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69 ☆ Zélie

En terrasse...

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Ce moment sous la douche a clôturé celui que nous venons de partager dans cette charmante chambre. Loin de nos vies, de nos tracas, des interdictions et des peurs, Rio m'a livré qu'il était amoureux de moi, tout comme j'ai tenté de le lui faire comprendre. Même si je n'ai pas pu lui avouer que je tenais à lui aussi ouvertement qu'il venait de me le confier, mon « je te coquelicote » valait tout autant à mes yeux et apparemment à ceux de Rio.

Il a compris qu'il me fallait un peu de temps pour l'accepter et le lui dire à mon tour. Rio possède vraiment ce que j'ai toujours désiré chez un homme et je n'aurais jamais pensé trouver toutes ces qualités auprès d'un étudiant. Ni que notre différence d'âge de neuf ans paraîtrait anecdotique. Je me sens revivre à ses côtés, il me rend heureuse et c'est tout ce qui compte.

— Tu es très belle...

Je sursaute comme chaque fois. Mais plus pour le plaisir de voir fleurir son sourire canaille, ravi de m'avoir fait cette blague, que par peur. Rio enlace ma taille et son regard me happe. Ses prunelles noisette étincellent d'un éclat nouveau. Des dizaines de petites lucioles aurifères dansent dans ses iris et je sais que j'y suis pour quelque chose. Il m'embrasse et c'est la touche finale à ma tenue légère en cette fin d'après-midi ensoleillé.

— Alors, les moches, on se détend ? clame Rio en entrant dans la villa.

— On calculait ce que l'on allait faire à manger ce soir, lui répond Caroll sans se formaliser.

— Le frigo est vide, on va devoir faire les courses, ajoute Sohan.

— Et si l'on se faisait un restaurant ce soir ? propose mon amoureux.

— Moi, je suis d'accord, annonce Joao.

— On vote ? suggère Bilal.

Nous sommes tous installés dans le salon et levons la main pour donner notre accord.

— Reste à déterminer où maintenant.

— Et si l'on allait se balader sur le bord de mer pour voir ce qui plairait à tout le monde ? indique mon frère.

— Ça marche !

Nous voilà partis en montant chacun dans nos voitures respectives pour nous rendre au centre-ville.

— On aurait dû louer un van, se marre Rio.

Et il n'a pas tort, car, si chaque fois on doit prendre les trois autos pour se déplacer, ça ne va pas être simple. D'un autre côté, ça permet de garder son indépendance.

Après dix minutes, on se gare sur le front de mer. Au mois de mai, les vacanciers n'ont pas encore envahi la ville et nous trouvons assez facilement. Nous déambulons au travers des boutiques de souvenirs succédant aux nombreux bars. De l'un d'eux s'échappe une musique latino et nous savons en voyant Joao se déhancher que nous avons trouvé où nous allons prendre un verre.

— C'est top pour débuter la soirée, enchaîne Paloma.

Joao l'attrape par la taille et les voilà qui commencent à danser sous le regard attentif de leur binôme.

— À eux deux, ils vont mettre l'ambiance, annonce Caroll.

Avec Maya, la sœur de Rio, ils s'assoient en face de nous et j'espère que ça nous permettra d'échanger un peu plus. Nous ne nous sommes pas beaucoup parlé jusqu'à maintenant en dehors des banalités lorsqu'on se salue. Ces quatre jours vont être l'occasion de se connaître. Tout comme avec Patsy, la petite amie de mon frère. Ce dernier vient s'asseoir à côté de moi, tandis que Paloma et Joao prennent nos commandes avant de se rendre au bar tout en se déhanchant.

Je capte le regard de Marco sur le fessier de mon amie et lui donne un coup de coude dans les côtes.

— Aïe ! Tu m'as fait mal.

— Oh, ça va, chochotte.

— Et en quel honneur ai-je droit à un tel traitement ?

Je me penche vers lui pour que personne d'autre n'entende ce que j'ai à lui dire.

— Arrête de contempler Paloma comme si elle était un morceau de chair fraîche !

— Je ne...

— Si, Marco. Tu la dévores du regard. Alors, ressaisis-toi ! Tu es en couple et, elle aussi, le vôtre est terminé depuis des mois.

— Je sais, mais...

— Pas de mais. On est venu passer quatre jours de détente, alors pas de conneries, c'est compris ?

— De quoi avez-vous parlé ? veut savoir Rio.

Jusque-là, il discutait avec sa frangine et Caroll et ne prêtait pas attention à mon tête-à-tête avec mon frère.

— On disait qu'on allait s'éclater un max pendant ce séjour, lui balance Marco en même temps qu'il lui présente son poing, dans lequel frappe mon bel amant.

Ils se sont bien trouvés et s'entendent à merveille, ce qui me rend heureuse. Les deux hommes que j'aime le plus sont amis et complices. Quoi demander de mieux ?

— Quand on sera tous les deux, tu m'avoueras la vérité ? m'enjoint Rio qui n'a pas été convaincu par les dires de mon frangin.

— Oui...

Je dépose un baiser léger sur ses lèvres inquiètes.

— Ne t'en fais pas, ce n'est rien d'important.

Du moins, je l'espère. Leur couple était passionnel et c'est justement cet excès qui les a conduits à se séparer avant de se détruire. Pourvu que les braises de ce feu qui crépitaient entre eux ne se ravivent pas. Le timing n'est pas bon, mais après tout c'est leur vie. Ma meilleure amie revient en chantonnant et se pend au cou de Bilal qui ne se fait pas prier pour l'embrasser. Apparemment, Paloma vit mieux la situation que Marco, qui, pour éviter de subir le spectacle, vient de se lever pour fumer une cigarette.

— Tu m'en files une ?

— Tu devrais rester avec les autres, il me conseille en grognant sa mauvaise humeur.

Marco me tend tout de même une clope et l'on fume sans parler. Du moins au début.

— Je ne pensais pas que ça serait aussi dur...

— Elle a tourné la page et tu devrais en faire autant.

— C'est plus facile à dire qu'à faire.

Nous regardons le soleil se coucher sur l'océan qui nous fait face. Soudain, une furie nous saute sur le dos. Forcément, c'est Paloma.

— Eh ! Les Maynard, vous faites bande à part ? On est ici pour faire la fête et vous vous tirez des gueules de dix pieds.

Marco se crispe au contact de son ancienne petite amie et se détache sans rien dire. Il retourne auprès des autres, tandis que Paloma prend sa place à mes côtés.

— Quelle mouche l'a piqué ?

— Ce n'est rien, on ne faisait que discuter.

— Il m'évite ou je me fais des films ?

— Mais, non, voyons. Retournons avec les autres.

Je pars avant que ma meilleure amie continue de me poser des questions auxquelles j'aurais du mal à répondre sans lui mentir. Et l'on sait bien que Paloma me perce à jour quand je raconte des mensonges.

— La charmante serveuse nous propose de nous rendre au Game Beach. On peut y manger et y jouer, annonce Joao.

— C'est quel genre d'activités ? demande Caroll.

— Regarde le flyer. Blind test, minigolf, bowling, escape game... Tu vois un peu le truc ! Ça va être top ! En plus, il y a aussi une boîte de nuit.

— C'est bon pour tout le monde ? veut savoir Marco.

Ils lèvent tous la main et nous retournons aux bagnoles pour nous y rendre.

— Ça va être bien, non ? Tu n'as pas l'air emballé, Rio.

Il démarre la voiture et suit celle de Caroll.

— Bon, maintenant que l'on est que tous les deux, tu m'annonces ce qu'il se passe avec ton frère.

— Tu sais que Paloma et lui ont été en couple.

— Ne me dis pas que Marco...

— Il ne l'a jamais oubliée. C'est Paloma qui a mis fin à leur relation.

— Et donc ?

— Il s'en est remis en passant de nana en nana. Mais visiblement, de la côtoyer à nouveau a réveillé ce qu'il a essayé d'effacer.

— Mais il commence un truc avec Patsy et surtout Paloma avec Bilal. Tu imagines le bordel si...

— C'est pour ça que je tenais à lui parler. Après, ils sont adultes et c'est à eux de savoir ce qu'ils veulent faire.

— Moi, ce que j'en dis, c'est que ça va être la merde.

— À mon avis, Paloma n'est pas dans le même état d'esprit. Pour faire une connerie, il faut être deux.

— Si tu le dis...

Je comprends que Rio soit fâché. Mais ce n'est pas simple d'ignorer l'attirance quand elle submerge tout. Il suffit de nous regarder. Pour certains aussi notre relation peut paraître être une bêtise et pourtant il n'y a pas plus beau que ce que nous vivons tous les deux.

Alors qui sommes-nous pour les juger ?

— On va passer une bonne soirée, tu verras.

— J'y compte bien.

Son sourire est revenu et c'est tout naturellement qu'il pose sa main sur ma cuisse le temps qu'il nous reste de trajet.

Un grand entrepôt nous fait face et pour le moment ça ne fait pas rêver.

— On est loin d'un restaurant sur la plage, grogne Rio.

— Il faut faire plaisir à tout le monde.

— Je te préviens si c'est naze, on rentre.

— Allez, l'ermite arrête de râler, je suis sûre qu'on va bien s'amuser.

Je l'embrasse et le tire par la main afin de rejoindre les autres.

— Le grand Rio est de retour, clame Joao en s'approchant de nous.

— Ne commence pas à me chauffer, le Brésilien.

— Allez, la compagnie ! On va faire, la fête ! s'amuse Paloma collée de près par Bilal.

— Tente de te montrer plus sociable, lui demande Maya. Et puis, souris, tu vas pouvoir jouer avec Zélie.

Les mots de sa frangine font mouche et allument une petite flamme dans le regard de Rio.

— Viens, mon Coquelicot. On va leur montrer qui sont les plus forts.

L'intérieur est tout autre. Bien plus chaleureux avec de grandes plantes qui donnent l'impression de pénétrer dans une jungle. Une charmante hôtesse nous accueille. Caroll et Joao expliquent ce que nous aimerions faire et elle nous guide dans un couloir sombre et éclairé par des spots enfouis dans le sol avant d'ouvrir une porte.

— Cette salle sera la vôtre pour la soirée, nous indique Sarah.

Elle nous passe un bracelet rouge à chacun, ce qui permet de nous déplacer sur les différents pôles. Il nous suffira de scanner le QR code qui nous est attitré.

— Sur la table, vous avez les différents menus, vous pouvez aussi bien commander des sushis, des pizzas, des burgers que des planches de charcuterie, fromage ou dessert.

— Et pour les végétariens ? demande Patsy.

Les basketteurs se tournent vers elle comme si un troisième œil venait de lui pousser sur le front. Déjà, qu'on ne l'entend pas beaucoup, là, elle ne sait plus où se mettre. Alors pour lui montrer notre soutien, Maya, Paloma et moi, nous l'entourons et faisons bloc.

— Ça ne vous fera pas de mal de manger des légumes. Bande de viandard.

Sarah s'approche de notre groupe exclusivement féminin et confie un menu à Patsy.

— Nous avons bien sûr des propositions végétariennes.

Elle tend un boîtier noir recouvert de chiffres vers Paloma et lui indique :

— Il vous suffit d'entrer les numéros correspondant à chaque menu choisi.

Elle lui montre comment s'en servir avant de se tourner vers Joao pour lui confier la télécommande permettant de sélectionner les différents jeux proposés, puis elle nous souhaite une bonne soirée.

On s'installe sur les canapés et autres fauteuils pour consulter les cartes. Chacun donne son numéro de menu à Paloma.

Rio a sélectionné avec Marco deux grands plateaux de sushis. Avec les filles, nous avons choisi une pizza quatre saisons et différentes salades. Quant aux autres basketteurs, comme à leur habitude, ils ont opté pour des hamburgers.

— Ils ne seront jamais aussi bons qu'au Bistrot, clame Rio fièrement.

— On te dira ça quand on les aura mangés, lui répond Sohan.

Joao brandit la télécommande et commence à faire défiler les différentes propositions de jeux.

— Tu ne veux pas attendre qu'on ait mangé d'abord, lui demande Caroll.

— Je cherche juste de la musique pour qu'on s'ambiance.

La soirée promet d'être bonne.

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➥ L'ancien couple de Paloma et Marco pourrait-il avoir un retour de flamme ?

➥ Rio et Zélie ont-ils raison de s'inquiéter des conséquences que ça aurait sur le groupe si Paloma et Marco venaient à se remettre ensemble ?

➥ Maya sermonne gentiment son petit frère pour qu'il arrête de faire la tête. A-t-elle raison ?

➥ Comme Zélie, pensez-vous que la soirée va être bonne ?

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📍 Dimanche, on pourra lire le chapitre de RIO :

🎭 Place aux jeux !

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🥰 Bonne journée mes ZÉLIO LOVE, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚