'exprimer mon plaisir par la suite.
Maintenant il était un peu trop tard, nous étions tous les deux trop excités pour nous arrêter. J'avais même l'impression que devoir être discret amusait Jungkook.

Le danger d'être entendu par mon père, sa mère ou même sa soeur qui dormait à l'autre bout du couloir nous mettait les hormones en vrac.

Ses lèvres commencèrent à glisser vers le bas, quittant mes clavicules, et j'enroulai mes doigts dans ses cheveux par réflexe.
Ses mains délaissèrent l'intérieur de mon pantalon pour venir remonter mon haut et sa langue effleura mon ventre, faisant vibrer tout mon corps.

Je rejetai la tête en arrière et me concentrai pour ne pas faire de bruit.
Il n'avait encore rien fait, et j'étais déjà au bord de l'implosion.
Il s'était contenté de glisser du lit pour se mettre à genoux sur le sol, le haut du corps penché sur moi.
Il caressait chaque centimètres carré de ma peau, comme s'il redécouvrait complètement mon corps.

Tout paraissait en effet nouveau ce soir, ça n'avait plus rien à voir avec la nuit que nous avions passé dans le bateau.
Il y avait un peu moins d'adrénaline, un peu plus d'émotion, et de patience.
Sa voix était familière, la chaleur de sa peau aussi, son souffle sur ma peau m'électrisait d'une toute nouvelle façon.

Je pouvais me permettre de laisser mon esprit vagabonder, de penser à Jungkook et à toutes ses facettes.
Je me rappelais son rire tonitruant, ses petits sourires en coin, sa passion pour la musique... Et j'avais envie de ne faire qu'un avec lui. Pas parce qu'il était beau et que j'avais envie de relâcher un peu de pression.
Parce que c'était lui.

- Jungkook... murmurai-je entre deux caresses. Dépêche-toi...

J'avais vraiment aimé qu'il joue avec moi la dernière fois, mais ce soir, mon cœur réclamait plus.

Je baissai la tête et croisai son regard amusé.

- Tu es si pressé que ça ? demanda-t-il en jouant avec sa langue sur la commissure de ses lèvres.

J'attrapai l'une de ses mains laissée négligemment sur mon ventre et l'amenai à mon visage.
Son regard se voila presque immédiatement et il suivit mes mouvements avec une attention maximale.

Je pris trois de ses doigts dans ma bouche pour enrouler ma langue autour et les aspirer légèrement sans le quitter des yeux.
Quand je les jugeai assez humidifiés, je relâchai sa main et lui lançai un sourire entendu, la langue encore légèrement sortie.

J'aimais beaucoup voir à quel point chacun de mes gestes pouvait le rendre fou. Le reste du temps, il retenait plutôt bien ses émotions et arrivait à garder son calme, mais quand nous étions seuls, il se laissait aller et son visage devenait tout à coup beaucoup plus expressif.
Il était comme un livre ouvert que je prenais un malin plaisir à lire.

Il me déshabilla entièrement, prenant son temps malgré ma demande.
Puis il resta à genoux devant moi, m'observant avec attention sous toutes les coutures, jusqu'à ce que mon visage se mette à brûler.

- Tu es magnifique Jimin, souffla-t-il, une vraie oeuvre d'art...

Mon coeur rata un battement avant de vivement accélérer en sentant ses doigts glisser sur ma peau.
Ce genre de petit compliment me faisait toujours autant fondre, et je pense qu'il l'avait remarqué, à la longue.

Il en murmura bien d'autres, chaque contact s'accompagnant de quelques mots, glissés tantôt contre ma cuisse, tantôt au creux de mon cou.

En quelques minutes, il avait réussi à me mettre totalement sans dessus dessous. Ma respiration était anarchique, mes yeux humides et si je ne m'étais pas retenu de toutes mes forces, ma bouche aurait laissé échapper une longue série de propos incohérents.

Je ne sentis tout à coup plus sa présence contre moi, seulement le bruit feutré de vêtements tombant au sol.
Je risquai un coup d'oeil par dessous le bras que j'avais plaqué sur ma bouche et l'observai se déshabiller rapidement devant moi.

Il était toujours aussi magnifique... Je n'étais pas une oeuvre d'art, mais tout juste une tâche de peinture sur une toile à côté de Jeon Jungkook.

- Tes préservatifs ?

Je faillis ne pas répondre tant j'étais absorbé par la contemplation de son corps nu mais je pointai la table de chevet après avoir cligné quelque fois des yeux.

Il ouvrit le tiroir du petit meuble blanc et fouilla quelques secondes avant d'en ressortir un petit sachet.
Il vint alors se placer à genoux sur le lit, juste entre mes jambes encore ouvertes.
Il retira mon bras de mon visage et me lança un de ses fameux petits sourires.

- Tu es sûr que tu vas arriver à être silencieux ? demanda-t-il sur un ton taquin. Tu as déjà l'air sur le point de craquer...

Je tendis les bras vers lui.

- Viens me faire taire.

La première fois, je lui avais explicitement demandé de ne pas m'embrasser.
Je n'avais pas tenu à me souvenir de la sensation des lèvres d'un inconnu sur les miennes, je n'avais pas voulu rendre notre brève rencontre plus intime qu'elle ne devait l'être.

Les yeux de Jungkook semblèrent s'illuminer lorsqu'il se pencha à nouveau sur moi, le visage au dessus du mien.
Son sourire était à présent beaucoup plus doux, toute trace de malice envolée.

- Avec plaisir.

Sa bouche caressa d'abord la mienne avant de s'y coller plus franchement, avide.
Sa langue vint caresser la mienne et toutes les deux commencèrent un lent balet.

Ses lèvres firent bien leur travail. Je manquai parfois d'air mais mes réactions furent efficacement étouffées.
Heureusement pour nous, mon lit se montra lui aussi coopératif et prouva qu'il ne grinçait pas trop lorsque Jungkook me montra que la douceur n'était pas la seule chose qu'il avait en réserve.

Je me sentais peu à peu perdre pieds, le fait de devoir me retenir à ce point, moi qui était quelqu'un d'ordinairement bruyant, exacerbait mes sens et me rendait complètement fou.

Jungkook lâcha mes lèvres dans un dernier baiser pour venir à nouveau murmurer contre mon oreille. Sa voix me rendait presque aussi dingue que le reste de son corps contre moi.

- Cette fois tu connais mon nom Minnie, ne te gêne pas.

Mon dieu, je mourrais d'envie de lui répondre mais j'étais tellement proche de l'explosion que j'avais peur de crier ce que j'aurais voulu murmurer aussi sensuellement que lui.

Il n'insista pas plus que ça mais se mit à chuchoter mon prénom et le surnom qu'il m'avait donné contre ma joue, s'arrêtant parfois pour l'embrasser.
Ça ne m'aidait pas du tout, mais chacun de ses mots et chacun de ses baisers provoquait un petit soubresaut dans ma poitrine, comme si c'était ce qui faisait battre mon coeur, battement après battement.

Lui procurer la même sensation devint alors une obsession, j'y mis absolument toute ma concentration et me risquai finalement à lâcher la peau hâlée de son épaule pour venir l'embrasser juste sous l'oreille.
Ma voix était un peu hachée par ma respiration et la peur d'être trop bruyant mais cela restait intelligible :

- Jungkook... Embrasse moi encore...

L'effet fut immédiat. Je me retrouvai soudainement plaqué contre le matelas et mes lèvres furent sauvagement attaquées.

Notre première fois ensemble avait été inoubliable, mais je savais que ce soir resterait irrémédiablement gravé dans ma mémoire, à un tout autre niveau.

Le fait que ma poitrine se serre lorsqu'il m'embrassait comme ça en me caressant doucement la joue, qu'il murmure mon prénom à chaque fois qu'il lâchait mes lèvres, et que je sois certain de son attachement à moi... Tout ça contribuait à me rendre... heureux ? Oui, au delà du plaisir qui me balayait, j'étais heureux de partager ce moment avec lui.

Lorsque nous nous retrouvâmes une nouvelle fois allongés l'un à côté de l'autre, reprenant doucement notre souffle en contemplant le plafond, dans cette position qui, la première fois, avait marqué la fin de notre temps ensemble, je ne pus m'empêcher de sourire.
Cette fois, pas d'au revoir murmurés un peu hâtivement, pas de regards détournés pendant que l'autre se rhabillait et s'enfuyait à travers les couloirs d'un bateau endormi.
Cette fois, c'était un point de départ.

Il se redressa le premier et se tourna vers moi, souriant en découvrant mes joues roses.

- T'es trop mignon... souffla-t-il avant de m'embrasser à nouveau, comme si je ne venais pas de faire ce que je venais de faire avec ma bouche.

Son absence totale de gêne me fit rougir et un rire nerveux de ma part interrompit notre baiser.
Il s'écarta légèrement pour poser ses yeux chocolat sur moi.

- Tu vas partir ? demandai-je pendant qu'il me regardait tranquillement, un léger sourire aux lèvres.

- J'ai pas envie... Mais je devrais, oui.

Nous n'avions jamais passé la nuit entière ensemble.
Allait-il devoir s'éclipser discrètement comme moi la première fois ?

- Ils se lèvent tôt les autres ? grognai-je presque.

Il secoua la tête en soufflant un petit rire, comprenant sûrement où je voulais en venir.

- Tu as verrouillé ta porte avant de descendre ?

Jungkook hocha la tête cette fois-ci avant de la pencher légèrement sur le côté, amusé par mon petit interrogatoire.

- Va droit au but Jiminie.

- Reste avec moi... Tu partiras tôt demain matin.

Son sourire passa d'amusé à attendri et il me tendit les bras.

- Viens là.

Il m'attira à lui et, alors que je m'attendais à un simple câlin, il se laissa tomber en arrière, m'entraînant avec lui.
D'un mouvement ample du bras il fit passer ma couette au dessus de nous et vint se coller à moi comme lorsqu'il venait me réveiller le matin.

Son grand sourire heureux me donnait envie de me blottir dans ses bras et de ne plus jamais quitter mon lit.
Il se mit à faire quelque chose dans mon dos et murmura un "Réveil" en guise d'explication avant que je n'entende le bruit de son portable contre ma table de nuit.

Nous étions complètement nus mais ça ne nous dérangeait pas après ce que nous venions de faire, nous avions juste ce besoin de nous serrer l'un contre l'autre.

Je commençais à ressentir quelque chose pour ce garçon... Mais au delà de la joie que sa présence me procurait, et des battements anarchiques de mon cœur, quelque part au fond de ma poitrine, j'avais peur.

Une part de moi ne pouvait s'empêcher de se demander comment les choses se dérouleraient si nous arrivions un jour au stade où nous ne pourrions plus nous passer l'un de l'autre.
J'étais terrifié à l'idée que Jungkook puisse être l'homme de ma vie, parce que cela signifiait avant tout une chose : passer d'une passion secrète à une vie commune assumée.
Et je ne pensais pas avoir le courage nécessaire d'affronter mon père à ce sujet.

×××

C'est tout pour cet update ^^
J'aime assez comment la relecture a tourné pour ce chapitre :D

Je vous dis à bientôt, et passez un bon week end 💜

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