10 - aimer
Zayn avait entendu le message vocal de la belle et en était resté stoïque. Le téléphone lui avait même échapper des mains et des jambes flageolaient dangereusement, menaçant de laisser tomber le jeune homme à tout moment. Il cligna plusieurs fois des paupières, ne supportant pas l'idée que celui qu'il aime et pu mettre fin à ses jours. Cela lui parait tout bonnement impossible. Il aurait aimer que ce ne soit une blague, mais la voix paniquée et sanglotée de la jeune fille résonnait dans sa tête, comme pour lui prouver qu'elle ne mentait pas. Il ramassa doucement son téléphone, ayant une prise de vertige soudaine, mais auquel il se rattrapa au plan de travail après s'être redresser. Il ne voulait pas croire que cela était possible, parce que son cœur n'aurait jamais accepter une telle chose.
Il vit que l'écran de son téléphone portable était fissuré et que celui-ci ne fonctionnait même plus. Il se serait bien passer de la prise de vertige et du décès de son téléphone portable, mais apparemment le monde était ligué contre lui ce jour-là. Il secoua la tête de gauche à droite et soupira pour se remémorer une dernière fois les lèvres de Louis contre les siennes. Il en eut le souffle coupé et du à nouveau secouer sa tête dans tous les sens pour remettre ses idées en place. Il couru jusque dans sa chambre pour se vêtir d'un pantalon, d'un t-shirt, de chaussettes et de chaussures avant de descendre en trombe les escaliers. Il manqua plusieurs fois de tomber, mais se retenu à la rambarde. Lui qui avait voulu la retirer, ne le ferait pas de sitôt.
Il arrangea sa coupe de cheveux avant d'enfiler une veste en jeans et en prenant les clés de sa maison et celle de sa voiture. Il ne savait même pas dans quel hôpital avait été conduit Louis, mais il s'en foutait puisqu'il allait faire tous les hôpitaux pour le retrouver, juste que cela aurait été mieux si Emma lui avait dit lequel, mais sûrement qu'elle ne le savait pas encore elle-même quand elle l'a appelé et qu'il n'avait pas décrocher parce qu'il avait prit du bon temps dans sa piscine en entretenant sa forme sous quelques lignes. Il n'aimait pas l'eau et en avait peur, mais un majordome était juste au bord de la piscine et avait une formation de maître nageur ce qui rassurait le jeune métisse.
Il alluma le moteur de sa voiture, la faisant vrombir un peu pour le rassurer qu'il est encore en vie et non dans un faux-espoir près de la morgue. Il conduisait à toute vitesse sur l'autoroute, dépassant toutes les limitations de vitesse possibles. Heureusement pour lui que les flash ne fonctionnaient pas sinon il se retrouverait avec une lourde amande. Il s'arrêta au premier hôpital, le plus proche de chez lui. Il courut jusqu'à l'accueil pour demander s'il n'aurait pas un patient du nom de Louis Tomlinson âgé de 23 ans. Il s'en foutait aussi qu'on puisse le reconnaître et que l'on se pose des questions sur sa panique par rapport à la vie du jeune homme.
Les journalistes et les paparazzis n'ont jamais été ses grands amis et ne sont pas vraiment prêt de le devenir non plus. La dame de l'accueil regarda mais ne trouva rien de ce qui correspondait à la demande de l'anglo-pakistanais. Il sortit de là, aussi vite qu'il arriva, tel un courant d'air. Il avança jusqu'à sa voiture et repartit à toute vitesse, en manquant d'écraser quelqu'un, vers un autre centre hospitalier. Il y avait les yeux qui se fermaient tout seul mais luttait durement et docilement contre le sommeil, ne voulait pas que cet abruti lui retire son homme, tout comme la balle qu'il s'est lui-même mit dans le menton et qui est allée se loger dans sa tête, au niveau d'une partie très sensible de la partie gauche de son cerveau, qui malheureusement, fonctionnait à cet instant-là.
Il se gara sans vraiment faire attention sur le parking du second hôpital, il arriva tel un orage à l'entrée de celui-ci, bousculant quelques personnes sur son passage en prononçant de brève et mainte excuses totalement bidons. Il demanda après Louis Tomlinson, 23 ans mais là non plus, aucun signe du jeune homme. Il secoua la tête en signe de désapprobation et demanda si entre les hôpitaux, il n'avait pas un lien pour savoir si quelqu'un avait été conduit dans tel hôpital.
Elle opina du chef et il sourit en lui demandant de voir où est Louis. Elle lui répondit un nom d'hôpital, à des quatre-vingtaines de miles de là où il est. Il sentit son cœur. On avait du sûrement le mettre dans un hôpital hors de la ville parce qu'il y avait trop de patient dans ceux de la ville elle-même. Il entra dans sa voiture, entra les coordonnées de l'hôpital dans lequel ils ont admit le brun pour y aller puisqu'il ne connaissait pas la route.
Il obéit au GPS qui lui indiquait à chaque seconde qu'il roulait bien au dessus de la limitation demander. Mais il s'en foutait parce qu'il n'y avait que Louis qui comptait réellement à ses yeux. Dès la première fois qu'il l'avait vu, de loin, il savait qu'il avait eu un coup de foudre, lors de la soirée de gala. Il avait proposé une collaboration parce qu'il ne voulait en aucun cas que le jeune homme lui file entre les doigts et pourtant c'était ce qui était en train de se passer.
Septante miles (En France : soixante-dix miles)
Ses doigts se crispèrent sur le volant, dans les jointures virèrent au blanc. Il contracta sa mâchoire et klaxona sur une voiture devant lui qui n'avançait pas assez vite à son goût sans vraiment de raison. Enfin, celle qu'il utilisait n'était pas du tout valable puisque la personne était en excès de vitesse, alors lui c'était encore pire. Il insulta le conducteur comme personne ne l'avait jamais fait auparavant et tapa son poing dans le klaxon, provoquant une nouvelle fois le son de celui-ci. Il en eut mal aux oreilles, mais s'en foutait totalement parce qu'il voulait juste rejoindre son Louis au plus vite.
Il imaginait déjà le corps du jeune qu'il n'avait pu voir qu'en photo sur des magasines, blanc comme un linge sur un table métallisée avec un drap aussi blanc que le jeune homme pour cacher ses parties intimes de la vue d'intrus et la perforation d'une balle avec encore la trace de fumée, de poudre et le sang juste en dessous de son menton. Il imaginait même le sang séché qui avait du couler de la plaie. Il voyait le médecin légiste ouvrir son corps pour en faire l'autopsie et même lui ouvrir la tête. Cette idée lui donna envie de vomir. Il s'arrêta sur le bas côté de l'autoroute pour remettre son plat du soir sur le macadam.
Soixante miles
Il avait reprit la route un peu après et essayait tant bien que mal de calmer ses pensées morbides et malsaines. C'est dans des moments comme ici qu'il aimerait son imagination ne soit pas aussi débordante et qu'elle n'entre pas si facilement dans les détails. Il essaye de se concentrer sur la route pour ne pas rater une sorte ou un changement de voie qui pourrait le conduire totalement autre part et où il se détesterait d'avoir été aussi con. Il observa un instant la lune, lui demandant si Louis était encore en vie, sauf que l'astre ne lui répondit pas.
Cinquante miles
Zayn secoua la tête à gauche et à droite, détestant se trouver au milieu des embouteillages et des feux rouges. Il n'aimait pas ce genre de traffic, parce que cela lui donnait envie de partir en courant de sa voiture et continuer la route à pied. Sauf qu'il ne peut pas laisser sa voiture ainsi et il ne peut pas non plus finir la route à pied puisqu'il n'y arrivera pas de sitôt. Limite Louis aura eu le temps de mourir une dizaine de fois avant qu'il n'arrive jusqu'à l'hôpital. Il sentit son souffle se couper et un sifflement subvenir. La nuit allait être encore longue.
Quarante miles
La fraîcheur de la nuit le frappa alors qu'il fumait une cigarette sur la nationale avec la vitre ouverte. Il ferma un instant les yeux et les rouvrit instantanément par la suite. Il essayait de se calmer mais cela semblait totalement impossible parce que ses mains tremblaient sur le volant. La cigarette avec en prime. Il espérait de tout cœur que Louis tenait le coup, parce que c'était un homme fort malgré sa tentative de suicide.
Trente miles
Plus de la moitié du chemin avait été fait et la respiration de l'anglo-pakistanais était sifflante. Il essayait de garder un rythme régulier de respiration et un rythme cardiaque régulier. Mais ce n'était pas vraiment lui qui contrôlait son rythme cardiaque, c'était la peur de la solitude, la peur de perdre un être chère et la peur de ne pas avoir pu être là à temps et de ne pas lui avoir dit ce qu'il ressentait pour lui. C'était toutes ces peurs mélangées qui le contrôlait et lui faisait péter des câbles sur les autres automobilistes qui n'avaient rien fait de mal à part être là au mauvais endroit au mauvais moment, mais aussi d'être sur le chemin du jeune homme.
Vingt miles
Il expira une nouvelle volute de fumée qu'il avait sûrement garder trop longtemps dans sa bouche puisqu'il toussa légèrement. Il appuya sur la pédale de l'accélérateur pour rouler encore plus vite, arrivant à la vitesse maximale de son petit bolide de riche. Il était clair que ce n'était pas une voiture citadine mais plus une voiture de course. Il sentait l'air froid de la nuit s'engouffrer dans la voiture et lui brouiller un instant la vue avant de reprendre le contrôle de ses yeux et de continuer à rouler attentivement.
Dix miles
Il avait commencer à rouler plus lentement, ayant peur de ce qu'il pourrait encore trouver sur son chemin. Il roulait dans la forêt, ce qui était la raison de sa peur. Il n'avait jamais aimer rouler en pleine forêt et la voix du GPS n'était pas vraiment ce qu'il y avait de plus rassurant non plus. Il en avait des hauts le cœur. Il voulait crever, sur le coup, en s'enfonçant dans un arbre. Mais la pensée que Louis puisse s'en sortir et aussi de le laisser seul, l'aidait à ne pas quitter le chemin de la route.
Cinq miles
L'appréhension de savoir dans quel état sera l'anglais montait doucement et faisait freiner sous forme de coup sec l'anglo-pakistanais qui ne savait plus du tout où il devait se mettre. Jamais il n'aurait penser qu'une telle chose arriverait et s'en voulait d'avoir été trop couillon que pour avoir avouer ces sentiments au brun. Il sentit sa gorge se nouer au fur et à mesure que la quantité de miles qui le séparait de Louis diminuait. Il crispa ses mains sur le volant alors qu'in freinait à nouveau un coup sec.
Hôpital - zéro miles
Zayn était sur la parking de l'hôpital où se trouvait Louis. Il avait les mains sur le volant, les épaules relevés et le regard droit devant lui. Il avait les jambes tendus au maximum et les dents serrés. Il essayait de contenir sa peur mais elle était trop forte. Lui qui n'avait jamais eu peur de rien, se retrouvait comme un con, les bras totalement désarmés face à cette peur. Il sortit de sa voiture après dix minutes à se poser des questions. Il sentit ses jambes engourdies demandés de reprendre des forces, mais il ne les écouta pas et marcha jusqu'à l'accueil. Il ne courait pas, sachant qu'il ne serait pas du tout capable de le faire. Arriver devant la dame derrière son ordinateur, il demanda après Louis Tomlinson. Elle lui indiqua qu'il était encore en bloc opératoire mais qu'il ne tarderait sûrement pas à sortir et qu'il fallait attendre dans la salle d'attente au quatrième étage.
Il prit les escaliers, ne voulant pas attendre après un quelconque ascenseur remplit de plein de monde. Il alla jusqu'à la salle et serra Emma dans ses bras avant qu'elle ne le présente à la famille de Louis comme étant son "futur probable petit ami du nom de Zayn Malik". Elles le serrèrent dans ses bras et se demanda où était le père mais vu le regard de la génitrice, il comprit qu'il ne valait mieux pas poser la question. Des médecins sortirent du bloc avec du sang partout sur leurs tenues qu'ils jetèrent à la poubelle avant que d'autre sortent le corps de Louis branchés d'un peu partout pour le conduire à une chambre. Ils invitèrent toute la famille à entrer. Zayn attendit que tout le monde passe quelque minute en solo avec le jeune homme avant de rentrer en dernier dans la chambre, tout seul.
-Louis, dit-il en prenant la main gauche du jeune homme dans sa main gauche, je t'aime sauf que j'ai été trop con que pour te le dire avant, murmura ensuite le jeune homme.
-Je t'aime aussi Zayn, lui répondit Louis dans un sifflement.
Les deux jeunes hommes allaient pouvoir enfin être réunit et pouvoir vivre leur idylle comme ils l'entendent, parce qu'un amour réciproque qui contrarie tous les standards est plus fort qu'une bombe nucléaire s'abattant sur une centrale nucléaire.
F i n
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La fiction se terminer ici.
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