#Prof 31 | ZÉLIE
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31 ☆ ZÉLIE
Nous devons rester prudents, mais...
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Le week-end est terminé et il est passé bien trop vite. Il faut dire qu'il a été chargé en émotions diverses et variées. Entre mon déménagement, la victoire de Rio, mon show au Vésuve, la discussion entre Vénus et Rio et la décision d'en rester là. Puis ma balade en pleine nuit pour aller le chercher à la sortie d'une boîte, car il avait trop bu. Le réveil mouvementé qui s'est ensuivi. Ma décision d'arrêter de me voiler la face sur ce que je ressens pour Rio. L'envie bien trop forte et tentante, en le sentant dormir à mes côtés pour ne pas y succomber alors que la veille je voulais résister à toutes ses sensations que j'éprouvais.
Sans parler de ces quelques heures, où Rio m'a fait l'amour avant de me baiser sauvagement pour me démontrer qu'il était un amant hors pair malgré son âge. Et pour terminer en beauté, ce dimanche chez mes parents avec la présence surprise de Paul. Et ce baiser, qu'il m'a imposé pour soi-disant mettre un point final à notre mariage. Mais il aurait pu saborder la relation naissante entre Rio et moi.
Paul est arrivé encore une fois à me manipuler, à m'amener là où il voulait en me parlant des bons moments que nous avions vécus. En jouant sur la corde sensible des sentiments que l'on avait éprouvés. Je l'ai laissé parler en pensant pouvoir m'en débarrasser sans qu'il fasse d'esclandre.
Car Paul a bien vu à mon comportement que je n'avais pas encore abordé le sujet de notre séparation avec mes parents. Et pour cause, je tenais à y aller en douceur. Je ne voulais pas que l'annonce déclenche une réaction trop brutale pour eux, mais surtout pour mon père. Son attaque cardiaque remonte à même pas deux mois. Son cœur est encore fragile et c'est aussi pour eux que j'ai accepté le poste à l'université pour être plus proche et plus présente.
Dans mon envie de le préserver, je n'ai juste pas anticipé le baiser de Paul et encore moins l'arrivée de Rio.
Quand il m'a surprise dans les bras de mon futur ex-mari, son regard m'a pétrifiée sur place. La peur s'y est ajoutée en entendant qu'il ne me ramènerait pas et qu'il me laissait aux mains de Paul tant il se sentait blessé. J'ai compris sa colère, aussi j'ai tenu à le protéger en ne lui disant pas la vérité sur la vraie raison de ce qu'il venait de se passer entre Paul et moi. J'ai préféré parler de nostalgie due à nos nombreuses années vécues ensemble de peur de la réaction de Rio. Je ne voulais pas qu'il apprenne que je ne voulais pas de ce baiser, que Paul me l'avait imposé. Il n'était pas question qu'il se dispute avec son agent et pire encore qu'ils en viennent aux mains.
Car Rio s'est montré jaloux, un brin possessif, me démontrant qu'il tenait à moi. Ça aussi, c'est nouveau. Paul ne l'a jamais été, il disait que ce genre d'amour s'avère destructeur. Certes, il peut l'être, mais, dans une certaine mesure, il peut aussi révéler l'importance que l'on a pour l'autre. Je n'aurais pas non plus supporté de trouver Rio en train d'embrasser une nana. Parce que je me suis rendu compte de la dimension qu'il prenait dans ma vie. Car au lieu de vérifier la réaction de Paul, la seule chose qui m'importait, c'était la façon dont Rio encaissait ce qu'il venait de voir.
Notre relation est soudaine, imprévue et folle.
C'est peut-être l'interdit de la situation qui la rend unique. Ou bien le fait qu'elle soit inscrite dans un temps donné, puisqu'elle ne trouvera pas de suite après que Rio sera parti aux États-Unis. Car je n'ai aucun doute, il sera drafté par une université américaine. Il a ce talent brut, qui ne demande qu'à progresser et éclore, mais pour cela il doit passer les paliers supérieurs.
Sa sélection en équipe de France en est un. D'ailleurs en parlant de ça, hier soir, il m'a annoncé qu'il allait partir en stage avec les bleus. Lui qui pensait me séquestrer tout un week-end à mon appartement doit se rendre mercredi en fin de journée au centre de la FFB pour une semaine d'entraînement intensif. Une façon de vivre ensemble, de faire ses preuves pour les nouveaux, dont fait partie Rio, avant les deux matchs qui les attendent.
Une semaine sans se voir va mettre à l'épreuve notre relation naissante et nous allons pouvoir nous rendre compte de ce que nous allons ressentir dans deux mois quand la séparation sera définitive.
En attendant, je commence cette semaine par mon cours avec les secondes années. L'amphithéâtre se remplit au trois-quarts alors que je cherche du regard Rio qui ne se trouve pas à sa place habituelle. Je jette un œil à mon portable pour voir si je n'ai pas raté un de ses messages. Rien de nouveau depuis le dernier.
Je ne sais pas si c'est lui qui adore en envoyer ou si c'est générationnel avec leur impossibilité de vivre sans leur smartphone. Mais, j'en reçois un bon nombre. Pour tout et pour rien. Le dernier portait sur mes vêtements. Il voulait savoir si j'avais apprécié la petite touche qu'il avait apportée à la tenue que j'avais préparée la veille.
Avant de s'éclipser au petit matin pour retrouver sa chambre universitaire. Il a pris le temps de me préparer mon petit-déjeuner et de me choisir un foulard en soie pour planquer le suçon qu'il m'a fait dans le cou. Marque qu'il m'a laissée pour soi-disant effacer celle de Paul.
Je ne sais pas si les autres mecs sont comme lui et aime autant la mode, mais je n'étais pas du tout habituée à cette manière de procéder. Paul ne s'est jamais préoccupé de ce que je pouvais porter. Il me donnait juste son avis quand je le lui demandais lors d'une sortie au restaurant ou au cinéma.
— Ce foulard te va très bien, mon Coquelicot.
Je n'ai pas sursauté, car j'ai senti son parfum et sa présence avant même qu'il n'ouvre la bouche. Rio vient de m'informer qu'il arrivait un peu en retard parce qu'il sortait du bureau du Doyen. Il a été convoqué, ainsi que Caroll et Joao pour leur notifier les heures de départ et de retour pour le stage en équipe de France.
Le cours s'est bien passé et je suis satisfaite de la participation de Rio. Maintenant qu'il capte un peu mieux les cours, il ne se gêne pas pour donner son opinion. Je viens de terminer mes deux heures et bois un peu d'eau quand je le vois descendre les marches sans jamais me quitter du regard. Il possède cette aura, qui en impose et éclipse tous les autres étudiants.
Je ne vois que lui.
— On mange ensemble à midi ?
— Tu as préparé tes fiches ?
— Bien sûr, tu me prends pour un débutant ? me défie-t-il du regard en arborant son sourire canaille.
— Oh, non. Je préfère juste vérifier. On n'a pas le droit aux faux pas.
— Je sais. D'ailleurs, je me demandais si...
Rio regarde derrière lui, puis vers la porte d'entrée avant d'avancer vers moi.
— Rio, tu es trop près...
— Je ne suis jamais trop près, me susurre-t-il d'une voix basse et profonde qui fait réagir tout mon corps.
Il se penche pour attraper le livre sur lequel j'ai basé mon cours. Et tout en le saisissant, il m'embrasse. C'est tellement bon, que l'affaire d'une ou deux secondes j'en oublie où l'on se trouve. Je le repousse et pour cela je place mes mains sur son torse, ce qui n'arrange rien à mon état.
— Tu ne dois plus recommencer, le grondé-je. C'est...
— Dangereux. Interdit et tellement jouissif.
Rio s'en va, me plantant là avec les hormones en ébullition. Il a raison, c'est tellement grisant. Je récupère mes affaires sans me départir de mon sourire.
Rio me rend heureuse, c'est une certitude.
— Tu as pris du poisson ?
— Oui ! Et toi ?
— Du poisson... Encore une chose que l'on partage. J'adore ça ! m'informe-t-il en engouffrant un morceau dans sa bouche sans me lâcher du regard.
— Sors tes fiches pour montrer que nous sommes en pleine séance de travail.
— Bien, maîtresse.
Rio pense que c'est un jeu et prend tout ceci à la légère sans se rendre compte que nous attirons les regards et j'ai l'impression que tout le monde parle de nous. Comme la table des trois jeunes filles se trouvant à deux rangs de la nôtre. Il me semble reconnaître une des pompons girls, et celle qui l'autre fois, était venue draguer Rio dans le bistrot où il travaille. Il l'avait même embrassée.
Je sais que c'était pour me faire réagir et ça avait fonctionné. Je ne voulais pas l'accepter, mais je commençais à ressentir des choses pour lui.
— Ton plan cul se trouve derrière nous.
— Lequel ?
Rio continue de manger son riz comme si de rien n'était tandis que je désigne du bout de mon stylo des écrits sur sa fiche. Il se montre attentif comme si j'étais en train de lui expliquer quelques points importants.
— Celle que tu as embrassée au bar, je lui précise tout en essayant de rester calme. Elle pourrait être un problème.
— Je ne pense pas. Elle connaît la règle.
— Quelle est-elle ?
— Je ne baise jamais deux fois avec la même gonzesse.
Ses doigts frôlent les miens et j'en frissonne de plaisir, alors qu'il souligne avec un stabilo une phrase importante sur la fiche. Il reste d'un calme et d'une désinvolture qui m'agace.
— Si tu crois que ça suffit pour te protéger de sa jalousie, c'est que tu ne connais rien aux femmes, alors.
— Elle en redemande, c'est tout. Ce n'est pas la première. Je sais comment les gérer, t'inquiète.
— Alors si le grand Rio Carter gère, on est sauvés !
— Par contre, arrête de t'énerver, tu attires l'attention.
— C'est un comble, ça. Tu ne...
— En quoi sert cette rhétorique, Madame ?
Je marque un temps d'arrêt en me demandant ce qui lui prend, quand la voix d'un étudiant s'élève.
— Madame Maynard. Je ne savais pas qu'on pouvait obtenir des cours particuliers avec vous. Et en tête à tête en plus.
Rio se redresse et s'appuie contre le haut de sa chaise tout en croisant ses bras sur son torse pour tenter de se canaliser. Même s'il s'efforce de ne rien montrer, je sais ce que pourrait engendrer le sous-entendu dans la phrase de cet intervenant. Ça ne lui plaît pas et j'ai peur de sa réaction. Alors avant qu'il lui saute dessus, je vais éteindre l'incendie en répondant :
— Monsieur Desnoyers, vos notes démontrent que vous n'en avez aucunement besoin.
— Donc seuls les cancres et les sportifs peuvent en bénéficier ?
Rio avance son corps prêt à lui sauter à la gorge quand Joao et Sohan débarquent avec le reste de ses amis. Ils entourent l'étudiant qui n'en mène pas large.
— Un souci Madame ? demande Caroll.
— S'il vous a manqué de respect, on peut s'en occuper, ajoute Bilal froidement.
Ce dernier s'est posté à côté de Rio et sa main serre l'épaule de son pote pour lui éviter de se lever.
— C'est bon, Messieurs. Je crois que Monsieur Desnoyers a compris la leçon. N'est-ce pas ?
Nous le regardons tous et, sans rien rajouter, il s'en va.
— Comme on l'a dégommé, se vante Sohan. C'est ça, la Team Wolves !
— Tu n'as rien dit ni fait, le reprend Joao.
— Mais j'ai fait barrage de mon corps ! Pas vrai, Madame ?
— Oui, vous avez été parfaits, merci, Messieurs.
— Allez les moches, dégagez. Il y en a qui bosse ici !
— Moi aussi, je veux bien...
Les autres soulèvent Sohan et l'embarquent. Ce dernier se secoue comme un ver de terre pour tenter de faire lâcher prise à Bilal et Caroll. Mais pas de chance pour le plus jeune de la bande, ils sont plus grands et plus musclés que lui. De plus, Joao en profite pour lui ébouriffer les cheveux. C'est clair qu'ils font l'animation dans la cafétéria, et cette diversion se trouve la bienvenue.
— Demain pas de révisions, ici !
— De toute façon, je ne pourrais pas venir. J'ai un entraînement.
— On se voit dans le bureau mis à disposition par le Doyen, alors ?
— Ça sera plus tranquille.
Rio récupère ses fiches et me montre nos plateaux d'un coup de tête. Je saisis le mien tandis que Rio se lève avec le sien dans les mains. Il le dépose sur le chariot se trouvant à côté des cuisines. Je tente d'en faire de même, mais la seule place restante se situe tout en haut. Je lui accorde un sourire, car j'ai très bien compris le sens de sa manœuvre.
— C'est malin de m'avoir laissé le seul espace auquel je n'ai pas accès.
Rio se place derrière moi et se saisit des restes de mon repas pour le mettre en haut du chariot. Au passage, son autre main s'égare sous mon chemisier, qui est sorti de sous la ceinture de ma jupe alors que je subsiste avec les bras en l'air.
— Ne bouge pas, on ne peut pas voir ce que je te fais.
Je ne comptais pas me soustraire. On joue avec le feu, mais c'est tellement excitant. Tout comme ce qu'est en train de faire Rio. Ses doigts caressent mon ventre avant de migrer vers ma poitrine.
— Tu me rends fou avec ta lingerie. Tes dessous sont tous plus sexys les uns que les autres. Ce soir, je vais te baiser sans que tu aies eu le temps de les retirer.
Je m'avoue incapable de lui dire non. De lui refuser quoi que ce soit quand il me parle comme ça. Quand il me promet des moments torrides. Quand il met mes sens en ébullition.
Il me plante là, le sourire aux lèvres comme s'il ne venait pas d'enflammer tout mon être.
Rio Carter agit vraiment comme un petit con, mais malheureusement pour moi, j'adore ça.
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➥ Zélie revient sur ce qu'il s'est réellement passé avec Paul dans la cuisine. Et pourquoi, elle ne voulait pas faire d'esclandre. On se trouve bien loin d'un moment consenti, mais pouvait-elle agir autrement ?
➥ Elle n'a pas dit la vérité à Rio et a préféré évoquer un baiser nostalgique pour éviter qu'il s'en prenne à Paul. A-t-elle bien fait ?
➥ Zélie rappelle la jalousie de la pom-pom girl. A-t-elle raison de s'inquiéter, tandis que Rio pense qu'il va gérer le problème facilement ?
➥ Les potes de Rio viennent à la rescousse du couple. L'ont-ils fait seulement pour protéger leur ami et lui éviter une bagarre ?
➥ Ils jouent avec le feu, mais, comme le dit Zélie, c'est excitant ! Mais cela vaut-il la peine de tout risquer ?
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📍 Dans le chapitre de demain on retrouve RIO :
🎭 Pourquoi se cacher ?
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🥰 Bonne journée, mes #ZELIO #Love, gros bisous 💋
🏀 Kty.Edcall. Autrice 📚
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