37- C&C
Chapitre dédicace à MissHemsworth
pour avoir remportée le mini concours de rapidité avec sa chanson Not Afraid que j'adore déjà ! Merci à toutes celles qui ont participé, vous m'avez fait découvert plein de nouvelles musiques !
Je vous aime fort !
Bonne lecture ;)
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Les sourcils froncés par la concentration, les lèvres pincées, ma main tremblant nerveusement, je tentai de ne pas jouer une énième fausse note. En effet, depuis le début du cours, je ne cessai de me tromper, de jouer faux. Et je suis sûre que ma colère contre Connor y était pour quelque chose.
D'ailleurs, je me demande comment j'ai pu être aussi naïve. Sachant que Connor est un passionné de guitare, il allait forcément être professeur dans une activité de musique !
« Oui, mais en même temps, au départ, vous étiez parti pour faire de la flûte tout l'après-midi, pas pour jouer de la guitare », me chuchota ma conscience.
Je secouai la tête et revint sur ma guitare, tentant de chasser toutes mes sombres pensées. Mais inlassablement, Connor revenait dans ma tête et ne voulait pas en sortir.
Et rien que pour cette raison, je lui en voulais encore plus.
Enervée, je me trompai pour la centième fois de notes. Je tapai brusquement du poing la guitare, exaspérée.
- Et bien ! Calme-toi Clémence, cette guitare ne t'a pourtant rien fait.
Cette voix langoureusement insolente ne pouvait être que lui. Je me retournais et tombais nez à nez avec ses yeux bleus. Je le fusillai du regard avant de lui tourner le dos.
- Si vous saviez..., grognais-je entre mes dents.
Je le sentis appuyer ses deux mains contre le dossier de ma chaise et se pencher vers moi.
- Depuis quand tu me vouvoies ?, chuchota-t-il dans le creux de mon oreille.
Un sourire mesquin se dessina sur mes lèvres tandis que je replaçai une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je tournai lentement la tête vers lui et pris ma voix la plus mielleuse.
- Et bien, n'est-ce pas ainsi que doivent avoir lieu les relations moniteurs-adolescents ?
Il se rembrunit, et secoua la tête, comme s'il refusait cette idée.
- Qu'est-ce que tu racontes ? Tu divagues ! Je te rappelle que toi et moi on...
Je le coupai immédiatement.
- Ne parlez pas si fort, voyons ! On pourrait vous entendre !, dis-je innocemment.
Je pense l'avoir blessé car ses yeux s'écarquillèrent le temps d'une seconde. Il secoua de nouveau la tête en soupirant avant de s'éloigner de moi et de partir aider quelqu'un d'autre.
Je m'en voulais et ça me blessais de faire ça, mais d'un certain côté, je lui rendais la monnaie de sa pièce. À chacun son tour.
J'allais me reconcentrer sur ma guitare quand Connor annonça d'une voix sonore que le cours était fini. Immédiatement, je bondis de ma chaise et me précipitai pour ranger ma guitare dans son étui. J'attrapai le pull que j'avais laissé sur le dossier de ma chaise et fus la première à sortir du cabanon. J'imaginais les regards interrogatifs de mes amis pour qui je n'avais donné aucune explication. Mais Sun' comprendrait. Elle savait, elle.
Je courus me réfugier dans la forêt de pins, ne faisant pas attention aux nombreux regards que j'attirais et ce ne fut que quand je m'arrêtai que je me rendis compte que je pleurai. Je me laissai glisser contre un arbre, ramenant mes genoux contre ma poitrine et laissai court à mes incontrôlables sanglots.
Je ne sais pas combien de temps passa avant que des bruits de pas se firent entendre. Le soleil devait s'être couché car le ciel prenait une couleur bleutée.
Je relevai alors la tête et des jambes habillées d'un bermuda crème apparurent dans mon champ de vision.
Je levai les yeux et vis Tom me fixer. Sans un mot, il s'assit à mes côtés et ramena lui aussi ses genoux contre lui.
- Comment as-tu sû que j'étais là ?, demandais-je en marmonnant.
- Je ne le savais pas. C'est après le dîner au réfectoire que je me suis lancé à ta recherche. Ça fait 1 heure et demi que je sillonne le camp pour te retrouver. Je suis tombé sur toi par hasard, en réalité.
Je ne répondis pas.
Pendant de longues secondes, aucun des deux n'ouvrit la bouche mais, comme je m'y attendais, c'est lui qui prit la parole en premier.
- Sun' m'a raconté.
Je ne répondis pas, me contentant seulement de regarder mes baskets.
- Je crois que tu devrais aller parler avec Connor.
- Tu crois que je ne ne l'ai pas déjà fait ?, dis-je plus froidement que je l'aurai voulu.
- Non, je veux dire... Face à face, tu vois ? Vous parler franchement une bonne fois pour toutes.
Je ricanai, tandis que des larmes salées coulaient le long de mes joues.
- Je l'ai fait, ça ! Je lui ai dévoilé mes sentiments, je lui ai tout dit ! Combien je l'aimais, combien je n'avais pas envie qu'il me laisse, qu'il ne choisisse pas Alicia à moi, je...
Une nouvelle vague de sanglots m'empêcha de continuer. Il posa une main sur mon épaule.
- Clémence.
Je relevai la tête en le fixant de mes yeux rougis.
- Il faut que vous parliez. Ne serait-ce que pour vous expliquer, comprendre. Tu ne vois donc pas ? C'est parce que vous avez cessé de communiquer que la situation s'envenime.
- De toute manière, c'est à lui de venir me voir. Pas à moi ! J'ai déjà fait le premier pas, je ne recommencerai pas ! De plus, ce n'est pas moi qui suis parti comme un voleur et... et...
Tom me tendit un mouchoir et je me mouchai dedans. Décidément, il avait tout prévu.
- C'est pas moi la fautive dans l'histoire. C'est lui. Seulement lui !
- Tu en es bien sûre ?
- Oui.
- Et bien dans ce cas-là, en effet, tu n'as donc pas à faire le premier pas.
- Et maintenant, je fais quoi ?
- On attend qu'il vienne te parler.
- Mais, s'il ne vient pas ?
Il se tourna vers moi, les sourcils froncés.
- Justement, c'est ça le risque Clémence. Il reste 8 jours à tout casser, vous croyez vraiment que vous avez encore le temps de vous chamailler ? Vous êtes aussi têtus l'un que l'autre. Quand vous aurez enfin compris que vous avez fait une erreur, vous seriez déjà dans vos voitures respectives, à rentrer chez vous ! Je trouve ça idiot, complétement idiot. Voire immature !
- Eh oh ! Ne dit pas que je suis immature.
- Parce que tu crois te comporter comme une adulte là ? À pleurer au milieu d'une forêt en te lamentant sur ton sort sans rien faire pour arranger les choses ?
- Mais je n'ai pas à arranger les choses ! C'est à lui.
Tom se releva en époussetant lentement son pantalon.
- Écoute, Clémence, tant que tu resteras aussi entêtée, je ne pourrai rien faire. Il vous reste 8 jours, mais vous, vous préférez vous engueuler plutôt que d'être dans les bras l'un de l'autre. Tu devrais prendre exemple sur Sun' et Bradley. Eux au moins, ils ne se lâchent pas. Ça en devient même effrayant. Ils sont toujours en train de se bécoter, de se câliner et... Heurk. Je vais me faire vomir.
Je ris doucement, en essuyant mes larmes du plat de la main.
- Certes, il a fauté, Clémence. Mais lui aussi, quand c'était toi qui avais fait n'importe quoi, il a su te pardonner.
- Ah oui, et quand ça ?
Les yeux de Tom s'écarquillèrent et je vis sa gorge déglutiner difficilement. De toute évidence il ne s'était pas préparé à cette question.
- Ah... Heu... Hum... Attends... Ah si ! Je sais ! Quand il t'a surpris sortir de mon cabanon ! Il a dû s'imaginer tout un tas de choses, non ? Bah voilà. Il t'a excusé.
- Mouais. Tu n'as pas vraiment gagné là.
- Ah.
S'ensuivit alors un blanc phénoménal.
- Bon bah je vais y aller alors, j'ai fait ce que j'avais à faire. Salut !
- Ouais, à tout'.
Il s'éloigna de quelques pas puis se retourna.
- N'oublie pas ce que je t'ai dit !
- Oui, oui !
Il se détourna et continua sa route avant de se retourner une nouvelle fois.
- Je suis sérieux Clémence !
- T'es lourd, là.
- Oh, ok...
- Mais je t'adore quand même.
- Moi aussi, baby.
Il fit deux pas puis se retourna une dernière fois.
- Ah, et, avant d'aller lui parler, si j'étais toi, j'irai me refaire une petite beauté, tu vois ?
- Pourquoi ?
- Bah, c'est pas que tu fais peur à voir mais...
- Tom..., dis-je d'une voix menaçante.
- Ok, ok, j'ai compris.
Quand il fut parti pour de bon, je me relevai et essuyai la terre qui recouvrait mes genoux. J'essuyais rapidement mes larmes et me mis en marche. Ma décision était prise, je devais aller lui parler, m'expliquer, même si cette conversation devait se finir par une rupture. Je ne le laisserai pas s'enfuir une deuxième fois.
Je sortis de la forêt et me dirigeai vers mon cabanon. Une fois à l'intérieure, les filles me regardaient curieusement mais ne me posèrent pas de questions. Tom avait dû passer les mettre rapidement au courant. Je m'enfermai dans la salle de bain et jetai un coup d'œil dans le miroir. Les yeux et le nez rougis, les cheveux en bataille et les joues terreuses, Tom n'avait pas ménagé ses dires. J'ouvris le robinet et m'aspergeai le visage d'eau froide. J'enlevais l'élastique qui retenait mes cheveux en une queue de cheval et les brossai soigneusement sans quitter mon reflet du regard. Une boule désagréable me tenaillait le ventre et le stress faisait trembler légèrement mes mains. Je secouai la tête, laissai tomber ma brosse à cheveux par terre, et posai brutalement mes mains sur les bords du lavabo. J'avais envie de reculer, de partir loin, de ne pas avoir besoin de lui. À ce moment, la seule chose que j'aurais souhaitée était de ne jamais l'avoir rencontré.
Trop tard.
Je regardai de nouveau mon reflet, droit dans les yeux, le souffle haché par la colère.
En colère contre qui ou quoi ?
Moi-même je ne le savais pas vraiment.
Je me redressai, passai une main dans mes cheveux et soufflai bruyamment.
- Clémence, demanda Sun' derrière la porte. Ça va ?
- Oui, oui, ne t'inquiète pas.
- Je peux rentrer ?
Je fermai les yeux, pris une grande respiration et déverrouillai la porte. Sunshine rentra dans la pièce et se baissa pour ramasser ma brosse.
- Laisse, me dit-elle.
Elle me tourna de manière à ce que je sois dos à elle. Elle commença à lentement me brosser les cheveux tandis que je la regardai par le biais du miroir. Je ne disais rien mais son geste m'aidait à calmer mon angoisse. Elle prit bientôt trois mèches de mes cheveux et les tressa ensemble. Lorsqu'elle eut finit son ouvrage, je me retournai et la pris dans mes bras.
- Merci, chuchotais-je.
Je la sentis sourire contre mon épaule avant de me relâcher.
- Ne doute pas une seule seconde de toi. Fonce, c'est tout.
Sur ses paroles, elle ouvrit la porte et sortit. Je méditai quelques secondes sur ses deux phrases avant de sortir à mon tour. Coline s'avança alors vers moi et me tendit un short couleur vert-d'eau et un tee-shirt blanc.
- Change-toi, tu es pleine de terre.
Je pris les vêtements et les enfilai sans un mot. Lorsque j'eus finis, je souris à Coline pour lui montrer ma reconnaissance.
Je me retournai et immédiatement, je fus agressée par un jet humide à l'odeur fleurie. Je fronçai le nez et vis Rose, pince-sans-rire, un flacon de parfum entre les mains.
- Tu avais oublié ça.
Je secouai la tête.
- Eh les filles, je ne vais pas à un rencard.
Elles haussèrent des épaules.
- Non, tu vas reconquérir ton petit copain. C'est presque pareil.
- Non. Je vais m'expliquer avec lui.
- Arrête, on sait déjà comment ça va se finir, me dit Sun' avec un clin d'œil coquin.
Je levai les yeux au ciel et sortis. Je descendais les deux marches du porche quand la porte s'ouvrit précipitamment.
- On t'attend pour dormir ou pas ?, dit Rose dans l'encadrement de la porte, pliée de rire.
- Je vais te tuer.
- Je prends ça pour un non !, dit-elle avant de renfermer aussi vite la porte qu'elle ne l'avait ouverte.
Quand elle eut disparut, je me surpris à sourire.
Le cœur plus léger, je m'avançai à travers le camp. Mais plus j'avançais, plus mon stress réapparaissait. Je croisai Bradley qui avançait dans le chemin averse, sûrement pour retrouver Sunshine. Après lui avoir adressée deux ou trois mots et l'avoir rassuré sur ma fuite de tout à l'heure, je continuai ma route.
Bientôt, j'arrivais devant la porte en bois du cabanon de Connor.
« Il est encore temps de faire marche arrière », me chuchota ma conscience.
« Non, je ne dois pas ! »
« Raaah ! Mais s'il me rejetait et qu'il décidait de rompre ? »
« Oui mais je dois y aller quand même pour en avoir le cœur net ! »
« Oui mais !... »
Je n'eus pas le temps de tergiverser plus longtemps que la porte s'ouvrit en grand. Connor apparut dans le cadran de la porte, la capuche de son sweat sur sa tête, les baskets aux pieds, prêt à sortir.
- Clémence ?, dit-il extrêmement surpris.
- Hey..., dis-je nerveusement.
- Heu... Justement, j'allais partir te voir... Mais hum... Ça fait longtemps que tu es devant cette porte ?
- Oh heu non, ça ne fait pas 5 minutes.
Il regarda à droite et à gauche.
- Trop de monde, je ne peux pas te faire rentrer, ils trouveraient ça trop louche.
Je hochai de la tête.
- Viens.
Il referma la porte et se dirigea vers le centre du camp. J'avais une petite idée de là où il m'emmenait. Nous traversâmes le camp, loin de l'autre, de manière à ne pas attirer la curiosité des autres, puis pénétrâmes dans la forêt. Je connaissais bien ce chemin, nous nous dirigions vers les rochers. Nous progressions dans le silence, même si la tension qui régnait était palpable.
Arrivés aux rochers, nous escaladâmes le monticule et une fois sur le sommet, nous nous assîmes. Les jambes pendantes dans le vide, je commençai à regretter de ne pas avoir pris de pull, la nuit ainsi que la fraîcheur du soir commençant à s'installer. Malgré moi, je me mis à frissonner.
- Tiens, me dit Connor en enlevant son sweat qu'il me tendit ensuite.
- Ça fait un peu cliché, non ?
Il sourit à ma remarque et j'enfilai le vêtement. Sans que je m'en rende compte, j'inhalai profondément son odeur que je saurais reconnaître entre mille.
- Écoute, Clémence, je ne sais pas vraiment par quoi commencer. J'imagine que m'excuser ne suffirait pas, n'est-ce pas ?
Il se tourna vers moi, guettant ma réaction, mais je ne bougeais pas d'un millimètre.
- Bon, ok, j'avais raison de le penser. Bref, je veux que tu saches que j'ai parlé avec Alicia ce matin et que je lui ai clairement dit d'aller se faire voir.
Je me tournai brusquement à ses derniers mots.
- C'est vrai ?
- Oui.
Une partie du poids qui me pesait sur les épaules disparut.
- Mais, je sais qu'Alicia n'est qu'une partie du problème, et là, ça devient difficile pour moi car ça se corse.
Je fronçai les sourcils, dorénavant aussi attentive que possible, prête à l'interrompre à la moindre erreur de sa part.
- Hier, lors de notre dispute, je suis parti et je sais que je n'aurai pas dû. Tu vois, je ne sais pas si tu vas me croire, mais, depuis, je m'en veux terriblement. Je n'arrête pas de me dire que j'ai vraiment été con.
- Tu as vraiment été con.
- Clémence, grogna-t-il. Ne commence pas...
Je haussai des épaules.
- Tu l'as dit toi-même.
- C'est pas une raison pour que... Bon. Ok. Passons.
Il reprit une grande respiration avant de continuer.
- Je ne sais pas pourquoi je suis parti, j'ai paniqué en fait. J'ai fui car, je ne sais pas, j'ai pris peur. De quoi ?, il ricana. Moi-même je ne sais pas vraiment. Je... J'ai... Je ne sais pas... J'ai juste envie que tout redevienne comme avant, que tu ne me voies plus comme le premier des connards, que tu ne souhaites plus me découper avec une tronçonneuse super acéré avec des piques partout, que tu ne veuilles plus me jeter d'un avion tout en espérant que je me fasse broyer dans le réacteur, que tu ne veuilles plus que je serve de goûter à des cannibales nudistes qui se serviraient de mes os comme piercing pour le nez et... et...
- Connor, dis-je en posant une main sur son avant-bras.
Il se tourna vers moi, l'air légèrement paniqué.
- Désolée, quand je stress ça m'arrive de dire n'importe quoi.
Il ferma les yeux et serra les poings.
- Clémence, pardonne moi, s'il-te-plait. Tu sais, la fois, la seule d'ailleurs, où je t'ai dit que je t'aimais, je le pensais vraiment, je te jure ! D'ailleurs, avec cette dispute, je me suis rendu compte Ô combien j'aimerai te le redire encore, te le chuchoter à l'oreille quand tu dormiras, te l'écrire dans toutes les langues, te le graver sur un arbre afin qu'il y soit pour toujours, je...
- Grave cliché, Connor.
Il souffla bruyamment tout en se prenant la tête entre les mains.
- Le truc, Clémence, c'est que je t'aime, et que ça me tue.
À ses mots, mon cœur fit un salto et un sourire jusqu'aux oreilles prit place sur mon visage.
- Connor.
- Tu dois me trouver pathétique.
- Connor.
- Je dois te faire pitié.
- Connor.
- Vas-y épargne-moi ton charabia et romps vite, qu'on en finisse.
- Connor !, dis-je en poussant un cri indigné.
Il se redressa, le regard rempli d'une tristesse si profonde qu'elle me creva le cœur. Alors, lentement, je caressai son visage d'une main avant de le rapprocher du mien.
- Je t'aime, dit-il alors que nos nez se frôlaient et que nos souffles s'entremêlaient.
- Je t'aime aussi.
J'écrasai doucement mes lèvres contre les siennes tandis qu'il passa sa main derrière ma nuque, resserrant sa prise. Je passai mes mains dans ses cheveux alors que nous approfondissions le baiser.
- Tu viens ?, dis-je entre deux baisers.
- Où ça ?
- Dans ton cabanon, pardi.
Il ria doucement avant de passer ses mains sous mes jambes et mes épaules. Il me souleva et colla mon corps contre le sien, serrant bien sa prise pour que je ne tombe pas.
- Arrête, je suis lourde.
- Tu as de la chance, je suis hyper musclé.
- J'avais oublié combien tu avais un égo aussi énorme que le système solaire.
- Arrête t'exagères.
- Je te jure que non.
- Arrête, sinon je te lâche.
Pour accompagner le geste à la parole, il fit mine de trébucher et de me laisser tomber. Je poussai un cri et me raccrochai encore plus à son cou. Tandis qu'il riait, il descendit les rochers, sans me laisser redescendre une seule fois. Alors qu'il progressait dans la nuit noire de la forêt, j'enfouis ma tête dans son cou.
Oh oui, il m'avait manqué.
Lorsque nous arrivâmes dans les environs du camp, il me déposa et me fit signe de partir avant lui. C'est ce que je fis et partis en courant jusqu'à son cabanon. Arrivée, j'ouvris précipitamment la porte et la refermai. Ma respiration était saccadée et mon pouls s'emballait à une vitesse folle. Une seconde plus tard, la porte s'ouvrit de nouveau et, un sourire espiègle sur les lèvres, je me précipitai à la rencontre du nouvel arrivant. Je le plaquai contre le mur tandis que je l'embrassai avidement. Il passa sa main dans mon dos, caressant chaque parcelle de ma peau et que je tirai sur ses cheveux châtains. Rapidement, il m'enleva mon tee-shirt et le lança à l'autre bout de la pièce, très vite rejoint par le sien.
Une main tâtonna le mur dans l'espoir de fermer les stores, une autre tentai de fermer la porte à clé.
Très vite, les vêtements arrivèrent tous par terre, laissant leurs occupants seulement en sous-vêtements. Je détachai ma tresse et mes cheveux cascadèrent le long de mon dos. Allongés sur le lit, la température montait à chaque seconde d'un cran et on pourrait penser qu'elle deviendrait étouffante. Prise d'une fièvre et d'un désir ardent, nous finîmes par nous retrouver totalement nus. Connor plongea sa tête dans mon cou et m'embrassa tout le long de la mâchoire jusqu'à atteindre mes lèvres. Il stoppa soudain ses caresses et se redressa.
- Attends, tu es sûre de le vouloir ?
Je passai ma main le long de son visage et souris doucement en hochant de la tête.
- Oui, dis-je seulement.
Les baisers reprirent avant que Connor ne s'arrête de nouveau.
- Ah et, tu es sûre d'en avoir fini avec dame nature ?
Cette fois-ci, un rire jaillit d'entre mes lèvres.
- Oui, j'en suis sûre. T'arrête maintenant ?
- D'accord.
Je l'embrassai de nouveau et l'attirai contre moi.
- Ah et, en fait, Clémence...
Il s'approcha du creux de mon oreille et chuchota :
-Je t'aime.
Je fermai alors les yeux.
- Moi aussi.
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Hey hey hey !
Oui, j'ai du retard, et alors ! Je vous ai offert une fin plutôt top non ? Ne me remerciez pas surtout ! Je ne dirai rien !
Bref, il est 23h, je bosse sur ce chapitre de 1000 mots plus longs que d'habitude depuis 15h, donc j'ai la flemme d'écrire quoi que ce soit ici.
Je vais me coucher, je crois.
So, mettez en commentaire tout ce que vous pensez de ce chapitre, j'ai vraiment hâte de vous lire ;)
Ah et pour celle qui se demande d'où sort ce mini concours que j'ai cité un peu plus haut, ça sort de mon RantBook donc pour être prévenu des prochains (éventuellement) ajoutez mon livre dans votre bibliothèque.
Big kiss !
Ellie
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