#Prof 20 | ZÉLIE
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20 ☆ ZÉLIE
Ce soir, c'est champagne !
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Média : NASKA - Cattiva
(la traduction des paroles se trouve dans le segment de commentaire correspondant)
☆☆☆☆
C'est en fin de journée que je rentre chez Paloma pour lui annoncer que j'ai une super nouvelle. Étant un brin superstitieuse, je ne lui avais pas parlé de mon rendez-vous avec le Doyen. Ni que j'allais visiter un appartement sur le campus.
— Paloma ? Tu es là ?
— Dans mon bain !
— Tu es visible ?
— Une couche d'au moins vingt centimètres de mousse au-dessus de mon corps de rêve, c'est suffisant pour toi ?
— Ça fera l'affaire.
Je pousse la porte et passe juste la tête. Je sais que ma meilleure amie adore me faire des blagues, alors je préfère vérifier.
— Franchement, tu abuses, Zélie. Tu es la première nana que je connais qui est aussi pudique, alors qu'elle se fout à poil sur la scène d'un cabaret.
— Sans doute parce que je suis la seule que tu fréquentes.
— Ouais aussi ! Hum... Du champagne ? Tu as tué Paul et tu t'en es débarrassé ?
— Je t'aurais appelée pour m'aider à l'enterrer dans le bois si ça avait été le cas !
— Alors qu'est-ce qu'on fête ?
— Mon nouvel appartement !
— Ton ? Quoi ?
— Je t'ai dit que je ne t'embêterai pas longtemps !
— Je ne pensais pas que tu trouverais aussi vite.
Je m'assois sur le rebord de la baignoire. Je donne les deux flûtes à ma meilleure amie pendant que j'ouvre la bouteille.
— Fais péter le bouchon ! s'amuse-t-elle.
Je l'envoie voler au travers de la pièce et, avant que tout le liquide se répande dans l'eau du bain, je remplis les deux coupes.
— À ton appartement !
— Tchin !
On fait tinter nos flûtes avant de les vider cul sec. C'est notre façon de commencer à boire depuis que l'on se connaît. Quel qu'en soit le breuvage.
— Alors, raconte-moi. Comment l'as-tu trouvé ?
— Hier, j'avais rendez-vous avec le Doyen pour lui parler de Paul et de notre séparation.
— Pourquoi voulais-tu le tenir au courant ? C'est ta vie, tu la mènes comme ça te chante.
— Je sais, range tes griffes de féministes ! J'ai croisé Paul, il voulait qu'on aille boire un verre pour...
— T'expliquer pourquoi il t'a prise pour un punching-ball ?
— Pour que je le laisse se justifier.
— Tu as refusé, hein ?
— Oui ! Tu crois quoi ? Bon, donc, je l'ai vu quelques minutes plus tard en grande discussion avec le Doyen et j'ai eu peur qu'il lui demande de me virer pour se venger.
— C'est dément comme idée, mais tu as eu raison, ma Loute, avec un mec tel que, lui, il vaut mieux prévenir que guérir. Ressers-moi !
Elle me tend sa flûte, que je remplis entièrement cette fois. J'en fais autant avec la mienne et celle-ci, nous prenons le temps de la savourer.
— Donc le Doyen t'a proposé un appartement ? commente-t-elle tout en appuyant sa nuque contre un coussin de relaxation.
— Tu ne veux pas sortir de ton bain, on serait mieux installé sur ton canapé.
— Parle pour toi, moi, je me trouve au paradis là. J'ai même les orteils en éventail, c'est pour te dire comme je sens bien.
— Ça va, je crois que j'ai compris le délire.
— Tu sais quoi ?
— Dis toujours, demandé-je suspicieuse.
— Si tu n'étais pas aussi coincée du cul, tu viendrais me rejoindre, se fout-elle de moi.
— Moi, je suis coincée ? Pousse-toi !
Je dépose la bouteille et ma flûte sur le sol. Je retire mes fringues et me glisse dans l'eau. Après tout, ce ne sera pas la première fois.
— Tricheuse !
— Tu voulais que je te rejoigne, c'est fait !
— En gardant tes dessous en dentelle, tu es dingue. Dois-je te rappeler que j'ai vu bon nombre de tes shows ? Et je t'assure que tu étais bien moins couverte que là.
— Bon ! Tu comptes parler de ma lingerie toute la soirée ?
— Ressers-moi avant de me décrire ton appartement.
— Arghhh ! Tu m'énerves. Je me demande pourquoi je n'ai pas fermé ma bouche.
— Ne râle pas. Je t'écoute.
Je lui en fais la description sans oublier de lui parler de la terrasse.
— Le prochain bain, je le prendrai chez moi.
— Tu peux y poser tes valises quand ?
— J'ai déjà les clés ! Tu es bien de repos demain ?
— Non, non, non, ma vieille, j'ai d'autres trucs de prévus que de me taper des allers-retours dans les escaliers. Trois étages sans ascenseur, très peu pour moi.
— Tu me remercieras quand tu auras un cul d'enfer !
Nous éclatons de rire tout en terminant la bouteille. Je sors de l'eau qui commence à être gelée et je me rattrape in extremis au rebord.
— Putain, ça glisse, me marré-je.
— Tu es bourrée, ma Loute.
— Mais non ! Je n'ai bu que...
Je compte sur mes doigts, je me trompe et reprends...
— Un, deux, trois, quatre...
— Bravo, tu connais les nombres, c'est un exploit pour une prof.
Le corps à moitié, hors de l'eau, je me laisse glisser jusqu'au sol.
— Tu as vu, je sais faire la vague.
— Allez, sèche-toi ! Tu vas choper la crève à rester sur le carrelage froid et humide.
Paloma m'aide et je termine en tee-shirt, couchée sur le canapé.
— Dors bien, ma Loute.
Elle éteint la lumière, mais je n'ai pas sommeil. Ok, je suis pompette et je devrais me reposer. Au lieu de ça, je me balade sur Instagram. Je fais défiler les stories puis il me vient une idée.
Une de celle que l'on a quand on n'est pas dans son état normal. Je suis loin de l'être.
— Tiens, te voilà...
Je regarde ce qu'il a posté. Des photos de ses potes où ils s'amusent comme des cons, d'autres du terrain de basket. Des vidéos lors de fêtes universitaires. Sur l'une d'elles, il fait une partie de bière-pong qu'il gagne haut la main...
— Tes photos sont bien trop sages, Rio...
Je m'abonne à son compte et lui envoie un message privé.
Zélie : Salut !
En attendant qu'il me réponde, je scrolle le contenu de mon écran et passe de post de cuisine, à des citations de mes romans préférés, à cette nouvelle chanson, que j'écoute en boucle en ce moment.
C'est un jeune italien dont la voix grave m'enchante...
« Perché tu sei cattiva
Bella come la prima riga »
Va savoir pourquoi mon cerveau a créé une association cheloue entre ces paroles et Rio. Et en fermant les yeux, j'arrive même à superposer les deux. Je chante ces paroles entêtantes, je souris en le voyant me le rendre en y ajoutant son air canaille.
Mon téléphone m'annonce l'arrivée d'un message.
Rio : C'est toi, Coquelicot ?
Zélie : C'est elle même... Enfin... C'est moi !
Rio : Tu vas bien ?
Zélie : On peu mieux...
Rio : Mon Coquelicot ne commet pas de fautes !
Zélie : J'crois que j'suis... Oups... Bourrée.
Rio : Tu es où ?
Zélie : Dans ton cul !
Rio : Zélie !
Zélie : Ouiiiiii ?
Mon téléphone sonne et, quand je regarde le nom qui apparaît sur l'écran, j'accepte la vidéo :
— Pourquoi tu m'appelles ?
— Pour voir à quel point tu es déchirée.
— Satisfait ?
— Tu ne veux pas allumer ?
— Non, j'aime...
— Tu aimes quoi ? La pénombre ?
— Le noir...
— Tu es chelou avec, juste, la clarté du téléphone.
J'allume la torche. Et Rio se marre.
— Tu es prête pour Halloween.
— J'ai fêté mon appartement !
— Avec qui ?
— Ça ne te regarde pas !
— Alors pourquoi tu m'appelles ?
— Je t'ai envoyé un message, c'est toi, la vidéo... Ça tangue...
— Tu as bu quoi ?
— CHAMPAAAAGNE !!!!!
— Tu devrais dormir.
— Tu me chantes ta chanson...
— Ma chanson ?
— Cattivaaaaaaa... Perché tu sei cattiva
— Bella come la prima riga
— Je savais bien... Que c'était toi ! Chante... Encore...
— Mi lasci sempre tutto fatto nel letto
Finisci il mio pacchetto e poi vai via
Mi fai mancare la saliva
— Continue... Cattiva...
— Dici che tanto è inutile
La cosa che fa ridere è
Che sono come te
Come te...
— Merci, Rio.
— Bonne nuit, Coquelicot.
Je raccroche, la mélodie tourne dans ma tête, je fredonne en repensant à sa voix, qui me colle des frissons et des picotements dans mon bas-ventre.
☆☆☆☆
Le réveil s'annonce douloureux.
Les bulles de champagne ont décidé d'exploser comme le bouquet final d'un feu d'artifice un soir de 14 juillet.
— Café ?
— Deux...
Je me lève péniblement pour rejoindre Paloma, qui m'attend dans sa cuisine.
— Je t'ai préparé la totale. Café, eau, cachet et jus de fruits.
— Tu n'as rien à manger ?
— Pain, biscotte, brioche ?
— Confiture ?
— Fraise ou abricot ?
— Beurre.
Je déverrouille mon téléphone et c'est la vidéo sur YouTube qui s'ouvre sur le clip de cette chanson qui m'envoûte.
Je la lance et fredonne en même temps.
Je bois mon premier café tout en regardant Instagram. Une photo de Rio apparaît et là je me souviens de mon abonnement, de mes messages, de la vidéo. Je reçois une notification en MP. J'ouvre et lis le texto.
— OMG...
— Pourquoi tu beugles ?
Paloma contourne la table et vient se poster derrière moi pour voir ce qui me donne envie de hurler, alors que j'ai si mal au crâne.
— C'est ce que je crois ?
— Tout dépend de ce que tu imagines.
— Elle vient de qui cette photo ?
— De personne...
Je ferme l'application et mange ma tartine.
— Tu n'as pas oublié quelque chose sur ton pain ?
— Genre du beurre et de la confiture ? Oui !
Je rectifie l'erreur et recouvre généreusement ma tartine.
— Tu es sûre que tu vas trouver le goût de la baguette ?
Je croque dedans et lève mon pouce dans sa direction.
Puis je file aux toilettes, j'ai une envie de pisser à m'en faire exploser la vessie. Pendant que je me soulage, j'ouvre la conversation entre Rio et moi. Et il vient d'écrire un nouveau message. Il va voir que je l'ai lu. Je dois répondre.
Rio : Ciao Cattiva !
Zélie : Salut...
Rio : Tu as fini de comater ?
Zélie : Puisque je te parle !
Rio : Gueule de bois, puissance 10 ?
Zélie : D'après toi ?
Rio : Je te trouvais plus marrante, bourrée !
Zélie : Je peux savoir pourquoi tu m'as envoyé cette photo...
Rio : Elle t'a plu ?
Zélie : Là n'est pas la question ! Tu m'as prise pour un de tes plans cul ?
Rio : Ça ne risque pas !
Zélie : Ah bon ? Et pourquoi ?
Rio : Parce que c'est la première fois que je fais ça !
Zélie : Et je dois te croire sur parole ?
Rio : Oui ! Et puis tu n'avais qu'à pas commencer.
Il délire !
Jamais de la vie je ne m'abaisserai à ça. Je remonte la conversation et découvre la photo de Rio que je me délecte de regarder plus attentivement. Et puis je scrolle vers le haut et là je tombe sur celle que je lui ai envoyée. Il n'a pas menti, pourtant je n'ai aucun souvenir d'avoir accompli ça.
J'ouvre la galerie de photos. Et qu'est-ce que je retrouve ? Le cliché que Rio a vu et qui l'a inspiré. En plus, je lui ai fait une dédicace. Il y a écrit dessus : Sono cattiva...
Putain, c'est de pis en pis.
Zélie : Je suis...
Rio : Belle, sexy, envoûtante...
Zélie : Je suis désolée.
Rio : Ne le sois pas, j'ai adoré recevoir ta surprise... Mia Cattiva... Tu es ma plus belle faute...
Et, moi, j'aurais préféré ne pas la commettre. Comment vais-je me sortir de cette situation des plus gênante ?
Zélie : Tu peux l'effacer ?
Rio : C'est déjà fait. J'ai juste fait une copie que je garde bien au chaud pour mes nuits agitées !
Zélie : Rio ! Je t'interdis de m'utiliser comme un...
Rio : Un quoi ?
Zélie : Roooh ! Tu m'énerves !
Rio : Ce n'est pas bon, ça. Pense à ta migraine.
Zélie : Espèce de petit con ! Si tu te branles sur ma photo, je te castre !
Rio : Avec tes dents, alors ! Bonne journée, Mia Cattiva.
Il m'a mise dans un état de nerfs sans pareil. Je me lève des toilettes et j'ai l'impression de sentir la lunette de celui-ci encore accrochée aux fesses tant elles sont engourdies. Je file sous la douche en espérant que l'eau chaude arrive à me détendre. Je dois être en forme, j'ai un déménagement qui m'attend aujourd'hui...
La journée va être longue, je le sens.
☆☆☆☆
➥ Zélie rentre chez Paloma et fête avec sa meilleure amie l'obtention de son nouvel appartement. Sacré délire, non ?
➥ Paloma la pousse à se lâcher. Et comme elle le lui fait remarquer, Zélie se montre bien trop prude par rapport à Vénus. Vous le pensez aussi ?
➥ Zélie a un peu trop bu et part à la recherche du profil de Rio sur Instagram. Ils échangent même des textos et ça se termine par un FaceTime. Va-t-elle s'en mordre les doigts ?
➥ Zélie a visiblement envoyé une partie de son corps en photo et Rio en a fait de même. Quelle est-elle d'après vous ?
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📍 Dans le prochain chapitre de ZÉLIE :
🎭 Faute avouée à moitié pardonnée ?
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🥰 Bonne journée, mes #Player #Love, gros bisous 💋
📍 A ce soir 21 h 00 pour lire un nouveau chapitre du 1er bonus de FRERES DE JEUX 📍
🏀 Kty.Edcall.Auteure 📚
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