#Basket 49 | RIO

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49 RIO

Je ne suis pas d'accord avec eux...

☆☆☆☆

Discuter avec Paul m'a fait du bien. Ce mec a toujours su trouver les mots pour me rassurer, me pousser. C'est en me sentant plus fort que je repense à ce qu'il m'a avoué sur les circonstances de ma chute.

Putain ! Ils l'ont fait exprès pour éviter que je prenne la place d'un des deux en équipe de France. Ils ont vu en moi une menace et ils m'ont éjecté. Venant de Jordan, ça ne me surprend pas, il n'a jamais accepté que je sois choisi à sa place pour intégrer l'université. Mais ce Drew, je ne l'ai jamais côtoyé. Je le connais juste de nom. Je le tape sur internet pour tenter de voir à quoi il ressemble.

Drew Porter, vingt-deux ans. Ailier comme moi, il a intégré l'équipe de France l'année dernière et, en parcourant sa fiche, nous sommes sur des statistiques similaires. Je n'ai pas pour habitude de regarder ce que font les autres. Je préfère me concentrer sur mes performances.

Donc, je suis bien une menace pour ce mec. Je clique sur son Instagram et regarde les photos qu'il a postées. En effet, il y en a de cette semaine de stage. J'en apprends plus sur le déroulé des exercices que l'on a dû faire. Apparemment, le coach est un fou, il a poussé la cohésion de groupe jusqu'à faire un entraînement commando.

J'ai beau regarder les photos, lire la description qu'il a ajoutée, je ne me souviens de rien. Je bascule sur le profil de Jordan et pareil, ce que je découvre me paraît étranger. Je lis quelques commentaires se trouvant sous son dernier post ou il me souhaite de bien me remettre. Quand je tombe sur celui-là :

« Tu n'as pas honte ? ! C'est de ta faute si Rio en est là. »

Il a été posté il y a deux minutes et d'autres s'enchaînent dans le même style.

« Dégage de l'équipe de France ! »

« Drew et toi, vous êtes des merdes ! »

Les commentaires de haters prennent de l'ampleur. Et il doit être occupé pour ne pas les supprimer. Puis celui de Chiara se note :

« Allez voir ailleurs pour trouver des responsables »

Dans la minute qui suit, le post est supprimé. Je retourne sur le profil de Drew et c'est le même déchaînement de commentaires accusateurs et haineux.

D'un côté, je suis satisfait de voir le soutien que l'on me porte, mais d'un autre, je suis contre ce phénomène de foule. Il suffit d'un commentaire mauvais pour que d'autres s'infiltrent dans la brèche. Ce déferlement de haine n'est pas ce que je souhaite, je suis assez grand pour me défendre et régler mes comptes.

Je prends un nouveau selfie de moi en arborant un large sourire. Je dois montrer que je ne suis ni mort ni vaincu par ce qu'ils m'ont fait. J'ajoute une légende à mon post et l'envoie.

Les réactions ne se font pas attendre, à croire qu'ils n'ont rien d'autre à foutre. Je souhaite un apaisement des choses et c'est en ce sens que je réponds. Voyant que je ne suis pas là pour enflammer la discussion, au bout de trente minutes, les commentaires se calment et les propos sont plus mesurés.

Je poste un selfie de ma jambe plâtrée et demande que l'on envoie des dédicaces. Voilà, j'ai détourné l'attention et à nouveau les commentaires affluent et ce n'est qu'amour, soutien et bienveillance.

Je réglerais cette affaire à ma manière. C'est-à-dire sur un terrain. Si j'avais besoin de motivation, je l'ai trouvée, je vais me battre comme un chien pour revenir au plus vite. Pas question que je laisse ma place en équipe de France ou en NBA.

Rio Carter va se relever plus fort encore !

J'ai englouti le repas à la vitesse de l'éclair. C'est rapide, vu le peu d'aliments sur le plateau. On est loin de ce que nous propose Lucie à la cafétéria de l'université.

Je traîne sur les réseaux pour voir si le feu est bien éteint. Drew lui aussi a viré les commentaires qui étaient haineux. Je checke les messages privés et je m'aperçois que j'en ai plusieurs d'intéressants.

Le premier que j'ouvre est celui de la jolie infirmière.

Zina : J'ai dû rentrer. Mon frère n'a pas apprécié le selfie.

Rio : Il te reproche quoi ?

Zina : Il est très strict et il a trouvé qu'on était trop proche.

Rio : Je suis désolé si ça t'a causé des ennuis.

Zina : Je suis contente de t'avoir rencontré.

Rio : J'espère que tu continueras à me suivre.

Zina : Bien sûr. Je te souhaite une bonne convalescence.

Rio : Merci, ma belle ! Si un jour, tu veux venir me voir jouer, dis-le-moi. Je te filerai des places pour ton frère et toi.

J'aurais bien ajouté que je l'embrassais et qu'il lui suffisait de fermer les yeux pour retrouver le goût de mes lèvres. Mais je me suis retenu pour la protéger de peur que son frangin lise aussi ses messages. Je ne pensais pas être confronté à une telle situation ni à cette façon d'agir entre frère et sœur.

Je passe aux messages suivants :

Chiara : J'imagine que tu n'attendais pas à ce que je t'écrive. Mais je suis triste de ce qu'il t'arrive.

Rio : J'hésite entre la surprise de te lire et celle de t'envoyer chier !

Chiara : Je comprends. Jordan n'aurait jamais dû agir ainsi.

Rio : Je te le confirme.

Chiara : Il n'a pas supporté d'être de nouveau en compétition avec toi.

Rio : Je n'y suis pour rien s'il se sent inférieur à moi ! Il n'a qu'à bosser plus pour y arriver.

Chiara : Tu sais bien qu'il pourrait s'entraîner deux fois plus, il n'aura jamais ton talent.

Rio : Ce n'est pas sympa comme commentaire venant de sa petite amie.

Chiara : Nous ne sommes plus ensemble. Je l'ai quitté après ce qu'il t'a fait.

Je ne sais pas quoi lui répondre. Elle m'a laissé tomber il y a deux ans pour sortir avec Jordan, alors que je venais d'obtenir ma place à l'université. Et maintenant, elle le largue parce qu'il a voulu m'éjecter de l'équipe de France. Franchement, je ne la comprends pas et je n'ai aucune envie de consentir à cet effort.

Rio : Tu as fait ton choix, mais je ne veux pas être pris comme cible dans votre guéguerre. Alors, laisse-moi en dehors de tout ça.

Chiara : Tu es toujours aussi con. Jordan a raison, tu ne penses qu'à toi.

Rio : Je ne t'ai rien demandé. Alors, fous-moi la paix.

Je termine mon inspection des messages privés. Je suis remonté comme un coucou après cet échange avec mon ex et ce n'est pas celui de Sienna qui va arranger les choses.

Sienna : Comment tu vas, mon beau ?

Rio : Mieux !

Sienna : Bonne nouvelle. Tu rentres quand ?

Rio : Demain.

Sienna : Tu retournes à l'université ou chez tes parents ?

Rio : Sur le campus.

Sienna : Génial ! Tu vas voir, je vais te faire oublier cette mésaventure. Je compte bien m'occuper de toi.

Rio : Ah oui ? Et comment ? Tu es devenue kiné ?

Sienna : Mes massages vont te détendre. Mes mains huilées vont glisser sur ta peau pour délasser tes muscles.

Rio : Intéressant... Continue... Je sens que ça commence à faire effet.

Sienna : J'ai des doigts de fée qui savent cajoler comme personne d'autre... Je vais te chouchouter, mon bel Apollon.

J'en ai lâché mon téléphone qui heureusement termine sa chute sur mes jambes. Je le reprends en main complètement paumé.

Rio : Je suis ton Apollon ?

Est-ce que c'est elle, mon Coquelicot ? Mais si c'est elle, pourquoi discuter sur un profil secret ?

Sienna : Ton corps est tellement beau et musclé... Mon Apollon... Je rêve de poser ma bouche sur ta peau...

Un truc cloche. Mais quoi ? Putain, souviens-toi Carter... 

Rio : Je dois te laisser, l'infirmière va prendre le relais.

Sienna : Demain, je serai ton infirmière personnelle... Je t'embrasse partout.

Rio : Mouais... À demain.

Je suis complètement paumé et je n'arrive pas à me rappeler comment j'ai pu lui accorder plus que j'octroie aux autres nanas. Certes, Sienna est belle et à un magnifique corps. Je l'ai baisée avec plaisir. Ce que je ne capte pas, c'est que j'ai recommencé si je me base aux messages échangés entre mon Coquelicot et son Apollon.

Putain de mémoire.

Je prends ma tête entre mes mains pour calmer un début de migraine. Ça cogne trop fort...

☆☆☆☆

Le lendemain matin.

— Salut Fiston !

— Prêt pour rentrer à la maison, mon grand ?

— Je vous attendais !

— Ça va ? Tu as pu dormir ? S'inquiète ma mère.

— Oui... Agité.

— Tu as toujours mal à la tête ?

— C'est par moments, papa. Et si ta question sous-entend si j'ai retrouvé la mémoire... C'est non. C'est toujours le trou noir.

— Ne force pas, mon grand. Tu vas rentrer à la maison et te retrouver dans ta famille va t'aider à aller mieux.

— Maman, je vais plutôt retourner à l'université.

— Mais c'est ridicule. Laisse-nous prendre soin de toi,

— Si tu veux, je viendrai passer le dimanche à la maison.

— Maya sera heureuse de voir son petit frère, conclut mon père.

Mes parents passent récupérer les papiers de sortie, alors que je tente de saluer Zina avant de partir. Mais sa collègue m'apprend qu'elle a appelé pour dire qu'elle était malade. Je consulte notre conversation sur Instagram pour voir si elle m'a laissé un message. J'ai un mauvais pressentiment confirmé par l'absence de nos échanges. C'est bien ce que je craignais, son compte a été supprimé.

Je suis atterré par le comportement de son frère qui n'a pas dû apprécier que l'on se parle. J'espère que sa réprimande n'ira pas plus loin.

Je demande à sa collègue si je peux lui laisser un message. Elle me tend un papier et m'assure qu'elle le lui donnera à son retour. Ce n'est pas grand-chose, mais je m'excuse si je lui ai causé du tort.

Le taxi nous dépose à l'aéroport et avec mes béquilles c'est un entraînement intensif que de devoir le traverser pour aller s'enregistrer. Je tue le temps d'attente en scrollant les posts d'Instagram et les vidéos Tik Tok.

Mes potes m'envoient des messages. Ils sont contents de mon retour et Caroll s'est proposé de venir me chercher. Ce que j'ai accepté tout de suite, comme ça, mes parents pourront rentrer directement chez eux. Ma mère ronchonne encore et tente de me faire changer d'avis, mais elle devrait le savoir depuis le temps quand je décide un truc, je m'y tiens.

Le décollage a été moins terrible que je le craignais. Sans doute dû à cette sensation bizarre d'être soutenu. Pourtant, je ne m'explique pas.

— Salut, mon pote !

Caroll me serre dans ses bras pour une accolade franche et sincère. On se connaît depuis mon entrée à la fac, ainsi que pour les autres, mais avec Caroll notre amitié se trouve un cran au-dessus. Ça a été comme un coup de foudre, mais amical. Encore un truc qui ne s'explique pas.

— Bonjour, Natacha, mon pote claque une bise à ma mère et serre la main de mon père.

— Ça va, il n'a pas fait sa flipette dans l'avion ?

Mon pote contre mon attaque de béquille et il se marre comme un cachalot. Ma mère me fait un câlin avant de me rappeler.

— Tu viens dimanche !

— Je vais voir comment je peux m'organiser parce que je ne peux pas conduire.

— Caroll, tu es disponible pour faire le taxi de mon fils ? Je préparerai ma célèbre blanquette de veau.

— Si vous me prenez par les sentiments, Serge, ça sera avec plaisir.

Mes parents s'en vont enfin et nous rejoignons la bagnole de mon pote. Il cale mon sac dans la malle tandis que je galère pour entrer dans la voiture. Mes deux mètres ne m'aident pas. Et encore moins avec une jambe plâtrée. Caroll recule le siège à fond, mais c'est toujours la galère. Je termine donc allongé sur la banquette arrière. Être grand n'a pas que des avantages.

— Maintenant qu'on est que tous les deux, tu te sens comment ?

— Fatigué, douloureux et amnésique.

— Toujours pas de souvenirs ?

— Rien. C'est le désert...

Je regarde le décor défiler pour tenter de calmer cette boule d'angoisse, qui ne me quitte plus depuis que je me suis réveillé de ce cauchemar.

— Ne t'inquiète pas, on va t'aider à la retrouver. On a déjà pensé à quelques trucs avec les potes.

— Comme quoi ?

— Samedi soir, on t'emmène au Vésuve.

— C'est quoi, ça, encore ?

— Un cabaret avec des nanas qui font des stripteases.

— Très bien, mais en quoi ça va me rendre la mémoire ?

— Attends de voir Vénus et l'on en reparlera ! Tu es dingue des shows proposés par cette femme !

☆☆☆☆

Chiara a décidé de quitter Jordan suite à ce qu'il a fait à Rio. Bonne ou mauvaise idée ?

Sienna sans le vouloir a déclenché des doutes sur l'identité de celle qu'il appelle « Mon Coquelicot ». Pensez-vous qu'elle va en jouer ? Est-ce que Rio va se laisser abuser ?

Ses parents insistent et Rio cède. Il ira passer le dimanche en famille accompagné de Caroll. L'inquiétude ressentie par ses parents est légitime, non ?

Retourner au Vésuve et voir Vénus pourrait-il aider Rio à retrouver des souvenirs ?

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📍 Dimanche, on lira le chapitre de Zélie :

🎭 Vivre par procuration !

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🥰 Bonne journée, mes ZELIO LOVE, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚


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