Torture et déséspoir

Je sentais la lame éffilée du poignard s'enfoncer dans mon ventre. Elle pénétrait de plus en plus profondément dans mes entrailles. Je commençai à m'affaisser sous mon propre poids. Du sang coula sur ma main. Du sang chaud. Mon sang. Avant que je ne réalise quoique ce soit, j'étais étendue au sol, dans une mare de sang. Non, c'était impossible! Je ne pouvais pas mourir. J'avais encore trop de choses à vivre, trop de gens à connaître. Et ça passait même par le compte-rendu du T.P de SVT qu'on devait terminer pour apès-demain. Avec... Avec notre binôme. Mon binôme. Thomas! Je devais le revoir une dernière fois. Je sentais toutes mes forces me quitter lentement. J'essayai, en dernier recours, de retirer mon bras de sous mon propre corps. Je ne trouvai qu'un bras rouge, maculé de sang. Je fermai doucement les yeux. Une petite partie au fond de moi éspérait que quelqu'un vienne tous nous sauver de la folie de Morgane. C'était impossible. J'entendais tout ce qui se disait, bien que mes sens soient totalement éteints. Je ne voulais pas tomber dans l'oubli. Enfin, pas totalement. Je voulais qu'on se souvienne de moi. En bien. Mon père et Morgane parlaient. Encore. Je ne saisissais que des bribes de leur conversation. J'avais pu comprendre que Morgane voulait effacer le passé de mon père pour vivre pleinement. J'avais envie de lui hurler que ce n'était pas en nous tuant tous qu'elle allait faire oublier à mon père qui nous étions pour lui. Elle s'approcha de moi, et m'attrapa par le bras, créant ainsi une ré-ouverture de ma blessure. Je poussai un cri. J'avais l'impression que la blessure s'étirait de plus en plus. Morgane parut le remarquer et s'approcha de moi. Elle me chuchota à l'oreille:

- Alors, ça te fait mal, hein?

Comme pour faire écho à sa question, je poussai un cri rauque empli de déséspoir. Morgane s'amusait avec moi. Elle me traitait comme son jouet. Soudain, son pied s'enfonçai juste à l'endroit de ma blessure. Je le sentais pénétrer dansmon corps. Je criai à vous déchirer les tympans. Si il était possible de mourir en criant, je serais déjà auprès de Dieu, ou bien de Satan. Mon cas était désésperé. J'allais mourir. Et mon père qui ne faisait rien. Enfin, si. Il se contentait de regarder Morgane me torturer

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