Baiser volé
Il voulut s'approcher de moi pour proférer je-ne-sais-quelle insulte lorsqu'il glissa au sol, en nous éclaboussant tous les deux de pâtes. Contrairement à ce à quoi je m'attendais, il éclata de rire, les larmes aux yeux. Bientôt, toute la caféteria le suivit, dans un concert de rires tonitruants. Il alla s'excuser auprès de Sarah (avec qui il déjeunait) et sortit de la caféteria, en me demandant de le suivre. Bizarrement, je ne fis aucune protestations et le suivit docilement. Une fois dans le couloir, il me toisa, l'air assez sévère. Je m'assis et entamai la conversation:
- Je... Je suis sincèrement désolée pour ton sweat et ton pantalon...
- C'est pas grave, t'en fais pas, j'en ai au moins 20 autres comme ça.
Sur ces mots encourageants, il me sourit et s'assit à côté de moi, et commença à... Il commença à se déshabiller. Une fois qu'il eut enlevé son tee-shirt, il se passa la main dans ses cheveux, et me posa une question:
- Dis-moi, Gaëlle, je ne te connais pas. Tu pourrais me raconter un peu ta vie?
Je le regardai, abasourdie par son étrange demande. Voyant qu'il m'incitait à raconter ma vie, je me mis à parler sans pouvoir m'arrêter. Qu'est-ce que ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé comme ça à quelqu'un! Cependant, je me gardai bien de lui révéler la vérité sur la femme. Quand j'eus fini, il me lança un regard si gentil... Je ne le connaissais pas comme ça. Je savais qu'il était beau, arrogant et insolent, mais pas qu'il avait un coeur. Je le dévisageai, comme pour enregistrer ce que je voyais. Thomas était plutôt beau garçon, le type parfait, blond aux yeux bleus, qu'il adorait laisser en bataille. Je fus soudainement prise d'une irréprésible envie de tout lui raconter. Je me tournais vers lui et dit:
- Je peux te raconter un secret?
- Vas-y.
J'inspirai à fond et lui dit absolument toute la vérité. Lorsque j'eus terminé de tout lui raconter, ce fût à son tour de me regarder, choqué. Il me suggéra premièrement d'appeler la police, mais un coup d'oeil sur le SMS lui effaca cette idée de la tête. Il me proposa ensuite de déménager. Je ris ouvertement. Je n'allais pas tout quitter, quand même! Quand la cloche sonna, il se leva et m'aida à en faire de même. J'entendis les pas des élèves qui allaient en cours. Il me lança un étrange regard et m'embrassa furtivement sur les lèvres. Il ponctua son geste embarassant de quatre petits mots:
- Tu es belle, Gaëlle...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top