(le titre 100 fois trop long ^^)

Hello tout le monde !

Je vous ai manqué ? 😏

Un petit mot pour vous dire qu'étant donné le temps de "pause" qu'il y a eut entre le chapitre 37 et celui là, je vous conseille de revenir un peu en arrière, histoire de rafraîchir vos souvenirs !

Bonne lecture,

Ellie :)

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PDV Clémence

Lentement, j'ouvris un œil. Je clignai plusieurs fois des yeux et il me fallut quelques secondes pour m'habituer à la luminosité. Je baillai tandis que je m'enroulai de nouveau dans la couette, refermant les yeux dans l'espoir de prolonger mon sommeil. Petit à petit, les souvenirs de la nuit dernière me revinrent en tête et un sourire se dessina sur mon  visage. Je me tournai vers là où je supposais Connor endormi et m'avançai pour me serrer contre lui. Dans un bruit sourd, ce fut le parquet qui vint à ma rencontre et qui finit de me réveiller. Je poussai un gémissement plaintif, tandis que je papillonnai des yeux, surprise de ma chute. Je me redressai, la couverture à moitié enlevée, couvrant seulement le bas de mon corps. Je tâtonnai le sol, espérant tomber sur un de mes vêtements.

C'est ce moment que choisit Connor pour rentrer dans la pièce. Ses yeux s'arrondirent lorsqu'il me vit en train de ramper contre le sol, la couverture négligemment ramenée contre mon corps, le bras tendu en avant, tentant désespérément d'attraper ma culotte.

- Besoin d'aide ?, dit-il de manière ironique.

Je m'assombris, peu fière de m'être fait surprendre dans une telle position. Je me relevai, le regard noir, la couverture toujours ramenée contre mon corps.

- Non.

Mon ton froid eut don de déclencher son hilarité.

- C'est ça, moque-toi, t'as raison !

- Mais non !, dit-il les larmes aux yeux. Reviens !

Les joues rouges de honte, j'ouvris la porte de sa salle de bain et m'enfermai dedans, emportant sa couverture avec moi.

- Clémence, ne m'en veut pas, s'il te plaît !

Son rire qui résonnait de l'autre côté de la porte m'indiquait qu'il ne s'était pas calmé.

- Alors, arrête de rire.

- OK.

Je déverrouillai lentement la porte et glissai un œil prudent par l'entrebâillement, guettant le moindre signe d'hilarité nouvelle. Connor avait le visage rouge, faisant son possible pour se retenir de rire de nouveau. N'en pouvant plus, il céda tout de même et alors que je refermais brusquement  la porte, il eut le temps de passer in-extremis son pied pour la bloquer. Surprise, j'eus deux secondes d'inattention dont il se servit pour ouvrir la porte en grand et pénétrer dans la pièce. Il referma la porte derrière lui tandis qu'il m'empoignait par les hanches. D'un mouvement, il me rapprocha contre lui et se pencha vers mon cou, m'embrassant progressivement de la clavicule jusque derrière les oreilles. Je penchai ma tête en arrière, lui laissant ainsi un plus libre accès.

- Bonjour, murmura-t-il dans le creux de mon oreille.

- Bonjour, prononçais-je difficilement.

Ses lèvres voyageant maintenant jusqu'à ma mâchoire retenait toute mon attention. Je me sentais atrocement vulnérable. Le contact de ses lèvres sur ma peau avait le don de me mettre dans tous mes états.

- Bon sang, Connor...

- Chut, ne dis rien, je sais que je suis le meilleur pour ce genre de chose.

- Tu es le gars le plus prétentieux que je connaisse.

- Tu ne connais pas beaucoup de garçons alors.

Cette fois-ci, ce fut mes lèvres qui se retrouvèrent emprisonnées des siennes. Je passai une main dans ses cheveux tandis que je faisais mon possible pour retenir ma couverture de l'autre. Alors qu'allait baisser les pans du tissu qui couvrait ma nudité, j'ouvris les yeux, revenant soudain à la réalité. Je le repoussai doucement, une main appuyée contre son torse.

- Connor. 

- Quoi ?, dit-il alors qu'il s'avançait de nouveau vers moi pour reprendre l'assaut de mon cou.

- Ah mon avis, tu devrais me laisser prendre une douche tranquille si tu ne veux pas subir mon courroux.

- Ton courroux, dit-il moqueusement. J'ai hâte de voir ça ! Si ça se trouve, reprit-il de manière perverse, ça peut être très excitant...

- Connor !, criais-je outré. Sors de cette pièce tout de suite !

- Très bien, très bien. D'ailleurs, tu devrais peut-être penser à relâcher ma couverture que tu gardes en captivité. Je ne compte pas la laisser pourrir sur le carrelage de la salle de bain toute la journée.

Je levai les yeux au ciel alors que je le poussai pour le faire sortir. Sur le pas de la porte, il se retourna et, un sourire narquois sur les lèvres, me fit un dernier clin d'œil.

- Ah et d'ailleurs, joli suçon !

Dans un éclat de rire, il referma la porte tandis que je m'élançai devant le miroir de la salle de bain. J'écartai quelques mèches de cheveux, et, stupéfaite, vit une marque violacée sur une de mes clavicules.

- Connor, tu vas me le payer !

~~

Assise à la tablée du groupe, je mangeai mollement les quartiers d'une clémentine, totalement absorbée dans mes pensées. Seule, les autres n'étaient pas encore arrivés. Les yeux dans la vague, fixant le bois de la table, je n'entendis pas les filles passer la porte du réfectoire. Ce n'est que quand Sunshine me sauta dessus en poussant un cri strident que je sortis de ma bulle.

- Bonjour à toi aussi Sun', dis-je en grimaçant.

Elles s'assirent toutes en face de moi, pendues à mes lèvres, attendant avec impatience ce que j'allais leur raconter. Rose se racla la gorge puis commença :

- Tout d'abord, nous supposons que tu t'es réconciliée avec Connor.

Je ne répondis pas, les regardant malicieusement. Elles, commençaient à remuer d'impatience sur leur banc.

- Bon, te connaissant, tu ne vas rien dire. Alors, je vais continuer dans mes hypothèses.

Elle s'arrêta quelques secondes, histoire de rassembler ses idées puis me regarda droit dans les yeux.

- Vu que tu n'es pas revenue de la nuit - oui, oui, les filles et moi avons surveillé ton retour - nous supposons que tu as dormi avec lui.

Elle fit une pause, attendant de pouvoir déceler le moindre signe qui trahirait les évènements de la nuit dernière.

- Là, deux choix s'offrent à nous. Soit vous avez dormi dans le même lit sagement sans problème... Soit...

- Soit vous avez fait des galipettes toute la nuit !, laissa échapper Sun' dans un cri d'excitation.

Je soupirai, amusée de la situation.

- Non, les filles. Vous avez tout faux. En réalité, j'ai bien parlé avec Connor. Finalement, dans un accord commun, nous avons décidé de rompre. J'ai alors passé la nuit dans le cabanon de Tom et ais fini par dormir dans le lit de Kévin. D'ailleurs, c'est un super bon coup ce gars, je dis ça, je dis rien.

Leurs yeux s'écarquillèrent d'effarement et leurs bouches s'ouvrirent en grand.

- Oh.

- Mon.

- Dieu.

Les filles étaient trop choquées pour dire autre chose. La première à se ressaisir fut Rose.

- Attends, ne me dit pas que c'est vrai cette histoire !

Quelques secondes passèrent tandis que je faisais malicieusement durer le suspense.

- Bien sûr que non ! J'ai vraiment une tête à vouloir passer une nuit avec Kévin ? Mais vous êtes vraiment dingues ! Je pourrai vous faire avaler n'importe quoi tellement vous êtes naïves ! Non mais vous vous rendez compte ? On parle de Kévin quand même !

Les sourcils se froncèrent au souvenir du physique de ce-dernier.

- Bon, ok, c'était une blague de très mauvais goût. Mais maintenant raconte nous tout.

Je soufflai et passai une main dans mes cheveux que je ramenai ensuite sur une de mes épaules. Et alors que j'allais ouvrir la bouche pour tout leur raconter, je fus interrompu par Rose qui pointait ma clavicule du doigt.

- STOP. C'est quoi ça.

Mes yeux se baissèrent ainsi que le regard des filles et je découvris la marque violacée laissé par Connor. Précipitamment, je ramenai mes cheveux pour la couvrir. Mes joues prirent une teinte rouge tomate et instinctivement, je baissai les yeux pour éviter de rencontrer leurs regards. Je tentai malgré tout un coup d'œil, et leurs yeux plissés semblaient m'accuser.

- Des explications. Tout de suite.

Je passai ma main derrière ma nuque et me rendis compte que je refaisais le même geste nerveux de Connor et Bradley. Un mince sourire prit place sur mon visage tandis que je cherchais la meilleure solution pour tout leur raconter sans rentrer dans les détails. Je me raclai bruyamment la gorge avant de soupirer longuement.

- Bon, Ok. Connor et moi avons passé la nuit ensemble.

- Ah bon ? Le suçon n'est pas de Kévin ?!, dit Sun' ironiquement.

- Hum... Non.

Un petit rire nerveux franchi mes lèvres.

- Et... Hum... Bah... Ça a fini en... galipette ?, dis-je hésitante.

Sunshine se releva brusquement tandis qu'elle poussa un cri strident qui eut don de faire retourner tous les adolescents de la pièce.

- Je le savais.

- Sunshine, calme-toi, veux-tu ?, gronda un moniteur assis à l'autre bout du réféctoire. Sinon, tu sors !

- Oui, oui, marmonna-t-elle en se refrognant.

Elle se rassit et me sourit.

- Je veux des détails.

- Des détails sur ?..., demanda une voix masculine.

Je me retournai et vis la silhouette de Bradley me surplomber. Il se pencha pour me faire la bise tandis que Sunshine se jeta sur lui pour l'embrasser.

- Salut, ma belle.

- Salut, beau gosse.

Je souris à l'entente de leur surnom et me concentrais sur le dernier quartier de clémentine qui semblait abandonné sur la table.

Les garçons suivirent quelques secondes plus tard et après qu'ils eurent salués tout le monde, ils s'assirent à leurs places habituelles.

- Alors ? Vous parliez de quoi ?, dit Bradley en piochant dans une corbeille une tranche de pain.

- Et bien, Clémence était en train de nous expliquer sa pre..., commença Sun'.

Je lui donnai un rapide coup de pied dans le tibia pour la faire taire. Elle lâcha un gémissement plaintif et passa sa main sous la table pour se frotter la jambe. Elle me fusilla du regard me faisant clairement comprendre que ça n'en resterait pas là.

- Elle était en train de nous raconter sa réconciliation avec Connor, acheva Coline calmement.

Je soupirai discrètement de soulagement. Connaissant Sunshine, elle allait raconter aux garçons que j'avais fait ma première fois. Heureusement que Coline est intervenue. Je remerciai du regard cette dernière et elle me répondit d'un hochement de tête.

- C'est vrai ?, dit Tom qui enfournai une cuillerée de céréales. Vous vous êtes parlés ?

- Oui. Tout est revenu à la normal.

- Il était temps !, dit Bradley en soupirant.

Je hochai de la tête et me servis du jus d'orange. Je pris mon verre et bus une gorgée avant de recracher son contenu sur la personne se trouvant en face de moi, soit Sunshine.

- Clémence !, cria le moniteur qui n'avait pas perdu une miette de la scène.

Pétrifiée, je regardai ma meilleure amie couverte de jus d'orange. Cette dernière, la bouche grande ouverte, papillonnait des yeux, ne comprenant certainement pas ce qui venait de se passer. Les autres regardaient la scène, bouche-bée.

- Clémence !, appela plus fort le moniteur. Viens ici tout de suite !

Je me levai lentement sans quitter mon amie des yeux et me dirigeai vers la table des moniteurs. J'étais encore stupéfaite de mon geste mais le goût écœurant du jus me restait dans la bouche. Arrivée à leur table, je vis tous les moniteurs me regarder les sourcils froncés. Je baissai les yeux, sachant pertinemment que la punition allait tomber. Mais, un petit pouffement sur ma droite capta mon attention. Connor, en bout de table, semblait faire son possible pour ne pas éclater de rire devant tous ses collègues et garder son sérieux.

- Clémence, c'était quoi ça ? Depuis quand crache-t-on sur les gens ?

Je me tournai vers le moniteur qui devait avoir une trentaine d'année. Ce-dernier arborait une barbe qui durcissait ses traits.

- Monsieur, c'est la première fois que ça m'arrive, je vous jure ! C'est... c'est le jus.

- Donc c'est le jus qui est sorti tout seul de ta bouche pour finir sur Sunshine.

- No-Non ! Je veux dire que le jus était... en fait, le jus était tout bonnement dégueulasse. C'était un réflexe si je l'ai recraché. Je n'ai pas fait exprès...

Le moniteur barbu fronça encore plus des sourcils lorsque je prononçai le mot « dégueulasse » et ses joues rougirent de colère. J'avais la mauvaise impression d'être revenue 6 ans en arrière, qu'on me prenait pour une petite fille qu'on grondait lorsqu'elle avait fait une bêtise. Connor, lui, ne put s'empêcher de lâcher un rire sonore, accompagné de deux de ses collègues. Je ne comprenais pas pourquoi cette soudaine hilarité pour ma remarque.

- C'est moi qui ai fait le jus ce matin, Clémence. C'est moi qui l'ai pressé.

- Oh. C'est pour ça qu'aujourd'hui il était...

Je me stoppai net, me rendant compte de la bêtise que j'étais en train de formuler. Connor, lui, semblait être à bout. Il ne perdait pas une miette de la scène, se délectant avidement de ma situation désespérée. Et il avait l'air de prendre son pied. Je n'avais pas le cœur à le faire taire, surtout devant une dizaine d'autres moniteurs.

Le moniteur eut un rire amer.

- Clémence, pour avoir craché sur ton amie et avoir osé dire que mon jus est, je cite, « dégueulasse », tu vas dorénavant le faire tous les matins à ma place jusqu'à la fin du camp.

- Oh non, monsieur... Ne me laissez pas encore avec la cuisinière, s'il vous plaît...

- Elle n'est pas là le matin, dit-il lascivement.

- Oh, ok... En tout cas, sachez que je suis désolée. Je ne l'ai pas fait exprès...

- Ce n'est pas seulement envers  David que tu dois t'excuser Clémence, dit une voix féminine que je reconnaissais être celle d'Aléa, mais aussi envers Sunshine.

Je me retournai et vis la directrice me fixer de ses yeux bleus si froids. Je frissonnai puis, dans un hochement de tête, quitta la tablée d'un pas rapide pour rejoindre la mienne. Plus personne n'y était mis à part Tom et Will.

- Où sont les autres ?, dis-je légèrement déconcertée.

- Tu croyais vraiment que Sunshine allait rester toute la journée avec de la pulpe plein les cheveux ?, dit Tom impassiblement.

- Ils sont partis l'accompagner à son cabanon ..., dit Will sans me regarder.

Je soupirai et passai ma main le long de la table, réfléchissant à la stratégie que j'allai maintenant adopter, sachant pertinemment que je n'allais pas m'en sortir indemne.

- Clémence, ne réfléchis pas trop. Va simplement lui parler et t'excuser.

Je regardai Tom qui finissait ses céréales. Dans un second soupir résigné, je sortis du réfectoire, prête à affronter les foudres de ma meilleure amie.

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Et voilà ! Le chapitre 38 est enfin publié !
Pas trop d'action, d'après moi, mais c'est toujours sympa de voir Sunshine s'en prendre plein la tête (vous noterez l'expression et le jeu de mots, merci).

Vous en avez pensé quoi ?

J'espère qu'il vous aura quand même plut, malgré le "peu" d'actions.

Vivement le prochain chapitre qui arrive le week-end prochain,

Je vous aime fort,

Ellie