Après notre affreuse découverte, j'avais demandé à mes amis s'ils voulaient rester cette nuit, car je ne tiendrais jamais seule. Anaïs restait mais Eliott et Mathilde ne pouvaient pas. Une fois qu'ils furent partis, je me retrouvais seule, car Anaïs devait rentrer prendre ses affaires chez elle. Durant la demi-heure où je restais seule, je tripotais ce qui me tombait sous la main. Crayon, coussin, cahier. Crayon, coussin, cahier. Et ça jusqu'à ce qu'Anaïs revienne. Je lui ouvris en prenant bien la peine de vérifier si c'était bien elle. Elle posa ses affaires dans ma chambre et se tourna vers moi, une expression triste sur le visage. Elle me proposa:

- Tu crois pas qu'il faudrait prévenir les autorités?
- Je sais pas trop... C'est peut-être moi qui me fait des films...
- Arrête, on était tous là, je te jure que t'as pas rêvé.
- Tu as sans doute raison. Pour l'instant, je ne veux pas penser à ça. Par contre, il faudrait penser à se nourrir. On commande des pizzas ou des sushis?
- Sushis!
- Ok, j'appelle la boutique.
Une fois la commande terminée, je rejoignis Anaïs dans le salon. À peine 20 minutes venaient de passer qu'on sonna à la porte. Je voulus ouvrir, mais Anaïs m'en empêcha. Elle récupéra la boîte contenant notre dîner, paya, et ferma la porte. Elle se tourna vers moi, et me dit d'une voix faussement sévère:
- On ne sait jamais à quoi s'attendre, il faut toujours faire attention!
Je souris à sa blagounette. Elle posa la boîte sur la table, installa les assiettes et les couverts, qu'elle disposa sur un plateau. Elle m'apporta ma part et s'assit à côté de moi. Aah... Ça faisait longtemps que je ne lui avais pas déballé toute ma vie. Au moment d'aller nous coucher, Anaïs me rapella ce que je devais faire. Je pris le télephone. Au moment où je composais le numéro de ma police, je reçus un SMS d'un numéro inconnu. Je reposais le fixe sur son socle et regarda mon portable. J'avais reçu un message qui disait: Ne préviens pas la police ni personne d'autre, sinon, il y aura plus d'un mort...