#Inconnu 52
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52 ☆ INCONNU
Bande de cons !
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Ils me font tous chier à vouloir se mêler de ma vie. Je ne peux plus approcher de MA femme sans que quelqu'un soit là pour la défendre. La protéger. Quand ce ne sont pas ces petits cons de basketteurs, c'est son amie l'infirmière ou la voisine et maintenant c'est le tour de son collègue.
Non, mais pour qui il se prend ?
De quel droit, prévient-il le Doyen pour me faire virer ? Putain, je l'ai senti passer l'entrevue. Je l'ai suivi dans son bureau pour m'entendre dire que je n'avais plus accès à la fac ni au gymnase tant que Rio ne peut pas s'entraîner. Il m'a repris mon badge d'entrée. Je fais comment, moi, pour bosser ? Et en plus, il ose me faire la morale. Il m'a pris pour un de ses étudiants ou quoi ? J'ai passé l'âge qu'on me dise que mon attitude envers MA femme est déplorable. Que je devrais accepter sa décision de divorcer !
Non, mais c'est une blague !
D'où est-il au courant de notre séparation ? Zélie a encore dû se plaindre que je n'étais pas un bon mari. Que je ne la couvrais pas de fleurs, de cadeaux, d'attentions...
Je veux bien lui en apporter, mais elle se refuse à moi. Je ne peux même plus baiser MA propre femme sans que la voisine intervienne et appelle les flics.
Non, mais sérieusement, dans quel monde évolue-t-on ?
Ils ne peuvent pas fermer les yeux, se boucher les oreilles et me laisser vivre tranquillement. Est-ce que je me mêle de leurs vies ? Non. Est-ce que je cherche à savoir qui couche avec qui ? Non. Si les gens étaient aussi égoïstes et individualistes que moi, le monde se porterait mieux.
Je reviens de trois jours aux États-Unis et là-bas personne ne se formalise des nanas qui partagent ma chambre. Je devrais peut-être partir de la France pour obtenir ma tranquillité. Je demanderai bien à MA chère femme quel pays lui ferait plaisir, mais j'ai un peu de mal à l'approcher pour lui parler.
Alors je vais décider seul de notre prochaine destination. Sous les cocotiers, je suis sûr qu'on pourrait reconstruire notre couple... Et puis dans ces pays, les locaux sont accueillants. Surtout leurs femmes et leurs filles. Des souvenirs de mon séjour en Thaïlande me reviennent et c'était le paradis sur terre là-bas. Mon lit était toujours rempli de gonzesses, que ce soit de jour comme de nuit.
Il suffit de montrer qu'on a des billets verts et tout est permis.
En attendant que j'organise notre départ, je dois faire avec cet environnement bétonné.
Comme si traîner dans ces bâtiments était ce que je préfère.
Bon, je dois reconnaître que, pour trouver de la chair fraîche, il n'y a rien de mieux. C'est dingue comme ces nanas sont vénales. Comme le fric peut leur faire accepter pas mal de choses, qui sont soi-disant borderline.
Comme quoi elles ne sont pas si différentes de celles des pays sous-développés. Elles me coûtent par contre beaucoup plus cher.
Je sors mon téléphone tout en me rendant sur le parking pour récupérer ma caisse.
— Rejoins-moi à mon appartement.
— Non, Paul, je ne peux pas.
Je fais démarrer la voiture et sors en trombe pour mettre le plus de distance, entre, l'université et moi.
— Sienna, ce n'est pas le jour de me casser les couilles. Obéis !
— J'ai un truc de prévu. Tu n'auras qu'à te les faire vider par quelqu'un d'autre.
— On doit discuter ! Alors, ramène tes fesses, ne m'oblige pas à le redire.
— Tu te contenteras de Joyce, je lui ai donné ton adresse.
C'est qui, celle-là ?
Et puis, ça me revient. C'est une copine de cette chère Sienna. Une nana qui joue au badminton. Elle est soi-disant prometteuse et à besoin d'un agent. Je dois vérifier ça et pour le faire rien de tel qu'une entrevue en privé.
— De la nouveauté, c'est tout ce dont j'ai besoin.
Je raccroche le téléphone au nez de cette petite conne, qui après tout ne me sert plus à rien.
Sienna n'a pas eu besoin de me dire où elle se rendait. Comme tout le monde, j'ai vu le post de Caroll annonçant le retour de Rio à la colocation modifiant pour le coup mes plans initiaux. Et elle veut être la première à lui souhaiter la bienvenue.
Faire alliance avec elle pour envoyer des messages de menaces à MA femme était une bonne idée, mais, maintenant que Rio a perdu la mémoire, je n'ai plus besoin d'elle.
Zélie... MA Zélie. Ce morveux s'est tapé MON épouse.
Il a cru quoi ? Que j'allais fermer les yeux parce que, de mon côté, je la trompe à tour de bras ! Elle est à moi et à personne d'autre. J'ai beau coucher avec différentes nanas, il n'empêche qu'elle reste ma propriété. Quand elle a accepté de m'épouser, elle est devenue mienne et il n'est pas question que je lui rende sa liberté.
Zélie m'appartient.
Et ce n'est pas un gamin qui va me la voler. De toute façon, ce petit con ne se souvient même plus qu'il l'a baisé et, d'ici qu'il retrouve la mémoire, il sera parti pour les États-Unis. J'en serais débarrassé pour de bon et il ne pourra plus se placer entre MA femme et moi.
À condition qu'il se remette de ses blessures...
On ne peut vraiment pas faire confiance aux jeunes pour faire le sale boulot. Quand j'ai pris contact avec Chiara afin qu'elle incite Jordan à mettre Rio hors service, je ne pensais pas qu'avec Drew, ils iraient aussi loin.
Ils ont voulu vraiment l'évincer de l'équipe de France et à cause d'eux, Rio aurait pu finir mal en point et ne plus avoir la possibilité d'être drafté. Si ce n'était pas aussi important pour moi et ma carrière, ça ne m'aurait pas dérangé. Mais j'ai besoin de Rio pour m'ouvrir au transfert à l'international.
Devenir l'agent du premier basketteur universitaire français à jouer en NBA, c'est un sacré bonus sur ma carte de visite et mes honoraires.
J'arrive devant chez moi et une jolie brune est appuyée contre la façade. Un beau petit lot qui va finir au fond de mon pieu. Je m'en délecte d'avance.
J'espère qu'elle va se montrer endurante. C'est une propriété que j'admire chez les sportifs.
Bon à la base, Rio aurait dû être là. Il aurait dû manger avec nous sous prétexte de faire le point sur sa situation. Mais je voulais surtout qu'elle termine avec Rio pour pouvoir les prendre en photos en train de s'embrasser. Je les aurai ensuite postés sur les réseaux sociaux pour bien faire chier MA femme et lui montrer la vraie nature de son amant.
Ce mec dégaine sa queue plus vite que son ombre. Il a raison, c'est de son âge. À vingt piges, on a le temps de se caser et puis baiser, c'est bon pour les performances sportives.
Ce n'est pas étonnant qu'il soit au top sur un parquet !
— Joyce, c'est ça ?
— Oui. Enchantée, Paul.
Elle serre la main que je lui tends et d'un mouvement brusque je l'attire vers moi. Juste assez pour voir la panique se balader dans ses prunelles. Assez pour sentir son odeur corporelle s'insinuer dans mes narines. Évaluer la taille de sa poitrine qui se trouve près de mon torse.
— Je vois que je n'ai pas besoin de me présenter.
— Sienna m'a pas mal parlé de toi, elle ajoute tout en se détachant de ma prise.
C'est ça, fuis-moi. Si elle savait comme ça m'excite de passer en mode chasseur. Ma proie se décale juste assez pour que je tape le code d'accès à l'immeuble. Je la laisse entrer et ferme la lourde porte derrière elle. J'appelle l'ascenseur et la détaille de la tête aux pieds.
Elle n'est pas très grande, mais par contre son corps est musclé, juste, ce qu'il faut pour que ça lui fasse un cul d'enfer. Nous entrons dans l'ascenseur et je la sens se crisper quand je me penche vers elle pour taper le numéro de l'étage.
— Rio vient directement en sortant de l'aéroport ?
— C'est ça ! Sienna nous le ramène. On va apprendre à se connaître en attendant qu'ils arrivent.
Si elle savait... Je ne possède pas tous les éléments du bobard que Sienna a bien pu lui raconter pour qu'elle accepte ce rendez-vous et à vrai dire je m'en tape.
Je sors sur le palier et je la sens hésiter à me suivre. Putain de Rio, même absent, il me casse les couilles.
La porte de la voisine s'ouvre. Il ne manquait plus qu'elle.
— Bonjour, Madame Jobert.
— J'ai cru que c'était votre femme qui venait chercher le reste de ses affaires.
Je n'ai pas besoin de regarder la jeune sportive pour savoir que ce sont les mots de trop. Elle referme la porte de l'ascenseur et ce dernier redescend.
— Satisfaite ?
— Très !
Cette vieille bique retourne dans son appartement en sachant que je ne peux rien faire contre elle depuis qu'elle a porté plainte. Les flics ont été cool avec moi, mais je ne vais pas m'amuser avec le feu.
Je rentre chez moi. Je regarde mon intérieur et ça suffit pour que je regagne mon calme. Tout est à sa place. Bien rangé. Le ménage a été fait par la personne d'entretien et ça sent bon le désinfectant. Je me dirige vers la cuisine. J'ouvre un placard et en sors une bouteille de whisky. Je récupère aussi un verre. Car il n'est pas question que je boive au goulot comme un poivrot.
Je m'installe sur le canapé et allume la télé pour mettre le canal d'information sportive et je n'en crois pas mes yeux.
La chaîne a carrément envoyé une équipe sur place pour filmer l'arrivée de Rio à la colocation.
Un rictus ne soulève que l'angle de ma bouche en étant fier de mon action. J'ai commandité l'acte de Jordan et Drew en sous-marin pour ne pas qu'on remonte jusqu'à moi afin de nuire à Rio. Pour démontrer à ce petit con qu'il ne pouvait pas s'en prendre à ce qui est à moi sans en payer les conséquences. Mais au lieu de l'anéantir ou de le détruire, les gens sont en train de le porter en triomphe. De le positionner au rang de star.
Ce n'est plus l'étoile montante du basket universitaire, mais bien le King. Il ne lui manque plus que la couronne.
Tout part en vrille dans ma vie depuis son retour. Je savais que lui donner mon accord pour qu'elle accepte son nouveau poste ici allait compliquer mon quotidien, mais pas à ce point.
Les papiers du divorce me narguent. Ils sont, là, posés sur la table du salon depuis quelques jours déjà et je me refuse à les signer.
Je prends en main les feuillets en ne retenant pas une grimace amère. Je n'arrive toujours pas à y croire. Pourtant, c'est bien réel. MA Zélie a bien déposé cette foutue demande. Elle a pris un avocat et réclame que j'en fasse autant. Et puis quoi, encore ? M'accorder les services d'un blanc-bec en robe noire équivaut à me mettre la corde autour du cou.
Pourtant, MA femme ne veut rien emporter qui concerne notre union. Nous nous sommes mariés sans réaliser de contrat. Donc tout ce que je possède depuis trois ans devrait être partagé entre nous deux.
Ce qui engendrerait la vente de cet appartement pour lui en donner la moitié et ça, il n'en est pas question. C'est chez moi ici et pour rien au monde, j'accepterai de m'en séparer.
De rage, je déchire les papiers avant de les placer dans la cheminée et d'y foutre le feu. Je regarde le peu de flammes créées par cette combustion rapide tout en buvant mon whisky.
Je lève mon verre et déclare : « À notre mariage, ma chérie. »
J'avale le contenu d'un cul sec. Je m'en verse un autre et celui-ci, je le déguste en regardant la télé et le direct proposé par la chaîne info. « C'est une marée humaine qui attend le retour du champion », annonce le journaliste. J'ai envie de lui faire bouffer son discours affable, son micro et son sourire professionnel.
Cette étape est un échec, mais je n'ai pas dit mon dernier mot...
☆☆☆☆
➥ Le point de vue de Paul nous apprend pas mal de choses sur les événements de cette histoire, non ?
➥ Les messages du corbeau ont bien été écrits par Sienna...
➥ L'attaque contre Rio par Jordan et Drew a bien été commanditée par Paul en missionnant Chiara...
➥ Paul ne veut pas divorcer ni prendre un avocat. Ça va compliquer les choses pour Zélie, non ?
➥ Et pensez-vous qu'il était sérieux en parlant de partir vivre en Thaïlande avec Zélie ?
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📍 Samedi, on pourra lire le chapitre de ZÉLIE :
🎭 Vais-je céder ?
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🥰 Bonne journée mes ZÉLIO LOVE, gros bisous 💋
🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚
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