#Basket 41 | RIO

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41 RIO

Quand tout part en vrille !

☆☆☆☆

La fin de soirée s'est avérée terriblement angoissante après que Sohan nous a envoyé la vidéo de Zélie et Paul, assis à la même table. Au départ, c'est la jalousie qui a craché son venin dans mes veines, qui s'est répandu à une vitesse folle dans mon corps. Le fait de se trouver sur le bateau-mouche n'a rien arrangé. J'ai dû prendre sur moi pour montrer que la vidéo ne m'atteignait pas. Alors qu'un volcan de lave me dévorait de l'intérieur.

Puis une seconde est arrivée et là c'est la peur et l'angoisse qui ont prédominé. Même Caroll et Joao ont exprimé leur colère en découvrant les gestes brutaux de mon agent sur notre professeure. Ce connard ne voulant pas lâcher l'affaire. Zélie a tenté de lui parler, mais le ton a eu l'air de monter entre eux. Sohan se trouvait trop loin pour qu'on puisse capter les mots échangés.

J'ai subi les images sans pouvoir rien dire ni faire à part lui envoyer des messages. J'espérais que ça lui permettrait de mettre fin à cette discussion, qu'elle endurait. Heureusement, Bilal est intervenu et ce déchet a terminé dehors.

Mon Coquelicot n'a pas tardé à m'appeler en visio et ça m'a rassuré de voir la place que j'occupe dans ses priorités. Elle m'a avoué que ce connard continue de croire qu'elle va retourner vivre avec lui comme si rien ne s'était passé. Comme s'il n'avait pas levé la main sur elle, comme s'il ne la trompait pas à tour de bras. Zélie m'a rassuré en sachant qu'elle lui a tenu tête en lui rappelant que c'était terminé entre eux.

Pour ce soir, le danger est éloigné. Mais jusqu'à quand ?

J'ai enfin retrouvé le sourire de ma Déesse et la légèreté de nos échanges même si c'est pour qu'elle se foute de moi et de notre virée sous surveillance dans Paris.

Couché dans mon lit, j'attends l'appel de Zélie et je dois lutter pour ne pas m'endormir. Du bruit dans le couloir attire mon attention et je tends l'oreille pour voir si c'est juste un différend ou une altercation.

Je me redresse en reconnaissant la voix de Joao. Je passe un bas de jogging avant de sortir de ma chambre. Mon pote se prend la tête avec mon concurrent au poste. Drew. Ce dernier cherche tout le temps la merde et ce soir, après le fiasco de notre virée, il a l'air plus à cran que d'habitude.

— Arrête de me faire chier !

Avec Caroll, on s'approche de la scène et tente de comprendre pourquoi ils se prennent la tête.

Joao tient un bout de club sandwich dans sa main.

— C'est quoi, le problème ?

— Il pense avoir le droit de donner son avis sur tout !

— Tu n'es pas chez toi, ici. Les cuisines ne sont pas open-bar !

— Arrête de me prendre la tête, va te coucher et oublie-moi.

Joao tape son épaule avec la sienne en passant à côté de Drew. Ce dernier serre les poings et se retourne vers mon pote, qui pense que l'altercation est terminée. Mais ce gros con ne l'entend pas de cette oreille et lui fait une balayette pour le faire tomber. Heureusement, je le réceptionne en tendant les bras et évite à mon pote de s'affaler la tête la première sur le carrelage.

— Putain ! C'est quoi, ton problème ?

Leur dispute a réveillé le coach qui se dirige vers nous. Il a l'air furax. Nous sommes une dizaine dans le couloir et forcément, il se demande ce que nous foutons là à une heure du matin.

— Vous avez vu l'heure ?

Aucun n'ose répondre puisque nous savons que nous sommes en tort. Certains rentrent dans leurs chambres tandis que Caroll et moi restons aux côtés de Joao. Drew n'a pas bougé non plus. Il toise toujours notre pote en mode énervé par son attitude.

— Drew, Joao ! J'attends vos explications.

— Je suis descendu à la cuisine pour me préparer un sandwich et arrivé devant ma chambre, il m'est tombé dessus comme s'il faisait partie de la brigade anti-nourriture.

— Tu n'as aucune hygiène de vie. Ce n'est pas étonnant que tu sois aussi lent sur le parquet.

La tension monte et leurs corps se rapprochent. Je jette un regard au coach. Il a les bras croisés sur le torse et il attend de voir comment ça va se régler entre eux. Les mots confiance et coalition sont loin. Oubliés. Drew est plus grand que Joao, mais il ne se laisse pas démonter. Et si le coach veut voir si mon pote possède du caractère, il va être servi.

— Tu te prends pour qui ? Je n'ai pas de conseils à recevoir de toi et encore moins des ordres.

Leurs torses se touchent et connaissant Joao, il est capable de lui foutre un coup de tête si on le laisse faire. Mais nous sommes les petits nouveaux donc nous devons faire profil bas.

— C'est bon, les jeunes. Serez-vous la main. Il est temps d'aller dormir, on réglera ça demain.

Leur joute visuelle joue les sourdes oreilles et le duel continue. Joao ne baissera pas le regard, c'est une question de fierté, d'honneur. Il fait partie des Wolves.

— C'est tout vu !

— C'est ce que tu crois !

Le blond abandonne et octroie la victoire à mon pote. Il rapproche sa tête et lui glisse à l'oreille :

— Tu vas dégager l'étranger.

On amortit tous le choc et Drew en profite pour se tirer dans sa chambre. Joao se tient prêt à le suivre, mais nous le retenons.

— Je vais le buter !

— Tu vas te salir les mains et te faire renvoyer, lui indique Caroll.

— C'est sur le terrain que tu dois lui prouver qu'il a tort !

— Allez, viens.

Ils retournent vers leur piaule et, moi, vers la mienne. Quel connard ce mec. Tout ça se réglera sur le parquet.

Je me laisse tomber sur mon lit et attrape mon téléphone.

Merde, avec ses conneries, j'ai raté le message de Zélie. Je regarde l'heure, elle l'a envoyé, il y a dix minutes.

Aussitôt, je lui réponds et j'espère qu'elle ne s'est pas endormie en attendant mon message.

La sonnerie s'enclenche et je valide l'appel en vidéo.

— Désolé, il y a eu du grabuge entre Joao et un autre mec de l'équipe.

— Rien de grave ?

— Non, c'est réglé. Tu étais en train de t'endormir ?

Pendant un quart de seconde, elle hésite avant de se mettre à bâiller pour dissimuler sa réaction.

— Un souci ? Paul te fait encore chier ?

— Non, ne t'inquiète pas.

— Comment veux-tu que je fasse autrement ? Je me trouve à 700 km de toi.

— Paloma est restée avec moi, elle dort sur le canapé.

Je laisse échapper un souffle de soulagement. Pourtant, elle me semble ailleurs. C'est peut-être juste la fatigue et je me fais des films.

— Tu préfères dormir ? Tu m'as l'air épuisée.

— Chante-moi une chanson.

— Je n'ai pas ma guitare avec moi.

— Ce n'est pas important...

— Tu veux laquelle ?

— Un truc doux qui ira avec ta voix grave.

https://youtu.be/450p7goxZqg

Je la fredonne plus que je ne la chante, mais ça a l'air de lui convenir. Zélie a posé son téléphone sur la table de chevet, l'écran tourner vers elle.

— Je risque de m'endormir, me prévient-elle.

— Je raccrocherai si ça arrive.

Elle s'installe. Couchée sur le côté, la tête sur l'oreiller, sa main droite vient se cacher sous celui-ci et elle me regarde, m'écoute et m'accompagne même. Elle est fatiguée. Pourtant, sa voix est belle.

Elles s'harmonisent.

Je la sens faiblir et quelques secondes plus tard elle s'endort. Contrairement à ce que je lui ai affirmé, je ne raccroche pas tout de suite.

Je la regarde s'enfoncer dans ce nuage cotonneux, qui l'emmène au pays des songes. Ses traits se détendent, elle a l'air plus sereine. Et petit à petit, je glisse moi aussi en ne la quittant pas des yeux.

☆☆☆☆

Je ne sais pas si c'est le jour qui me réveille ou mon bras endolori d'être resté tendu pour tenir mon téléphone. Mais en le replaçant devant moi, je m'aperçois que l'on est toujours en ligne.

— Bonjour, mon Apollon.

— Je crois qu'on s'est endormi en laissant la vidéo tourner.

— Il me semble aussi.

Il est encore tôt, le soleil peine à se lever et pourtant la vision de ma Déesse de bon matin vaut tous les réveils de l'astre de feu.

— Tu as bien dormi ?

— Hum... J'aurais préféré être à côté de toi.

— Tu l'étais, me sourit-elle.

— Pas au point de te sentir dans mes bras. Tu me manques.

— Toi aussi. Ça va être dur de tenir jusqu'à mercredi.

Je m'empresse de lui donner la nouvelle et inspecte sa réaction sur son visage endormi.

— Je reviens mardi soir. Notre retour a été avancé.

— Ça veut dire que...

— Qu'on va se voir un jour plutôt, mon Coquelicot.

Son merveilleux sourire me prouve tout comme le mien, la joie que l'on ressent tous les deux.

— Tu as prévu quoi ce week-end ?

— Je ne sais pas encore...

— Un striptease pour ton homme ? je lui suggère.

— Ce soir, j'ai un show, m'annonce-t-elle timide.

— Tu vas au Vésuve ?

— Ce n'était pas prévu, mais il y a encore des danseuses absentes...

— Tu parles ! Ton patron profite de ton retour pour te programmer plus souvent. Putain, je vais rater ta chanson, ta danse, ton effeuillage...

— Si tu veux, je la referai en privé... Rien que pour toi.

— J'espère bien, ma Déesse.

— Ne sois pas déçu, mon Apollon.

Je tente de ne pas le lui montrer, mais au fond de moi, je râle, tout ce que je peux. Je vais être seul dans cette chambre, un samedi soir et en plus Zélie se produira sur scène.

— Paloma t'accompagne ?

— Oui, pourquoi ?

— Demande-lui de filmer, comme ça, je pourrai te voir en direct.

— Mais elle se trouvera dans les coulisses.

— Peu importe si tu te retrouves de dos, au moins j'aurai l'impression d'être avec toi.

— Je ne te garantis rien... Attends deux secondes.

Zélie baisse son téléphone, mais j'entends ce qui se dit.

— Tu es réveillée, ma Loute.

— Oui.

— Je peux venir squatter ton lit ? Ton canapé n'est vraiment pas accueillant.

— Ah ! Tu vois, je ne suis pas le seul à m'en plaindre.

— Tu es au téléphone ?

Zélie tourne son portable pour le cacher à son amie et me demande :

— Remonte la couette.

Je me marre, mais j'obéis.

— Tu veux qu'il me cache son corps d'Apollon ? se marre Paloma.

— C'est ça.

Zélie jette un œil à l'écran pour vérifier. Je la vois me sourire et puis c'est la tête de son amie qui vient s'ajouter.

— Salut ! Rio, ça va ?

— Jusque-là, nickel. On parlait de son show pour ce soir.

— Rio voudrait que tu me filmes en direct.

— Ça va être des coulisses...

— Je m'en tape même si Vénus se trouve de dos.

— Ok, j'ai capté le délire. Pas de soucis, je vais faire ça pour le mec de ma meilleure amie.

— Merci, c'est trop cool.

— Qu'est-ce que je n'accomplirais pas pour que sa libido soit propulsée au zénith ?

— En parlant de ça. Je vais vous laisser, je dois me préparer avant de déjeuner avec l'équipe.

— Désolée pour la douche, s'excuse Zélie.

— C'est la deuxième que l'on rate à cause de toi, Paloma.

— Eh ! Si tu râles, je ne filme pas ce soir.

On éclate tous de rire et, après avoir envoyé un baiser virtuel à Zélie, je raccroche.

Ces moments, que je passe avec mon Coquelicot, deviennent de plus en plus importants à mon bien-être. Et c'est le sourire aux lèvres et les pensées focalisées sur son corps de Déesse que je file sous la douche tout en chantant.

Perché tu sei cattiva

Bella come la prima riga

Quand j'en ressors vingt minutes plus tard, je tombe nez à nez avec le mec qui va partager ma chambre.

— Comme on se retrouve, Carter !

— Jordan ?!

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La confrontation entre Joao et Drew tourne mal et les derniers mots de ce mec imbuvable ne laissent rien présager de bon, non ?

Zélie s'endort bercée par la voix de Rio, qui ne tarde pas à en faire autant. Le réveil se fait aussi à deux. Heureusement que les forfaits sont illimités !

Paloma débarque dans la chambre de Zélie et Rio en profite pour lui demander de filmer le show de Vénus. Pourra-t-elle le faire ?

Qui est ce mec, qui apparemment connaît Rio ?

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📍 Dans le chapitre de demain on retrouve Zélie :

🤩 Un petit-déjeuner entre amies...

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🥰 Bonne journée, mes #ZÉLIO #Love, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚


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