Chapitre 1

Les pleurs... Les pleurs d'un enfant seul, dans le noir. C'est là ce qui se faisait entendre dans le sous-sol du bâtiment hautement sécurisé du gouvernement japonais, en pleine ville. Un laboratoire de recherche secret sur les alters, visant à étudier les alters les plus puissants et incontrôlables, une excuse pour les sans alters pour garder le contrôle sur des individus hors de contrôle.

Une pension? Non. Un centre de séquestrations pour les jeunes enfants visant aussi et surtout à créer des super soldats. Le C.R.D.M.A, Centre de Recherche, de Détention, et de Maîtrise des Alters.

Parmi les jeunes gens retenus captifs dans ce centre de recherche, il y avait un jeune garçon. D'environs maintenant 7 ans. Cela faisait plusieurs années qu'il était là, qu'il dormait dans cette cellule sombre, à l'air presque irrespirable et à l'odeur nauséabonde de renfermé et d'humidité. Le rouge de son sang était étalé au sol, c'était du sang séché. Jamais sa cellule n'était nettoyée. Sur les murs de sa cellules, il y avait gravé un paysage ; Un joli levé de soleil sur une ville, des arbres, des nuages, des oiseaux, toutes ces choses qui lui manquaient depuis qu'il était captif. Depuis ses 4-5 ans, il n'avait plus jamais vu le paysage.

Une des mèches blanches du jeune garçon collait à sa joue à cause de ses larmes. Ses larmes salées, coulant de ses yeux de rubis, cernées par la fatigue, ses yeux commençant petit à petit à être vides d'expression.

Simplement vêtu d'un T-shirt noir et d'un short blanc, ses vêtements trop petits, sales et abîmés étaient sa seule source de chaleur dans la glaciale solitude lui tenant compagnie.

Soudain, la porte s'ouvrit, éclairant la pièce et aveuglant le jeune garçon, laissant se dessiner plusieurs silouhettes noires au pas de la porte.

-Sujet 13, c'est l'heure, debout.

Fit une grave voix masculine, stricte et effrayante, ne rassurant pas du tout l'enfant.

Ce dernier se leva alors, regardant ses pieds pour éviter de croiser le regard de ses bourreaux, sachant très bien ce qui l'attendait s'il faisait un seul pas de travers. Il s'avança alors comme à son habitude vers eux, baissa la tête devenu habitué à ce qu'il devait faire.

Malgré les trois années passées ici il ne s'était pas habitué à la douleur de la seringue qui s'enfonçait dans la chaire de son cou, deversant maintenant un étrange liquide transparent et brûlant à l'intérieur de son corps. Il ne pu s'empêcher de frissonner de dégoût et de douleur.

Ce liquide le brûlait de l'intérieur, malgré cela, il ne bronchait pas, bien trop habitué à ce produit qui circulait dans ses veines dix heures sur vingt-quatre. Une des silhouettes attrapa son talkie-walkie, et se mis à parler.

-Les pouvoirs de son alter sont diminués et limités, on vous l'envoie.

Le garçon sorti alors de la pièce une fois ses chaînes enlevées, regardant un peu partout. L'intérieur était un long et sombre couloir, avec quelque lampes disposées au plafond tous les vingt mètres. C'était très mal éclairé, mais quoi de plus normal étant donné que c'était simplement un couloir menant à leurs sujets d'expériences et leurs futurs soldats.

Il arriva alors dans une pièce de la taille d'une chambre standar, c'était le "salon" où quelques détenus étaient assis au sol dans leur coin, tandis que d'autres lisaient un journal.

-Tu les envie pas vrai? Si tu étais plus obéissant peut-être que tu aurais le droit de rester dans la salle de vie.

Fit l'une des silhouettes devenu un peu plus reconnaissable. C'était un homme en uniforme ressemblant beaucoup à ceux des policiers. Quelque armes étranges étaient accrochées à sa ceinture noire. Son uniforme était noir. Il avait un masque à gaz et un casque noir avec les initiales du centre écrit en blancs dessus. Il avait aussi de grosses lunettes de soudure sans doute pour les alters capable d'aveugler. Son uniforme le rendait totalement anonyme, il pouvait être n'importe qui.

Le garçon continuait sa route, regardant toujours ses pieds. Il arriva alors devant une énorme porte en métal blindé.

-T'as pas intérêt à faire le con sinon tu sais ce qui t'attend.

Suite à ces paroles, le sujet regarda ses bras marqués par des hématomes et des traces de mutilation et de brûlures.

"Je veux pas y aller... S'ils vous plaît je suis fatigué... Maman... Viens me chercher..."

Pensait le jeune garçon blessé mentalement et physiquement. Il n'avait pas envie de passer cette porte, sachant très bien ce qui l'attendait, il avait aussi et surtout peur. Malgré les 3 ans passés ici, il n'arrivait toujours pas à maîtriser son alter.

Malgré le fait que les alters étaient maîtrisables dès leur apparition comme des membres du corps, certains ne les maitrisaient pas, un peu comme quelqu'un étant atteint de la maladie de Parkinson.

Le jeune garçon faisait parti de ces derniers, non pas par maladie, mais parce que son alter était bien trop puissant pour lui, échappant à son contrôle.

L'un des hommes en uniforme attrapa un objet rectangulaire blanc, sans doute une carte d'identification, et la fit passer dans l'encoche d'une sorte de boîtier métallique, situé juste à côté de la porte. La grande porte en métal s'ouvrit alors, donnant accès à une grande pièce lumineuse peinte en blanc.

Un homme en uniforme attendait patiemment dans la pièce, il était doté d'armes beaucoup plus massives et imposantes que les personnes qui escortaient le "sujet 13".

-Approches sujet 13, n'aies pas peur.

Fit l'homme en regardant regardant le détenu qui avait l'air tout sauf détendu. Le jeune garçon hésitait, il n'avait pas envie de s'avancer vers son bourreau, il avait juste envie de partir d'ici et de retourner au près de sa mère et de ses amis.

-Si je fais tout comme vous me le dîtes... Je pourrai revoir ma maman?

-Je ne peux pas te le garantir, tu sais?

Le garçon baissa son regard de rubis attristé, en hochant la tête, regardant ses pieds nus sur le sol blanc et froid en béton.

-Aller viens, je n'ai pas toute la journée, d'autres personnes attendent.

L'un des hommes en uniforme mis un coup de cross dans le dos du garçon avec son fusil d'assaut.

-Aller avance sale gosse!

Ordonna ce dernier de sa voux stricte et effrayante, tandis que le garçon tomba au sol, à l'intérieur de la pièce. Une fois à l'intérieur, le jeune sujet regarda à l'autre bout de la pièce, il y avait un gros bloc de béton, pesant pas loin d'une tonne à peu près.

-Bien, tu vois ce bloc là bas? Tu vas le soulever.

Les yeux du blanc s'exorbitèrent, tandis qu'il secoua la tête négativement.

-J'y arriverai jamais!

L'homme en uniforme fronça les sourcils derrière son masque à gaz, et déplia sa matraque télescopique.

-Tout de suite.

Ajouta ce dernier, le menaçant d'un air terrifiant. À la suite de quoi, le garçon se concentra de toutes ses forces sur l'objet. Quelques secondes après, ce dernier se leva de quelques centimètres du sol seulement.

-Plus haut.

-J'ai... J'ai mal à la tête...

-EXÉCUTION SUJET 13!

La distance séparant le bloc et le sol se faisaient petit a petit plus grande, tandis que le garçon tremblait, commençant même à saigner du nez.

-J-... Je ne vais pas pouvoir tenir très longtemps...

-Tu vas tenir, sinon tu sais ce qu'il va se passer.

Fit le jeune sujet, déjà exténué à cause du poids qu'il devait soulever. Il le savait, il allait devoir repousser ses limites encore une fois, frôler la mort, voilà ce qu'il devait faire chaque jours. Des gouttes de sueurs perlaient au niveau de son front, commençant à couler jusqu'à ses yeux, procurant une sensation de brûlure au garçon. Ses joues et son front devenaient de plus en plus rouges au fur et à mesure que le temps s'écoulait. Les minutes passaient lentement et très vite, du sang commençait à jaillir de sa bouche. Au bout d'un moment, le gros bloc tomba au sol en même temps que le garçon à la chevelure blanche, ce dernier respirant fortement, vidé de ses forces. Le garçon rassembla ses dernières forces pour pouvoir se mettre en boule, effrayé. L'homme s'approcha alors de l'enfant avec sa matraque.

-Eh sale gosse. Je t'ai dit de continuer!

Dit-il en lui assénant quelques coups de pieds. Chacuns de ses coups de pieds lui procuraient une insupportable douleur, mais il ne pleurait pas, bien trop habitué à ce traitement. Le malfaiteur de l'enfant leva alors sa matraque télescopique au dessus de lui, avant d'abattre violemment cette dernière sur le corps déjà bien amoché du sujet. Il lui donna alors un deuxième coup avec l'objet en acier, puis un troisième, puis un quatrième, suivit d'une bonne dizaine de coups et de propos rabaissant au sujet de son incompétence à dépasser sa limite de temps. Chaques coups était affreusement douloureux, et l'interval entre le choc et le moment ou l'homme levait son bâton d'acier semblait durer une éternité pour le jeune garçon. Plus qu'une torture physique, c'était aussi une horrible torture psychologique qui lui laisserait à chaque fois de grosses séquelles à vie.

Une fois que l'homme eu fini, il regarda alors l'enfant au sol, gisant dans son propre sang.

-Debout.

Ordonna l'être sans compassion d'un air menaçant. Le petit garçon se leva alors difficilement, il avait l'impression que son corps pesait des tonnes, chacun de ses membres était extrêmement difficiles à lever. Mais, comme guidé par un instinct de survie, le jeune garçon se leva alors, bien décidé à ne plus subir de coups.

-Bah voilà, ça c'est un bon sujet obéissant. Maintenant je vais te lancer cette grenade dessus. Débrouilles toi pour stoper son explosion avec ton alter. Que tu la lance au loin, que tu crées un bouclier psychique, que tu t'enferme dans une bulle protectrice ou n'importe quoi j'en ai rien à foutre, tu dois utiliser ton alter.

Dit-il en détachant une grenade de sa ceinture. Le garçon sentait un horrible mal de tête commencer à s'emparer de lui, une atroce migraine lui donnant l'impression que chacun de ses neurones explosait violemment. L'homme dégoupilla alors sa grenade, et la lança sur le sujet 13. Ce dernier se concentra alors sur l'objet explosif, et façonna une espèce de dome psychique autour de l'objet, contenant tant bien que mal l'explosion à l'intérieur.

Ça n'avait duré qu'un court instant, mais pour le garçon, ça avait duré des siècles. Il retenait de plus en plus difficilement l'explosion, serrant les dents pour ne pas lâcher prise. Ses mains tremblantes étaient jointes devant lui, tandis que la douleur dans son crâne devenait de plus en plus intense.

L'explosion fut stoppée, le garçon s'écroula alors à genoux sur le sol, totalement exténué.

-Parfait, absolument parfait. En tout tu as usé de tes pouvoirs 6 minutes. C'est plus qu'avant j'en conviens!

Avait dit l'homme en s'approchant doucelent du jeune sujet d'expérience qui était à bout de souffle.

-Tu sais, je ne suis pas si méchant que ça dans le fond, comment tu t'appelles mon garçon?

Continua le tortionnaire d'un ton cette fois plus doux, en enlevant son casque et son masque à gaz, laissant voir son visage qui paraissait maintenant plus amical. L'homme avait de courts cheveux noirs, le côté gauche de son crâne était rasé, tandis qu'il avait encore des cheveux du côté droit. Ses yeux étaient d'un ver émeraude éclatant, sous son oeil droit, il avait un tatouage en forme de dragon, le tatouage commençait au dessus de son oeil, et finissait sous ce dernier. Il avait aussi une énorme brulure au niveau du coup, comme s'il avait été exposé aux flammes trop longtemps.

D'un doux sourire, l'homme s'accroupit à côté du garçon, et posa gentiment sa main sur son épaule.

-Je m'appelle Zao, et toi?

Demanda-il encore une fois, voulant avoir une réponse.

-J-Je m'appelle Shiku..

Fit timidement le garçon d'une faible voix entre deux souffle, d'une voix presque inaudible. L'expression de l'homme se durcit alors, les sourcils froncés il sorti rapidement un objet de sa ceinture et le colla à la peau du garçon. Quand l'objet entra en contact avec la peau de l'enfant, ce dernier fut pris de violents spasmes, sentant d'atroces douleurs parcourir son corps. Le doute n'était plus permis, c'était bien un taser.

-J'ai cru avoir mal entendu. Tu es un objet, les objets n'ont pas de noms, juste des codes. Tu es le sujet 13.

Fit l'homme en rangeant l'objet, avant de traîner le sujet par les pieds. Le garçon ne tentait même plus de se débattre, il était bien trop fatigué et blesse pour cela. Alors, il se laissait traîner, en tentant de reprendre son souffle en fermant les yeux, mais n'arrivant pas à s'endormir.

Il senti l'homme le traîner sur plusieurs mètres, avant de se faire lever. Une fois debout, il pu sentir quelque chose de froid s'emparer de ses poignets, suivit d'un bruit de verrouillage. Il osa alors ouvrir lentement les yeux, effrayé, sachant pertinemment ce qui l'attendait. Des chaines en acier trempé maintenant correctement ses poignets, l'empêchant de bouger. L'homme avait enfilé une blouse blanche, regardant le garçon d'un air mauvais.

-Quand les héros me trouveront, ils vous feront payer tout ça!

L'homme ricana alors légèrement, avant de regarder le garçon.

-T'es un marrant toi. Tu sais qui contrôle les héros?

-L'État?

-Bien. Et tu sais qui nous fournis tout ce qu'on a pour voud faire ça? L'État. Donc même si tes petits héros trouvaient ce repère ce qui est impossible, ils ne pourraient rien faire du tout. Secret défense mon enfant.

Fit l'homme en se tordant de rire tandis que tout espoir s'envola dans le coeur du garçon. Tout espoir de s'en aller d'ici, tout espoir de voir un jour quelqu'un rappliquer pour le sauver ou sauver ses camarades.

-Tuez moi...

-Oh ça non. Ton alter est trop puissant pour qu'on te laisse crever.

Répondit le sadique. Il attrapa une sorte de casque relié à une grosse machine par des fils, et le posa sur la tête de l'enfant. Le mal de tête du garçon s'intensifiait encore davantage, le faisant maintenant voir en double, brouillant aussi un peu sa vision. De simples larmes silencieuses coulaient sur les joues rouges du blanc.

L'homme attrapa alors une perfusion remplie d'un liquide jaune, et fit couler cette dernière dans la veine du bras droit du garçon. Ce liquide le brûlait de l'intérieur, la douleur était insupportable, l'enfant se mit à hurler de douleur tant elle était insoutenable. L'homme enclencha alors le mecanisme du casque que portait le garçon et très vite, de l'électricité parcourait son corps de bout en bout et de membres en membres. Tous ses muscles se contractaient à chaques décharges qu'il recevait.

-Tu es le sujet 13. Tu n'as rien, tu n'es rien d'autre qu'un soldat.

-JE SUIS LE SUJET 13 JE N'AI RIEN ET JE NE SUIS RIEN D'AUTRE QU'UN SOLDAT!

Répéta machinalement l'enfant, essayant d'ignorer l'intense douleur parcourant son corps. Des marques de brûlures commençaient à apparaître doucement au niveau de ses bras. L'homme coupa alors le courant de la machine, ne laissant plus que le produit lui faire du mal.

-Parfait, tu vas répéter ça jusqu'à ce que tu t'écroules de fatigue.

Ordonna l'homme en tournant autour de sa victime du jour. Le garçon s'exécuta alors, sans broncher. Les minutes passaient, puis les heures. Et au bout d'un moment, les paupière de l'enfant devinrent lourdes. Il s'endormit alors. Ce fût le silence total dans la pièce.

Le garçon se réveilla alors, ouvrant doucement les yeux. Il était de nouveau dans sa cellule, enchaîné et drogué. Il se mit en boule en tremblant.

-Je n'ai pas de nom... Je suis le sujet treize.

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