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( nda ) avant-dernier chapitre déjà 🥺 ça va me manquer de poster cette petite histoire tous les jours smh <3
bonne lecture!
!¡
Chapitre Vingt-trois - Farce(s)
¡!
L'avantage de s'être rendu aux Trois Balais, c'était qu'il y avait énormément de sorciers attablés ici, en train de converser de tout et de rien. Des hommes et femmes adultes venus se détendre avant les fêtes, des élèves de Poudlard soucieux de profiter de leurs quelques heures de liberté ; tous partageaient un moment, installés aux tables de la taverne, sans que personne ne fasse plus attention que cela aux autres.
Chuuya n'eut donc aucun mal à se faufiler entre eux pour disparaître tandis que Dazai entrait dans la taverne et se dirigeait vers Oda et Nakajima. Le rouquin ignorait s'il l'avait aperçu ― en théorie, il était dissimulé par Oda quand le brun avait regardé par la fenêtre, mais ce type avait tellement des yeux partout qu'on ne pouvait jamais être certain de quoi que ce soit. Quoiqu'il en fut, Dazai prit d'abord le temps de saluer son ami et Chuuya en profita pour s'éclipser. Il n'avait même pas pu prendre le temps de finir à sa Bièraubeurre et il le regrettait. Au moins avait-il payé sa consommation avant d'aller s'asseoir.
Il savait qu'il ne pourrait pas éviter Dazai éternellement ― ils avaient un cours en commun dans moins de vingt-quatre heures après tout ― mais il voulait au moins prendre le temps de se calmer histoire de ne pas lui sauter à la gorge dès qu'il l'apercevrait.
Malheureusement pour lui, le brun en avait décidé autrement. Chuuya avait à peine mis un pied dehors, après avoir contourné par des moyens improbables la table où se trouvaient Oda et Nakajima pour atteindre la porte, que Dazai lui tombait dessus. Le Serpentard ne l'avait pourtant pas aperçu, quelques secondes plus tôt, en balayant l'extérieur du regard, alors d'où sortait-il ?
« Tu vas me fuir longtemps ? lâcha Dazai en faisant la moue. Notre accord tient toujours.
― Je n'ai pas l'intention de m'infliger ta présence plus longtemps, rétorqua Chuuya en soupirant profondément. Tu voulais qu'on passe la journée ensemble, on l'a fait. Maintenant, je rentre au château donc la sortie est terminée pour moi. » Il croisa les bras sur sa poitrine en essayant de contourner Dazai, qui lui bloqua cependant le chemin.
« Tu rentres déjà à Poudlard ? Si tôt ? » Le rouquin haussa les épaules.
« J'ai le cadeau pour ma soeur, ça me suffit. »
C'était à moitié vrai : il avait originellement décidé d'acheter plus que cela à Pré-au-Lard, puisqu'il lui manquait aussi des cadeaux pour sa famille. Néanmoins, il n'avait plus envie de rester ici avec le Serdaigle ; il s'arrangerait pour les acheter à Londres juste avant les fêtes, lorsqu'il retournerait chez lui au début des vacances.
Rien que d'y penser, il était impatient. Deux semaines de congés sans penser aux BUSEs ― enfin, moins que d'habitude... ― et sans devoir écouter des heures de cours ennuyeux, où il allait pouvoir voir sa sœur et le reste de sa nombreuse famille. Et éviter de voir Dazai plus longtemps. Cela lui vendait du rêve.
Ledit Dazai faisait la moue devant lui, cependant.
« J'avais encore prévu plein de choses.
― Comme quoi ? railla Chuuya. Espionner le directeur Fukuzawa ?
― Il ne se rend pas-
― Je sais. » le coupa le rouquin peu désireux de l'entendre lui expliquer que c'était impossible puisque leur directeur ne participait en général pas aux sorties.
Les professeurs non plus, originellement, mais la période des fêtes était toujours celle où ils se battaient le plus pour encadrer la sortie. Tout le monde aimait Pré-au-Lard à Noël. Le château de Poudlard se paraît lui aussi d'illuminations pour les fêtes, mais ce n'était pas pareil. Leur école restait une école, et en dehors de quelques décorations déposées par certains élèves, toujours dans les limites du règlement, il n'y avait souvent pas grand chose pour les distraire à cette période. Poudlard était magique toute l'année, alors c'était difficile de faire mieux au mois de décembre.
A Pré-au-Lard par contre... Ils venaient si rarement dans le village que tout avait des airs impressionnants à Noël. La manière dont les vitrines s'illuminaient, même en pleine journée, dès qu'il faisait assez sombre pour qu'on puisse voir toutes les subtilités de leur organisation. La façon dont les arbres se recouvraient au fur et à mesure du mois de neige, de guirlandes et de boules lumineuses.
Rien que maintenant, alors qu'ils parlaient, le village derrière eux avait des airs irréels. Ils étaient pourtant en plein milieu de l'après-midi, mais avec la tempête précédente, le ciel restait particulièrement sombre en comparaison avec le matin même où il était presque bleu. Chuuya pouvait voir, derrière Dazai, de nombreuses vitrines élégamment illuminées qui lui donnaient presque envie de rester pour voir s'il ne trouvait pas d'autre cadeau, finalement. Il semblait y avoir un attroupement devant Zonko. Chuuya se demandait s'ils avaient sorti de nouvelles farces et attrapes. Ses cousins en étaient particulièrement friands ― ils vivaient en Amérique et étaient scolarisés à Ilvermorny, où ils n'avaient pas l'équivalent de Pré-au-Lard.
Dazai parut suivre son regard après un instant.
« Tu veux aller à Zonko ? » demanda-t-il. Le rouquin soupira en reprenant vite son expression agacée.
« Pas avec toi. »
Il se sentait presque mal d'être aussi sec, cependant. Cette conversation avec Dazai se passait mieux que les autres, le bleu et bronze semblant enfin avoir abandonné son attitude arrogante. C'était la première fois que Chuuya le voyait ainsi, moins condescendant dans la moindre de ses attitudes. Il allait ouvrir la bouche pour ajouter quelque chose, peut-être se raviser, quand Dazai répondit finalement :
« Tant mieux, je n'ai aucune envie de perdre mon temps là-bas. Je pourrais faire mieux qu'eux, en farces et attrapes. » Chuuya expira longuement.
« Qu'est-ce que tu attends pour te lancer alors ? le provoqua-t-il.
― Qui te dit que je ne l'ai pas déjà fait ? » rétorqua Dazai en haussant les épaules. Sans laisser à Chuuya le temps de répondre, il tira une petite boîte de la poche de sa cape et la lui tendit. « Tiens au fait. C'est pour toi. »
Le rouquin haussa un sourcil, surpris. L'emballage ressemblait à un de chez Honeydukes. D'où sortait ce truc ? Il hésita avant de l'ouvrir précautionneusement. Un petit objet doré était posé au fond de la boîte, brillant comme de l'or. Chuuya le saisit... avant de s'apercevoir que la chose inconnue restait collée à son doigt.
Comme aimantée à lui.
« Qu'est-ce que...
― C'est mon premier prototype. Je ne sais pas encore à quoi ça va servir, je suis juste curieux de voir combien de temps ça tiendra sur ton doigt. Tiens moi au courant ! »
Sur cette déclaration on ne peut plus audacieuse, Dazai s'éloigna à grandes enjambées.
Chuuya le détestait vraiment.
Et il le détesta encore plus lorsqu'il s'aperçut que l'objet semblait attirer tous les animaux des environs.
Y compris les oiseaux et les créatures sauvages.
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