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72 ☆ RIO

Retour à la réalité !

☆☆☆☆

Notre retour à la location s'est fait dans le silence. Nous sommes encore sous le choc et forcément, nous essayons de trouver une issue favorable à cette nouvelle tuile, qui nous tombe sur la tête.

Et c'est totalement sonné, que nous nous retrouvons tous dans le salon de la villa.

— Je suis réellement désolé, n'arrête pas de répéter Marco.

— Tu n'y es pour rien, mec. Et si tu veux vraiment nous aider, essaye plutôt de trouver une solution pour que ta sœur ne perde pas son boulot !

— Tu dois aussi penser à ta carrière, rappelle tristement Caroll.

Je sais bien, mais contrairement à Zélie, je bénéficie de cette aura de sportif qui a gagné le championnat. Qui joue en équipe de France et qui sera drafté dans quelques semaines parce que j'ai bossé comme un mort de faim. Et puis, je possède ce petit truc, en plus, qu'on appelle, le talent. Alors ce n'est pas dans l'intérêt de l'université de me mettre à pied ni de faire des vagues. J'espère que ma notoriété nous permettra, à Zélie et à moi, de nous en sortir sans trop de dégâts.

— Ça donne quoi au niveau des réseaux ? demande Zélie en voyant Joao, Sohan et Bilal avec les regards rivés sur leur téléphone.

— Ce n'est pas la déferlante à laquelle ton ex devait s'attendre ! annonce Joao. Car on est bien d'accord derrière l'attaque de Patsy, on sait tous que c'est Paul qui a agi en sous-marin.

— Malheureusement, oui. Il n'en finira jamais de me bousiller la vie, constate amèrement la femme que j'aime.

Paloma vient se poser à côté de Zélie pour lui apporter son soutien. Même, elle, qui est toujours pétillante, a perdu sa joie de vivre en voyant sa meilleure amie, ainsi que son ex être impactés par l'action de Patsy.

Je regarde par-dessus l'épaule de Bilal et tente de lire les commentaires postés sous la vidéo mise en ligne par Sienna.

— On dirait bien, que les étudiants en veulent plus à Sienna d'avoir balancé ce réel pour nous nuire avec sa légende acide. Plutôt que de s'en prendre à nous parce que nous entretenons une relation interdite.

— Mais, grave. Bon après, tu as une minorité qui trouve ça immoral. Que Rio le fait pour obtenir de meilleures notes ! Que Zélie est une cougar qui se tape la Star de l'université ! Que le Doyen doit nous renvoyer !

— Mais heureusement, ajoute Joao, pour la plupart, ils mettent en avant que la relation entre profs et étudiants n'est pas interdite du moment que ça se passe entre adultes majeurs et consentants.

— C'est plutôt positif, non ? leur demande Paloma.

— Oui, les trois quarts le sont !

— Regardez. J'ai fait des recherches et la loi est avec vous, nous informe ma frangine.

On se regroupe autour de Maya pour voir ce qu'il en est.

— Tu te rends compte, mon Coquelicot, nous avons le droit d'être ensemble.

Zélie n'en revient pas. Pas plus que moi ou nos amis. C'est vrai que, comme beaucoup de gens, je pensais que ce genre de relation était proscrite. Mais d'après le site, du moment que je suis majeur et conscient de ce qu'implique cette situation, on ne peut rien nous reprocher.

— C'est une super nouvelle, s'emballe Paloma.

— Ça serait plus prudent de s'assurer de la véracité de cette loi, propose Marco réfléchi.

Chacun y va de son commentaire pour nous garantir que ce règlement existe. Je serre un peu plus fort Zélie dans mes bras et savoure ce moment.

— Tant mieux, mais tu auras toujours des personnes qui vont penser que je me sers de mon autorité et de ma position pour tirer profit de la situation. Que nos neuf ans de différence font que je suis l'adulte responsable !

— Attends, regarde ce que je viens de trouver sur un forum.

Maya nous lit ce qu'elle a pu récolter et notamment une information qui va, sans aucun doute, nous aider.

— Si l'on peut plaider en leur faveur en témoignant de la véracité de leurs sentiments, alors j'irai voir le Doyen, annonce Caroll.

— Moi de même.

— Moi aussi !

En fait, tous mes potes, ainsi que Marco sont d'accord pour valider notre couple face au responsable de l'Université.

— Vous feriez ça ? s'en émeut ma belle brune.

— Bien évidemment. Nous avons été aux premières loges pour voir la progression de votre amour, nous assure Caroll.

Nous faisons un énorme hug en nous prenant tous par les épaules. J'ai une chance phénoménale d'avoir de tels amis.

— Et pour Sienna, on fait quoi ?

— J'ai obtenu le témoignage de l'ancienne pom-pom girl qui devrait calmer Sienna et la mettre sur la touche. Je m'occupe d'elle dès notre retour à l'université.

Caroll est celui qui s'implique le plus. Je savais que je pouvais compter sur lui, mais là, sa détermination m'émeut.

— Bon, les gars, maintenant qu'on a trouvé comment agir, il serait temps d'aller dormir.

En effet, il est tout de même quatre heures du matin. Alors même si nous sommes ici pour nous amuser et faire la fête, le but de ce long week-end est aussi de se détendre.

— Je suis épuisée.

— Moi de même.

Nous nous déshabillons et nous couchons dans la position des cuillères. Tenir Zélie dans mes bras, il n'y a rien de mieux, surtout après la soirée dingue que nous venons de vivre. Sentir son corps se détendre au contact du mien n'a pas de prix. Pas plus que les battements de son cœur qui se calent sur mon palpitant.

— Bonne nuit, mon Apollon.

— Dors bien, mon Coquelicot.

Le sommeil de Zélie a été agité. Elle a beaucoup bougé, s'est souvent retournée pour enfin se blottir, au petit matin, dans mes bras. Elle dort à poings fermés et je n'ose pas me déplacer. Son corps recouvre en partie le mien et notamment sa jambe, qui passe par-dessus ma cuisse.

J'adore la façon dont elle me revendique, et ça, avant même qu'on ait couché ensemble. Cette fameuse nuit, que j'ai commencée en essayant de trouver ma place sur le canapé pour enfin terminer dans son lit.

Après l'avoir regardé dormir pendant quelques minutes, je dois me lever pour aller pisser. Je repousse son corps avec la plus grande douceur et délicatesse possible. Ses lèvres laissent passer mon prénom, mais elle replonge aussitôt dans le sommeil dès que sa tête trouve sa place sur l'oreiller et qu'elle y glisse la main dessous.

À plat ventre, Zélie m'offre une vue imprenable sur son dos, sa chute de reins et ses fesses rebondies.

Cette femme est magnifique et c'est celle que j'aime.

Je file sous la douche et soulage mon érection matinale en redessinant les lignes voluptueuses de son corps endormi. Une fois séché, je passe un jogging et un tee-shirt pour me rendre à la villa. Tout le monde dort encore. Il est pourtant 10 h 30.

Je commence à préparer notre petit-déjeuner quand Marco débarque.

— Salut, mec. Déjà debout ?

— Comme tu peux le voir.

Je continue de faire cuire les œufs et le bacon, pendant que je bois mon café. Marco s'en prépare un et va s'asseoir derrière l'îlot central.

— Tu n'es pas du matin.

— Non.

— J'espère que tu es plus causant ou de meilleure humeur avec ma frangine.

— Très drôle.

— D'ailleurs, comment va-t-elle ? Elle a pu dormir.

J'hésite à lui répondre par gestes. Mais le connaissant assez maintenant, je sais qu'il ne va pas lâcher l'affaire.

— Elle dort encore. Elle a eu une nuit agitée.

— C'est pour ça que tu te dévoues pour préparer le petit-déjeuner. Tu es un mec bien. Ma sœur a de la chance d'être tombée sur toi après l'autre connard.

— Vu les circonstances, je me demande si je ne lui apporte pas plus d'emmerdes qu'autre chose.

— Votre relation n'est pas simple, certes, mais, le plus important, ce sont vos sentiments. Pour le reste, on s'en occupera lundi.

Je me rends compte que je n'ai même pas regardé mon téléphone tant j'étais focus sur le bien-être de Zélie.

— Ça donne quoi, les réseaux ?

— Rien de plus qu'hier. Ça reste positif en votre faveur. Et en fait, ça ne passionne pas les foules et c'est tant mieux.

— Salut, les mecs !

— Caroll, un café ?

— Merci, Rio.

— Vous parliez de quoi ?

Marco lui montre son écran et Caroll regarde vite fait les derniers commentaires.

— À ce rythme-là, on n'aura même pas besoin de parler avec le Doyen. Sa nouvelle attaque n'a pas eu l'effet escompté.

— J'espère que c'était la dernière parce que je commence à saturer, j'avoue à mes potes.

Je place les œufs et le bacon dans une assiette que je recouvre d'une autre pour qu'ils restent chauds.

— J'ai cru que c'était pour nous que tu les avais cuisinés, râle Caroll.

— Et puis quoi, tu n'as qu'à t'en faire !

— Justement, je les rate à chaque fois.

Quel pleurnichard, celui-là. Je glisse l'assiette vers lui et il se lève aussitôt pour récupérer une fourchette et me coller un baiser sur la joue.

— Tu es le meilleur, merci.

— Prends-en une deuxième.

— Eh, ce sont mes œufs, les revendique Caroll.

— À la base, Rio les a préparés pour ma sœur. Donc ils me reviennent par droit de succession.

— Oui, mais il me les a donnés.

Ils se chamaillent encore une minute pour essayer de piquer un bout par-ci, un morceau par-là. Tant et si bien que j'ai eu le temps d'en préparer d'autres.

— Arrêtez de vous disputer, en voilà d'autres.

Ils se jettent dessus comme des morts de faim, quand j'aperçois Paloma qui débarque le sourire aux lèvres.

— Salut, les gars, ça sent trop bon. J'en veux bien moi aussi. Ils ont l'air excellents.

Elle pique la fourchette de son ex et enfourne la bouchée qu'il venait de dérober dans la deuxième assiette.

— Non, mais vous m'avez pris pour quoi ? Votre cuistot ?

— Hum... Ils sont excellents, me gratifie Paloma.

Elle pose la première assiette vide à côté de moi. Le message est clair.

— Comment va Zélie ?

— Elle dort, mais elle a passé une nuit agitée.

— C'est adorable que tu lui prépares le petit-déjeuner, elle va apprécier.

— Pour ça, il faudrait que vous arrêtiez de manger mes œufs.

Leurs rires éclatent et ça fait du bien après le stress de cette fin de soirée. Ma frangine débarque à son tour. Elle nous salue avant d'embrasser mon meilleur ami. Je suis vraiment heureux pour eux deux. Ils ont enfin terminé de se tourner autour.

— Hum... Tu as fait tes fameux œufs ? Il en reste un peu pour moi ?

— On a tout dévoré ! lui répond Paloma en avalant l'ultime bouchée.

— Ce sont les derniers de chez les derniers. Sinon après je n'aurai plus assez d'ingrédients pour le petit-déjeuner de Zélie.

— Tu devrais prendre des notes pour m'en préparer, elle indique en souriant à Caroll.

— Bon, on fait quoi cet après-midi ?

La discussion est lancée et chacun donne un avis ou une idée. Jusqu'à ce que j'apporte la mienne.

— Hier, à la soirée, il y avait des flyers.

Je le récupère dans mon portefeuille et le leur montre.

— Ça serait dément.

— Trop bien.

— Je suis partante !

—. Moi aussi, frangin.

— Je suis sûr que ça plaira à tous. C'est validé !

Je passe un coup de fil et réserve pour cet après-midi ainsi que pour le début de soirée.

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➥ La vidéo n'a pas l'effet escompté. Au contraire, la plupart des étudiants s'en foutent et ne trouvent rien à dire au couple que forment Zélie et Rio. Pensez-vous que le Doyen va les sanctionner ?

➥ Maya découvre la loi précisant qu'une relation entre un professeur et un étudiant n'est pas proscrite si les deux sont majeurs et conscients de leurs actes. Donc, logiquement, ils ne risquent rien. Qu'en pensez-vous ?

➥ Visiblement, les œufs de Rio sont excellents et donc après ses fameux burgers et desserts on dirait que notre basketteur a déjà trouvé sa reconversion, non ?

➥ Que pensez-vous que Rio a réservé et qui à l'air de plaire à toute la troupe ?

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📍 Samedi, on va lire le chapitre de RIO :

🎭 Une nouvelle journée...

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🥰 Bonne journée mes ZÉLIO LOVE, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚