#Basket 45 | RIO
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45 ☆ RIO
Le chaos menace...
☆☆☆☆
Après le show de Vénus, je suis passé sous la douche pour soulager la tension dans mon caleçon. Je me suis retenu pendant la danse de Vénus par respect pour Paloma, mais après ce moment des plus hot, ça devenait urgent de m'accorder ce plaisir solitaire.
Plus que quelques jours avant de la retrouver...
J'ai lutté contre le sommeil pour attendre le retour de ma Déesse chez elle, mais je suis tombé comme une masse. Entre la journée commando, la tension entre les basketteurs et le passage de Vénus sur scène, je n'ai pas pu résister au bras de Morphée.
Mes rêves eux, ont été peuplés des poses suggestives de ma Déesse et des larges sourires de mon Coquelicot. À peine un œil ouvert ma première pensée se dirige vers Zélie. Je me rends compte que le jour est déjà levé. Hier soir, j'ai oublié de mettre mon alarme afin de me réveiller assez tôt pour m'accorder un peu de temps avec celle qui fait battre mon cœur.
Putain, ce qu'elle me manque !
Un regard rapide vers le lit de mon coloc de stage et je m'aperçois qu'il est déjà parti vu que son sac ne se trouve plus au pied de son lit. Ce connard ne m'a même pas réveillé et je suis à la bourre. Je dois faire au plus vite pour ne pas être sanctionné par le coach.
Un message arrive juste quand je déboule devant les vestiaires...
L'entraînement touche presque à sa fin et c'est tant mieux. Je n'arrive pas à me concentrer sur le jeu ni sur cette phase, que l'on répète depuis cinq minutes. Les mots de Zélie m'annonçant notre séparation martèlent ma pensée et bousillent mon cœur. Pourtant, je dois faire abstraction encore quelques minutes de cette douleur, qui comprime ma cage thoracique.
Du moins, j'essaye.
Drew doit lancer le ballon en direction du panier et au même moment, je dois prendre une impulsion pour sauter le plus haut possible afin de récupérer sa passe pour smasher le ballon dans le panier. En cas d'échec de ma part, ce qui s'avère improbable, Jordan doit sauter à son tour et effectuer le dunk à ma place.
Une séance en trio pour tester notre capacité à jouer ensemble et voir quelle configuration marche le mieux. Je me suis déjà entraîné aux trois postes. Tour à tour, j'ai été le passeur, puis le receveur, mais aussi celui qui a marqué le dunk de la fin, après que Drew a raté le cercle.
J'ai réussi, chaque fois, quelle que soit la demande du coach. Ce qui n'est pas le cas de Drew ni de Jordan. Ils ont commis, l'un comme l'autre, une erreur. Et je décèle dans leurs regards la haine qu'ils possèdent envers moi.
C'est la dernière phase. Jordan doit effectuer le lancer. Je dois le réceptionner avant de tirer, puis ça sera à Drew de terminer par le Dunk au cas où je raterais mon panier. La tension est palpable. La sueur coule sur nos fronts dans nos dos. Les muscles bandés et tétanisés brûlent face aux efforts consentis pendant cette heure intensive d'entraînement.
Mes deux potes assis dans les gradins avec le reste des basketteurs m'envoient des pouces en l'air pour m'encourager. Si je marque, je suis sûr d'assurer ma place de titulaire en équipe de France.
Jordan me lance un regard noir. Tout en me disant « va te faire foutre », il arme sa passe et me la balance volontairement en pleine tête. Le choc s'avère brutal, violent et la douleur que je ressens au niveau de la tempe me fait perdre l'équilibre alors que j'effectuais déjà mon saut. Je sens que la réception au sol va se révéler difficile. Je dois limiter les dégâts et surtout ne pas me faire mal au moment où mes membres inférieurs toucheront le parquet.
Je suis sonné, la tête me lance, je vois flou, et cette seconde de lévitation semble durer une éternité, comme si je la vivais image par image. Ce qui amplifie ce nouveau choc. Drew vient de me percuter alors que je me stagnais encore en l'air. Il a pris son élan pour effectuer le dunk et m'a volontairement foncé dessus pour que je n'aie aucune chance de me protéger au moment de l'impact avec le sol.
Leurs attaques ont été synchronisées.
J'ai l'impression d'être une poupée de chiffon qui ne réagit à aucune de mes commandes et je percute le parquet froid et dur sans pouvoir rien n'y faire. Ma tête cogne avec une violence inouïe le sol ainsi que mon corps, qui émet un bruit sourd au moment de l'impact.
L'élancement qui se diffuse dans chacun de mes membres équivaut à des dizaines d'éclairs déchirant la nuit d'un soir d'orage. Je suis terrassé par la douleur fulgurante, mais, avant que tout se change en pénombre, ce sont les cris de mes potes qui me parviennent et l'image de Zélie qui m'apparaît.
Mon Coquelicot me sourit.
Puis... Tout devient flou...
« Dans... Le... Noir...
Tu sais, ton visage va tellement me manquer
Dans... Le... Noir...
Je n'aurai peur de rien, si ce n'est l'oublier
C'est trop tard
Je sais, je dois m'habituer
Avant le noir
Laisse-moi le temps de bien te regarder »
https://youtu.be/ktmv2DUyiNU
☆☆☆☆
Ma tête est lourde, mes pensées brumeuses, ma bouche pâteuse. Seul mon cœur tambourine à un rythme régulier. Je tente d'ouvrir les yeux, mais la clarté est bien trop forte. Alors je retourne dans ce monde cotonneux, où je me sens bien, à l'abri, protéger.
Des voix me parviennent. Elles chuchotent, tentent de se faire discrètes. Mais je capte certains mots.
« Choc »
« Traumatisme crânien »
« Entorse »
« Ligaments »
« Cheville »
C'est quoi ce bordel ?
Un contact sur ma main me ramène à la réalité. Une caresse douce, légère sur mon épiderme. C'est agréable. Mais les pleurs qui accompagnent cette présence me perturbent.
Fournis un effort, mec. Ouvre les yeux, tu y verras plus clair !
Ma conscience en dit souvent des conneries, mais, là, elle bat des records.
Mes paupières pèsent lourd, mais je dois lutter. Je dois comprendre ce qu'il se passe. J'échoue à plusieurs reprises, mais je suis un compétiteur. Baisser les bras, ce n'est pas inscrit dans mon ADN.
Discrètement, j'ouvre les yeux pour voir ce qui m'entoure. Tout est blanc. Ça sent la javel. Mon nez me démange, mais j'ai du mal à soulever ma main pour me gratter. Je regarde ce qui l'entrave. Elle est prisonnière de doigts qui ne m'appartiennent pas, quant à mon autre bras, je ne sais pas pourquoi je ne peux le mouvoir.
Il est protégé par une écharpe blanche qui le soutient à demi replié sur mon torse.
Côté gauche, out !
Qu'en est-il du droit ?
Les caresses reprennent et je découvre le visage baigné de larmes de ma mère. Mon père se tient derrière elle et ses traits sont tendus, fatigués et inquiets.
— Mam' ? Pa' ?
— Mon chéri !
— Fiston ! Comment te sens-tu ?
— Paumé... Soif...
— Tu as fait une grosse chute pendant l'entraînement de basket.
Je tente de me souvenir...
Entraînement ? Basket ? Chute ?
Ces trois mots tournent dans ma tête, ils tambourinent et déclenchent de nouvelles douleurs.
— Ne t'agite pas, mon chéri.
— Mal... Tête...
— C'est normal, tu as heurté fortement le parquet avec ton crâne.
Je ferme les yeux pour trouver trace de cette chute. Ce n'est pas ma première. Comme dans tous les sports et encore plus en équipe, se rétamer fait partie des risques, ainsi que se blesser à cause d'une mauvaise réception ou d'une glissade sur le parquet.
Mes chevilles en savent quelque chose !
— Monsieur Carter, bonjour. Docteur Malanche, je m'occupe de vous depuis votre arrivée aux urgences. Comment vous sentez-vous ?
— J'ai mal... Soif...
Je vois une infirmière approcher une paille de mes lèvres et je peux enfin soulager cette sécheresse, qui colonise ma bouche. Elle la retire trop vite à mon goût. Mais d'une voix douce, elle m'indique :
— Je vous en redonne après.
Elle se recule pour laisser la place au toubib et je peux apprécier ses jolies courbes sous sa blouse. Un ravissant minois. Je suis gâté, j'aurais pu tomber sur une vieille bique.
— Les douleurs se trouvent à quel niveau ?
— Tête... Jambe droite.
— Vous avez fait une mauvaise chute. Les tiraillements sont normaux, vous avez un traumatisme crânien et une entorse à votre cheville avec élongation des ligaments.
— Mon bras ?
— Vous avez subi une luxation acromio-claviculaire. Je l'ai remise en place, mais ça n'a pas été simple, car vous êtes très musclé et, quand vous êtes arrivé, vos membres avaient refroidi. Mais d'ici quelques jours, ça ne sera qu'un mauvais souvenir.
— Ma cheville... je demande inquiet, en remarquant que ma jambe se trouve dans le plâtre.
— C'est pour soulager vos ligaments et éviter les faux mouvements. Vous aviez déjà subi une blessure sur cette articulation ?
— Deux entorses.
— Ceci explique cela, elle est plus fragile. Vous allez devoir suivre une rééducation adaptée pour soulager vos ligaments. L'équipe de France possède son propre centre...
— L'équipe... De France ?
— Tu ne te souviens pas ?
Je vois l'interrogation dans les yeux de mes parents et je ne sais pas pourquoi ils s'inquiètent autant.
— Tu te trouvais en stage avec la FFBB quand tu as fait ta chute.
Mon père n'a pas pour habitude de dire des conneries, mais celle-là, elle paraît énorme. Les sélections sont pour le mois prochain, donc, impossible que je me sois fait mal là-bas. Il a dû confondre et avec l'inquiétude il mélange tout.
— Quel jour sommes-nous Monsieur Carter ?
— Le 18 mars. J'annonce, fier de moi, de pouvoir fournir la réponse.
— De quelle année ?
— 2021, je m'énerve face à ces questions stupides.
Je le vois noter sur son calepin. Mes parents se décomposent et je me demande ce qui leur arrive.
— De quoi te souviens-tu ces derniers jours ? Veux savoir ma mère.
— Vacances d'hiver. Retour à la fac... Fête avec les potes... Entraînements au gymnase.
Mon père interroge du regard le médecin et je sens bien qu'un truc cloche.
— La vérité... Je demande.
Mes yeux fixés dans celui du toubib, j'attends qu'il me balance ce que personne n'ose me dire.
— Nous nous trouvons en avril, le mercredi 21. Votre chute a eu lieu le dimanche 18. Il semblerait que vous ayez oublié le mois que vous venez de passer.
La trouille me prend les tripes. J'ai envie de vomir et ma tête me lance affreusement.
Heureusement, l'infirmière a eu le réflexe de placer un plat sous mon menton. Je viens de vomir. Ça fait un mal de chien, je n'ai rien dans le bide à part ce liquide jaune et mousseux. Mon crâne va exploser. La douleur s'avère horrible et je porte ma main valide à ma tempe pour tenter d'atténuer ce vacarme algique.
— Mademoiselle Manal, passez-lui une dose supplémentaire de morphine et un anti-vomitif.
Je vois la jolie jeune femme s'approcher de moi, me sourire pour me rassurer et attendre que je ferme les yeux vers cet endroit calme et sans douleur. Juste avant de me laisser emporter, je lis son prénom inscrit sur sa blouse : Zina.
☆☆☆☆
Je ne sais pas combien de temps j'ai comaté. Cette fois-ci, quand j'ouvre les yeux, ce sont deux de mes potes, qui sont là. Caroll et Joao.
— Salut, mec. Ça y est, tu as fini de jouer à la princesse, me charrie le Brésilien.
— Salut... Où suis-je ?
— À l'hosto ! Tu as fait une méchante chute dimanche. Tu te souviens de Drew ? Me questionne Caroll.
— Non...
— De Jordan ? Il ajoute.
— Mon ancien pote ? Je réponds en fronçant les sourcils.
— Oui, tu partages ta piaule en équipe de France avec lui.
— Impossible...
— Tu ne te souviens pas alors ? S'inquiète Caroll.
— De quoi ?
— Ta sélection, le stage, ta rivalité avec Drew et Jordan ?
— Ces deux cons t'ont foutu hors jeu pour récupérer ta place, rage Joao.
— Je ne comprends rien...
Je lève mes bras pour prendre ma tête entre mes mains, mais une seule parvient à ma tempe. L'autre est soutenue par une écharpe. Et là, les mots du toubib me reviennent. Le trauma, la cheville, le plâtre, l'épaule et mon manque de souvenirs sur le mois passé.
— On est quel jour ?
— Mercredi 21 avril 2021...
— Mon portable.
J'étire la main vers Caroll pour qu'il me le donne. Il me le tend, hésitant. Et je me demande pourquoi. Je l'ouvre en tapant le code, ça, je ne l'ai pas oublié. La date annoncée par Joao est bien la même. Je n'en reviens pas. J'ouvre Instagram pour tenter de voir ce que j'ai raté. Une publication de ce matin émanant de la FFBB mentionne ma chute et donne des nouvelles officielles.
— J'ai été pris au stage ?
— Oui, avec Joao et moi ! On en revient là... On a récupéré toutes tes affaires.
— Tu ne te souviens de rien ? insiste Joao.
— Même pas de ton Coquelicot ?
— De mon... Quoi ?
Caroll me reprend le portable des mains et ouvre l'onglet des messages privés sur Instagram. Apparemment, ils ne le sont plus puisque mon pote a fouillé dedans.
— Ça va ? Ne te gêne pas !
— Je n'ai rien lu, je te rassure. On a juste voulu comprendre pourquoi tu avais la tête ailleurs ce matin... Ainsi que ces derniers jours.
En effet, il y a bien une discussion avec un profil que j'ai nommé : Mon Coquelicot. Je l'ouvre, car ça ne me dit rien du tout. D'autant plus que ce n'est pas mon genre de donner des noms de fleurs à mes plans cul. Je lis le dernier message :
« C'est terminé entre nous. Je suis désolée. Ne m'en veux pas. »
Il date de dimanche matin...
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➥ Rio se réveille à l'hôpital où il a passé deux jours dans un sommeil forcé pour qu'il se remette plus vite. Il a fait une sacrée chute. Pensez-vous que Drew et Jordan vont être sanctionnés ?
➥ Rio apprend l'étendue des dégâts de la bouche du toubib. Il va devoir commencer la rééducation pour sa cheville abîmée. Cela va-t-il remettre en question son arrivée en NBA ?
➥ Rio a perdu la mémoire. Il ne se souvient pas du mois qui vient de s'écouler. Il a donc oublié sa relation avec Zélie et son stage en équipe de France. C'est rude, non ?
➥ Découvrir le message envoyé par « Mon Coquelicot » va-t-il lui rendre la mémoire ?
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📍 Dans le chapitre de dimanche, on retrouve ZÉLIE :
💥 Ma vie sans Rio...
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🥰 Bonne journée, mes ZÉLIO Love, gros bisous 💋
🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚
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