#Basket 73 | RIO

Merci de soutenir mon histoire « SUCCOMBER ou RÉSISTER »

En cliquant sur l'étoile 73 RIO

Une nouvelle journée...

☆☆☆☆

Je dépose le plateau dans notre chambre sans faire de bruit. Zélie dort encore. Je place le bouquet de roses que j'ai coupé dans le jardin sur la table de chevet. J'attrape ma guitare et je m'installe sur le bord du lit pour la réveiller en douceur.

Telle une chatte, elle s'étire et son corps n'en finit pas de me narguer. Zélie, libérée des draps qui la recouvraient à mon arrivée. Ils ont glissé. Ils ont perdu la bataille face aux gesticulations de cette belle brune, qui garde encore les yeux fermés.

— Et si ça n'avait pas été moi ?

— Eh bien, qui que ce soit, il aurait profité de cette enveloppe nue et offerte.

— Espèce de chipie, je vois que tu vas mieux.

— Surtout en t'entendant jouer et chanter. C'est un ravissement dès le matin. Alors, je n'ai eu aucun doute sur la personne qui a fredonné cette mélodie.

— Tu as faim ?

— Terriblement !

Ses yeux enfin ouverts me dévorent et j'ai l'impression que le menu qu'elle découvre lui plaît énormément.

— Ça t'arrive souvent de chanter torse nu pour réveiller des femmes endormies ?

— Tu es la seule à connaître ma voix...

Zélie se redresse. Apportant les effluves de son parfum mélangé à celle de sa peau. Une fragrance unique que j'affectionne. Je pourrais me contenter de ne respirer que cet air-là. Le sien. Celui de mon Coquelicot sauvage.

Son visage s'avance vers le mien, tandis que je n'ai pas bougé d'un pouce, préférant me concentrer sur ses courbes sensuelles, qui s'animent. Sur sa poitrine, qui se tend alors qu'elle approche ses lèvres des miennes.

— Tu sens bon le café...

— Je croyais que tu n'aimais que le chocolat chaud.

— Tu vois à quel point tu influences ma vie, tu arrives même à me faire apprécier cette odeur.

— Tu ne veux pas m'embrasser pour découvrir si le goût te plaît aussi ?

Car, moi, je ne rêve que de ça depuis que je suis réveillé. Mais Zélie joue les prolongations et, au lieu de sa bouche, c'est la pointe de sa langue qui part à la découverte de cette saveur qui recouvre les muqueuses de ma cavité.

— Tu sais, ça ne sera pas pire que celle que je trouve quand tu viens de fumer.

— Tu remarqueras que j'évite de le faire en ta présence.

— Je m'en suis aperçu. Tes poumons et, moi, nous t'en remercions.

Zélie me sourit tout en secouant la tête de gauche à droite et, avant qu'elle reprenne son exploration, je lui pose une question qui me donne à réfléchir depuis quelque temps.

— Cette aversion tenace pour le café te vient d'où ?

C'est en tout premier lieu une grimace qui me répond avant qu'elle formule ce qu'elle ressent.

— Paul en boit beaucoup et...

— C'est bon, j'ai compris, je la coupe agacé. Je suis désolé, je n'aurais pas dû...

— Tu n'as pas à t'en vouloir pour des actions qu'il a commises.

Le charme entre nous est rompu. Alors, autant continuer de lui demander des précisions sur leur couple. Je m'installe contre le montant de la tête de lit et attire son corps contre le mien. Je nous recouvre d'un drap en la voyant frissonner. Et puis, je ne veux pas que mon regard se pose sur ses courbes nues, alors qu'on va aborder le sujet de son futur ex-mari.

— Pourquoi es-tu restée aussi longtemps avec ce mec détestable ?

— Il ne l'a pas toujours été, elle m'avoue légèrement peinée. C'était un mec bien, du moins au début de notre relation.

— Alors qu'est-ce qui a changé ?

— Nous nous sommes mariés.

— Je ne savais pas que s'unir à la personne qu'on aime pouvait avoir une telle influence.

— Il est devenu possessif, autoritaire. Un rien le mettait en colère. En plus à l'époque je ne travaillais pas encore, alors d'après lui, je n'avais que ça à faire de mon temps que de m'occuper de l'appartement, qui devait être rangé et propre. Le repas devait se trouver prêt à lui être servi à n'importe quelle heure de la journée. Il venait de lancer sa boîte d'agent de joueurs et je mettais son attitude déplorable sur le stress, sur cette débauche d'énergie qu'il fournissait pour signer ces premiers contrats avec des sportifs.

— Ça remonte à trois ans.

— Je sais ce que tu te dis, que j'ai été laxiste, que j'ai laissé faire, que j'ai fermé les yeux.

Elle pose son index sur ma bouche entrouverte pour m'empêcher de parler.

— J'ai accepté ce poste dans la banlieue parisienne en me disant que ça nous ferait du bien de mettre de la distance entre nous. Que nous voir les week-ends juste pour le plaisir de se retrouver, ça rallumerait la flamme...

— Mais ça l'a éteinte et il allait s'embraser ailleurs.

— Apparemment... Sauf que je n'en savais rien. J'avais bien remarqué qu'il était distant, qu'il trouvait des excuses pour moins venir à Paris. Pour ne pas ajouter plus de tensions, je descendais de temps en temps, mais il n'était pas présent pour autant. Alors j'en profitais pour voir mes parents, mon frère et Paloma.

— Et puis Vénus a commencé à prendre sa place.

— Oui, ce ne devait être qu'une parenthèse dans ma vie de femme délaissée par son mari. Au fil des prestations, je me suis prise au jeu en voyant les autres danseuses faire leur numéro.

— Et tu es devenue celle que j'ai découverte et qui m'a fait fantasmer. Celle que je vois dans tes iris quand tu penses à notre duo sur scène.

— Je n'avais jamais agi ainsi avant toi.

— Pourquoi l'as-tu fait, alors ?

— J'ai craqué pour ton sourire canaille et ton regard espiègle. Mais aussi pour la façon que tu as de croire que le monde t'appartient. Tu es si sûr de toi que je n'ai vu personne d'autre dans la salle.

— Tant que tu y es, dis que je suis arrogant.

— Tu l'es dans ton sport, dans la manière dont tu agissais avec les nanas, alors que tu es tout le contraire en privé.

— Et je suis comment avec toi ?

Ses iris se mettent à pétiller de malice, alors que Zélie détaille mon visage tout en caressant la pulpe de ses lèvres avec sa langue.

— Tu es bien trop bavard...

Zélie entoure ma nuque de ses mains pour se hisser jusqu'à ma hauteur. Nos corps s'animent à la suite de ce frôlement lent, excitant. Peau contre peau. Nos épidermes réagissent, frissonnent d'envie tandis que son regard gourmand plonge dans le mien. Son dos se cambre sous la caresse de mes doigts qui tracent des formes abstraites me menant de ses épaules à la chute de ses reins.

Zélie laisse flotter ces quelques secondes suspendues dans le temps où nos souffles n'en font qu'un. Ou nos lèvres sont si proches qu'elles s'effleurent à chaque respiration. Qu'elles se frôlent puis se séparent pour mieux se retrouver avant de m'embrasser fougueusement. Ses doigts se faufilent dans mes cheveux pour accentuer son baiser tandis que mes mains englobent ses fesses, que je malaxe avec cette intensité, que Zélie s'applique à nous imposer afin de l'inciter à me chevaucher.

Zélie s'assoit sur mon bassin et se délecte de ma queue bandée en la guidant pour qu'elle glisse entre les lèvres humides de son intimité.

— Fais-moi l'amour, mon Coquelicot.

Son regard s'enflamme ainsi que tout son corps, qu'elle plaque contre le mien. Ses montées et ses descentes sont un merveilleux supplice. Ses seins roulent sur mon torse, déclenchant autant de désir chez mon amazone que chez moi. Nos gémissements se font plus sonores et je n'en peux plus de rester à l'orée de son antre.

— Zélie, je la supplie.

— Tu m'as abandonné les rennes, alors laisse-moi aller à mon rythme.

Et sans doute pour m'éviter d'argumenter, Zélie décolle son buste du mien, récupère mes mains et les pose sur mes seins.

— Je veux que tu les caresses, que tu fasses rouler mes tétons sous tes doigts, qu'ils disparaissent dans ta bouche, que tu les suces, les lèches.

Je réalise ses désirs en même temps que Zélie me les nomme. Mes attentions sont ponctuées de râles profonds. Sa tête part en arrière et elle stabilise son corps tendu en plaçant ses mains sur mes cuisses.

— Viens en moi...

Mes doigts s'empressent de trouver ma queue frétillante pour la pénétrer aussitôt. Zélie soulève son bassin pour m'offrir son accès et c'est dans un gémissement commun qu'enfin elle nous délivre.

Nos corps alanguis, emmêlés dans les draps, témoignent de la fougue avec laquelle nous avons fait l'amour. Nos souffles peinent encore à retrouver un rythme de croisière quand je lui annonce :

— J'ai loué un yacht pour l'après-midi. Lève-toi, on va prendre le petit-déjeuner avant d'y aller.

— Je suis bien là dans tes bras...

— Moi aussi. Mais sur le bateau, on pourra également se câliner.

— On y va que tous les deux ? s'enthousiasme Zélie en relevant rapidement la tête.

— Non, la bande vient avec nous. C'est une balade qu'on a tous envie de faire ! On va pouvoir plonger et nager en mer.

— Tu ne vas pas me faire rêver en me disant ça, je te rappelle que je flippe si je n'ai pas pied.

— Souviens-toi de notre première incursion dans l'eau...

— Oui, mais on était que tous les deux.

Zélie boude comme si c'était une gamine à qui l'on refuse une sucrerie.

— Bon, ok ! Je vois que ça ne te donne pas envie, j'annonce un brin déçu. Je vais dire aux autres qu'ils n'ont qu'à y aller sans nous.

Je me lève, passe mon jogging et me dirige vers la porte quand Zélie me fait part de sa décision :

— Ça va, je vais venir.

— On dirait que je te mène à l'échafaud !

— C'est presque ça...

Je me rapproche d'elle et m'assois sur le bord du lit. Ma main caresse sa joue, puis ses longs cheveux emmêlés.

— On va prendre une douche avant de se préparer, on part dans trente minutes.

J'embrasse ses lèvres boudeuses avant de lui tendre mes mains pour qu'elle se lève.

— Rio !

— Oui, mon Coquelicot ?

— Merci...

— De quoi ?

— D'être si patient, attentionné et compréhensif avec moi. Toi aussi, tu es impacté par cette vidéo. Et pourtant, tu ne tires pas la gueule et ne me fais pas pâtir de ce que tu ressens. Au contraire, tu m'apportes ton soutien sans faillir.

— Ça sert à quoi que je m'énerve ou continue à broyer du noir ? Le mal est fait et nous allons devoir assumer nos choix. Je préfère garder mon énergie pour défendre notre couple face au Doyen.

— Tu es exceptionnel et j'ai beaucoup de chance de t'avoir dans ma vie.

— Tu n'as donc aucun regret ? Si tu n'étais pas avec moi...

— Bien sûr que non, elle me coupe aussitôt. Et si c'était à refaire, je ne changerais rien de ce que l'on a vécu. Enfin presque rien. Je ne perdrais même pas une seconde de mon temps afin de le passer à tes côtés. Tu es indispensable à mon bien-être. Je respire mieux quand tu es proche de moi, mon cœur bat plus intensément avec toi, parce que tu embellis chaque jour, comme si c'était une fête.

Sa main se pose sur ma joue et Zélie récolte de son index une larme solitaire qui coule sur ma pommette avant de la porter à sa bouche. Ses iris lumineux plongent dans les miens et ce que j'y lis me bouleverse.

— Je t'aime, Rio Carter.

Je la prends dans mes bras et nous fais tourner tout en la serrant encore plus fort pour enfermer ses trois petits mots, que je garde bien à l'abri entre nos deux cœurs. Ma bouche s'approche de son oreille et susurre :

— Tu veux bien le redire pour me convaincre que je n'ai pas rêvé.

— Tu n'as pas rêvé, mon Apollon. Je t'aime de tout mon cœur. Et tant pis si je dois en payer les conséquences. Parce que tu es bien plus important qu'un boulot.

Heureux ? C'est le moins que l'on puisse dire, je l'embrasse après avoir pris le temps de la détailler. Ses traits sont plus sereins, plus déterminés, plus... Plus amoureux à la façon dont Zélie me regarde.

— Si tu savais à quel point je t'aime, mon Coquelicot.

☆☆☆☆

Rio lui apporte le petit-déjeuner au lit avec des fleurs et il chante tout en s'accompagnant à la guitare pour la réveiller. Quel romantique. Qui ne rêverait pas d'un tel réveil ?

La discussion glisse sur le sujet épineux de Paul. Rio a besoin d'obtenir des réponses. C'est normal ou il aurait dû attendre un autre moment ?

Ils discutent de Vénus et de ses shows. Pensez-vous qu'un jour, Zélie remontera sur scène ou la parenthèse est fermée ?

Zélie a enfin ouvert son cœur en entier. Le moment est bien choisi après tout ce qu'ils viennent de traverser, non ?

☆☆☆☆

📍 Dimanche, on pourra lire le chapitre de ZÉLIE :

🤷‍♀️ Comme un poisson... Hors de l'eau !

☆☆☆☆

🥰 Bonne journée mes ZÉLIO LOVE, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top