2. Un chauffeur je vous prie

6h30, il ne me restait plus qu'une heure avant de prendre le bus pour mon Alcatraz. J'avais fini de m'habiller, un jean slim et un long T-shirt Nirvana ( Puisse Kurt Cobain me tenir à l'écart de toute forme de vie humaine ), et je me rendais à la cuisine située à l'autre bout de notre immense appartement pour déjeuner.

Ma mère était là, assise sur une chaise en hauteur à notre plan de travail central, ses cheveux brun relevés en arrière, tenus par une pince noire et ses yeux verts derrières ses lunettes rivés sur l'écran de son ordinateur.

"-Bonjour Eden. Dit-elle sans relever la tête.

-Salut. Répondis-je entre deux bouchés de croissant.

-Marc passe te prendre à 7h20.

-Ah vous ne m'emmenez pas ?

-Non désolée, -elle me regarda enfin dans les yeux- j'ai beaucoup de travail ce matin. Et ton père aussi."

La mou de dégoût qu'elle avait eu inconsciemment pendant sa dernière phrase au sujet de mon paternel me flanquât une boule au ventre. Ils s'aimaient tout les deux fût un temps, je m'en souviens. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Je connaissais malgré moi la réponse : Benjamin Marks, celui qui aurait du être mon cadet.

"-Ca ne me dérange pas que se soit Marc qui me conduise au bus, c'est tout aussi bien Maman."

Je ne mentait pas, Marc allait sans doute plus me manquer que mes parents pendant ces deux mois et j'étais contente que la personne qui me prendra dans ses bras avant que je n'embarque vers l'enfer soit quelqu'un qui se préoccupe réellement de moi.

Marc était mon chauffeur depuis mes sept ans, ça faisait maintenant dix ans qu'il m'emmener à l'école, au cinéma et dans toutes mes sorties. A 17 ans je ne savais pas conduire et même si j'habitais à New York je n'avais pris le métro que trois fois dans ma vie, je n'avais d'ailleurs pas du tout apprécié l'expérience : c'était bien trop grand et compliqué pour que je ne m'y perde pas, sale, bruyant et rempli de gens sales et bruyants. J'aimais vraiment Marc, il était silencieux mais d'une présence qui m'était rassurante, il s'intéressait toujours à ce que je faisais et avec qui ( il avait déjà refusé de me conduire à une fête à laquelle mes parents m'avaient autorisé à me rendre sans problèmes car j'avais cours le lendemain ), j'appréciais aussi sa façon de me vouvoyer et de m'appeler "Mademoiselle Eden" depuis que j'étais une enfant, ça me donnait l'impression d'être quelqu'un d'important,  tout le contraire de la façon dont je me sentait avec mes géniteurs. Alors oui, j'étais heureuse que mes parents n'ai pas pris leur matinée une fois dans l'année pour dire au revoir à leur fille.

A 7h20 tapante mon chauffeur était là, je dis au revoir à ma "famille" avant de monter dans la voiture. Le trajet ce fis en silence mais cela n'avait rien de pesant. Une fois à destination Marc sortit mes affaires du coffre et ouvrit ma portière. Je sortit et vu ce qui se trouvais face à moi, un énorme bus crasseux.

"-Oh mon... Marc ramenez moi à la maison je ne peux pas monter là dedans !! M’exclamais-je en pointant du doigt le véhicule.

-Mademoiselle ne faites pas l'enfant.

-Qu'est ce que vous avez tous à me traiter d'enfant et d'idiote en ce moment ?

-Qu'est ce que vous avez à agir comme tel en ce moment ?"

Je lui jetait un regard en biais et me mis à rire en voyant son sourire en coin tout fier de sa réparti.

"-Honnêtement Marc je vais attraper des maladies !

-Mais non.

-Si  ! Je suis sûre que je peux choper le sida rien qu'en m'assaillant sur ces sièges !

-Vous vous plaignez constamment que vos parents ne pense qu'à l'argent mais vous vous comportez comme une gamine pourrie gâtée Mademoiselle Eden !

-Mais c'est ce que je suis ! J'ai un côté Blair Waldorf et c'est comme ça.

-Ce n'est pas le meilleure moyens de vous faire des amis, vous avez beaucoup d'autres côtés pourquoi ne pas les montrer ?

-Parce que je ne cherche pas à être amie avec quiconque."

Marc s'apprêteais à me sortir une de ses réplique moralisatrice sur l'amour de son prochain ou je ne sais quoi mais une grande femme blonde vient vers nous et l'interromps.

"-Salut tu es bien là pour la colo ?"

J'avais peut être parlé un peu vite en la qualifiant de femme. Elle n'avait l'air de n'avoir que quelques années de plus que moi et je lui donnait 21 ans tout au plus. D'une taille impressionnante, un corps musclé que l'on devinait sous son T-shirt et son jogging, il n'y avait aucun doute sur la colonie qu'elle encadrait, c'en était bien une de sport.

"-Oui. Dis-je en me retenant d'ajouter un "malheureusement" même si je n'étais pas heureuse d'être là je ne voulais pas paraître impolie.

-Ton nom s'il te plais ?

-Eden Marks.

-Ok, dans ce cas tu dis au revoir à ton Papa et tu montes dans le bus, on part bientôt."

Puis elle tourna les talons vers d'autres gamins. Moi je regardais Marc, celui qu'elle avait qualifié de mon "papa".

"-Bon et bien je crois que je dois y aller Papounet, si je meurs là-bas ce qui est fort probable, vous direz à mes parents que c'est de leurs faute et que je les déteste !

-Je ne manquerais pas de leurs transmettre votre affection."

Je souris puis Marc me pris dans ses bras, je ne m'y attendais pas, malgré notre proximité jamais il n'y avait eu de tel familiarité entre nous. Cela dit ce n'était pas désagréable et bientôt moi aussi l'entourais de mes bras, il était très grand et je me sentait protégée enveloppée par sa carrure.

"-Vos jérémiades vous me manquer Mademoiselle Eden. Dit il.

-Et vos morales à deux balles aussi mon cher Marc."

Il mit fin à notre étreinte puis je me dirigea vers l'autocar avec le même enthousiasme qu'un condamné vers son bourreau. Je m'assis à la deuxième rangé à l'avant du, aucun adolescent n'aller jamais là préférant le fond du véhicule. La blonde qui s'occupait de nous fit un petit speech, j'appris qu'elle s'appelait Eva et que nous aurions une fois au camp 3 autres monos. Il y avait 4 monos et 4 groupes, nous étions le deuxième, un était déjà arrivé à destination, elle insista sur le fait que les groupes étaient seulement valables pour le voyage et qu'ils n'auront aucune ascendance sur les activités du camp, ni sur la répartition dans les chambres qui était faite au hasard. 

Une fois le discours d'Eva terminé je mis mes écouteurs et ignora le monde et les autres participants au stage comme je savais bien le faire pendant plus d'une heure puis un garçon vint me parler.

"-Hey t'écoutes quoi ?"

Il était bronzé, semblait quelque peu asiatique, il était plutôt mignon et le sourire qu'il m'adressait aussi mais malheureusement pour lui je n'étais pas d'humeur à sympathiser.

-"Highway to hell" d'ACDC, ça reflète parfaitement la façon dont je me sens."

Charmant comme premier échange non ?

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Hallo Kinder !

Désolée si ce chapitre est peut être un peu ennuyant mais ça y est ! Eden est dans le bus en route pour la colo et ne peut plus faire marche arrière ( à moins de sauté par la fenêtre du bus mais elle pourrait mourir et alors ma fiction serait un peu courte...) !

Merci pour vos votes et commentaires ça me fait très plaisir et j'éspère que ce chapitre vous aura plu ! Votez et commentez si oui ^^

La vidéo dans la description n'a absolument aucun rapport avec la fiction mais j'aime juste trop cette chanson x)

-Aaleck

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