#Basket 60 | RIO

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60 RIO

Je vais devoir négocier...

☆☆☆☆

Zélie ne veut pas lâcher le morceau et je ne comprends pas pourquoi elle ne se confie pas à moi.

J'ai essayé de la pousser à me parler en la retenant dans mes bras, mais ça n'a pas marché. Alors je tente une autre approche. Mon baiser a adouci ses velléités et je lui permets même de voir la fragilité qui siège dans mon regard pour qu'elle perçoive ce que je ressens.

Je viens à peine de la retrouver, alors il n'est pas question que je la perde à nouveau.

Je dois comprendre pourquoi elle agit de la sorte. Je sais que ça n'a rien à voir avec ce qu'elle ressent pour moi. Zélie tient à moi. Il suffit d'observer comment elle a réagi à mes avances. La joie qu'elle a ressentie quand je l'ai appelée mon Coquelicot et qu'elle a compris que la mémoire m'était revenue. C'était une évidence et non feinte.

Ses baisers langoureux, ses douces caresses sur mon visage, ses doigts perdus dans mes cheveux, ses yeux arrimés aux miens. Rien n'a été surjoué.

— Je sais que ta décision de me quitter ne vient pas de toi.

— Alors si tu le sais, pourquoi me le demandes-tu ?

Sa voix cassée me renvoie toute la peur qu'elle ressent. Je dois lui prouver que j'ai les épaules assez larges pour la protéger.

— Parce que je veux savoir ce que tu me caches. Laisse-moi t'aider. Accepte que je sois là pour toi. Pour nous.

Sa tête se pose sur mes pectoraux et je perçois tous les rouages de son esprit. Ses bras enserrent ma taille et je guide son corps entre mes jambes. Je respecte ce laps de temps, qui lui est nécessaire. Je caresse son dos, lisse ses longs cheveux bruns, que je respire à m'en faire péter les poumons du bonheur de l'avoir retrouvée.

Allez, Zélie ! Parle-moi, je me répète dans ma tête. J'espère que, ce lien si particulier, qui existe entre nous lui envoie de bonnes ondes.

— J'ai reçu plusieurs messages...

— De qui ?

— Ils sont anonymes.

Ok ! C'est la merde si l'on ne sait pas qui est notre adversaire.

— Ils contiennent quoi ?

— Des menaces...

— De quel genre ?

— Elles te concernent. Regarde.

Zélie sort son portable et me montre les quatre messages qu'elle a mis de côté.

Inconnu : Laisse-le tranquille. Tu représentes un danger pour sa carrière. Oublie-le !

Inconnu : Loin de toi, il va se rendre compte que tu es nuisible pour lui... Compte sur moi pour qu'il ouvre les yeux !

Inconnu : Tu n'auras pas toujours la chance que ton amie soit avec toi... Laisse tomber Rio. Dernier avertissement.

Inconnu : Je connais ton secret Vénus. Tu oublies Rio ou tout le monde saura ce que la prof fait de ses nuits.

— Je suppose que tu les as reçus avant chacune de tes ruptures ?

— Je ne voulais pas nuire à ta carrière.

— Tu aurais dû m'en parler. On est tous les deux concernés par ces menaces.

— Toi, plus que moi. Et puis, je ne sais pas qui est derrière ces messages.

— Tu as des suspects ?

— Je pense que c'est Paul ou Sienna.

Je n'en reviens pas sur le coup et puis, en effet, ses doutes sur ces deux personnes sont logiques. La porte s'ouvre et Zélie se détache de moi et, dans un réflexe pour couvrir notre rapprochement, elle me tend mes béquilles.

— C'est bon, on peut y aller, Lilie !

— Tu m'as fait venir pourquoi ?

— Pour que tu tiennes compagnie à Rio, il balance à sa frangine en se marrant. Tu lui as dit ?

— Pas encore, j'attendais que tu sois là, Marco !

— De quoi parlez-vous tous les deux ?

— Je vais rejoindre Rio et les quatre autres basketteurs à la colocation !

— Comment ça ? Mon canapé ne te convient pas ? Elle se retient de sourire.

Zélie plante son regard amusé dans le mien. Maintenant qu'elle sait que la mémoire m'est revenue, forcément l'indice sur le canapé ne passe plus inaperçu.

Ce fameux canapé, qui m'a conduit sous ses draps...

— Ça ne devrait même pas exister, un tel engin de torture.

Marco sort un sac de sport de l'armoire en fer et se dirige vers la porte.

— On y va ?

— Comment ça ? On ?

— Ben, Rio, nous a gentiment invités à manger.

Zélie se tourne vers moi avec les yeux écarquillés par la surprise de la proposition.

— Ça sera sans moi, elle nous annonce bien trop sérieusement.

J'étais sûr qu'elle allait refuser et trouver des excuses pour ne pas nous suivre.

— Tout est prévu, tu n'auras plus qu'à mettre les pieds sous la table. Pas vrai, Rio ?

— Votre frère dit vrai, Madame Maynard !

— Arrête avec ton « Madame ». Zélie, c'est suffisant quand on est entre nous. Pas vrai, Lilie ?

— Oui. C'est... Suffisant, en effet.

— Donc Zélie, vous venez ?

Je tente de la convaincre en plongeant mon regard dans le sien. J'ai besoin de l'avoir à mes côtés et puis notre discussion n'est pas terminée.

— J'ai cours dans deux heures, c'est impossible.

Forcément, Zélie veut fuir et encore plus maintenant que je sais qu'il y a cette histoire de messages inconnus.

— On te parie, que c'est possible ! insiste Marco et sur ce coup-là je suis bien content qu'il soit de mon côté. Allez, arrête de chercher des excuses et passe ton casque.

— Et tu comptes que Rio monte avec nous aussi ? Elle contre en croisant les bras sur sa poitrine.

— Non, Madame Maynard, le taxi est là ! Annonce Caroll.

Marco donne son sac à Caroll, qui le range dans le coffre de sa bagnole. Et j'en profite pour m'approcher un peu plus de ma belle brune.

— On ne risque rien, là ! Tu es accompagnée de ton frère.

— Allez, Lilie, monte.

Voyant qu'on ne va rien lâcher, elle capitule et je me sens pousser des ailes. J'arrive même à m'asseoir à l'avant de la bagnole.

— On dirait que ta séance de rééducation t'a fait du bien.

— Tu ne sais pas à quel point, mon pote !

J'allume la radio et, comme un signe, c'est la chanson qui représente tant notre relation qui sort des enceintes, alors je reprends le refrain :

« Perché tu sei cattiva

Bella come la prima riga »

Oh oui, mon Coquelicot, je suis accro comme un toxico de sa première ligne de coke. Même si notre relation est difficile. Même si ce nouveau danger la rend encore plus risquée, je vais m'accrocher. Je ne veux plus te perdre.

Nous descendons de la voiture, alors que Marco se stoppe devant la villa. Le portail s'ouvre et il va se garer dans l'allée.

Mes béquilles n'ont jamais avancé aussi vite. Je file dans la maison pour voir si les gars ont tout préparé.

— Déstresse, Rio. Les pizzas viennent tout juste d'arriver.

— Franchement, vous auriez pu mettre les boissons sur la table.

— Ça va, on ne reçoit pas le président, non plus, s'amuse Sohan.

Il a raison, mais je veux que ce moment soit cool. Joao et Sohan me suivent à la cuisine pour récupérer les bouteilles. Alors que j'aperçois Caroll discuter avec Marco, tandis que Zélie se tient dans l'entrée et n'ose pas s'avancer.

— Zélie ? Vous buvez quoi ? Je lui demande, depuis la cuisine.

Elle s'approche de moi, après avoir vérifié que les mecs échangent entre eux. Elle se tient de l'autre côté du plan de travail pour éviter qu'on ne nous surprenne ensemble. Qu'est-ce qu'elle est belle ! Encore plus depuis que je sais ce que représente cette femme pour moi et ce qu'elle ressent pour moi.

— Tu vas préparer quoi de bon ?

— C'est déjà prêt !

J'adore cet air surpris, qu'elle prend souvent en penchant la tête un peu sur le côté tout en fronçant légèrement les sourcils. Forcément, elle ne trouve pas trace d'un repas en train de cuire sur la plaque à induction se trouvant derrière moi.

— Tout est déjà à table.

— C'est toi qui as cuisiné ?

— Non, je me suis contenté de commander des pizzas.

— Je me disais aussi que cette plaque paraissait bien trop propre. En fait, elle n'a jamais servi.

Et pour affirmer son impression, elle s'en approche. Elle frôle volontairement mon bras tout en réalisant son inspection.

— Surveille l'entrée. Je compte sur toi pour nous arrêter si quelqu'un arrive.

J'ai juste le temps de comprendre ce que Zélie a en tête qu'elle fonce sur ma bouche pour m'embrasser. Ce baiser a un goût de trop peu. La frustration est décuplée et je me noie dans ses pupilles dilatées par le désir. Zélie recule d'un pas sans lâcher mon regard.

— Et c'est toi qui oses me parler de prudence ? Je lui demande tout en caressant le dessus de sa main.

Geste que je peux me permettre en étant caché par l'îlot central. Je progresse tout le long de son avant-bras, qui se couvre de chair de poule tandis que ses iris deviennent d'un bleu plus profond.

— C'est de ta faute, elle souffle dans mon cou.

— Ah bon ? Et qu'est-ce que j'ai fait ?

Je lui demande, jusqu'à frôler sa cicatrice. Elle en frissonne. Encore un indice qui m'a permis de revenir vers elle.

— Rien !

Je laisse éclater un rire face à son manque d'imagination tant elle se perd dans mon regard tandis que Zélie plaque sa main sur ma bouche. Son index ne peut s'empêcher de souligner mes lèvres réjouies, sur lesquelles Zélie louche de désir.

— Chut ! Tu vas les ameuter, elle me reprend tandis que je capture son doigt.

Elle a raison, j'aurais dû me maîtriser, mais je suis tellement heureux de l'avoir retrouvée. Mon éclat de voix incontrôlable a forcément attiré la curiosité de Caroll qui vient voir ce qui se passe.

— Ça rigole bien ici !

— Figure-toi que Zélie pensait que la plaque à induction nous servait pour préparer à manger.

Mon pote éclate de rire à son tour. Je ne suis pas fier de me moquer un peu de mon Coquelicot, mais je devais vite trouver une excuse, qui tient la route pour justifier sa position proche de la mienne.

— Et si l'on allait manger ? Je propose avant que Caroll enchaîne sur des questions.

Zélie suit le mouvement et l'on s'installe au salon. Ma belle brune prend la dernière place du canapé pour s'asseoir à côté de son frère. Et je dois virer Sohan du fauteuil pour pouvoir m'installer confortablement avec mon plâtre.

Les pizzas sont bonnes, l'ambiance aussi. Il faut dire que Marco est à l'aise comme un poisson dans l'eau et s'entend bien avec tous les gars. Il a le même humour que nous et le fait qu'il ait sept ans de plus ne se ressent pas.

Les gars lancent le sujet sur notre sortie de demain au Vésuve et je flippe.

— Depuis le temps que j'en entends parler, il me tarde enfin de voir le fameux show de cette Vénus.

Le truc, c'est qu'hier quand les potes le lui ont proposé j'étais amnésique, mais depuis j'ai retrouvé la mémoire et il n'est pas question que Marco assiste à la prestation de Vénus.

Je dois trouver une excuse pour ne pas y aller, puisque cette soirée est en mon honneur.

— Vous savez les gars, on pourrait s'y rendre un autre week-end.

— Ne fais pas ton rabat-joie, ça va être top ! s'enthousiasme Joao. Tu adores te donner sur scène...

— Justement avec mon plâtre je ne vais pas pouvoir en profiter.

— Ça laissera plus de chance aux autres, balance Marco. Moi aussi, je veux bien tester une danse avec cette Vénus, il insiste sans lâcher l'affaire.

Jusque-là, Zélie est restée d'un calme olympien, ne trahissant rien de la situation gênante que cette sortie va engendrer, devient blanche.

— Excusez-moi, les toilettes se trouvent où ?

Je commence à me lever, mais Caroll est plus preste que moi et se dévoue pour l'accompagner.

Je ronge mon frein. J'aurais préféré y aller et discuter avec Zélie pour trouver une solution. Si les mecs insistent pour s'y rendre, elle devra donner une excuse pour ne pas danser demain soir.

Elle n'aura qu'à dire qu'elle est malade. Ce qui n'est pas vraiment faux au vu de la tête qu'elle faisait avant de se lever.

— Bilal et Joao m'ont dit que ça avait été chaud quand tu es monté sur scène avec Vénus.

— Si tu avais vu ça, mec. Elle s'est assise à califourchon sur ses cuisses et ce putain de chanceux l'a effeuillée. C'était d'un érotisme de dingue.

— Regarde ! lui propose Sohan.

Je dois l'empêcher de parcourir la vidéo quitte à brandir ma béquille pour faire tomber le portable du blondinet, mais Marco me devance.

— Je préfère la découvrir en direct, il lui annonce en lui rendant le téléphone s'en regarder le contenu.

Je souffle de soulagement et me lève en prétextant que je dois aller à la cuisine chercher des serviettes en papier.

— Tu veux que j'y aille ? me propose Bilal.

— Non, c'est bon, ma jambe me fait mal. Je vais prendre un comprimé.

Il me laisse y aller sans insister et je me demande ce qui retient Caroll auprès de Zélie. Serait-elle vraiment malade ?

Je dépasse la cuisine et, quand j'arrive au niveau de l'escalier, je les trouve en train de discuter. Assise sur les marches, ma belle brune attend que son comprimé effervescent finisse de se dissoudre.

— Ça ne va pas ?

— Notre prof a un début de migraine. Je lui ai donné un de tes médicaments pour le mal de tête.

— Tu as bien fait. D'ailleurs, tu veux bien m'en préparer un. J'ai mon crâne, qui me lance.

— Merde. Tu en as encore trop fait pendant ta séance, s'énerve Caroll.

Il se lève pour que je puisse récupérer sa place à côté de ma belle brune.

— Tiens, prends mon verre.

— Pas question, Zélie.

Caroll se rend à la cuisine et je dois faire vite.

— Porte-toi malade. Les gars ne veulent pas en démordre.

— Ça ne sera pas la peine.

— Tu n'avais pas un show de prévu demain ?

— Si ! Mais...

— Tiens, mec.

— Merci, Caroll.

Il reste planté devant nous et je dois le faire partir pour savoir ce que Zélie n'a pas pu me révéler.

— Tu devrais aller manger ta pizza. La quatre fromages, froide, c'est dégueu.

— Si vous avez besoin d'autres choses, il s'adresse à ma voisine.

— Ça va aller, Caroll. Merci.

Il retourne au salon, enfin.

— Mais quoi ? je lui demande, aussitôt.

— J'arrête les shows. Je ne peux pas prendre le risque avec le message de menace et...

— La présence de Marco.

— On parle de moi ?

Putain, cette baraque est un vrai moulin. Impossible d'être tranquille deux secondes.

☆☆☆☆

Zélie lui parle des messages de menaces qu'elle a reçus et des interdits qu'ils représentent. Vont-ils trouver une solution ou seront-ils obligés de se séparer pour de bon ?

La présence de Marco permet à Zélie de participer au repas sans éveiller les soupçons. Se servir de Marco comme d'une excuse peut-il être une solution ?

Zélie avoue à Rio qu'elle arrête les shows. Qu'elle va-t-être sa réaction ?

Marco, encore une fois, interrompt Zélie et Rio. Le fait-il exprès ?

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📍 Samedi, on pourra lire le chapitre de ZÉLIE :

🎭 Il n'est pas dupe...

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🥰 Bonne journée mes ZÉLIO LOVE, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚


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