#Prof 63 | ZÉLIE
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63 ☆ ZÉLIE
Il ne manquait plus que lui !
☆☆☆☆
Rio vient de m'envoyer un message pour m'annoncer une réunion à la colocation avec Marco et les autres basketteurs. Il a craqué ? Ou bien ? Depuis quand notre relation est-elle devenue un thème dont on doit débattre ?
« Depuis qu'une certaine vidéo de toi et ton frère circulent peut-être ? »
Mais c'était pour piéger Sienna, je réponds à ma conscience.
Je termine de monter les marches du troisième étage dans un état de colère avancé quand j'arrive sur mon palier. Je me stoppe et mon cœur rate un battement avant de s'emballer et de taper à tout rompre contre mes côtes. Je ne pensais pas à trouver quelqu'un assis sur mon paillasson.
— Qu'est-ce que tu fais là ?
— Je t'attendais ! Ça ne se voit pas ?
— C'est bon ! Tu m'as vue, je ne te retiens pas.
Les poings serrés, je ne compte pas baisser le regard.
— Tu ne m'invites pas à rentrer pour boire un café ?
— Non ! Tu n'es pas le bienvenu chez moi.
Paul se lève, se frotte les mains l'une sur l'autre pour retirer la poussière. Puis il en fait de même sur son pantalon de costard.
— Tss. Tss. Tss. Mauvaise réponse. Ouvre la porte.
— Je t'ai dit...
— Je ne suis pas sourd ou sénile. Mais tu sembles oublier quelque chose, ma petite femme.
— Je ne suis plus...
Il s'avance vers moi d'un air menaçant.
— Oh si, tu l'es ! Et ça, tant que tu porteras mon nom.
— Ce n'est qu'une question de semaines.
Il termine d'avancer vers moi et je recule d'autant. Mais mon corps rencontre le mur. Son sourire machiavélique me fait froid dans le dos et je réalise mon possible pour ne pas le lui montrer. Je glisse ma main dans mon sac à la recherche de mon spray au poivre et bien sûr je ne le trouve pas au milieu de tout ce fourbi.
Sa paume se pose à côté de ma tête et l'impulsion qu'il donne à ce geste me fait sursauter. Je ne suis pas arrivé à le réprimer. Et ça ajoute à ce putain de sourire en coin, que je déteste parce que je sais qu'il n'annonce rien de bon.
Ma main trouve mon téléphone. Et l'espace d'une seconde, j'ai une lueur d'espoir. Mais comment pourrais-je lancer un appel sans voir ce que je fais ? Je cherche les boutons sur le côté, mais je n'ai pas le temps de terminer mon inspection.
Paul fond sur moi. Il bloque ma mâchoire pour que je ne puisse pas me dérober. Je suis sûre d'en garder des traces tant sa poigne de fer me serre. Il aime voir la peur naître dans mes iris paniqués. Il tente de m'embrasser, mais je secoue la tête pour lui refuser l'accès à ma bouche. J'ai beau être déterminée à le repousser, il est bien plus fort que moi et m'impose ses lèvres, pourtant j'essaye de toutes mes forces de me dérober. Je ne veux pas de la contrainte de ce contact, de cette mauvaise haleine mélangeant l'alcool et le tabac froid. De ce pouvoir, qu'il imagine détenir sur moi.
Je pense à Rio...
Je bloque ma respiration pour repousser mon envie de vomir en sentant ses doigts se balader sur ma cuisse. Je prends mon courage à deux mains, que je pose sur ses épaules pour plus de stabilité et je balance mon genou dans son service trois-pièces.
C'est instantané !
Il me relâche et se plie en deux. Ses mains se posent sur ses parties pour les entourer ou les maintenir. Que sais-je ? Il m'injurie, me traite de tous les noms les plus grossiers qu'il connaisse.
Je profite de son mal-être pour ouvrir mon sac afin de me saisir de mes clés. Je m'avance, mais même à l'agonie, il a fait en sorte de me barrer le chemin. Je tente de passer sur un côté, mais il m'en empêche.
Je sors mon téléphone et le lui montre.
— Casse-toi ou j'appelle les flics !
— Pour leur dire quoi, chérie ?
— Tu me harcèles avec tes messages et maintenant tu viens m'agresser sur mon palier.
— Pour le moment, le seul agressé, c'est moi.
Il n'a pas tort, alors je cherche le numéro de Rio. Puis je me ravise. Il ne peut pas se déplacer, rien ne sert de l'inquiéter.
— Tu veux appeler ton jeune amant ? Tu crois qu'il va venir avec ses béquilles pour te défendre.
— C'est donc bien toi qui m'as envoyé ces messages anonymes ! Espèce de pourriture. Ça t'amuse ?
— C'est presque aussi jouissif que de te baiser. On a bien ri !
— On ? Tu veux dire que Sienna et toi...
— Je savais bien que tu serais assez intelligente pour nous démasquer.
— Tu couches avec elle, c'est ça ?
— Faute de le faire avec toi. Elle ou une autre, peu importe tant qu'elles assouvissent mes besoins.
— Tu n'es qu'un obsédé !
— Attention à ce que tu dis...
Il se relève lentement et je trouve enfin la bombe de défense. Je la sors et la pointe vers lui.
— Si tu approches, je...
— C'est bon, je reste là !
Il lève les mains en l'air pour me faire croire en sa reddition. Mais je ne suis pas conne à ce point, je garde bien ma bombe en face de lui.
— Comment as-tu su pour Vénus ?
— Ta cicatrice t'a trahie, ma Chérie. Tu avais bien caché ton visage, tes yeux, tes cheveux, mais tu as oublié ce signe si distinctif.
— Tu ne pourras plus rien, j'ai démissionné.
— Quel dommage, j'adorais te reluquer, alors que tu te mettais à poil devant tous ces mecs. Si tu avais agi ainsi en privé, je n'aurais pas eu besoin d'aller voir ailleurs.
— Ne rejette pas la faute sur moi. Tu es incapable de garder ta queue dans ton caleçon.
— Tu es tellement insipide au pieu que tu te rabats sur un gamin.
— Lui, au moins, il sait comment me faire jouir. Allez, maintenant tu dégages !
J'entends des pas dans l'escalier et j'espère que c'est Caroll qui vient me chercher. J'ai tenu le plus possible jusqu'à son arrivée.
— Madame Maynard ? Ça roule ?
— Oui, Paul s'en allait !
Mon bras maintenant le spray toujours tendu vers Paul, je me décale pour laisser Caroll se placer à côté de moi.
— Paul, elle t'a demandé de partir !
— Tu prends son parti ? Alors quoi ? Toi aussi tu te tapes ma femme ?
— Arrête, Paul. Tu te casses maintenant.
Il se redresse et ma vigilance s'accroît. Il s'approche de Caroll, qui n'a pas du tout l'air impressionné. Il le toise avec la grandeur type des basketteurs.
— Tu ne devrais pas te mêler de mes affaires. C'est ma femme et j'ai le droit de discuter avec elle si j'en ai envie.
— Mais moi, j'insiste, je ne veux pas te parler.
— Comme si ce que tu souhaites pouvait compter. Tu m'appartiens.
— C'est terminé entre nous. Comment dois-je te le dire ?
Caroll sentant la menace gronder, lui aussi, se place entre Paul et moi.
— C'est la dernière fois que je te le demande, lui rappelle Caroll. Barre-toi d'ici !
— Sinon quoi ? Tu comptes me frapper ? Avec ces mains si précieuses ? Laisse-moi rire. Tu es incapable de me balancer ton poing.
— Exact ! Par contre, je peux te faire avancer vers la sortie.
Caroll empoigne l'arrière de son col. Il ceinture son bras derrière son dos. Et telle une poupée de chiffon, il le pousse vers les escaliers. Au même moment, on entend du bruit dans le palier du dessous. Et Caroll suspend son geste en pensant à un voisin.
— Ma Loute, ça va ?
— Il ne manquait plus que la Drama pour que le tableau soit complet.
Paloma n'hésite pas une seconde et lui balance une gifle qu'elle lui réservait depuis un moment.
— Putain !
— Justement, je ne suis pas une de ces nanas, que tu baises derrière le dos de ma meilleure amie.
— Ah oui, c'est vrai. Ta best friend, elle, les billets on les lui jette sur scène à la fin de son show.
Cette fois-ci, j'appuie sur le pressoir du spray au poivre et le lui balance au visage.
Il hurle, se débat de l'emprise du basketteur et porte les mains à ses yeux. Caroll a lâché prise, sans opposer une quelconque résistance, pensant en tout premier lieu à s'éloigner du nuage toxique pour ne pas être atteint à son tour.
— Bien jouer, ma Loute ! Tu ne l'as pas raté !
— Ça va, Caroll ?
— C'est bon, je me suis reculé juste à temps.
De nouveaux bruits se font entendre dans la cage d'escalier et cette fois-ci, c'est Marco qui débarque.
— La cavalerie arrive !
Mon frère s'approche de moi, place ses mains de chaque côté de mon visage et ses mots sont inutiles.
— Je vais bien, ne t'inquiète pas.
— Apparemment, c'est de son état dont on devrait se soucier ! il se fout de sa tronche en le regardant. Tu lui as fait quoi ?
Je lui montre le spray et il éclate de rire.
— Tu es la meilleure !
Il embrasse mon front et demande à Caroll de lui filer un coup de main pour mettre Paul sur pieds.
— On va l'aider à descendre pour le foutre à la porte de l'immeuble.
Forcément, Paul n'est pas d'accord, le contraire aurait été étonnant. Il se débat et hurle tout ce qui peut et je me dis qu'heureusement les autres résidents sont au travail ou en cours, vu le ramdam qu'il fait.
Usée par ce moment intense, je me laisse glisser jusqu'au sol et Paloma en fait tout autant pour me prendre dans ses bras. Heureusement que je peux compter sur eux. Même si je suis fière de moi, malgré la peur qui me tenaillait, je n'ai pas abandonné et me suis plutôt bien défendue.
— Ça va aller, ma Loute. Tu t'es battue comme une lionne et maintenant qu'il sait à qui il a affaire, il ne s'en prendra plus à toi. Il n'a plus d'emprise sur toi. Je suis fière de toi.
Elle continue à me caresser le dos et à me bercer. Ça fait du bien. Mais le calme apparent que je pensais avoir retrouvé s'effrite en entendant la cavalerie débarquer.
Mes yeux posés sur la cage d'escalier, j'attends l'arrivée de mon chevalier. Claudiquant sur une jambe, il débarque en trombe, sans doute alerté par les beuglements de Paul, qui se débat comme un diable.
Le souffle court, il balaye le palier à ma recherche et se déplace rapidement vers moi dès qu'il m'aperçoit. Je me lève et me jette dans ses bras. J'ai tellement besoin de lui que je ne pense pas à ce qui nous entoure. J'ai oublié Paul et la présence des basketteurs. Seuls les mots rassurants de Rio ont le pouvoir de me régénérer. Il s'est inquiété pour moi et toutes les difficultés que nous venons de passer s'envolent. Je ne veux et ne souhaite que ses bras, qui me serrent encore plus fort quand je le lui demande. Rio me propose de rentrer et, maintenant qu'il est là, je me l'accorde.
Sohan récupère mon trousseau de clés et ouvre pour qu'on puisse tous entrer et oublier ce mauvais moment. Par contre, Paul, lui, il ne m'a pas zappée et la colère lui sort par tous les pores de son corps. Il invective Rio en me revendiquant, comme si j'étais sa chose. Et sa nouvelle pique me le confirme.
— Tu n'obtiendras jamais le divorce. Je m'y oppose. Tu es à moi. Tu captes ? Tu... m'ap... par... tiens...
La peur me paralyse et je n'arrive pas à juguler mes larmes. Rio m'abandonne aux bras de Paloma et, avant que je n'aie pu dire un mot, il lui décoche un coup de poing. Marco et Bilal interviennent aussitôt, mais le mal est fait. Rio hurle de douleur en se tenant la main et Paul tombe KO.
Je me précipite vers Rio, tandis que Paloma va lui chercher une poche de glace. Il s'assoit sur la chaise de la cuisine, alors que Paul est allongé par Caroll et Bilal sur le canapé. Marco vient tout de suite inspecter la main de son patient et aidé de Paloma, ils posent un diagnostic qui n'a rien d'encourageant.
— On va aller aux urgences pour passer une radio. On doit vérifier que tu ne t'es rien cassé.
— Mais, non, ce n'est pas nécessaire. Regarde, je peux la bouger, il répond à mon frère.
— Marco a raison. C'est plus prudent ! ajoute Paloma en tant qu'infirmière, elle sait de quoi elle parle.
— Fais chier !
— Qu'est-ce qu'il t'a pris ? lui demande Joao complètement paumé par ce chaos.
— Tu l'as entendu, il ne veut pas lui rendre sa liberté, répond Sohan en croisant ses bras sur son torse. Et ces deux-là ont beaucoup de choses à nous raconter visiblement !
— Bon, les gars, on voulait y mettre les formes et vous l'annoncer différemment, mais...
— Rio et moi, nous sommes ensemble ! Voilà, c'est dit, maintenant on va aux urgences.
Rio, malgré la douleur, rayonne de bonheur de voir que j'ai officialisé notre relation. Ses amis nous regardent en passant de l'un à l'autre en se demandant sans doute si c'est une farce. Alors pour gagner du temps et être plus précis, je m'approche de Rio et je l'embrasse passionnément pour qu'il n'y ait plus aucun doute dans leurs têtes.
Apparemment, cette fois-ci, l'information est bien passée au vu de leurs réactions.
☆☆☆☆
➥ Zélie s'est défendue et s'est même montrée une vraie tigresse sans se laisser faire par Paul, qui a pris cher ! Bien fait pour lui, j'ai envie de dire et bravo Zélie et vous ?
➥ Paul est vraiment un sale type et un enfoiré. Il forme même un duo avec Sienna pour séparer Rio et Zélie. Vous en doutiez-vous ?
➥ Rio s'est apparemment amoché la main. Fait-il bien de se rendre aux urgences ?
➥ Quelles vont être les réactions des autres basketteurs ?
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📍 Mercredi, on pourra lire le chapitre de RIO :
😱 À quel point ai-je fait le con ?
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🥰 Bonne journée mes ZÉLIO LOVE, gros bisous 💋
🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚
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