Ils disent : «Je vis» ; Je dis : “Je souffre”
Vivre ! Variante euphémisme de brûler
La corde d'un pendu dans les gouffres
Que je porte au cou, dès que je suis né
Au paradis de l'enfer

Au premier abord brodé par les coups
Au bord du gouffre, vint à m'étrangler
Une vorace douleur aux dents de loup
Cœur brisé, se battant à coups pressés
Pour peu de lumière

Et quand j'appercois la joie éphémère
Dorant les lèvres de mon être démuni
La nuit porte conseil, et si je me perds
Je pense quelques vers, puis Je me dis
Pleurer est un funeste ami

Cher lecteur ! N'as-tu donc rien à faire
Que juste lire l'épitaphe d'un mourant
Ici ou Ailleurs, ce sera le même l'Enfer
Je vis dans la douleur et c'est pourtant
Pourtant Elle qui m'habite

Si à force de me lire ma peine t'ennuie
Regarde dans tes yeux, y'a de quoi lire
La constellation de mes blanches nuits
Vaste azur où gît mon envie de mourir
Et ainsi rallier des moabites

Tirant à la fin, j'essuierai mes sanglots
Tyran à la fin : Il n'est jamais trop tard
Pour ne plus sourire, à si vain oripeau
Et s'il vous vient à croiser mon Regard
Puisque je tiens tant à partir

Par ces vers, cri d'un SOS à faible écho
Quand il vient à me rappeler la réalité
La vague pensée me noie dans son flot
Chers Lecteurs, rendez-moi ma liberté
Je ne veux plus vous écrire

[En Vie de Mourir #2]

by Keven©Kevlar