• ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝕀𝕀𝕀

*▪ ˢⁱᵍⁿⁱᶠⁱᵉ ˡᵉ ᵈᵉ́ᵇᵘᵗ ᵉᵗ ˡᵃ ᶠⁱⁿ ᵈ'ᵘⁿ ᶠˡᵃˢʰ-ᵇᵃᶜᵏ *
Quelque chose allait changer ; il ne savait pas comment, il ne savait pas pourquoi, mais il en est persuadé...

𝘿erek fixe sa main posée sur le genou de Stiles, elle tremble toujours. Comme Stiles dans le sommeil. Comme Lydia qui bouillonne derrière. Comme le bus sur la route non-goudronnée depuis qu'ils ont quitté l'autoroute. Et comme le cœur de Derek.

Il pense à ses parents : ils le mets encore dans ces merdiers de colonies de vacances pour " lui faire oublier la mort de mamie Joséphine ".

- Ils ont ne veulent plus que je sois dans la même maison qu'eux ces cons, murmure-t-il pour lui-même alors que le bus prend un dos-d'âne, faisant sursauter le corps encore faible de Stiles. 

Ses parents ne veulent plus de Derek et il le sait, mais il les emmerdent. Et ça vient du cœur.

Mais cette année, c'est différent, il le sentait : il n'a pas déjà commencé à chercher une solution pour fuguer, il ne râle pas après une heure de bus, il est proche de Stiles et son petit groupe d'amis plaît bien à Derek. Il a un peu discuté avec eux et il se sent vraiment intégré alors qu'il a y a trois heures à peine, il ne connaissait pas leur noms.

En se tournant vers Stiles, ses yeux divaguent sur la route qui défile et aperçoit par la fenêtre deux hommes assis à une terrasse de café. Ils se tiennent la main ; le bus s'arrête, à un feux rouge sûrement, et Derek a le temps de deviner leurs regards brillants d'amour et leurs doigts s'entrelacer.

Cette scène fait remonter un souvenir nauséabond à Derek : son coming-out.

Derek souffla un bon coup et releva les yeux vers l'immense porte en bois faisant office de porte d'entrée du manoir imposant dans lequel il vivait avec sa famille. Il entendait sa sœur rire dans le salon avec son père ; il devinait la silhouette de sa mère dans la cuisine sûrement en train de faire le repas du soir.

Il avait pris sa décision ce midi en le voyant sourire ; lui était en terminale et il était dans sa classe. Ce sourire avait motivé Derek a assumer son amour et cette attirance.

Il ouvra délicatement la porte sentant son cœur déjà s'accélérer.

- Bonsoir mon ange ! Cria sa mère de la cuisine. Déjà une odeur très agréable de pizza lui passa à travers les narines.

- Hey... Murmura-t-il assez fort pour qu'elle puisse l'entendre.

- Ça ne va pas ?

- Si, si...

Il monta dans sa chambre poser son sac et s'assit dans son lit prenant sa tête dans ses mains en retenant un sanglot ; il joignit alors ses mains sous son menton et fixa sa photo prit discrètement lors d'une compétition de sport, il rigolait et son tee-shirt mouillé laissait apparaître ses abdos bien détaillés. Il observa une dernière fois son sourire et ses cheveux en bataille et descendit mettre la table avec sa sœur que son père avait enfin lâché après une attaque de  guillis et de taquineries.

Ils venaient de mettre la table et sa mère venait de déposer la salade et le rôti sur la table. Lorsqu'elle s'assit, Derek souffla une dernière fois, se redressa et déposa délicatement ses mains sur la table.

- Je dois vous parler.

- Oui ? Le questionnèrent ses parents.

- Je suis amoureux ! Souffla-t-il d'un seul trait. Mais... mais on n'est pas ensemble encore ... Précisa-t-il.

- C'est super ! Tu va enfin nous ramener une charmante jeune fille et peut être même des enfants ! S'exclama son père en coupant un bout de viande dans le plat.

- Chéri, calme toi et laisse le finir. Comment s'appelle l'heureuse élue ?

Derek esquissa un sourire maudissant et remerciant sa mère pour cette phrase. Il reprit alors une nouvelle bouffée d'air :

- Thibaut...

À peine avait-il relevé la tête qu'il croisa le regard rouge sang de son père : il vit sa fourchette se planter très fortement dans son assiette.

- Répète !? J'ai mal entendu je pense ! Cria son père.

- Oui mon cœur nous avons du mal comprendre. Enchaîna sa mère en souriant d'un sourire bien trop faux.

Derek tremblait ;

- Je... Il... Il s'appelle Thibaut... Il est dans ma classe...

Il ne sentit presque pas la claque puissante de son père dans la douleur mentale était déjà présente.

- Dehors ! Cracha son père, dehors de suite !

Sa sœur pleurait à présent. Sa mère lui griffait les bras pour le forcer à sortir et son père le giflait de plus en plus fort.

Derek se retenait de pleurer et se laissa traîner dehors son sac de cours sur les épaules muni également de son mac et d'un chargeur de téléphone.

Quand il fut dehors, il se retourna une dernière fois vers ses parents et ne vit que du dégoût dans leur regard puis la porte claqua.

Ce fut la première et dernière nuit qu'il vécut dans la rue.

Derek souffle en essuyant une larme qui s'était échappée du coin de son œil. Finalement après être resté chez son oncle Peter,  ses parents ont bien voulut le reprendre chez eux en lui faisant promettre - sous les coups de son père - de ne jamais reparler de son homosexualité.

Cette mauvaise expérience lui avait retiré la totale envie d'en parler à ses amis même les plus proches...

Reniflant une énième fois, il regarde Stiles sur lequel sa main est toujours posée. Il a l'air paisible dans son sommeil. Il semble qu'il se soit calmé dans son sommeil, et il paraît paisible.

Alors qu'il se surprend à trouver cette scène très mignonne, une question monte à l'esprit de Derek : veut-il vivre ça un jour ?

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