#Prof 74 | ZÉLIE
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74 ☆ ZÉLIE
Comme un poisson... Hors de l'eau !
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Franchement, si l'on m'avait demandé mon avis, je n'aurais pas choisi de faire une balade en bateau. Et encore moins pour l'accomplir sur celui-là.
Nous voilà arrivés à la Marina et le yacht qui nous fait face est immense. Bien trop grand, même pour accueillir toute la bande. Ça a dû coûter une blinde en plus.
— Non, mais tu as complètement craqué, Rio ?
— Avant que tu pètes un câble, sache que tout le monde a participé pour que l'on puisse se le payer pour quelques heures.
— Je n'y ai pas contribué, moi !
— Normal, je te l'offre.
— Je ne suis pas d'accord ! C'est bien trop cher. Et tu...
Son index se pose sur ma bouche puis Rio le remplace par ses lèvres et m'embrasse avant de me souffler :
— Un cadeau, ça ne se refuse pas et, quand on est polie, on dit merci.
— Merci, mais...
— Allez, viens, on va passer un après-midi dingue avec tous nos amis et c'est tout ce qui compte. Ce week-end, c'est la dernière fois qu'on sera tous ensemble.
— C'est bon, tu as gagné.
Son sourire est merveilleux et m'aide à passer au-delà de cette boule, qui est logée dans ma gorge depuis que je sais que l'on va naviguer.
J'ai la trouille. Mais genre, je pourrais me pisser dessus tant j'ai peur de cette immensité d'eau qui va nous entourer. Je regarde au large pour tenter de voir si la mer est calme. S'il y a des vagues. Si elles sont grosses.
La main de Rio m'entraîne et m'incite à monter à bord sans qu'il se rende compte que je suis à la limite de m'évanouir. Mais pas question que je le lui dise. Ni que je gâche cet après-midi avec tous nos amis.
Je dois prendre sur moi.
Je respire à fond pour gonfler mes poumons. L'air marin chatouille mon nez et me fait éternuer. Rio se retourne et je n'aime pas ce que je lis dans ses iris noisette.
— Ça ne va pas ?
— Ce n'est rien, ça va passer.
— Viens t'asseoir.
Rio entoure de ses bras ma taille pour me soutenir jusqu'à la banquette.
— Eh, ma Loute. Qu'est-ce qui t'arrive ?
— Tu es blanche comme un cachet d'aspirine, constate mon frère.
— Tu as le mal de mer ? se demande Maya.
Ils sont tous autour de moi, formant un demi-cercle, ils me détaillent pour tenter de comprendre ce qu'il m'arrive.
— Reculez ! Laissez-lui un peu d'air.
Rio se remet accroupi devant moi. Sa main glisse dans la mienne et il la presse pour que je le regarde.
— Mon Coquelicot... Tu veux qu'on rentre ?
— Non ! Il n'est pas question que tu te prives pour moi.
— Mais je ne me prive pas. Je n'ai pas envie que tu te forces au point de t'en rendre malade.
Paloma revient avec une petite trousse rouge et se pose à côté de moi.
— C'est quoi ? lui demande mon amant quand il voit qu'elle en sort une boîte de comprimés.
— C'est un médicament contre le mal de mer.
— Mais on est encore sur la terre. Ça ne peut pas être ça, j'informe mon amie.
— Tu te sens nauséeuse depuis quand ?
— Depuis que je sais qu'on va prendre la mer, je lui indique sous le regard en colère de Rio.
Il m'en veut de ne pas lui avoir dit que je me sentais mal. J'ai tenté dans la chambre de lui faire comprendre que ça ne me plaisait pas, mais, face à son enthousiasme, j'ai cédé.
— Je vais t'en donner qu'un quart sinon tu vas être ko et tu ne profiteras pas de la balade.
J'avale le petit bout du comprimé avec un verre d'eau sous le regard de tous nos amis. Bonjour pour la discrétion. Même le commandant de bord vient voir si je vais bien.
— C'est bon ! Laissez-moi cinq minutes. Ça va passer.
Rio prend la place de Paloma et je me blottis dans ses bras, qui m'accueillent et m'entourent. Je le sens inquiet et je m'en veux de réagir ainsi, mais la peur n'est pas quelque chose de rationnel.
— Si d'ici un quart d'heure tu ne vas pas mieux, on rentre. D'accord ?
— Je ne veux pas...
— Arrête de jouer les Wonder Woman.
Nous restons dans les bras l'un de l'autre. Rio caresse mes cheveux pour m'apaiser tandis que je regarde les gens se promener sur la Marina.
— Tu te sens mieux on dirait.
— Oui, j'ai l'impression d'être moins nauséeuse.
— Tu penses que tu peux te lever ?
— On va essayer.
Rio m'aide et, doucement, j'effectue quelques pas pour évaluer ce que je ressens.
— On va aller à l'avant, comme ça, tu pourras te concentrer sur l'étendue d'eau.
— Ça ne va pas être pire ?
— Non, tu pourras juger que la mer est calme, que tu n'as pas besoin de flipper. Plutôt que de rester à l'arrière à t'imaginer ce qu'il risquerait d'arriver. Tu dois maîtriser les éléments.
J'avance dans la coursive en me tenant au bastingage, car je ne suis pas au top de ma forme. Le cachet m'a calmée. Il est en train de me détendre, mais apparemment un peu trop. Rio se tient derrière moi pour maintenir le contact en gardant sa main en appui sur mon dos.
Nous nous installons un peu à l'écart des autres pour que je reste concentrée. Et là, je me dis que c'est une bonne chose que le yacht soit spacieux. J'apprécie cette petite distance, que l'on peut mettre entre eux et nous.
Rio s'installe au niveau d'un transat et me fait asseoir entre ses jambes, mon dos en appui contre son torse. Je me retrouve à la bonne hauteur pour regarder l'océan sur lequel avance le bateau.
— Nous sommes déjà loin de la terre, non ?
Mon constat fait sourire Rio.
— Ça fait plus de cinq minutes qu'on l'a quittée.
Je regarde devant moi, autour de moi. Je ne vois que de l'eau à perte de vue, mais je ne panique pas et n'ai pas envie de vomir. Merci Paloma et son cachet.
— Détends-toi et profite. On a de la chance qu'il fasse beau. Il n'y a pas trop de vent ni de vagues.
— Tu as raison. Le temps est parfait.
Nous restons silencieux, heureux de pouvoir partager ce moment de calme.
— Tu veux boire quelque chose ou c'est trop tôt pour ton estomac.
— Je pense qu'il acceptera un jus de fruits.
— Je vais nous en chercher.
— C'est bon, Rio. Tu en as assez fait comme ça, je vais y aller.
— Tu t'en sens capable ? Ta tête ne tourne plus ?
— Non. Et puis, je me penche vers Rio pour lui confier, je dois me rendre aux toilettes.
— Tu sais où elles se trouvent ?
— Je demanderai au personnel. Ce n'est pas ce qui manque sur le bateau.
J'embrasse ses lèvres salées par les embruns et me lève. Aussitôt, Paloma vient à ma rencontre.
— Tu as repris des couleurs.
— Oui, c'est grâce à toi.
— Ça sert toujours d'avoir une infirmière sous le coude. Où vas-tu ?
— Aux toilettes, tu m'accompagnes ?
— Moi aussi, j'ai besoin de m'y rendre, nous informe Maya.
— Ben, allons-y toutes les trois, s'amuse Paloma.
Elle crochète nos bras et nous entraîne vers la cabine. Je regarde Rio qui lève un pouce dans ma direction avant de rejoindre ses potes.
Paloma, tout sourire, nous communique sa bonne humeur alors que nous entrons dans la cabine du Capitaine.
— Mesdames. Puis-je vous être utile ?
— Nous cherchons les toilettes et nous voudrions passer une commande.
— Vous les trouverez en empruntant ces marches et ensuite c'est la porte de droite. Quant à la commande, je vous enverrai quelqu'un quand vous aurez rejoint vos amis. Cela vous convient-il ?
— Très bien.
Paloma passe devant, je la suis tandis que Maya ferme la marche. Après avoir descendu le petit escalier, nous arrivons dans un vaste salon dans lequel on s'installe en attendant de se rendre, chacune à son tour, aux toilettes.
— Vas-y en premier, c'était ton idée de venir pisser, argumente Paloma.
— Merci. Tu es vraiment trop gentille, je grimace en tentant l'ébauche d'un sourire.
Je ne suis pas capable de plus dans mon état. Même l'eau que je viens de me passer sur le visage n'arrive pas à me réveiller complètement. Je pénètre dans les toilettes et je me fais la réflexion qu'heureusement je ne suis pas très épaisse, car cet espace est plutôt étroit. En temps normal, j'aurais pu me sentir oppressée, mais avec le comprimé, j'émets juste la remarque sans flipper pour autant.
— Suivante !
Paloma se lève comme un coucou et prend ma place rapidement.
— Tu te sens mieux, me demande la sœur de Rio.
— Oui, Maya. Je suis juste un peu trop « détendue ».
— Ça a l'air, elle sourit, au moins ça te permet de tout supporter.
— Même ton frère, je lance sans réfléchir. Non, je rigole, il est merveilleux, avec ou sans cachet.
— Tu l'as changé.
— En bien, j'espère ?
— Sans aucun doute.
Paloma sort et clame :
— La place est libre ! Vous parliez de quoi les meufs ?
— De Rio ! Apparemment, je le rends heureux.
— C'est une certitude, insiste Maya.
— Pourtant, je lui apporte pas mal de problèmes, je délivre le cœur lourd.
— Si tu parles pour hier, rassure-toi, la vidéo n'est même plus virale. En fait, les étudiants s'en foutent de savoir avec qui tu couches. Ils sont passés à autre chose. Bon, je vais me soulager, j'en peux plus.
Elle court presque pour effectuer les deux mètres. Cette nana est tout aussi solaire que son frère.
— Elle dit vrai pour la vidéo ?
— Tu n'es pas allée voir ?
— Non...
— Maya a raison. Tout le monde s'en tape. Sur le moment, ça a animé quelques rageux, mais, comme ça n'a pas provoqué de raz de marée, ça s'est éteint tel un pétard mouillé.
— Ça n'empêche que je vais devoir m'expliquer devant le Doyen.
— Tu verras lundi. En attendant, profites-en !
Maya sort et nous remontons sur le ponton afin de rejoindre les autres. Comme à l'aller, je me trouve prise en sandwich. Elles font barrage de leurs corps de peur que je perde l'équilibre. Mais cette fois-ci, c'est Maya qui ouvre la marche. Et à peine a-t-elle dépassé la cabine du Capitaine, qu'elle s'anime.
— Qu'est-ce qu'elle fout ici ?
— De qui parles-tu ? je lui demande de préciser.
— Comment ça ? Elle ? ajoute Paloma.
Je tente d'incliner la tête sur le côté pour trouver la réponse. Mais tout ce que je récolte, c'est un vertige et c'est la main de Paloma sur mon bras, qui m'empêche de tomber. Elle aussi a bien tenté de se décaler pour apercevoir cette nana, mais le couloir est assez étroit et nous devons attendre les informations de Maya pour savoir qui est celle qui contrarie la sœur de Rio.
— Non, mais elle est sérieuse, elle s'emporte.
— Bon, réponds ou je te balance par-dessus bord, la menace Paloma.
Les voix des mecs se font entendre et je n'ai pas l'impression que leurs discussions sont très enjouées.
— C'est Chiara...
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➥ Zélie est malade, alors qu'elle est encore sur la terre ferme. Elle a beau regarder la mer calme, elle est tout de même nauséeuse. Ça vous le fait à vous aussi ?
➥ Paloma lui donne un cachet qui apparemment la détend pas mal et lui fait oublier que le bateau est au milieu des eaux depuis cinq minutes déjà. Efficace, non ?
➥ La vidéo ne crée plus le buzz, c'est une bonne chose. Est-ce que ça peut influencer la décision du Doyen ?
➥ Chiara, l'ex de Rio, se trouve sur le bateau. Pur hasard ou coïncidence ?
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📍 Mardi, on va lire le chapitre de RIO :
😱 C'est la merde !
NDA : Il ne reste plus que cinq chapitres et l'épilogue pour clôturer l'histoire entre Rio et Zélie...
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🥰 Bonne journée mes ZÉLIO LOVE, gros bisous 💋
🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚
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