#Basket 62 | RIO
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62 ☆ RIO
C'est quoi, ce bordel ?
☆☆☆☆
Les notifications sur mon téléphone se déchaînent et les messages de mes potes se succèdent à une vitesse folle.
Bilal a été le premier à me contacter, puis ça a été autour de Caroll pour finir par notre sympathique couple, Joao et Sohan. Ils tenaient tous à me faire part de la nouvelle bombe.
Cette vidéo m'a mise sur le cul.
Je n'en reviens pas. Je l'ai sous les yeux et j'ai l'impression de vivre un cauchemar. Mon Coquelicot et mon kiné en train de s'embrasser. C'est irréel, impossible. Ils sont frère et sœur. Zélie ne m'aurait pas menti sur ce point-là.
Mais non, qu'est-ce que je raconte ? Cette vidéo de merde me fait douter, pourtant il n'y a pas de raison. En discutant avec Marco, alors qu'il me massait, je me suis souvenu d'avoir mangé chez eux un dimanche et d'avoir rencontré Marco et ses parents. Paul était là aussi...
Mais à quoi jouent-ils ?
Un nouveau message arrive et celui-là vient de Zélie. J'espère qu'elle a une bonne raison pour expliquer ce délire.
Mon Coquelicot : Préviens tes potes que c'est un fake, mais surtout qu'ils ne disent pas que Marco est mon frère. Sinon le plan tombe à l'eau. Si tu veux plus de détails, appelle Marco. À tout à l'heure, tu me manques.
C'est un fake !
Mais pourquoi ont-ils agi ainsi alors ?
Je n'ai pas le temps pour le moment de me poser des questions. Je dois en premier lieu avertir mes potes de se taire. Je vais sur l'application WhatsApp et ouvre notre discussion commune.
Rio : Les gars, vous fermez vos gueules. Pas de commentaires sur cette vidéo, c'est un fake. Et surtout, ne dites rien au sujet de Marco. Personne ne doit savoir que c'est le frère de notre prof. Réunion de crise à la coloc après les cours. Je compte sur vous les mecs. Marco vous expliquera tout.
Bilal : OK !
Caroll : Ça marche !
Joao : C'est bon pour Sohan et moi.
Rio : Merci, les gars.
Je me dépêche de répondre à Zélie pour la tranquilliser avant qu'elle entre dans l'amphithéâtre. Elle doit être anxieuse à cause de cette vidéo, qui devient virale.
Apollon : OK, c'est fait. Tu me manques aussi, mon Coquelicot. Appelle-moi quand tu auras fini tes cours.
Mon Coquelicot : Merci. Je le ferai quand je serai chez moi, mon Apollon. « Smack »
Bon maintenant que tout le monde est averti, il est temps que j'aie une sérieuse discussion avec Marco. Je l'appelle en même temps que je me fais couler un café. L'image de cette vidéo ne me quitte pas et je tente de comprendre pourquoi ils ont fait ça.
— Marco, il faut qu'on parle !
— Ça tombe bien, moi aussi, j'ai à te causer. Sers-moi une bière bien fraîche.
La porte de la colocation s'ouvre et Marco débarque en souriant. Il raccroche et me balance :
— Les grands esprits se rencontrent !
Il me tend son poing pour effectuer un check que je lui rends parce que je suis poli, puis il pose ses fesses sur un tabouret haut tandis que je le toise d'un œil mauvais. Il a embrassé mon Coquelicot. J'ai envie de lui péter la gueule en voyant son sourire narquois, qui me nargue.
— Je peux savoir ce que tu as foutu en embrassant ta propre sœur ? Tu es tordu, mec !
— En quoi ça te concerne, qui je galoche ?
— C'est ta frangine, merde ! La vidéo est en train de circuler dans toute la fac. Tu te rends compte du bordel que tu as mis ?
— Il fallait agir et, comme tu n'as rien fait pour la protéger, je l'ai fait !
— Mais de quoi parles-tu ? je feins l'innocence.
— Tu es aussi mauvais comédien que ma frangine. Alors, jouons franc jeu. Veux-tu ?
— Tu es au courant, c'est ça ? Je l'ai annoncé à Zélie, que tu nous avais captés.
— Faut dire que vous n'êtes pas des plus discrets. Je vous ai grillés combien de fois ce matin ? Deux ? Ou trois fois, même. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir vos échanges de regards. Les réactions de vos corps quand vous êtes proches l'un de l'autre. Les joues de ma frangine qui n'arrêtaient pas de rougir.
Je souris comme un con. Car je n'ai jamais ressenti ça pour aucune femme.
— Je tiens à elle.
— C'est un bon début, il réagit après avoir bu une gorgée de sa bière. Mais tu te rends compte que vous êtes dans la merde avec ces messages anonymes.
— Zélie t'en a parlé aussi ?
— Oui, quand j'ai discuté avec elle de votre relation juste avant de la déposer à la fac.
— Je ne connais l'existence de ces menaces que depuis ce matin. Elle m'avait caché qu'elle les avait reçus pour ne pas que je sois impacté. Elle voulait que je reste concentré sur le basket.
— Maintenant que tu es au courant, tu comptais faire quoi ?
— En premier, je voulais en discuter avec elle, mais tu es entré dans la salle de massage. Ensuite, on est parti à la colocation. Impossible d'en parler, il y a toujours quelqu'un pour nous interrompre.
— Bon ben voilà, j'ai agi pour vous deux !
— En embrassant ta sœur ? Tu n'as rien trouvé de plus « normal » ?
— Il fallait battre le fer tant qu'il était chaud ! Zélie m'a fait part des deux personnes qu'elle suspecte. Et donc quand elle m'a dit que Sienna était devant la fac en train de nous regarder, j'ai saisi l'occasion.
— Celle de rouler un patin à ta sœur !
— Alors je n'ai rien fait de tel, il me garantit formellement. Je ne suis ni débile ni pervers.
— Laisse-moi en douter !
Je démarre la vidéo et la lui montre pour qu'il constate l'ampleur des dégâts.
— Putain, je suis trop fort ! il ose se vanter. On ne peut rien soupçonner.
— Tu es fier de toi en plus !
— Très content de moi, il ajoute en se redressant. Bon, arrête de faire la gueule, mec. Regarde bien le fabuleux couple que l'on forme et dis-moi où se trouve mon bras gauche.
— Autour de sa taille. Tu as eu peur qu'elle t'échappe en comprenant ce que tu allais lui faire ?
— C'était plus crédible. Ce n'est pas à un play-boy comme toi que je vais apprendre comment on embrasse une nana.
Il me fait chier avec ses sous-entendus.
— Bon où veux-tu en venir avec ton histoire de bras ?
— Où se trouve celui de droite ?
— Je ne sais pas, je ne l'aperçois pas avec cet angle de vue.
— Figure-toi que si tu ne le repères pas c'est parce qu'il est caché par le corps de ma frangine pour que ma paume se pose sur sa bouche.
— Tu veux dire que tu as embrassé le dessus de ta main ?
Mon kiné, content de lui, s'appuie contre le dossier du tabouret et il se marre, tandis que je n'en reviens pas d'avoir agi ainsi.
— Tu vois quand tu veux !
Je relance la vidéo et tente de trouver des indices me prouvant qu'il dit vrai.
— Je pensais que tu connaissais ma sœur mieux que ça. Tu me déçois, Rio.
Je me souviens de Zélie, que depuis ce matin. C'est normal que je ne capte pas toutes les facettes de sa personnalité.
— Tu crois franchement que ma frangine m'aurait laissé faire si ce n'était pas une mise en scène ?
— C'est sûr... Mais, sur le moment...
— Tu as vu rouge, il termine la phrase à ma place. Et c'est normal.
Je ne sais pas si c'est normal, mais c'est ainsi que je l'ai ressenti.
Les gars vont bientôt terminer les cours, alors j'envoie un message à Caroll pour lui demander de passer prendre Zélie afin qu'elle assiste à aux débats avec son frère, les mecs et moi. Je rédige un texto pour annoncer à mon Coquelicot la tenue de la réunion. Ça la concerne, alors c'est normal qu'elle soit là.
Trente minutes, plus tard, Bilal, Joao et Sohan arrivent et je n'ai pas reçu de réponse de Zélie ou de Caroll.
— Salut, les gars, Caroll n'est pas avec vous ?
— Tu lui as demandé d'aller chercher Madame Maynard, me rappelle Sohan. Ta mémoire merde aussi sur le présent ?
— Il faut croire... Quant à Caroll, c'est silence radio.
Marco, ni une ni deux, tente d'appeler sa sœur, mais, tout comme moi, il tombe sur le répondeur.
Bilal raccroche et nous donne quelques nouvelles.
— Paloma l'a eu au téléphone, il y a vingt minutes. Elle n'est pas loin de son appartement, elle va s'y arrêter.
— Nickel, c'est une bonne nouvelle, ajoutent Joao et Bilal.
S'ils le disent. Moi, je reste persuadé qu'un truc cloche.
Apollon : Est-ce que tout va bien ?
Je regarde si elle est en ligne et le point vert apparaît à côté de la vignette de son profil. Elle est connectée. Alors pourquoi ne répond-elle pas ?
Un long rectangle bleu et haché de lignes droites et blanches se matérialise dans la conversation. Aussitôt, j'appuie sur le message vocal.
Le son n'est pas très bon, mais j'arrive à distinguer la voix de Zélie, mais aussi celle de Caroll, ainsi que celle de Paul. Le ton monte entre les deux mecs et ça ne me dit rien qui vaille.
Marco, toujours attentif, a lui aussi capté que ça n'allait pas.
— Changement de programme, les gars. On se rend chez Zélie.
Les mecs ne cherchent pas à discuter, vu le ton froid et directif de Marco. Je monte à l'avant de la voiture de Bilal, Joao et Sohan grimpent à l'arrière. Tandis que Marco ouvre la route sur sa moto.
Putain de plâtre. J'aurais préféré monter avec lui et ainsi slalomer entre les bagnoles pour arriver le plus vite possible. Là, je ne peux qu'être spectateur et j'ai horreur de ça.
Heureusement, la colocation n'est pas très loin et malgré la circulation de fin de journée, nous arrivons chez Zélie assez rapidement. Sur le parking, il y a bien la voiture de Caroll, mais aussi celle de Paul et de Paloma. Marco est déjà arrivé et, à notre tour, nous descendons de la bagnole.
— Je vais t'aider, se propose Bilal.
Monter trois étages avec un plâtre, ce n'est pas le top, alors j'accepte son soutien. Mon bras passe au-dessus de ses épaules tandis qu'il encercle ma taille. Une main posée sur la rambarde, j'arrive tant bien que mal à grimper en sautillant sur un pied de marche en marche.
J'entends des voix d'hommes en colère et ça me donne encore plus de force pour monter le dernier étage.
La seule chose que je vois en arrivant sur le palier, c'est Zélie assise au sol dans les bras de Paloma. Je sautille jusqu'à elle et, dès qu'elle m'aperçoit, elle se lève et vient se jeter dans mes bras. Alors que Caroll et Marco sont en train de s'occuper de Paul.
— J'ai eu tellement peur, mon Coquelicot, je chuchote à son oreille. Il t'a fait du mal ?
— Serre-moi dans tes bras.
Je m'exécute. Et tant pis si, pour garder l'équilibre, je suis obligé d'appuyer mon plâtre au sol. La tenir tremblante tout contre moi me donne des envies de meurtre. Ce connard a réussi encore une fois à lui faire du mal ; même si ce n'est pas physique, car elle a l'air d'aller bien de ce côté-là. Par contre, avec les mots, il n'a pas dû se gêner.
— On devrait rentrer, non ?
— Oui, elle accepte en hochant sa tête. Tiens.
Sa main tremblante me donne ses clés. Mais je ne veux pas lâcher et puis je tente de ne pas trop appuyer sur mon plâtre. Sohan, me voyant galérer, s'en saisit et ouvre la porte. Bilal, lui, se trouve avec Paloma, qui enrage. Il tente de la calmer. Tout le monde s'engouffre dans l'appartement de Zélie.
— Lâche-la, m'ordonne Paul. Enlève tes sales pattes de sur le corps de ma femme.
Nos yeux se lancent dans un duel et, s'il croit m'impressionner, il se trompe. Retenu par Marco et Caroll pour éviter qu'il nous saute à la gorge, il continue de hurler sous le regard courroucé de mes potes.
— Tu n'obtiendras jamais le divorce, il vocifère ses menaces. Je m'y oppose. Tu es à moi. Tu captes ? Tu... m'ap... par... tiens...
En entendant ses mots, Zélie se met à pleurer de plus belle et je vois rouge. Je la confie à son amie et me retourne pour lui décocher un coup de poing. Marco surpris me crie d'arrêter alors que j'arme à nouveau mon bras. Bilal me ceinture pour éviter que je recommence.
Ma main me fait un mal de chien et j'espère ne pas l'avoir cassée. Je n'ai pas réfléchi aux conséquences de mon acte. Moi, qui ne me suis jamais montré violent avec personne, me voilà dans un sale état.
Mais au moins, j'ai la satisfaction de l'avoir mis ko.
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➥ Qu'avez-vous pensé de la discussion entre Marco et Rio ?
➥ Rio n'arrive pas à joindre Zélie. Pourquoi d'après vous ?
➥ Pensez-vous que Rio a bien fait de balancer son poing dans la tronche de Paul ?
➥ Va-t-il payer de lourdes conséquences de cet acte irréfléchi ?
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📍 Mardi, on retrouve le chapitre de ZÉLIE :
🎭 Il ne manquait plus que lui !
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🥰 Bonne journée mes ZÉLIO LOVE, gros bisous 💋
🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚
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