Aujourd'hui était un grand jour. J'allais pouvoir sortir de l'hôpital. Enfin! Tous les jours, Thomas venait me rendre visite. Et il avait mis Anaïs au courant de ma situation. Depuis, elle venait dès qu'elle pouvait. La première fois, elle est venue avec ses larmes, et les autres fois avec un petit cadeau. Ils étaient tous si gentils. J'avais perdu le collier de Thomas. Et il m'avait offert des choses bien plus importantes que ça. D'après la presse, c'était un SDF qui avait entendu du bruit, et qui avait ensuite prévenu la police. Morgane avait été mise sous les verrous. Je ne voulais plus entendre parler de toute cette affaire. L'inspecteur était venu plusieurs fois m'interroger dans ma chambre. Mes relations avec Morgane? Depuis combien de temps je la fréquentai? Je me doutai de quelque chose?  Et puis, la presse locale était également venue plusieurs fois. Je n'avait rien fait, je m'étais juste contentée de me faire poignarder. Le docteur entra dans ma chambre, ravi. Il me tendit un petit paquet. Un cadeau. Il ne fallait pas... On resta pendant 20 minutes, assis, sans rien dire. Avant que Thomas n'entre comme une tornade. Lui aussi était impatient que je sorte. Il m'embrassa puis souleva discrètement ma blouse. Il plissa les yeux, et dit:

- C'est une bien mauvaise cicatrice que nous avons là...

- T'es bête!

- Et naïf!

- Comme tu voudras!

C'était devenu un jeu, entre nous. Le docteur regarda sa montre et me fit un signe de la tête. Je lui fis un énorme sourire. Thomas le remarqua et me souleva littéralement du sol pour me serrer contre lui. Je sentais sa main s'aventurer dans mes cheveux. Je relevai la tête et jetai un dernier regard sur l'hôpital. Tout était fini. Le cauchemar était terminé. Lorsque Thomas me reposa, il s'arrêta. Il fixait quelque chose. Soudain, il attrapa un bout de papier au sol, qu'il déchira avant de jeter à la poubelle. Qu'est-ce qui lui avait pris? Bah! Le papier n'a pas eut de chance, c'est tout. Un homme m'arrêta et me donna le journal du jour. Hein? Je l'ouvris et commençai la lecture: Nous nous rappellons tous de cette affreuse affaire, n'est-ce pas? Cette affaire où une certaine Morgane Blanchet a pris la vie à plusieurs personnes. 

Je m'arrêtai là. Rien de que de voir son nom... Un autre bout de papier attira mon attention. C'était un avis de recherche. Une cascade de cheveux blonds or. Des lèvres rouge flash. Une cicatrice proche de l'oeil. Non. Je sortis cette idée de ma tête. Je lançai un regard inquiet sur Thomas. Il m'attira soudainement contre lui. Qu'est-ce qui lui passait par la tête, aujourd'hui? Je contiuaià marcher, toujours collée à lui. Arrivés devant chez moi, on se dit au revoir. J'entrai. Une fenêtre était ouverte. Ouverte? Un frisson glacé grimpa le long de mon dos. Un frisson, que, malheureusement, je connaissais trop bien. Non. Non. Non! Je décidai de me changer les idées en faisant couler un bain. La cerise prit bientôt possession de mon corps. Alors que je me séchai, j'entendis un bruit sourd. Non! Une impression, ce n'était qu'une impression... Une fois dans mon lit, je laissai la lumière allumée. J'avais peur. Je commençai à m'endormir. Une étrange sensaion me réveilla. Je me sentais comme observée. Je descendis me faire une camomille. Une tâche sur le mur attira mon attention. Non, pas une tâche. Une ombre. Son ombre.