la Perquisition
Dans le laboratoire, les deux scientifiques étaient assis penchés sur un dossier quand, sans frapper, une dizaine de soldats entrèrent à l'intérieur. Deux d'entre eux avaient l'arme au poing et surveillaient la sortie, un autre montrait aux deux chercheurs tétanisés un document officiel pendant que les autres procédaient à une fouille. Le Dr André se leva prêt à protester quand l'homme au document officiel prit la parole :
— Monsieur Simon André et madame Marie Meng, vous êtes accusés d'avoir testé sans l'autorisation d'un conseil d'éthique et sans avoir respecté les procédures légales, l'implant d'une Intelligence Artificielle sur un être humain ; l'homme fit une pause, regarda dans les yeux l'homme en blouse blanche avec un mépris apparent et reprit : Sur votre propre fille. En conséquence deux choix s'offrent à vous soit vous vous rendez à la justice et la totalité de vos documents et matériel scientifique seront réquisitionnés et Lara André sera placée en famille d'accueil après un examen poussé. Soit vous acceptez de mettre votre travail au service de l'état et toutes vos recherches seront prises en charge par l'armée. Pour être plus clair, votre travail et votre laboratoire ne vous appartiendront plus.
Le scientifique semblait brisé, son visage qui n'avait cessé de se décomposer lors de l'annonce du soldat, avait perdu toutes ses couleurs. Il demanda d'une voix faible :
—Pour le deuxième cas que se passera-t-il pour... pour Lara ?
— Elle restera sous votre garde mais son état sera surveillé. Et si on remarque, de votre part, la moindre tentative de trahison elle vous sera retirée.
— Et pour Marie ?
— Elle reste votre assistante.
La jeune femme se leva et pour la première fois depuis l'arrivée des militaires prit la parole :
— Bien il me semble que les conditions sont claires. Je vous prierais donc de quitter cette pièce sans rien déranger de plus, nous vous enverrons tous les dossiers que vous désirez. Vous y avez assez mis le bazar.
— Nous partirons plus vite avec les dossiers du projet EDEN madame, répondit le soldat d'une voie sèche.
Le docteur qui s'était effondré sur une chaise tendit le bras vers un classeur vert. Les militaires s'en emparèrent et quittèrent la pièce. Un silence pesant les remplaça.
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