#Basket 47 | RIO
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47 ☆ RIO
Mon Coquelicot, ma Déesse... Et puis quoi ?
☆☆☆☆
Hier, après le départ de Caroll et de Joao, j'ai pris le temps de relire cette conversation, qui m'a paru irréelle.
Elle l'est tout autant ce matin.
Non, mais je rêve ! D'où j'écris des mots aussi cons et dégoulinants de mièvreries ? Mon Coquelicot, ma Déesse... À croire que j'avais déjà un pète au casque avant ce traumatisme crânien pour que je balance autant de trucs débiles.
Un vrai canard !
J'ai l'impression que c'est un autre mec qui a écrit ces messages. Serait-ce une blague de mes potes ? Joao en serait capable, mais, sur une conversation complète, j'en doute. Surtout que je reconnais bien quelques-unes de mes expressions.
Par contre, certains échanges sont chauds et c'est dommage que je ne m'en souvienne pas. Je ne trouve qu'une conversation, alors que visiblement nous avons discuté à plusieurs reprises. J'ai cherché dans les albums photo ou vidéos pour voir si je repérais quelque chose qui correspond à cette Déesse. Rien si ce n'est un dossier comportant des clichés d'un corps que je n'identifie pas, car les prises sont réalisées de sorte que l'on ne voit pas sa tête. De plus, il n'apparaît aucune trace du show dont elle me parle. Je n'ai pas récolté plus d'indices sur son compte Instagram. C'est une coquille vide. Aucun post, aucune story. Pas un seul élément ne m'indique qui est cette mystérieuse nana avec comme photo de profil, un coquelicot.
Comme si elle tenait à rester dans l'ombre ?
Putain ! Ça avait l'air chaud entre nous, surtout quand je lis le petit nom qu'elle me donne, mon Apollon. Un sourire s'ébauche sur mes lèvres sèches. C'est bien mec ! Au moins, tu as assuré auprès de cette gonzesse.
On frappe à la porte et c'est le toubib accompagné de la jolie infirmière. Mince, c'est quoi déjà son prénom ? Je cherche dans ma mémoire, mais ça ne me revient pas.
— Un souci, Monsieur Carter ?
— Je ne me souviens plus du prénom de la charmante jeune femme qui se trouve à vos côtés.
Cette dernière rougit légèrement et ses joues prennent une couleur coquelicot.
Mon Coquelicot...
Est-ce que c'est pour cette raison que la nana des messages porte ce surnom ? Elle aussi est-elle timide ? Réactive à ma façon de lui parler ? Pourtant au vu de ses écrits, elle est loin d'être mal à l'aise.
— Je vous l'ai dit tout à l'heure, cette amnésie s'avère temporaire et ne m'inquiète pas. Petit à petit, tout va se remettre en place. C'est comme un puzzle...
Je l'écoute que d'une oreille. Mon attention est focalisée sur l'infirmière qui tente de fuir mon regard en vérifiant mon dossier puis l'état de ma perfusion.
— Au niveau des douleurs, ça donne quoi ?
— C'est gérable.
— Très bien. Retirez-lui la pompe à morphine.
L'infirmière s'avère douce et je ne ressens aucune douleur quand elle enlève le système qui me permettait de planer un peu.
— Merci, Zina.
Oui, j'ai retrouvé son prénom. Enfin, j'ai pu le lire sur sa blouse surtout. La couleur rouge s'intensifie sur ses joues et je sens l'effet que je lui fais au travers de ses mains devenues chaudes sur ma peau.
— Votre épaule ?
— Ça va.
— Dans ce cas, on peut retirer l'attelle. Mais faites attention de ne pas forcer dessus.
Zina doit se rapprocher un peu plus de moi pour défaire le zip qui maintient la lanière qui passe derrière ma nuque. Je respire son parfum. Un mélange de rose et d'épices. Je ferme les yeux pour mieux l'apprécier et chasser cette odeur de désinfectant, qui persiste dans la pièce.
— File-moi ton 06, je souffle à son oreille pour éviter que le toubib m'entende.
Elle continue de dégrafer l'attelle comme si elle n'avait rien perçu.
— Je programme votre sortie pour demain matin, je vais préparer vos papiers, ainsi que les ordonnances.
— Merci.
Le docteur repart et me voilà seul avec Zina.
— Alors ?
— Quoi ?
— Tu termines à quelle heure ?
— À 13 h 00, pourquoi ?
— Ça te laisse donc tout l'après-midi, la soirée et une partie de la nuit pour discuter avec moi.
— Je rentre et je vais directement dormir.
Elle a tout détaché, mais elle doit retirer la coudière dans laquelle est calé mon avant-bras.
— Prenez une grande inspiration.
— Pour ?
— Que je dégage votre bras sans que ça soit trop douloureux.
— Tu me donnes ton numéro ?
— Je n'ai pas le droit de me servir de mon téléphone pendant les heures de travail.
— Tu prends bien des pauses...
Je pose mes doigts sur les siens et j'arrive à capter son attention avant de les porter à ma bouche. J'embrasse le dessus de sa main et pour la faire définitivement craquer j'ajoute mon sourire canaille.
— C'est bon ! Laissez-moi retirer l'attelle et... Je te le donne, elle ajoute en me regardant droit dans les yeux.
Je respire à fond comme elle me l'a conseillé et je ne peux retenir une grimace quand mon bras se retrouve libre de tout soutien.
— Ça va aller ?
— Oui et encore mieux quand j'obtiendrai ton 06.
Je lui tends mon portable et attends qu'elle s'en saisisse. Elle hésite encore une seconde, alors j'ajoute :
— Tu sais que quand tu rougis, ça fait ressortir tes taches de rousseur ? C'est adorable.
Elle passe au cramoisi avant de prendre mon mobile. Elle hésite à taper son numéro dans la fiche à laquelle j'ai donné son nom.
— Je ne peux pas. Sinon, j'ai Instagram...
— Tu préfères qu'on discute sur ce réseau ?
— Oui... Je te suis déjà.
— Ah bon ? C'est quoi, ton pseudo ?
— « Zina-fleur-d-orient »
J'ouvre l'application et tape son nom et lui montre les résultats trouvés. Elle clique sur une ligne et son statut apparaît. Un mélange de fleurs, de desserts, de fringues, de maquillage. Le profil de toutes les nanas de son âge. Je m'abonne et en effet j'apparais dans ses contacts.
— Tu suis mon compte depuis que j'ai été hospitalisé ?
— Non... Ça fait un petit moment.
— Je ne suis donc pas un inconnu pour toi ?
— Non... Mon grand frère est fan de basket et il suit ta carrière.
— Cool !
— D'ailleurs, tu veux bien qu'on fasse un selfie ? Il ne m'a pas cru quand je lui ai dit que j'étais ton infirmière.
J'attrape mon téléphone et enclenche l'appareil photo dès que Zina se trouve assez proche de moi. Puis je l'appelle pour qu'elle tourne la tête et je l'embrasse, mon doigt appuie encore sur l'écran et capture notre baiser.
Timidement, elle recule, alors que je lui montre les clichés que j'ai réalisés.
— Je te les envoie, ils sont tops !
— Seulement le premier, si mon frère voit les autres...
— Pas de soucis, je les garde pour moi.
— Je dois y aller.
— Tu passes me voir à la fin de ton service ?
— Je vais essayer.
Elle sort et mon sourire ne quitte pas mon visage. Savoir draguer une fille, ça, je ne l'ai pas oublié. Par contre, la douleur dans mon bras, je ne risque pas de la zapper. J'incline le haut de mon lit et me laisse gagner par la fatigue.
À mon réveil, je suis tout engourdi et j'ai du mal à me situer. Il me faut quelques secondes pour me souvenir que je suis à l'hôpital. J'ai une envie de pisser qui me tend la peau des testicules. C'est douloureux, mais je sais au moins que mon service trois-pièces fonctionne.
C'est de mieux en mieux. Ce matin, j'ai même senti un début de trique au réveil. Petit à petit, mon corps reprend le contrôle. Je ne peux pas en dire autant de ma tête. Pas de trace du Coquelicot ni du stage. C'est pourtant deux éléments forts du mois qui vient de passer.
À la limite, que j'oublie une gonzesse, ce n'est pas un problème.
Mais que je zappe ma sélection en équipe de France et le rassemblement ici à Paris avec les autres basketteurs, ça, ça me troue le cul. Merde, je bosse comme un fou furieux pour obtenir cette place et, au moment où j'y suis, mon esprit bugge.
Tant bien que mal et à cloche-pied, j'arrive aux toilettes de ma chambre. Je soulève ma blouse et attrape ma queue à pleine main. C'est le pied de pouvoir pisser debout comme un vrai mec. J'en pouvais plus de leurs urinoirs en plastique. Quel soulagement d'y être arrivé ! Je me retiens de faire la danse de la joie, mais le cœur y est.
Comme le dit souvent mon père, il n'y a pas de petites victoires. Une victoire reste une victoire, quelles qu'elles soient. Trop content de moi, je me risque même à jeter un œil à mon reflet.
J'aurais dû m'abstenir.
Personne ne m'a prévenu de l'image que je renvoie. On dirait la tronche d'un boxeur le lendemain d'une défaite. Pourtant sur le selfie avec Zina je n'ai rien remarqué. Putain de filtre.
Je me lave les mains, passe un coup de flotte sur ma tronche en biais. Mais aucun hématome ne s'efface. Je retourne vers mon lit et devoir tenir ma jambe en l'air, pour ne pas appuyer sur mon plâtre, tétanise le muscle de ma cuisse.
Je vais devoir reprendre l'entraînement rapidement, car je sens que cet alitement forcé agit sur mes membres, qui perdent en vigueur. Je suis un sportif et j'ai toujours connu mon corps au top de sa forme. Alors le voir meurtri et diminué me fait mal.
Je me recouche, car je me sens épuisé comme si je venais de terminer un marathon. Putain, je suis juste allé pisser. J'attrape mon téléphone, j'ouvre Instagram et je vire le filtre avant de prendre un selfie que je poste en story en marquant comme légende « À terre, mais pas KO » « I'll be back ». J'accède à la localisation de l'hôpital et valide mon post.
Les votes accompagnés d'une multitude de cœurs arrivent. Celui sur mon profil cartonne aussi. Et les commentaires fusent. Tout cet élan de soutien me remonte le moral. J'ai des dizaines de messages en privé, mais avant de les consulter, je dois d'abord appeler Paul. C'est d'ailleurs étonnant qu'il ne l'ait pas fait encore. Ce n'est pas dans son habitude de ne pas prendre de mes nouvelles.
Je suis notre passeport pour les États-Unis.
— Salut, vieux !
— Rio... Comment vas-tu ?
— Mieux, même si ton poulain a pris du plomb dans l'aile.
— Tu as eu de la chance de ne rien te casser.
— Comment ça réagit du côté de la NBA ?
— J'y bosse pour rassurer nos partenaires. Je tente de limiter les dégâts.
— Tu m'as l'air bizarre... Un truc cloche ?
— Rien. Je suis juste inquiet pour toi depuis que j'ai appris ta chute.
— Tu sais comment c'est arrivé ?
— Un exercice à trois avec Drew et Jordan. Il se trouvait à la passe, tu devais récupérer le ballon en pleine extension pour marquer et Drew devait sauter pour claquer un dunk au cas où tu aurais raté le panier.
— Une mise en place inutile puisqu'on sait bien que je ne loupe jamais le cercle dans ces cas-là. Putain ! Jordan est en équipe de France.
— Il était aussi ton binôme de chambre.
— Ça devait être joyeux comme ambiance ! Bon, ça ne m'explique pas comment j'ai terminé écrasé au sol comme une crêpe.
— Tu ne te souviens de rien du tout ?
— Non... Mes derniers souvenirs remontent au retour à l'université après les vacances d'hiver.
— Un sacré trou.
— Un mois de mon existence a disparu, mec.
Jusque-là, je me montrais fort, solide. Tenant à faire croire que je n'étais pas du tout atteint par cet accident de la vie. Mais là, le barrage cède.
— Ça va aller. Je suis là pour toi. On forme une équipe tous les deux...
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➥ Rio teste sa capacité à draguer avec Zina, son infirmière. Il l'embrasse même. Pensez-vous qu'il va redevenir le tombeur de gonzesses qu'il était avant de rencontrer Zélie ?
➥ Rio se rend compte que son corps a bien souffert de ces quelques jours d'hospitalisation. Pourra-t-il reprendre rapidement les entraînements selon vous ?
➥ Rio espère que Paul pourra l'aider à reconstruire sa mémoire défaillante. Notre basketteur va-t-il ressentir la tension qu'il y avait entre eux avant l'accident ?
➥ Paul y voit-il une opportunité de se rapprocher de son poulain ?
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📍 Dans le chapitre de mercredi avec ZÉLIE :
🎭 Rio revient demain...
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🥰 Bonne journée, mes ZÉLIO LOVE, gros bisous 💋
🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚
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