-Euh... Je n'en sais rien... Comme tu ne m'avais pas rappelé, j'ai été au collège...

-Mais il n'était pas fermé ?, interroge soudainement Alya, lâchant son portable des yeux pour me regarder.

-Quoi ?

-Le collège, précise-t-elle en inclinant la tête, l'air sidérée.

-Si, mais le passage de derrière était resté ouvert dans la panique alors...»

J'improvise total là. Alya semble peu convaincue, croisant les bras sur sa chemise orangée. Allez Adrien, trouves quelque chose de convainquant !

«Je pensais que Chat Noir avait vu Nino partir avec Adrien avant le combat, affirme Mari d'un ton calme. Pourtant Nino, tu viens de nous dire qu'Adrien était venu après le combat pour te libérer. C'est bizarre...

-Mais d'où sors-tu cette info, Marinette ?

-Oh, euh... J'ai entendu Ladybug en parler avec Chat juste avant le combat. Alors je ne comprends pas... »

Un petit ange passe, sans que personne ne réponde. Je m'efforce de conserver un visage neutre et innocent, mais je ne tiendrai pas longtemps face aux regards inquisiteurs de mes amis. Le silence devenant pensant, Nino le brise tout à trac :

« Il y a un autre truc qui me tracasse, relance Nino en regardant la jeune fille rousse. Pourquoi Alya ne fait pas tout un flan sur sa « Ladybug chérie » ? Avec ce qui est arrivé hier, tu devrais être au paradis, non ?

-Oui, c'est vrai, ça Alya..., enchaîné-je, secrètement soulagé que Nino ait ainsi détourné le sujet de notre conversation.

-Je... Je n'ai rien à dire là-dessus, voilà tout, déclare la journaliste en herbe d'un ton brusquement bourru.

-Aurais-tu donné ta langue à une super coccinelle qui traînait dans le coin, par hasard ?, lui lance Marinette en lui donnant un léger coup d'épaule taquineur.

-Arrête de raconter n'importe quoi, Marinette...

-Aurais-tu découvert son identité secrète ? » Avance Nino l'air très intéressé

Alya aurait-elle trouvé quelque chose sur ma partenaire Ladybug ? Cette discussion prend une tournure très intéressante...

-Mais non, arrête de dire des bêtises Nino assure Marinette avec un soudain aplomb. Si c'était ça, toute la ville Paris serait déjà au courant depuis longtemps à l'heure qu'il est. Mais il a dû se passer quelque chose avant que tu ne poste la vidéo hier soir, je me trompe ?

-Eh bien en fais-je...»

DRRIIINGGGG ! La cloche, juste au dessus de notre banc retentit, empêchant Adrien et Nino de répondre. Les cours vont débuter, nous nous levons, saisissons nos sac d'école et nous dirigeons ainsi vers notre classe.

« Argh ! Mes tympans !, râle Alya en enlevant les mains de ses oreilles. Je ne m'y ferais jamais !

-Rappelez-moi de ne plus jamais attendre le début des cours sur ce banc, ajoute Nino, tout aussi énervé. Ça me pète les oreilles cette sonnerie de malheur !

-Tu nous raconteras plus tard, Alya», dis-je en voyant notre professeur de chimie, aux courts cheveux prune, nous attendre devant notre salle, raide comme la justice.

Notre conversation étant repoussée à la prochaine pause, nous rentrons bons derniers dans la salle de physique ; et gagnons rapidement nos paillasses sous l'habituel regard courroucé de Mlle Mendeleïev. Le cours peut enfin débuter dans un silence presque religieux, et la classe entière rédige la leçon du jour sous la dictée stricte de notre professeur.

Je l'ai échappé belle tout à l'heure ; cependant je ne sais pas si je dois être soulagé ou si je dois au contraire stresser encore plus. Je n'aime vraiment pas raconter des bobards à Nino et Alya, mais je crois que le pire est de mentir à Marinette. Cette fois-ci, elle semble encore plus méfiante à mon égard, avec ses yeux bleus myosotis qui me donnent l'impression de passer sous rayon X. Des yeux qui pourraient déjouer mes mensonges rien qu'en se posant sur moi. C'est bizarrement une sensation que j'éprouve aussi avec Ladybug, comme hier. Tromper la confiance de ma partenaire est déjà très dur, mais c'est encore pire de devoir taire la vérité à une amie qui s'inquiète simplement pour nous, pour moi.

Je suis décidément un piètre menteur... Ou alors je ne peux tout simplement pas mentir à mes amis. Je me demande si Ladybug connait ce genre de situation elle aussi... Mentir à ses amis, déguiser la vérité, s'enfuir en douce, inventer des excuses et des prétextes à tour de bras, avoir un sentiment de remord à chaque nouveau mensonge et les membres endoloris les lendemains de bataille.... J'espère que non. Car c'est vraiment horrible.

A midi, nous étions attablés à la cantine, lorsque le sujet de la conversation qui avait plané tout le repas était réapparu. Là encore, je l'ai échappé belle. C'était Alya qui avait décidé de délier sa langue et de nous raconter comment c'était passé son sauvetage, non sans son zèle comme toujours un peu excessif :

« Au fait du coup, je ne vous ai pas raconté ce qu'il s'était passé hier !

-Ouais, Vas-y racontes ! L'avait encouragé Nino tout en enfournant une bouchée de riz aux légumes.

-Et bien j'étais aux premières loges de l'attaque ! Du moins au début. Lorsque Litterator est apparu, j'ai pu commencer à le filmer, lorsque j'ai été happée par le mouvement de foule et me suis retrouvée sur le parvis. Avant, j'avais pu filmer l'arrivée de Ladybug dans la cour. Je suis trop contente, même les médias n'avaient pas d'images de ce moment ! Trop cool !

-Mais tu n'as pas peur de t'exposer ainsi aux akumatisés ? avança Marinette en s'interrompant de manger. Ça peut être très dangereux, tu sais, tu aurais pu te prendre quelque chose...

-Je suis d'accord avec Marinette, avais-je avancé en relevant la tête en sa direction. Tu aurais pu te blesser avec un des shurikens, Alya.

-Comment tu sais qu'il y avait des shurikens toi ? M'avait questionné Nino après avoir avalé tout rond ce qu'il avait en bouche.

-Je l'ai vu aux infos, avais-je répondu du tac-au-tac, m'étant attendu à ce genre de bourde de ma part. J'ai vu les images à la télé.

-Ah oui, maintenant que tu le dis...

-Hé, j'aimerais qu'on m'écoute quand je parle ! avait protesté Alya avec le même air indigné que Mlle Mendeleïev. Merci, avait ajouté en souriant lorsque nous nous étions tus. J'ai pu revoir Ladybug, cette fois-ci accompagné de Chat Noir sur le parvis du collège, lorsqu'ils ont réussi à déloger Litterator des salles de classes. C'était géant, avec plein de feuilles blanches qui tourbillonnaient dans tous les sens... Impressionnant quoi. J'ai dû jouer un peu des coudes pour rester en première ligne des caméras mais j'ai réussi à tenir bon. Et je ne le regrette pas, les images sont super ! Et puis Ladybug m'a dit de partir. Mais je ne pouvais pas. J'étais captivée par le combat, et si je n'avais pas revu la vidéo après coup, j'aurais sûrement cru avoir rêvé. Ce n'est quand-même pas tous les jours que j'assiste en direct à une attaque d'akuma au collège, n'est-ce pas ?

-'Ouais, 'est 'lair», avait commenté Nino, engloutissant une nouvelle fournée de riz.

Marinette avait levé les yeux au ciel, et j'ai été tenté de faire la même chose. Alya exagérait, comme toujours, à vouloir se mettre en danger comme ça. Je comprenais mieux la réaction qu'avait eu Ladybug quand elle l'a vu aussi exposée. Cependant, j'ai décidé de me taire et ne rien ajouter pour ne pas attirer à nouveau l'attention sur moi. J'ai ainsi préféré étudier avec attention le contenu de mon assiette, triturant les long grains blanc allongés sans les manger.

«Je ne te le fait pas dire, mec, avait répliqué Alya. Les journalistes ont tous décampé, mais je suis restée Puis, lorsque Ladybug avait vu que j'étais toujours là, elle a bondis vers moi, m'a prise par la taille et WHOOF ! En moins de deux secondes je survolais le toi d'en face. J'ai adoré. Puis elle m'a demandé de l'écouter la prochaine fois. Je lui ai demandé des nouvelles de toi, mec, avait-elle dit en pointant du bout de sa fourchette notre pote au tee-shirt bleu, et elle m'a dit qu'elle passerait chez moi après le combat ! Dément non ?

-Mais pourquoi tu n'as pas débarqué en hurlant tout ça ce matin ? Tu aurais été la reine du collège..., avait questionné Marinette. Je ne comprends toujours pas....

-Oh, heu... Et bien...»

Alya perdu rapidement sa ferveur. Son timbre de voix avait soudainement baissé, et s'était presque mué en chuchotement. Elle m'avait semblé gênée d'en parler ici, et on sentait qu'elle regrettait déjà d'avoir abordé le sujet.

« Vous me promettez que vous ne le direz à personne ? Ça reste entre nous...

-Évidemment, avons-nous répondu à l'unisson tous les trois comme une seule et même personne.

-Ladybug m'a fait la morale...»

Quoi ? Ladybug était allée chez elle ? Pour la réprimander ? Je ne sais toujours pas pourquoi, mais j'ai ressentis à cette annonce un faible et ténu écho, néanmoins désagréable, de mon sentiment de regret d'hier soir. Aurais-je dû aller chez Nino en tant que Chat Noir moi aussi ? Pour m'assurer qu'il allait bien ? Je m'étais contenté d'un SMS, mais à ce moment-là, je m'étais senti nul et profondément crétin.

« Sérieux ?, s'était exclamé Nino, ayant terminé son plat principal.

-Chut, espèce de triple idiot ! L'avait vertement rabroué la journaliste en herbe en vérifiant que personne ne l'avait entendu autour d'eux. Oui, bien sûr que c'est sérieux.

-Et alors ? avait demandé Marinette d'une voix douce. Que s'était-il passé ?

-Elle m'a donné des nouvelles de Nino, me disant qu'il se portait comme un charme. Puis, j'allais lui montrer la vidéo et je la complimentais sur le combat, lorsqu'elle me fit la morale. Elle avait raison, je le savais, mais je n'avais pas pu m'empêcher de me mettre bêtement à pleurer. Et là, Elle m'a consolée. Vous vous rendez compte ? Elle m'engueule, puis me console. Comme.... Comme toi, Marinette. »

Nino, Alya et moi nous nous étions tous tournés vers notre amie, qui avait piqué un fard devant tant d'attention. La pauvre ne savait pas quoi dire, mis à part sourire à sa meilleure amie. Les deux jeunes filles s'étaient prises dans les bras dans une étreinte amicale, Marinette avait murmuré quelque chose à son oreille qui avait beaucoup fait rire Alya. Leur fou rire avait redoublé en voyant nos têtes intriguées devant tant de cachoteries.Ah, les filles, je vous jure... Loin se laisser abbattre, Nino me demanda s'il pouvait finir mon assiette, que je lui donna presque pleine. J'envie Nino pour son flegme légendaire et son appétit d'ogre dans toute condition, moi étant trop mal dans ma peau pour avaler quoi que ce soit.

Nous sommes sortis de la cantine en riant tous ensemble, puis nous n'avons plus abordé le sujet « super-héros » ni celui « programme de hier soir » de la journée.. Comme dit, nom d'un chat, j'ai eu chaud aux moustaches aujourd'hui...

___.oOo.___

La journée passe, sans que je retrouve une occasion de parler à Adrien. Il m'a semblé bizarre et j'aimerai en savoir plus sur la journée d'hier. Chat m'avait pourtant assuré qu'il avait vu le jeune homme blond accompagner Nino chez lui. Chat est tout sauf un menteur, et je ne comprends pas pourquoi mon ami mettait autant de temps à répondre. Il se grattait souvent la nuque, passait sa main droite dans ses cheveux dorés, évitait nos regards, éludait les questions... Je devrais arrêter de l'observer à longueur de journée, mais je me rends bien compte qu'il y a quelque chose qui cloche. Qu'il soit mon grand amour ou non, il faut que j'éclaircisse la situation, coûte que coûte...

Dès que je passe la trappe d'accès à ma chambre, je dépose mon sac et en sort ma tablette scolaire. Pourtant, je ne me lance pas dans ma litanie d'exercices de physiques donnés le matin-même pour le lendemain. J'ouvre la pochette en bandoulière pour laisser sortir Tikki et enlève ma veste de nylon noire pour me mettre à mon aise. Une fois sur mon balcon, je m'assois dos au mur pour faire le point.

« Marinette ? Que fais-tu exactement ? Me questionne Tikki en me lançant de ses yeux azurés un regard interloqué.

-Tu n'as pas trouvé Adrien... Bizarre aujourd'hui ?

-Je n'en sais rien Marinette... Pas plus que d'habitude je dirais, soupire mon Kwami. Après je suis cachée dans ma sacoche toute la journée, donc c'est difficile de me faire un avis.

-Il semblait nerveux ce matin.

-Et qu'est ce qui te fait dire ça ?

-C'est simple», dis-je en m'emparant de mon stylo tactile.

J'ouvre l'application Notes pour pouvoir écrire tout ce qui me passait par la tête, puis commence une liste de preuves appuyant ma théorie :

« Il ne me regardait pas en face, ce qui est inhabituel de sa part. Ses yeux papillonnaient dans toutes les directions, sans nous regarder, ni Alya, ni Nino, ni moi. Il se grattait la nuque environ toutes les vingt secondes, toujours après avoir passé sa main dans ses cheveux. Il se balançait sur ces pieds d'avant en arrière sans arrêt, changeait souvent de position, son...

-Stop ! m'interrompt ma petite compagne vermillon, tout en se posant sur le rebord de ma tablette. Marinette, j'ai compris, j'ai capté, pas la peine d'insister. Parfois, tu fais un peu peur, tu sais ?
-Ah, excuse moi, dis-je d' un ton embarrassé.
-e n'est rien Marinette, affirme Tikki en me souriant. Bon, Adrien était nerveux. Ok. Mais je ne vois pas en quoi ça t'inquiète...

-Il n'est jamais comme ça, Tikki. Je l'observe tous les jours depuis la rentrée, et jamais il a été aussi mal à l'aise. Normalement, c'est moi qui suis censée être mal à l'aise autour de lui, pas l'inverse.

-Bon, admettons que ce soit inhabituel. Pourquoi stresserait-il ?

-J'en ai aucune idée... »

Un petit silence passe, sans qu'aucune de nous deux prononce le moindre mot. Tikki semblait perdue dans ses réflexions, jusqu'à ce qu'elle déclare :

« Tu sais, lorsque Plagg me ment, il fait exactement les mêmes choses que ton Adrien. Je le sais tout de suite...

-Pardon, quand Qui te ment ?

-Le kwami de Chat Noir. Il s'appelle Plagg. Bref, grâce à son langage corporel, je sais immédiatement s'il me raconte des salades ou non.

-Serais-tu en train de dire qu'Adrien nous mentait tout à l'heure ?

-Je dis simplement que Plagg fait la même chose. Les Kwami ont aussi une part d'humanité. Si Plagg est capable de faire ça, alors...

-Alors Chat Noir peut très bien le faire aussi...

-Non, Marinette ! me répond Tikki, nerveuse et affolée. Je ne suis pas en train de te dire que Chat te ment depuis le début ! Enfin, vous devez vous faire confiance entre vous ! Vous sauvez Paris ensemble !

-Ça ne l'empêcherait pas de me mentir..., dis-je en fronçant les sourcils. Il aurait très bien pu me mentir hier soir et...

-MARINETTE DUPAIN-CHENG ! Je t'interdis de ne plus avoir confiance en Chat Noir, et ce quoi qu'il arrive ! »

Je sursaute, et en lâche même mon stylet sous le coup de la surprise. Ma petite compagne me fait face, à quelque centimètre à peine de mon visage, son regard remplis de colère. Je ne l'avais jamais vue dans cet état jusqu'à maintenant.

-Tikki ! Qu'est-ce qu'il te prend, tout à coup ?, m'exclamè-je, toujours sous le choc.

-Promet-le moi, Marinette !, dit-elle en ignorant ma question. Promet moi que jamais tu ne combattras Chat Noir, et que tu auras toujours confiance en lui !

-Je... Oui, Tikki, je te le promets. Je te demande pardon, m'excusè-je platement auprès d'elle, consciente d'avoir touché un point sensible.

-Ce n'est rien, je te demande également pardon de m'être emportée aussi brusquement, lâche Tikki, soudain un peu honteuse. C'est juste que... Disons que Ladybug et Chat Noir ne se sont pas toujours bien entendus, tous les deux, alors j'aimerai que cette fois ils soient des alliés, et non des ennemis.

-Vraiment ? Mais... Comment est-ce possible ?

-Justement... Quelques mensonges, des tromperies, des quiproquo, des disputes... Notre rôle, à Plagg et moi, ne se limite pas à vous donner des super pouvoirs pour sauver Paris. Nous veillons sur vous et sur la bonne entente de votre équipe, pour le bien de tous.

-Tikki... Est-ce que ça c'est... mal passé ?», osé-je demander d'une voix faible.

Je redoute presque sa réponse, et l'air qu'affiche la Kwami coccinelle me rassure encore moins. Ses petites antennes rouges, habituellement fièrement dressées sur sa tête, pendent tristement près de ses pattes. Elle me répond en soupirant, sa voix trahissait son émotion quasiment palpable.

« Oui. Et nous avons frôlé la catastrophe de très près. »

Un silence suivit son affirmation. Le vent souffle sur mon visage, emmêlant mes mèches de cheveux noirs. Malgré le soleil déclinant de ce mois d'avril, je frissonne sous cette brise à l'idée que Ladybug et Chat Noir peuvent se quereller gravement. Avec leurs pouvoirs, il peuvent faire de sacré dégâts... Brrr !

«Je te racontais ça une autre fois, Marinette, ajoute Tikki avant que j'eusse le temps de la questionner davantage à ce sujet. Ce n'est vraiment pas le moment.

-Je comprends, Tikki, rassure-toi. » Dis-je en caressant du doigt sa grosse tête écarlate, jusqu'à ce qu'un petit sourire refasse surface sur son visage.

Je lui souris en retour, contente de la voir se dérider à nouveau et retrouver sa gaieté habituelle. Je reprends ma tablette sur mes genoux, et relis mes notes. Adrien serait donc stressé parce qu'il ment. Mais peut-être a-t-il une bonne raison de le faire ? Pour couvrir quelqu'un par exemple. Quelqu'un comme... Chat Noir ? Oui, il ne mentirait pas comme ça pour rien. Il lui faudrait une bonne raison de le faire. Adrien pourrait donc peut-être agir pour couvrir mon coéquipier. Intéressant... Ça se tient. Mais il faut que je trouve des preuves concrètes maintenant, je ne peux plus travailler avec des suppositions. Mais comment lui poser la question ? Je ne peux pas aller demain avant les cours comme ça «Hey, salut beau gosse, tu peux me dire pourquoi tu nous a mentir hier ? Tu cherchais à protéger Chat Noir ? ». Je rougis rien que de penser lui dire ça en face.

Après un bon quart d'heure de recherches, me voyant finir de griffonner sur ma tablette et de marmonner dans ma barbe, Tikki ose enfin me demander ce que je suis en train de concocter dans mon coin :

« Alors... As-tu une idée pour ton Adrien stressé ?

-Je crois bien que oui, Tikki. Je vais commencer mon enquête par le début, en parlant seule à seul avec Adrien.

-Mais, comment vas-tu t'y prendre, me questionne Tikki. Tu peux à peine lui adresser une phrase simple sans bégayer, alors une telle conversation en privée risque d'être difficile...

-Justement, j'y ai pensé. Je vais avoir besoin de toi. Je vais aller lui rendre une petite visite... En tant que Ladybug. »