#Prof 21 | ZÉLIE
Merci de soutenir mon histoire « SUCCOMBER ou RÉSISTER »
☆ En cliquant sur l'étoile ☆
21 ☆ ZÉLIE
Faute avouée à moitié pardonnée ?
☆☆☆☆
Je sors de la douche en râlant encore après Rio, qui ne répond plus à mes messages. Un regard à ma montre me rencarde, il doit se trouver en cours.
— Alors ton basketteur a avoué ?
— De quoi tu parles ?
Est-ce que je fuis la discussion qui m'a mise sur les nerfs ? Oui.
— De la photo de son matos !
— On ne voit pas sa...
Et merde, elle m'a eue comme une bleue.
— Bon, que veux-tu savoir ?
— Comment Rio a-t-il pu croire qu'il pouvait t'envoyer un selfie comme il l'aurait réalisé avec une de ses groupies ?
— C'est moi qui ai commencé.
La honte doit se lire sur mes joues, que je sens chauffer. Et de suite, l'image de Rio en train de se marrer m'apparaît. Il se serait gentiment moqué de mes joues, qui prennent cette couleur coquelicot. Cette fleur rouge qui lui a donné l'envie de me surnommer ainsi.
Mon Coquelicot.
Il ne peut pas continuer à s'immiscer dans ma vie comme il le fait. Mon mariage n'existe plus, Paul me trompe, et, en plus, il a levé la main sur moi... Je ne peux pas lui faire une place alors que c'est le bordel dans ma vie et que je vais entamer la procédure de divorce. J'ai besoin de rester concentrée.
— Comment en es-tu arrivé là ?
— J'étais peut-être un peu plus bourrée que je ne le pensais. Et prise par une euphorie incontrôlable, j'ai cherché son profil sur Instagram. Je lui ai envoyé un message et de fil en aiguille...
— Tu lui as posté tes boobs !
Notre éclat de rire a le mérite de désacraliser cette conversation. Pourtant je sais que j'ai merdé. Et pas juste un peu.
— Tu as gardé la photo de ton jeune étalon ?
— Non, je l'ai supprimée. Tu me prends pour qui ?
— Pour une nana qui ose se foutre à poil...
— Je n'étais pas nue, j'avais gardé mon soutien-gorge.
— Rouge et pigeonnant ! Il a dû faire un AVC, ton basketteur.
— Ce n'est pas mon basketteur ! Il n'y a rien entre nous.
— Je te parie que tu n'as jamais agi comme ça avec Paul.
— Bien sûr que non. C'est la première et dernière fois que je me comporte ainsi. Je n'étais pas dans mon état normal. Tu te rends compte que ce petit con a gardé la photo pour lui.
— Tu as des seins à faire bander un mort. Alors, imagine-le...
— Non justement, je ne veux pas l'imaginer en train de se donner du plaisir en me reluquant. Et s'il venait à s'en servir contre moi ou si un de ses potes tombait dessus ? Il doit s'en débarrasser au plus vite, paniqué-je.
— Calme-toi. Heureusement que tu as gardé un brin de lucidité en ne montrant pas ton visage sur le selfie.
Comme quoi, même bourré, mon esprit a su me protéger. Ce qui me rassure un peu. Personne ne peut me reconnaître. À part ceux qui m'ont déjà vue en maillot, en lingerie ou nue.
Je porte une cicatrice de forme unique au niveau du biceps, à la limite de l'épaule. Gamine, je courais dans la cuisine, j'ai glissé et le verre que je tenais à la main s'est brisé. Un morceau s'est planté dans mon muscle, éclatant ma peau en un V irrégulier.
☆☆☆☆
Après trente minutes de route avec la camionnette empruntée au père de Paloma, nous arrivons à mon garde-meuble.
— Heureusement que mes frangins sont venus nous aider.
— Le mien effectue un déplacement, sinon il n'aurait pas raté l'occasion de filer un coup de main.
— Allez, les filles, arrêtez de papoter, on a que quelques heures à vous consacrer.
— Zélie ? On commence par charger quoi ?
— Le canapé et le lit.
— On va sortir des cartons et les placer à côté de la camionnette.
Une fois l'espace rempli au maximum, nous nous dirigeons vers l'université. Il me tarde de montrer mon appartement à ma meilleure amie.
— Franchement, tu aurais pu prendre une location avec un ascenseur.
— Arrête de râler et avance feignasse. Surtout, pense à contracter tes fesses pour obtenir un cul d'enfer !
Je pose le carton dans la cuisine, tandis que mon amie file directement sur la terrasse.
— Tu vas être bien ici.
Accoudés à la balustrade en métal, nous savourons ces quelques minutes de pause, quand j'aperçois Rio ouvrir la fenêtre de sa chambre dans l'immeuble d'en face. Lui aussi se trouve au troisième étage.
— Bonjour, Mesdames. La vue vous plaît ?
— Jusqu'à maintenant, oui !
Je me décroche de la balustrade pour entrer, quand Rio balance assez fort aux frères de Paloma qui se situent en bas.
— Vous voulez un coup de main ?
— Ce n'est pas de refus !
— Ce mec sait se rendre utile, se marre ma meilleure amie.
— Arrête avec tes conneries. On va commencer à ranger.
— Bien Chef !
Rio s'est révélé vraiment utile. Il a fait bon nombre d'allers-retours. Prenant l'ascension des escaliers pour du sport. Le temps que les frangins retournent au garde-meuble pour charger ce qu'il reste, il nous aide à en monter.
— Tu n'as pas cours ?
Rio regarde son téléphone et me répond.
— J'ai encore quarante-cinq minutes à te consacrer.
— Bon, alors je vais profiter...
Il avance vers moi de sa démarche légère. Son sourire canaille accroché à ses lèvres, il ne me quitte pas du regard.
— Tu veux profiter de quoi ?
— Rio, arrête ça tout de suite.
Son sourire se fait de plus en plus éclatant.
— Sinon...
— Rien du tout.
— Tu ne veux pas savoir si le petit con s'est donné...
— Stop !
Ma main recouvre sa bouche pour éviter qu'il en dise trop. Ses yeux éclatent de malice et j'aurais dû me douter qu'il préparait un sale coup. Soudain, un truc humide recouvre mes doigts. Je les retire aussitôt et lui hurle dessus.
— Tu es vraiment qu'un petit con. Beurk ! Tu m'as léchée ?
En guise de réponse, Rio me tire la langue, alors que j'enrage. Je file à la salle de bains pour me laver la main. Mais forcément, l'eau n'a pas encore été ouverte.
— Tiens !
Il me tend une serviette-éponge et une bouteille d'eau tout en rappelant :
— Tu ne disais pas ça l'autre soir.
— De quoi tu parles ?
Je m'emploie à verser le liquide sur ma main quand je sens Rio se rapprocher et me susurrer à l'oreille :
— Tu veux que je te rafraîchisse la mémoire ? L'autre soir, dans ma voiture...
Nos regards se croisent au travers du miroir se trouvant au-dessus de la vasque. Je suis ses mouvements au lieu de les arrêter. Pourquoi est-ce que je me montre aussi faible en sa présence ?
Je ne devrais pas trouver délicieux de sentir son souffle sur ma peau. Je ne devrais pas incliner la tête pour lui donner accès à mon cou. Je ne devrais pas frissonner quand ses doigts glissent le long de ma mâchoire.
Je le vois sourire quand il fait pivoter mon visage vers le sien. Pourquoi est-il si beau, si solaire, si attirant ?
— Mon Coquelicot...
Sa bouche s'approche de la mienne sans que j'esquisse le moindre geste pour le stopper. La pointe de sa langue caresse ma lèvre et mes yeux se ferment de délice.
Mais sa bouche ne se pose pas sur la mienne. Je reste là comme une conne, les mains accrochées à la vasque, les jambes tremblantes, les reins crépitant d'envie et mon intimité palpitante de désir.
Je vais pour l'incendier quand je tombe nez à nez avec le frère de Paloma.
— Je dépose la lampe dans quelle pièce ?
— Dans la chambre.
— Dis donc, tu crois que je vais monter tous les cartons ? grogne Paloma.
Rio a dû les entendre et a bien fait de s'arrêter, sinon nous aurions été pris en flagrant délit par les frangins de ma meilleure amie. Je sors de la salle de bains et forcément mes pupilles tombent dans ces deux noisettes charmeuses. Sa langue longe sa lèvre inférieure et par mimétisme, je copie son geste provocateur.
— Zélie ! chantonne Paloma. Le proprio vient d'arriver !
Ça tombe bien, je vais pouvoir parler au Doyen pour l'eau et l'électricité.
— Bonjour Monsieur Berton.
— Madame Maynard. Je vois que vous n'avez pas perdu de temps.
— Vous auriez préféré que j'attende pour emménager ?
— Non, mais du coup, je n'ai pas pu anticiper ma demande au gardien pour qu'il ouvre le compteur d'eau, de gaz et d'électricité.
— J'aurais dû passer à votre bureau pour vous en parler.
— Monsieur Carter ?
— Monsieur Berton, lui serre-t-il la main.
— Rio habite en face et il nous a proposé son aide pour monter les meubles.
— C'est bien aimable à vous, mais... Il regarde sa montre, vous avez cours dans six minutes.
— Mince, à plus la compagnie.
Rio s'en va en courant vers la porte. Et il a la bonne idée de ne pas se retourner pour me décocher un clin d'œil comme il le réalise chaque fois, parce que tout le monde le suit du regard. La porte claque et chacun reprend sa tâche.
— Il est vraiment serviable.
— En effet. En parlant de Monsieur Carter, j'ai fait aménager la salle 138 pour les cours de rattrapage que vous devez lui donner ainsi qu'aux autres sportifs. Ma secrétaire a préparé les plannings en fonction de vos cours et des leurs.
— Ça sera plus simple pour étudier, merci.
— Bon, ben je vais vous laisser. Juste une vérification.
Il se dirige vers l'interrupteur et appuie. L'ampoule s'allume dans le couloir. Paloma a ouvert le robinet d'eau de la cuisine et ça marche aussi.
— Très bien, tout fonctionne. Le concierge passera dans la semaine pour purger les radiateurs.
Il sort et nous nous attelons à tout monter à l'appartement. En début d'après-midi, on a enfin terminé.
— À la tienne, lance Paloma en tenant une bière à la main, à ton chez-toi et à ta nouvelle vie.
Installées sur la terrasse, nous mangeons avec envie une pizza, assises, à même le sol, réchauffées par un beau soleil.
— Qu'est-ce qu'on est bien !
— Tu as raison, savoure ma Loute.
— Bon, ce n'est pas qu'on s'ennuie, mais on doit rentrer et ramener le camion.
— Merci beaucoup pour votre aide.
— Avec plaisir, Zélie.
Les frangins de Paloma partent et nous passons les deux heures suivantes à déballer les cartons et à tenter de monter certains meubles.
— Bon ben tu dormiras sur le canapé ce soir.
— Je ne comprends pas pourquoi je n'arrive pas à assembler le cadre de ce fichu lit.
— Tu n'auras qu'à demander au concierge s'il ne peut pas te filer un coup de main.
— Bonne idée.
— Tu as fait comment quand tu as emménagé à Paris ?
— C'est Paul qui s'était occupé de monter tous les meubles.
— En parlant de ton ex, tu lui as dit pour l'appartement ?
— Non. De plus, je vais devoir aller chez lui pour récupérer mes affaires.
— Tu devrais le prévenir.
— Je sais, mais la perspective de me retrouver seule avec lui ne m'enchante pas.
— Alors, allons-y ensemble.
Je lui envoie tout de même un message pour bien faire les choses et ne pas revenir chez lui en voleuse. Mais au fond de moi, j'espère qu'il ne le verra pas tout de suite et qu'il ne se pointera pas pendant que je m'y trouverai.
Paloma se gare en bas de l'immeuble alors que je n'ai pas reçu de réponse de Paul.
— Prête ? me demande ma meilleure amie en me serrant la cuisse.
— Prête !
Je tente surtout de m'en convaincre. Et puis je ne suis pas seule, il ne fera rien de répréhensible devant Paloma.
Il n'est pas fou !
Retourner dans cet appartement me file le frisson et je tremble comme une feuille au moment d'introduire les clés dans la serrure.
Je n'ai pas le temps de tourner celles-ci que la porte s'ouvre et je fais face à Paul.
— Surprise !
— Tu n'as pas répondu à mon message...
— Je voulais garder un peu de suspenses. Entre, je t'en prie.
Apparemment, il n'a pas vu Paloma qui se tient sur le côté de l'entrée. Elle crochète mon bras et me donne l'impulsion pour passer la porte.
— Qu'est-ce qu'elle fout là ?
— Paloma est venue m'aider à prendre quelques cartons.
La colère et la déception peuvent se lire sur son visage.
— Je pensais qu'on allait pouvoir discuter calmement autour d'un café.
— On peut le prendre si tu veux.
Je n'en ai aucune envie, mais je me dis que ça sera fait et, comme ça, il arrêtera de me le demander systématiquement à chaque fois que l'on se voit. Je lance un regard à la pièce de vie et c'est toujours aussi bien rangé.
Je le suis à la cuisine tandis que Paloma se rend dans la chambre pour commencer à récupérer mes fringues. La savoir dans la pièce à côté me rassure et je tente d'afficher un visage détendu.
— Je t'écoute.
— Tu tiens vraiment à mettre fin à notre mariage ?
— Oui. Revenir vivre ici était notre dernière chance et tu le savais.
— Et quinze jours après ton arrivée, tu baisses les bras et tu te casses.
— Justement, tu n'as même pas tenu une semaine avant de me tromper.
— Je t'ai dit que cette chambre d'hôtel n'était pas pour coucher avec une nana.
— Je ne te crois pas.
— Je veux que ça marche entre nous.
— C'est trop tard !
Paul tend sa main vers la mienne pour la recouvrir, mais je la retire au plus vite.
— Zélie !
— Cette conversation ne mène à rien.
Je me lève et passe à côté de lui pour rejoindre Paloma. Paul me ceinture la taille et il attire mon dos contre son torse.
— Lâche-la ou j'appelle les flics !
Ma meilleure amie sort de la chambre avec un sac de sport bien rempli et ma valise.
— On s'arrache, ma Loute. On reviendra plus tard prendre le reste.
— Alors, toi, je ne t'ai pas demandé ton avis. C'est entre ma femme et moi.
— Je serai bientôt ton ex, je vais lancer la procédure de divorce.
— NON ! Je te l'interdis.
Il resserre sa poigne autour de ma taille pour m'empêcher de partir.
Paloma pose le sac dans l'entrée et se saisit de son téléphone.
— J'appelle les flics !
Paul me relâche et fonce sur Paloma pour le lui arracher des mains. J'en profite pour contourner le canapé.
J'ouvre la porte d'entrée et récupère mes affaires. Tandis que ma meilleure amie balance tout ce qui se trouve sur la commode du salon pour stopper Paul, qui hurle après nous deux, parce qu'un de son trophée vient de se briser.
Il n'en fallait pas plus pour que la voisine sorte de son appartement.
— Ça va, Zélie ?
— Oui ! Je veux juste partir !
— Monsieur Maynard, je vous garantis que cette fois-ci vous n'allez pas vous en tirer comme ça !
— Dégage de chez moi ! Espèce de garce ! Je ne veux plus te voir !
Paul rentre chez lui et l'on se dépêche pour entrer dans l'ascenseur. Notre altercation ne passe pas inaperçue et l'autre voisin sort à son tour. Ça me rassure que Liliane ne se retrouve pas seule face à Paul.
La porte s'ouvre et nous nous dépêchons de sortir de l'immeuble quand je vois des trucs volés qui s'explosent au sol.
— Ce mec est complètement dingue !
Je m'écarte juste à temps, alors qu'un carton de livres atterrit à mes pieds.
Une voiture de policiers se gare alors que mes affaires continuent de voler.
— Madame. Reculez. C'est vous qui nous avez appelés ?
— C'est moi, je suis sa voisine de palier.
Lilianne vient se placer à côté de moi et me prend sans ses bras pour me réconforter. C'est un cauchemar et je vais me réveiller. Je ne reconnais pas cet homme, avec qui j'ai partagé ma vie.
— Son ex-mari s'en est pris à mon amie et, là, il balance ce qu'elle n'a pas pu récupérer.
Deux des policiers montent voir Paul tandis que le troisième reste avec nous pour savoir ce qu'il s'est passé.
☆☆☆☆
➥ Paloma veut obtenir un peu plus de détails croustillants sur l'échange de selfies entre Zélie et Rio. Son amie a supprimé la photo contrairement au basketteur. Pensez-vous qu'il l'a gardée seulement pour son plaisir ?
➥ Rio, après avoir aperçu Zélie et son amie sur la terrasse, les salue avant de se proposer pour les aider au déménagement. On dirait que toutes les occasions sont bonnes pour se rapprocher d'elle ?
➥ Rio, toujours aussi charmeur, s'amuse avec sa langue qu'il passe sur les lèvres de Zélie. Mais au moment où elle pense qu'il va l'embrasser, il sort de la pièce. A-t-il bien fait ?
➥ Liliane, la voisine a appelé la police. Ceux-ci vont voir Paul pour qu'il arrête de jeter les effets de Zélie par la fenêtre. Il a carrément pété un câble, non ?
☆☆☆☆
📍 Dans le prochain chapitre de Rio :
🎭 Jour de match !
☆☆☆☆
🥰 Bonne journée, mes #Players #Love, gros bisous 💋
🏀 Kty.Edcall.Auteure 📚
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top