#Prof 40 | ZÉLIE
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Il ne lâche pas l'affaire !
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La soirée se passait trop bien. J'étais même arrivée à faire abstraction de l'absence de Rio et de sa virée dans Paris. La petite partie de « chanson réponse » avec les basketteurs devenait marrante et le culot de Paloma venait de faire monter la température.
Bilal ne s'est pas dégonflé et est entré dans son jeu. Bien loin d'affoler ma meilleure amie, alors qu'il vient de s'agripper à ses hanches en y posant ses grandes mains. Paloma termine par placer ses bras derrière la nuque du brun tout en chantant la fin du couplet, ils se défient du regard...
— Je vois que tu t'amuses bien, ma Chérie !
La voix froide me fait frissonner. Le ton se montre critique. Il m'impose sa présence en s'installant à côté de moi sans obtenir mon accord. Sans respecter mon espace vital. Sans me demander si je suis dérangée par son corps bien trop proche du mien. Alors je tente de m'écarter du sien, mais le mur m'empêche de le fuir en déclenchant un sourire machiavélique sur le visage de mon ex-mari qui pense m'avoir pris au piège.
— Tu reviens à tes anciennes habitudes ?
Je décide de ne pas répondre, car je sens que son haleine empeste l'alcool. La dernière fois qu'il a été violent avec moi, il était ivre et je n'ai pas envie de retenter l'expérience. La chanson va bientôt se terminer et Paloma reviendra s'asseoir. Il ne pourra rien me faire en public.
Alors je fixe un point devant moi et j'attends que la musique s'achève.
Forcément, c'est à cet instant, que mon téléphone sonne pour m'annoncer l'arrivée d'un texto. Instinctivement, je resserre ma main sur le boîtier avant de le placer dans ma poche.
Je suis sûre que c'est un message de Rio. Alors pas question que Paul le lise.
— Tu ne réponds pas ?
Je jette un coup d'œil à la scène pour voir si mon amie a terminé de chanter. À croire qu'elle a senti la panique qui me gagne. Elle parle à l'oreille de Bilal qui est en train de chanter sa partie du refrain.
— Tu comptes agir comme si je n'étais pas là ?
Il arrive à se montrer lucide malgré l'alcool qu'il a bu.
— Paul ! Tu devrais la laisser tranquille.
Paloma s'assoit en face de nous et me regarde intensément pour savoir si je vais bien. Je hoche la tête imperceptiblement pour la rassurer.
— Tiens ! Mais c'est le cerbère qui ramène sa grande gueule, s'énerve-t-il alors qu'il termine son verre de whisky.
— Paul... Arrête.
— Ah ! Ça y est, tu me parles enfin.
La main toujours calée dans la poche de ma veste, je sens mon téléphone vibrer à plusieurs reprises. Rio doit s'impatienter de ne pas recevoir de réponses.
— Je vais t'appeler un taxi.
— Quelle prévenance, ma Chérie ! Je n'en ai pas besoin de toi, j'ai ma voiture...
— Tu as trop bu.
— La faute à qui ? hausse-t-il le ton en me fusillant du regard.
— Paul... Montre-toi raisonnable. Les joueurs de basket se trouvent là et ils ne doivent pas...
— Ils sont où ces petits cons ?
Il se lève un peu trop vite et je tire sur son bras pour éviter qu'il ne tombe en arrière. Son corps vient percuter la banquette et j'aperçois son visage fatigué. Les cernes sous ses yeux m'apparaissent noirs.
Est-il possible que je sois responsable de son état ? Est-ce à cause de moi qu'il boit autant ? Mon retour perturbe-t-il à ce point sa vie ?
— Paul...
Ses yeux explosés de sang se relèvent vers moi et il attend la suite pour entendre la sentence qu'il encourt.
— Tu ne peux pas continuer de te détruire comme ça. Tu m'as fait du mal, mais tu t'en fais aussi.
— Reviens à la maison.
— C'est impossible.
— Laisse-moi une nouvelle chance, me prie-t-il en se saisissant de ma main.
Je la retire aussitôt. Son contact me rappelle trop la peur qu'il a déclenchée en moi en me frappant l'autre jour. Du coin de l'œil, je vois Paloma se tendre. Elle est prête à bondir sur lui s'il fait le moindre geste. Ce n'est vraiment pas l'endroit pour parler de nos problèmes, mais je me sens entourée au cas où il péterait un câble.
Et puis y a-t-il réellement un lieu plus propice qu'un autre pour annoncer la fin d'un mariage ?
— Je l'ai déjà fait et ça n'a rien changé.
— Mais, je t'aime...
— Laisse-moi en rire. Tu m'as menti, trompée un bon nombre de fois. Et je n'oublierai jamais que tu as été violent avec moi. C'est terminé entre nous, je finis la voix cassée. Je te l'ai déjà dit, je ne reviendrai pas.
— Tu n'as pas le droit de me quitter.
Il se redresse nerveusement et la tristesse a laissé la place à la colère. Il s'avance rapidement vers moi et me saisit le bras, alors que je tente de me reculer en collant mon dos contre le mur. Paloma, attentive, se lève pour tirer son corps vers l'arrière. Mais elle se fait doubler par Bilal et Sohan qui se chargent de le soulever pour l'éloigner de moi.
— Stop, Paul ! Tu te casses d'ici !
La voix grave de Bilal ne souffre d'aucune contestation. Paul le regarde avec fureur. La menace sature l'air et le duel visuel auquel ils se livrent monte en intensité.
— Le taxi est arrivé. Veuillez quitter mon établissement, le somme, le propriétaire.
— Je ne vais pas me laisser insulter de la sorte. Vous allez entendre parler de moi, hurle Paul tout en me fusillant du regard.
Soulevé du sol par le patron et par Bilal. Il gigote dans tous les sens pour les faire lâcher prise. Mais c'est peine perdue, la poigne des deux hommes est la plus forte. Ils passent la porte et je souffle de soulagement.
— Ça va, ma Loute ? s'inquiète mon amie.
— Laisse-moi deux minutes.
Je tremble de la tête aux pieds. La haine que j'ai pu lire dans ses yeux me fait froid dans le dos. Si nous n'avions pas été en public, je n'aurais pas donné cher de ma peau. Paloma m'a protégée ainsi que les deux basketteurs qui n'ont pas hésité à me porter secours.
— Merci pour votre aide.
— C'est normal, Madame.
Bilal pose sa main sur celle de Paloma et lui glisse un morceau de papier avant de rejoindre ses potes, qui l'accueillent en l'applaudissant. Sohan le filme en mode fier de son ami puis il tapote un message sur son téléphone.
Les regarder s'amuser et boire en l'honneur de Bilal me permet de me calmer et de chasser mon angoisse.
— Je suis désolée, j'ai ruiné ton rencard.
— Tu n'as rien gâché. Regarde.
Paloma déplie le morceau de papier sur lequel est inscrit un numéro de téléphone.
— Tu vois, je n'ai pas perdu ma soirée. Et toi ? Ça va aller.
— Je suis encore un peu chamboulée. Je vais faire un tour aux toilettes.
Je me lève prudemment, car mes jambes ont du mal à me porter.
— Tu veux que je t'accompagne ?
— Non, ça va aller.
Les vibrations indiquant l'arrivée de nouveaux messages reprennent. Rio doit être inquiet ou furieux face à mon silence. Surtout si Sohan a envoyé la vidéo à ses potes.
Il y a la queue devant les toilettes, alors je cherche du regard une autre porte ou une issue de secours. Un peu d'air frais me fera du bien.
J'appuie sur la longue poignée en fer et le battant s'ouvre sur une ruelle. Aussitôt, la fraîcheur extérieure me happe et je me demande si c'est une bonne idée. La sonnerie d'un nouveau message me décide à franchir le pas.
Sur le côté du bâtiment, je trouve deux chaises en fer et une table. Sans doute l'endroit où le personnel vient fumer une clope lors des pauses.
Je m'assois et sors le téléphone de ma poche. Je resserre ma veste sur mon cou pour contrer le froid de cette nuit printanière et je m'allume une cigarette pour tenter de canaliser la peur que j'ai ressentie.
L'écran affiche onze messages et plusieurs demandes de visio.
Je les ouvre pour en vérifier la teneur. C'est bien Rio qui m'a envoyé tous les textos. Je peux sentir l'inquiétude puis l'angoisse monter au fil des S.M.S..
Je lance un appel vidéo et il répond aussitôt.
— Tu vas bien ?
— Oui. Paul est parti.
Je peux sentir la panique dans sa voix, mais aussi dans sa posture avec le buste avancé vers le téléphone comme pour se trouver plus près de moi.
— Putain, j'ai failli devenir fou. Sohan nous a envoyé des vidéos de la soirée...
— C'est ce que j'ai cru comprendre.
— Il te voulait quoi ?
— Discuter et me convaincre de revenir vivre avec lui.
— Il était saoul, nous a informés le blondinet.
— Oui. Heureusement, Paloma et surtout ton ami sont intervenus. Ton pote l'a carrément viré du pub avec l'aide du propriétaire.
— Il est parti au moins ? Tu ne risques plus rien ?
— Ils l'ont mis dans un taxi pour qu'il rentre chez lui...
— Ou qu'il continue de boire dans un autre bar.
Maintenant que je l'ai rassuré, je prends le temps de regarder ce qui l'entoure.
— Tu te trouves dans ta chambre ?
— Ouep.
— Et ta virée dans Paris by night ?
— Le coach nous a bien roulés dans la farine.
— Pas de visite de Pigalle ?
— Ils nous avaient prévus une balade en bateau-mouche.
— C'est une belle façon de découvrir certains monuments.
— Oui, c'était intéressant et j'ai appris pas mal de trucs. Mais pour le côté fun, on repassera. On a même mangé sur le bateau avant de retourner au bus qui nous a ramenés au centre d'entraînement.
Cette sortie est bien loin de la nuit de folie que je pensais qu'il allait vivre.
— Tu devrais rentrer à l'intérieur, tu grelottes, mon Coquelicot.
— Je vais y aller.
— Tu m'appelles quand tu arriveras chez toi pour m'assurer que tout est ok ?
— Je fais ça. Bisous, mon Apollon.
Il s'approche de l'écran et fait claquer un smack.
Pendant deux minutes, après avoir raccroché, je reste sans bouger. La soirée aurait pu virer au cauchemar, dressé-je le constat.
Un bruit dans la ruelle me sort de mes pensées. Je tiens fermement serrés contre moi les pans de ma veste et me dirige illico vers la porte. Un autre bruit m'alerte et je me retourne. Une silhouette se détache dans la nuit et je panique. Je cours les quelques mètres qui me séparent du pub. Au moment où j'atteins la porte, elle s'ouvre, alors que j'allais placer mes mains sur la large poignée.
— Tu m'as fait peur, Zélie ! Je ne te trouvais pas.
— J'ai voulu prendre l'air. J'étouffais.
— Allez entre, tu es frigorifiée.
Je jette un coup d'œil par-dessus mon épaule et le noir de la ruelle me renvoie le vide. Plus de bruits ni de silhouette.
— Un souci ?
— J'ai dû rêver...
Je suis ma meilleure amie et la chaleur du lieu m'accueille.
Assise sur la banquette, j'écoute d'une oreille distraite les gens chanter. J'observe le groupe composé des basketteurs et des pompons girls. Ils s'amusent, boivent, chantent. L'attitude de Sienna attire mon attention. Quand je suis revenue, elle ne se trouvait pas avec ses copines à la table des sportifs et depuis son retour, elle ne me quitte pas du regard.
— Je vais rentrer.
— Je t'accompagne.
— Reste, tu t'amuses bien et puis Bilal n'a d'yeux que pour toi.
— Je ne te laisse pas seule après ce qu'il s'est passé. Appelle le taxi, moi, je vais dire au revoir au beau brun.
Tout en se déhanchant sur la musique, elle s'approche du basketteur qui la surplombe de vingt bons centimètres. Il la couve du regard et je m'en veux de gâcher leur soirée. Mais connaissant ma Paloma, ce n'est que partie remise.
Ils échangent un baiser fougueux sous les sifflets de ses potes et c'est le sourire aux lèvres qu'elle me rejoint.
— Là, je suis sûre qu'il ne m'oubliera pas. Les cheerleaders peuvent retourner à leurs pompons.
On éclate de rire et ça fait du bien. Alors que l'on sort bras dessus bras dessous. Il me tarde de me coucher et d'appeler mon Apollon. Moi aussi j'ai besoin de tendresse.
Le taxi nous dépose au pied de mon immeuble et c'est en riant face aux messages que s'échangent Bilal et mon amie que nous rentrons dans mon appartement. Elle n'est pas près de dormir, elle non plus.
Elle décline mon invitation à partager mon lit et préfère s'installer sur le canapé en me balançant comme excuse que je pourrais mieux me reposer. Tu parles ! Elle veut être tranquille pour continuer sa conversation avec Bilal.
Je n'insiste pas, car ça m'arrange aussi.
Décidément, ces basketteurs nous font perdre la tête. J'envoie un message à Rio avant de me changer. Je m'installe dans le lit et apprécie la douceur de ce cocon. Un message arrive et je cale ma tête pour mieux le lire.
Inconnu : Tu n'auras pas toujours la chance que ton amie soit là pour te sauver... Laisse tomber Rio. Dernier avertissement.
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➥ Paul se trouve dans le même Pub que Zélie. C'est une coïncidence ou un pur hasard ?
➥ Paul devient incontrôlable lorsque Zélie lui répète que c'est terminé entre eux. Heureusement que Paloma et les basketteurs étaient là ! Ça aurait pu mal finir, sinon ?
➥ Zélie a l'impression que quelqu'un se trouve dans la ruelle. Pensez-vous qu'elle a rêvé ou est-ce qu'il y avait bien quelqu'un ?
➥ Zélie reçoit un nouveau message anonyme. Est-ce que votre enquête avance sur l'identité de ce corbeau ?
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📍 Dans le chapitre de samedi, on retrouve RIO :
🎭 Quand tout part en vrille !
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🥰 Bonne journée, mes #ZÉLIO #Love, gros bisous 💋
🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚
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